L'officine du médecin
Hippocrate
Tome VII 3e partie
Les Belles Lettres
Collection des universités de France Série grecque - Collection Budé
N° dans la collection : 575
Parution : 26/04/2024
EAN13 : 9782251006604
Texte établi, traduit et commenté par Jacques Jouanna avec la collaboration de Anargyros Anastassiou et Antonio Ricciardetto.
À l’intérieur de la Collection hippocratique, le traité intitulé Officine du médecin a pour objet d’exposer ce qui se passe à l’intérieur du cabinet du médecin qui doit opérer un patient dans le cas de blessures, particulièrement de fractures ou de luxations. Pour désigner le cabinet du médecin, on a conservé le mot traditionnel d’« officine », car le cabinet du médecin dans l’Antiquité grecque ne correspond pas exactement à ce que nous entendons actuellement ainsi. La communauté des médecins dans la Grèce antique n’était pas constituée de généralistes et de spécialistes, comme c’était déjà le cas en Égypte ancienne, mais tout médecin devait faire des opérations et avait donc dans son officine les instruments nécessaires pour les réaliser. Cela ne signifie pas que les ouvrages de médecine ne pouvaient pas être spécialisés. Car dans la Collection hippocratique, il y a deux groupes d’ouvrages spécialisés, l’un en gynécologie, l’autre en chirurgie. Le traité de l’Officine du médecin appartient au groupe des cinq grands traités chirurgicaux anciens, les quatre autres étant Fractures, Articulations, Mochlique et Blessures de tête. Ce qui distingue ce traité des autres, c’est qu’il ne décrit pas les différentes blessures, fractures et articulations suivant les différentes parties du corps, mais présente, sous forme soit de mémento soit d’introduction générale, les différents éléments humains ou matériels qui entrent en jeu dans toute opération d’un blessé avant d’en venir dans une seconde partie à une réflexion générale sur ce qui était considéré comme essentiel dans la thérapeutique, à savoir les bandages.
Jacques Jouanna
Professeur de littérature et civilisation grecques à la Sorbonne, Paris IV et directeur de l'Unité de recherche sur la médecine grecque au CNRS (1990-2000), président de l'école doctorale Mondes anciens et médiévaux ; Membre de l'Institut, Académie des inscriptions et belles lettres (1997) ; Directeur de la Collection des Universités de France (CUF) série grecque.
Antonio Ricciardetto
Chargé de recherche au CNRS (UMR5189 HiSoMA, Lyon). Docteur en Langues et Lettres de l'Université de Liège.
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