mardi 31 mars 2020

Souillure et purification dans la religion grecque archaïque et classique

Miasma. Souillure et purification dans la religion grecque archaïque et classique


Robert Parker



Traduit par : Michel Blonski, Gerbert-Sylvestre Bouyssou

Les Belles-Lettres
Octobre 2019


La souillure est un phénomène omniprésent dans les témoignages que nous a laissés la Grèce antique. Pourtant, jusqu’à la parution de Miasma en 1983, sa signification et ses manifestations n’avaient pas encore fait l’objet d’une étude synthétique. Quels mots désignent la souillure ? Quel est son impact réel dans les sources où elle se trouve évoquée ? Quelles sont ses implications dans la vie religieuse, communautaire, personnelle, sexuelle ? Comment la comprendre dans la lecture de l’épigraphie religieuse ? A-t-elle servi de support à des doctrines philosophiques ou religieuses – et si oui, comment ? De façon générale, comment se servir des apports des sciences sociales pour l’analyser dans le contexte de la Grèce archaïque et classique ? Telles sont plusieurs des questions que Robert Parker a soulevées tout au long de ce livre devenu un classique, et dont voici la première traduction française.

dimanche 29 mars 2020

Histoire de la Faculté de médecine de Montpellier

Teaching Medicine in Montpellier : a 900-year-long story. The oldest School of Medicine in the Western World

Jean-Pierre Dedet 

Editeur SAURAMPS MEDICAL
Date de parution
ISBN 13 9791030302509
Nombre de pages 184
Dimension 16 x 24
Type Broché


In 2020, the Faculté de Médecine de Montpellier celebrates its 800th birthday. Indeed, it was founded in 1220, as attested by statute of the Montpellier Medical University drew by Cardinal Conrad d’Urach, Legate of Pope Honorius III. However, medical education has been offered in Montpellier since the beginning of the 12th century. From that date, the Montpellier School of Medicine never stopped to be active. Of course, teaching changed during the centuries, and several doctrines were developed with various fates. Yet, the Montpellier Medical School has shown an exceptional adaptive capacity and a remarkable ability to integrate many different contributions, concepts and innovations, while preserving its long-lasting Hippocratic tradition. This truly unique history that confers to the Montpellier School of Medicine an unrivalled prestige around the world is brightly described and illustrated in this book.

samedi 28 mars 2020

La bataille pour la professionnalisation du nursing

Regulation, Resilience and Resistance: The Struggle for Professional Nursing (1887-2019)

Cancelled

Lecture by Professor Christine E. Hallett

Wednesday 1 April 2020, 5.30 – 7.30pm
University of Worcester, City Campus, Castle Street, Worcester WR1 3AS

2020 is the International Year of the Nurse and Midwife, and the 200th birthday of Florence Nightingale. But what of other nurses who made historic contributions to healthcare history? Christine Hallet's lecture will explore the work of reforming nurse, Ethel Gordon Fenwick (1857-1947), who led the campaign for nurse-regulation. It will also look more broadly at the changing nature of professional regulation for British nurses across a broad span of time from 1887 (the year the British Nurses’ Association was founded) to the present day. The Nurses Registration Act was finally introduced in 1919, after decades of campaigning by Fenwick.

jeudi 26 mars 2020

Patrimoine du tourisme, du thermalisme et de la villégiature en montagne

Patrimoine du tourisme, du thermalisme et de la villégiature en montagne (XVIIIe-XXIe siècle). Histoire et devenir, à la croisée des sciences

Appel à contributions

Colloque international FEDER TCV-PYR, Toulouse, Université Jean-Jaurès, Maison de la Recherche, 21, 22, 23 octobre 2020

Le colloque international « patrimoine du tourisme, du thermalisme et de la villégiature en montagne (XVIIIe - XXIe siècle) : histoire et devenir, Á la croisée des sciences » est organisé par l’Université Toulouse Jean-Jaurès en collaboration avec les Universités de Pau et des Pays de l'Adour, et de Perpignan-Via Domitia dans le cadre du programme de recherche européen FEDER TCV-PYR (2017-2020) qu’il vient conclure. Il fait suite à plusieurs rencontres scientifiques dont le colloque international dit intermédiaire à Pau (13 et 14 juin 2019), qui ont questionné le sujet.

Au moment de la découverte de la montagne en Europe, le thermalisme constitue la clé de voûte principale du développement du tourisme et de la villégiature dans les massifs. Il semble en effet s’imposer comme la véritable matrice de l’aménagement d’un réseau urbain de villes d’eau qui interagissent avec leur environnement et sont autant de traits d’union avec les paysages. Il a également favorisé le développement d’un vocabulaire architectural potentiellement commun à l’échelle du massif et ouvert aux influences extérieures, la mondanité thermale émergeant avant tout à l’échelle européenne. Enfin, il a servi de porte d’entrée à des pratiques touristiques en interaction avec la société, l’économie et la culture locale. Si sa fréquentation s’est renouvelée, si son audience a pu baisser et son offre se diversifier, le thermalisme constitue encore un héritage d’envergure.

Ce colloque a pour objectif de faire ressortir sur la longue durée ces différentes logiques dans leur complexité et leur éventuelle singularité régionale. Fondé sur les apports des inventaires du patrimoine culturel bâti et immatériel conduits depuis 2017 dans les Pyrénées, il souhaite ainsi d’une part mobiliser une approche pluridisciplinaire (géographie, aménagement, histoire de l’art, sociologie, histoire culturelle, économique et sociale, anthropologie et même sciences médicales) et d’autre part, tout en favorisant ce massif qui est le terrain d’étude du programme TCV-PYR, s’ouvrir à la comparaison avec des approches territoriales d’autres horizons, qui seront privilégiées aux monographies et aux études de cas.

Les propositions de contribution privilégieront l’une des cinq grandes thématiques de recherche suivantes :

Urbanisme thermal et aménagement des massifs

Des cabanes provisoires de la première modernité jusqu’aux remaniements des années 1960, l’urbanisme de la station thermale tend idéalement à articuler des équipements de soin, de villégiature et de loisir tout en se conformant aux préoccupations hygiénistes. Ce modèle et, de manière générale, le déploiement géographique des stations thermales n’en demeurent pas moins largement contraints par leur environnement montagnard et leurs contingences physiques. La localisation des sources impose ainsi régulièrement d’aménager des sites excentrés et difficilement accessibles, pouvant présenter une topographie accidentée ou encore vulnérables aux risques naturels (avalanches, crues, éboulements, coulées de boues). Á ces contraintes naturelles peuvent s’ajouter celles de l’environnement socio-économique où se déploient d’autres activités, notamment agro-pastorales, extractives ou industrielles.

Ce thème a pour objectif d’interroger l’existence d’un ou de plusieurs types d’urbanisme de stations thermales. De quelle manière agencent-elles dans l’espace les fonctions thermales, de villégiature et de distraction, si tant est qu’elles puissent toutes les réunir ? Leur urbanisme résulte-t-il d’une création ex nihilo, d’une planification, ou bien d’un développement réalisé de manière empirique en plusieurs étapes ? La question des acteurs privés-publics engagés dans l’aménagement des stations peut s’avérer ici essentielle pour expliquer ces choix.

Ces choix et caractéristiques sont souvent largement conditionnés par les contraintes environnementales. Dans quelles mesures les facteurs naturels peuvent-ils orienter la forme et l’extension des stations ou en limiter l’essor ? Comment leur urbanisme s’articule-t-il avec d’éventuelles trames villageoises ou urbaines existantes, lesquelles sont susceptibles de générer des nuisances et des conflits d’usage dans l’exploitation des ressources de la montagne ?

Une autre piste de réflexion est la création des infrastructures nécessaires au fonctionnement des stations thermales : réseaux de communication, d’électrification ou encore dispositifs de protection face aux aléas naturels, qui ont pu être considérés par les curistes comme des externalités de la station. Leur mise en place, nécessitant souvent d’importants chantiers portés par l’intervention publique et de grandes sociétés, a pu engendrer un patrimoine plus ou moins monumental qui mérite d’être d’étudié. Comment également ses réseaux structurent-ils l’offre thermale à l’échelle des massifs et de manière générale concourent-ils, par ce biais, au désenclavement et à la mise en valeur des territoires ?


Thermalisme et paysage : le processus de civilisation de la « nature » pyrénéenne

Les XVIIIe et XIXe siècles constituent des moments charnières où les montagnes, jusque-là délaissés car considérés comme empreinte d’une forme d’hostilité, deviennent une destination à part entière pour les classes dominantes, prélude à la généralisation au XXe siècle. Les stations thermales jouent un rôle pionnier dans ce processus de « civilisation » de la montagne en plaçant les visiteurs au cœur de la nature environnante.

Cet environnement naturel des stations et les paysages associés ont très généralement été valorisés comme aménités à la fois esthétiques, sensibles et même médicales, un rôle thérapeutique qui demeure encore aujourd’hui d’actualité dans un contexte de mutation de la cure thermale traditionnelle vers l’éducation à la santé. Il s’ensuit des aménagements tels que réseaux de sentiers, points de vue, etc. destinés à révéler le paysage et à inviter à le parcourir. La nature s’invite également à l’intérieur de la station avec la création de parcs urbains, tandis que les jardins privés se multiplient autour des villas. C’est alors l’occasion d’introduire des essences exogènes qui enrichissent la biodiversité locale.

Ainsi, tout autant que le bâti, le patrimoine naturel contribue au final à définir la station thermale. De quels rapports à l’environnement les aménagements liés à la nature sont-ils l’expression ? La station est-elle pensée comme une enclave de civilisation ou bien comme un trait d’union avec la nature environnante et la montagne ?

Les parcs et jardins et leurs nombreux arbres remarquables témoignent également d’une volonté de modeler la nature. Quelles furent les essences importées et jusqu’où se font sentir les influences exogènes en matière de biodiversité (y compris la faune) ? en matière de biodiversité (une question qui peut également se poser pour la faune) ? La question se pose pour la forêt, à la fois élément clé du paysage, outil d’aménagement et ressource disputée de matières premières. Si la volonté d’introduire l’exotisme dans la montagne est patente, certains parcs et jardins peuvent-ils avoir vocation à recréer l’environnement montagnard ? La nature thermale a-t-elle à voir avec la nature balnéaire ? De quelle manière le thermalisme a-t-il pu favoriser l’émergence des politiques de protection de la nature dans les Pyrénées et les autres massifs ?

Quant au lien entre le thermalisme et la montagne, comment la médecine peut-elle mobiliser l’environnement naturel de la station (plantes médicinales, climat, sport, promenade…) ? De quelles manières de telles approches thérapeutiques peuvent-elles être complémentaires du thermalisme ?
Architecture et patrimoine de la villégiature en montagne

Dans l’imaginaire collectif, le thermalisme a développé une architecture haute en couleur avec de grands hôtels voire des palaces, un casino au moins, sinon des kiosques à musique et des buvettes, une gare et bien entendu des établissements thermaux pour accueillir une clientèle « venue au bain » se soigner et aussi se divertir, sans oublier les villas, castels ou chalets de villégiature, souvent édifiés en périphérie. Les inventaires du patrimoine révèlent cependant une production architecturale beaucoup plus variée que cela et où le panache n’est pas toujours de mise, lorsque par exemple les grands hôtels côtoient de simples pensions de famille.

Quant à l’architecture des établissements de bain, celle-ci est avant tout utilitaire et tend à s’adapter aux transformations des pratiques thérapeutiques, lesquelles peuvent se répercuter jusqu’aux équipements de villégiature : le remboursement des cures thermales par la sécurité sociale dès 1947 oblige ainsi à découper des hôtels en appartements individuels et à construire des immeubles de studios.

La diversité des usages, des clientèles et des maîtres d’œuvre peut concourir des formes architecturales, tour à tour, porteuses d’extravagance ou de sévérité. Il conviendra de considérer ce qui relève d’une architecture académique ou plus originale et dont le style néo-régional et le pastiche peuvent caractériser le vocabulaire. Quelle est également la place des architectures vernaculaires et des matériaux locaux face aux logiques de style et d’esthétique ? Comment ces aspects esthetico-architecturaux sont-ils conditionnés par la disponibilité des moyens humains, matériels, financiers, publicitaires, etc., ainsi que par les ressources mobilisées (locales, nationales, internationales) ?

La circulation des architectes et des modèles est une autre question intéressante dans ces territoires retranchés mais où la station, lieu d’urbanité, est pourvoyeuse de chantiers. La station est-elle dès lors une vitrine architecturale, un lieu de diffusion de formes et de techniques nationaux et internationaux ?

En matière de décor porté, d’ornements, de styles, de décorations intérieures, peut-on constater des grandes tendances dont le modèle serait parisien ou alpin ? Et s’il ne l’était pas, dès lors, caractériserait-il un style propre enclin à un monumentalisme, une simplicité et à une économie de moyens, rendant la logique constructive au seul besoin rationaliste ? Peut-on constater des caractéristiques communes dont une certaine modestie apparente sinon réelle qui serait propres aux Pyrénées ? Les préoccupations stylistiques qui se posent également pour les établissements thermaux interagissent-elles avec les contraintes architecturales imposées par les transformations de la médecine ?


Les stations thermales : des pratiques sociales au cœur du patrimoine culturel immatériel en montagne

La vie d'une station thermale met en synergie des acteurs venus de différents horizons géographiques et de divers milieux sociologiques, des aristocraties aux classes indigentes en passant par les notabilités régionales et les militaires. Sur place, ces clientèles composent avec toute une population qui s’active à leur service durant la saison des bains et parfois même tout au long de l’année.

Á ce brassage sociologique et géographique répond la diversité des communautés de pratiques, alors que les frontières entre thermalisme, tourisme et mise en scène mondaine tendent à se brouiller. Les casinos, hippodromes et autres théâtres édifiés au cœur des montagnes dans les stations prestigieuses témoignent d’une uniformisation des pratiques de loisirs. Cependant, les inventaires du patrimoine culturel immatériel montrent l’existence de pratiques porteuses d’une plus grande typicité locale, parfois spécialement créées pour la clientèle des stations, auxquels prennent part conjointement curistes et montagnards : fêtes patronales, spectacles folkloriques, fête des fleurs de Bagnères-de-Luchon, des Eaux-Bonnes, d’Ax-les-Thermes, de Vernet-les-Bains… Il en va de même de certaines productions locales, aujourd’hui en grande partie labellisées, que les curistes ramènent chez eux, à l’image des berlingots de Bagnères-de-Bigorre.

Ce quatrième thème a vocation à interroger le patrimoine culturel immatériel comme révélateur des rapports à l’Autre, qui se construisent entre les différents groupes sociaux qui se côtoient dans les stations thermales.

Pour les curistes-touristes, les pratiques festives ou sportives sont des évènements situés dans l'espace public qui permettent d'observer le local dans toute sa "typicité", autrement dit dans sa différence culturelle et sociale. Quels regards et projections portent-ils alors sur l’autochtone ? Cherchent-ils à entretenir une distinction ou bien au contraire à acclimater leurs pratiques, voire à s’approprier celles de l’Autre ?

Concernant les résidents et les montagnards, dans quelle mesure et par quels compromis acceptent-ils de se conformer aux attentes des curistes-touristes, en mettant notamment en scène leur typicité ? Dès lors, la présence de l’Autre visiteur dérange-t-elle leurs pratiques culturelles ou bien permet-elle de se les réapproprier ? Cela revient par extension à s’interroger sur les manières dont les communautés locales peuvent adapter leurs pratiques économique et sociales afin de tirer parti des retombées économiques du thermalisme (travail saisonnier, spécialisations productives …).


Valorisation des patrimoines (naturels, paysagers, culturels, immatériel)

Cet axe visera à rendre compte d’expériences ou de dispositifs de patrimonialisation en montagne. Le constat est celui d’un paysage thermal abîmé pour ne pas dire dégradé en quête d’un nouveau souffle. La problématique se pose tant pour les stations qui demeurent en activité que pour celles confrontées à des logiques d’abandon ou de reconversion. Comment le patrimoine est-il mobilisé comme atout ? Le thermalisme peut-il de nouveau jouer un rôle moteur dans le développement touristique des massifs ?

Les expériences seront révélatrices de choix et de principes susceptibles de définir un ensemble de bonnes pratiques dans ce domaine : signalétiques, applications…. Les communications privilégieront une approche critique et analytique des réalisations dont certaines font appel aux nouvelles technologies.


Modalités de contribution

Les propositions de communications (résumé de 1 500 signes précisant le titre de la communication, l’argumentation et les sources mobilisées), accompagnées d’un court curriculum vitae (notice de 500 signes précisant le nom sous lequel l’intervenant souhaite être cité, un contact téléphonique, un courriel, son affiliation institutionnelle et son laboratoire de rattachement le cas échéant), sont à adresser
au plus tard le 29 mai 2020

conjointement aux adresses suivantes :
nicolas.meynen@univ-tlse2.fr
laurent.jalabert@univ-pau.fr
castaner@univ-perp.fr

Les propositions de poster sont les bienvenues, elles seront étudiées avec intérêt.


Directeurs du colloque
Nicolas Meynen, MCF-HC, Université Toulouse-Jean Jaurès, FRAMESPA (UMR 5136-CNRS)
Laurent Jalabert, Pr., Université de Pau et des Pays de l'Adour, ITEM (EA 3002)
Estéban Castaner, Pr., Université de Perpignan-Via Dominici, CRESEM (EA 7397)

Avec la collaboration de Jean-Loup Gazzurelli, Docteur en Histoire contemporaine (UT2J)
Comité scientifique
Patricia Casteret
Roland Chabbert
Eric Cron
Bertrand Desailly
Steve Hagimont
Pascal Julien
Philippe Roose


Orientations bibliographiques 

Alonso-Álvarez Luis, « The value of water: the origins and expansion of thermal tourism in Spain, 1750–2010 », Journal of Tourism History, t. 4, 2012, p. 15‑34.

« Architecture et urbanisme de villégiature : un état de la recherche », In Situ, 24/2014.

Antoine Jean-Marc et Milian Johan (dir.), La ressource montagne, entre potentialités et contraintes, Paris, L’Harmattan, 2011.

Barros François (de) et Fruneau Marie-Noëlle, Pré-inventaire des parcs et jardins remarquables dans le département des Hautes-Pyrénées, DIREN, 1997.

Berdoulay Vincent (dir.), Les Pyrénées, lieux d’interaction des savoirs (xixe-début xxe siècle). Paris, CTHS, 1995.

Borsay Peter, « Town or country? British spas and the urban–rural interface », Journal of Tourism History t. 4, n°2, 2012, p. 155-169.

Boyer Marc, Le thermalisme dans le grand Sud-Est de la France, Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, 2005.

Bouneau Christophe, « Le rôle de la Compagnie des chemins de fer du Midi dans les trajectoires d’innovation des aires touristiques du grand Sud-Ouest de 1852 à 1937 », Sud-Ouest Européen, no39, 2015, p. 13-29.

Briffaud Serge, Naissance d’un paysage. La montagne pyrénéenne à la croisée des regards (xvie-xixesiècle), Toulouse, Tarbes, CIMA-CNRS, Association Guillaume Mauran, 1994.

Briffaud Serge, Heaulmé Emmanuelle, André-Lamat Véronique, Davasse Bernard et Sacareau Isabelle, « The Nature of Resources », Renewable Energies and European Landscapes, p. 135‑53. Springer, Dordrecht, 2015.

Briffaud Serge, « Face au spectacle de la nature », in Alain Corbin, Courtine Jean-Jacques et Vigarello Georges (dir.), Histoire des émotions. Tome 2 : Des Lumières à la fin du xixe siècle, Paris, Seuil, 2016, p. 57-78.

Carribon Carole, Du thermalisme mondain au thermalisme social ? Les villes d’eaux françaises dans l’Entre-deux-guerres (1919-1939), Thèse de doctorat, Université Michel de Montaigne-Bordeaux III, 2001.

Chadefaud Michel, Aux origines du tourisme dans les Pays de l’Adour. Du mythe à l’espace, un essai de géographie historique, Pau, Université de Pau et des Pays de l’Adour, 1987.

Gigase Marc, Humair Cédric et Tissot Laurent (dir.), Le tourisme comme facteur de transformations économiques, techniques et sociales (xixe-xxe siècles). Neuchâtel, Suisse, Éd. Alphil-Presses universitaires suisses, 2014.

Granet-Abisset Anne-Marie et Gal Stéphane, Les territoires du risque, Grenoble, PU Grenoble, 2015.

Grenier Lise (dir.), Villes d’eaux en France [exposition, Paris, École nationale supérieure des Beaux-Arts à Paris, 16 janvier-24 mars 1985], Paris, Institut français d’architecture, 1984.

Hagimont Steve, Commercialiser la nature et les façons d’être. Une histoire sociale et environnementale de l’économie et de l’aménagement touristiques (Pyrénées françaises et espagnoles, xixe-xxe siècles), Thèse d’histoire, Université de Toulouse Jean Jaurès, 2017.

Henry Dominique, « Entre-tenir la montagne » : paysage et ethnogéographie du travail des éleveurs en montagne pyrénéenne : hautes vallées du Gave de Pau, de Campan et d'Oueil-Larboust, Mémoire sous la dir. de Jean-Paul Métailié et de Serge Briffaud, Toulouse-Jean-Jaurès, 2012.

Humair (Cédric), Gigase (Marc) et Lapointe Guigoz (julie), Système touristique et culture technique dans l’Arc lémanique. Analyse d’une success story et de ses effets sur l’économie régionale (1852-1914), Neuchâtel, Alphil-Presses universitaires suisses, 2014.

Jamot Christian Thermalisme et villes thermales en France, Clermont-Ferrand, Institut d’Etudes du Massif Central, 1988.

Jarrassé Dominique, Les thermes romantiques. Bains et villégiatures en France de 1800 à 1850, Clermont-Ferrand, Institut d’Etudes du Massif Central, 1992.

Jennings, Eric Thomas, À la cure, les coloniaux ! Thermalisme, climatisme et colonisation française (1830-1962). Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2011.

Larrinaga Rodriguez Carlos, « Origenes del turismo en España. Las aguas de vida », Annuario de l’IEHS, t. 27, 2012, 369‑91.

Larrinaga Rodriguez Carlos, « Termalismo y turismo en la España del siglo xix », in Barciela Carlos, Manera Carles, Molina Ramon et Di Vittorio Antonio, La evolución de la industria turística en España e Italia, Institut Balear d’Economia., Palma de Mallorca, 2011, p. 369‑391.

Laslaz Lionel, « Renaturaliser sans patrimonialiser ». L’Espace géographique, t. 42, 2013, p. 354-69.

Lévy André (dir.), Le dictionnaire des Pyrénées, Toulouse, Privat, 2000.

Métailié Jean-Paul (dir.). Risques et aménagement dans les Pyrénées, Toulouse, GDR-ISARD, 1993.

Meynen Nicolas, « Des thermes militaires dans les Pyrénées au xixe siècle : l’exemple de Barèges », Orgeix (Emilie d’) et Meynen (Nicolas) (dir.), Fortifier la montagne (xviii-xxe siècle). Histoire, reconversion et perspectives de mise en valeur du patrimoine militaire en montagne, Toulouse, PUM, 2016, p. 207-229.

Milian Johan, Protection de la nature et développement territorial dans les Pyrénées, Thèse de géographie, Université de Toulouse II-Le Mirail, 2004.

Penez Jérôme, Histoire du thermalisme en France au xixe siècle. Eau, médecine et loisirs. Paris, Économica, 2004.

Poisson Jacques, « Le voyage aux eaux. Histoire de la desserte ferroviaire des stations thermales », Revue d’histoire des chemins de fer, no31, 2011, p. 201-34.

Rendu Christine, La montagne d'Enveig : une estive pyrénéenne dans la longue durée, thèse, Lille, 2003.

Sahlins Peter, Boundaries. The Making of France and Spain in the Pyrenees. Berkeley, University of California press, 1989.

Tissot Laurent, Naissance d’une industrie touristique. Les Anglais et la Suisse au xixe siècle, Lausanne, Payot, 2000.

Toulier Bernard et Rose Caroline, Villes d’eaux. Architecture publique des stations thermales et balnéaires, Paris, Imprimerie nationale éd. et Dexia éd., 2002.

Vlès Vincent, Métastations. Mutations urbaines des stations de montagne, un regard pyrénéen, Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, 2014.

Vlès Vincent et Bouneau Christophe (dir.), Stations en tension, Bruxelles, P.I.E. Peter Lang, 2016.

Walter François, « La montagne alpine : un dispositif esthétique et idéologique à l’échelle de l’Europe », Revue d’histoire moderne et contemporaine, t. 52, 2005, p. 64-87.

mercredi 25 mars 2020

Prix de Thèse 2020 de la SFHST

Prix de Thèse 2020 de la SFHST

Appel à candidatures 


Comme chaque année, fidèle à sa mission d’encouragement et de promotion des études relatives à l’histoire des sciences et des techniques, la SFHST récompense des travaux de recherche dans ces domaines. En 2020, le Prix de la thèse sera décerné à la meilleure thèse soutenue en histoire des sciences et des techniques, entre le 1er janvier et le 31 décembre 2019 et rédigée en langue française. Il sera doté d’un montant de 1 000 €.


Les candidats désireux de concourir doivent envoyer au plus tard le 31 mai 2020, à l’adresse prixdethese.sfhst@gmail.com :

• un CV de deux pages au plus ;

• leur rapport de thèse ;

• une partie significative de leur thèse à leur convenance mais n’excédant pas 30 pages (Il est conseillé au candidat de présenter un document donnant à voir ses résultats et la méthodologie mise en œuvre dans ses travaux de doctorat, plutôt que l’introduction ou la conclusion du mémoire de thèse) ;

• une version électronique de leur thèse ;

• ainsi que le formulaire de candidature dûment complété, disponible à l'adresse https://sfhst.hypotheses.org/prix-de-these-de-la-sfhst


Le Prix de la thèse de la SFHST 2020 sera remis lors des Journées Jeunes Chercheurs de la SFHST, qui se dérouleront en novembre 2020. 

Pour plus d'informations, vous pouvez consulter le site de la Société.

mardi 24 mars 2020

Biologie, médecine et religion dans le Moyen-Orient médiéval

Barren Women: Biology, Medicine and Religion in the Medieval Middle East

Sara Verskin


Series: Islam - Thought, Culture, and Society (Book 2)
Hardcover: 250 pages
Publisher: De Gruyter; 1 edition (March 23, 2020)
Language: English
ISBN-13: 978-3110595673

Barren Women is the first scholarly book to explore the ramifications of being infertile in the medieval Arab-Islamic world. Through an examination of legal texts, medical treatises, and works of religious preaching, Sara Verskin illuminates how attitudes toward mixed-gender interactions; legal theories pertaining to marriage, divorce, and inheritance; and scientific theories of reproduction contoured the intellectual and social landscape infertile women had to navigate.

In so doing, she highlights underappreciated vulnerabilities and opportunities for women’s autonomy within the system of Islamic family law, and explores the diverse marketplace of medical ideas in the medieval world and the perceived connection between women’s health practices and religious heterodoxy.

Featuring copious translations of primary sources and minimal theoretical jargon, Barren Women provides a multidimensional perspective on the experience of infertility, while also enhancing our understanding of institutions and modes of thought which played significant roles in shaping women’s lives more broadly.

lundi 23 mars 2020

La naissance de la profession infirmière au Portugal

La naissance de la profession infirmière : le cas portugais


Helena Da Silva

PubliBook
Essai - 430 pages - 170x240
ISBN : 9782342168730


« Les soins existent depuis que l'Homme est apparu. Qu'il s'agisse de lutter contre la maladie ou contre la menace de mort, leur but a toujours été le même : permettre la continuation de la vie. Loin d'avoir toujours été un métier ou une profession, les soins semblent initialement avoir été une occupation quasi spontanée, fondée sur une tradition orale et empirique, basée sur une culture. Ce savoir-faire se transmettait oralement de génération en génération. Les soins reposaient sur des pratiques différentes selon le sexe de ceux qui les dispensaient. Les femmes assumaient les soins courants de la maisonnée, tels les soins du corps et ceux liés à l'alimentation ; les hommes, quant à eux, s'occupaient des soins aux blessés dans les corps d'infirmiers attachés aux armées. »
Dans cet essai richement documenté, Helena Da Silva retrace l'histoire des soins infirmiers durant l'époque contemporaine au Portugal. Après une analyse historique du processus de professionnalisation des soins infirmiers, en passant par la création des premières écoles, pour établir un diaporama de la vie professionnelle à l'hôpital général de Saint Antoine. L'auteure en profitera également pour établir une comparaison avec les systèmes français ou anglais (qui ont été des sources d'inspiration) pour exposer le cas particulier du Portugal est particulier. Un ouvrage nécessaire et important.

dimanche 22 mars 2020

Les marchés médicaux antiques

Medicine and Markets in the Graeco-roman World and Beyond: Essays on Ancient Medicine in Honour of Vivian Nutton 

Laurence Totelin, Rebecca Flemming (Editors)


Series: The Classical Press of Wales
Hardcover: 336 pages
Publisher: Classical Pr of Wales (March 31, 2020)
Language: English
ISBN-13: 978-1910589786

For almost half a century, Vivian Nutton has been a leading figure in the study of ancient (and less ancient) medicine. The field itself has been revolutionised over that time. In this volume distinguished colleagues and former students develop, in his honour, key themes of his ground-breaking scholarship. Spanning from the Bronze Age to the Digital Age, involving the cult of Artemis and the corpuscular theories of Asclepiades of Bithynia, the medicinal uses of beavers and the cost of health-care and wet-nursing, case-histories, remedy exchange and the medical repercussions of political assassination, this book has at its centre the pluralism and diversity of the ancient medical marketplace. The lively interplay between choice and competition, unity and division, communication and debate, so notable in Vivian Nutton's foundational vision of the world of classical medicine, is richly examined across these pages.

samedi 21 mars 2020

Le handicap dans l'Angleterre industrielle

Disability in industrial Britain: A cultural and literary history of impairment in the coal industry, 1880-1948 

Mike Mantin, Steven Thompson, Kirsti Bohata, Alexandra Jones

Series: Disability History
Hardcover: 320 pages
Publisher: Manchester University Press; (March 17, 2020)
Language: English
ISBN-13: 978-1526124319


Coalmining was a notoriously dangerous industry and many of its workers experienced injury and disease. However, the experiences of the many disabled people within Britain’s most dangerous industry have gone largely unrecognised by historians. This book looks at British coal through the lens of disability, using an interdisciplinary approach to examine the lives of disabled miners and their families.

A diverse range of sources are used to examine the economic, social, political and cultural impact of disability in the coal industry, looking beyond formal coal company and union records to include autobiographies, novels and existing oral testimony. It argues that, far from being excluded entirely from British industry, disability and disabled people were central to its development. The book will appeal to students and academics interested in disability history, disability studies, social and cultural history and representations of disability in literature.

vendredi 20 mars 2020

Les patients zéro

Patients zéro. Histoires inversées de la médecine

Luc Perino 

La découverte
2020


L’histoire célèbre les victoires que les médecins ont remportées sur les maladies. Mais elle néglige leurs patients dont les troubles, les souffrances ou les plaintes ont inauguré de nouveaux diagnostics, remis en cause certaines théories médicales ou ouvert des perspectives thérapeutiques inédites. Ciselés comme des nouvelles, ces récits de patients zéro racontent une autre histoire de la médecine : une histoire « par en bas », dans laquelle des malades qui parfois s’ignorent et des patients comptés trop souvent pour zéro prennent la place des mandarins et des héros.
Parmi ces « cas », certains sont célèbres, comme le petit Joseph Meister, qui permit au vaccin antirabique de Pasteur de franchir le cap de l’expérimentation humaine, ou Phineas Gage, dont le crâne perforé par une barre à mine révéla les fonctions du lobe frontal. La plupart sont oubliés ou méconnus, comme Auguste Deter, qui fit la renommée d’Aloïs Alzheimer, Mary Mallon, la plus saine des porteurs sains, qui ne souffrit jamais de la typhoïde qu’elle dissémina autour d’elle, ou Henrietta Lacks, atteinte d’un cancer foudroyant, dont les cellules dotées d’un pouvoir de prolifération exceptionnel éveillèrent la quête du gène de l’immortalité en voyageant autour du monde. À travers eux, ce livre interroge les errements, les excès et les dérives de la médecine d’hier à aujourd’hui.
Des origines foraines de l’anesthésie générale aux recherches génétiques ou neurobiologiques les plus actuelles en passant par les premières expériences de réassignation sexuelle, il tente de rendre justice aux miraculés, aux cobayes ou aux martyrs dont la contribution au progrès de la connaissance et du soin a été aussi importante que celle de leurs médecins, illustres ou non.

jeudi 19 mars 2020

Une généalogie de l'appétit dans les sciences sexuelles

A Genealogy of Appetite in the Sexual Sciences
 
Jacinthe Flore

Hardcover: 189 pages
Publisher: Palgrave Macmillan; 1st ed. 2020 edition (March 12, 2020)
Language: English
ISBN-13: 978-3030394226

This book offers a genealogy of the medicalisation of sexual appetite in Europe and the United States from the nineteenth to twenty-first century. Histories of sexuality have predominantly focused on the emergence of sexual identities and categories of desire. They have marginalised questions of excess and lack, the appearance of a libido that dwindles or intensifies, which became a pathological object in Europe by the nineteenth century. Through a genealogical approach that draws on the writings of Michel Foucault, A Genealogy of Appetite in the Sexual Sciences examines key ‘moments’ in the pathologisation of sexuality and demonstrates how medical techniques assumed critical roles in shaping modern understandings of the problem of appetite. It examines how techniques of the patient case history, elixirs and devices, measurement, diagnostic manuals and pharmaceuticals were central to the medicalisation of sexual appetite. Jacinthe Flore argues that these techniques are significant for understanding how a concern with ‘how much?’ has transformed medical knowledge of sexuality since the nineteenth century. The questions of ‘how much?’, ‘how often?’ and ‘how intense?’ thus require a genealogical investigation that pays attention to the emergence of medical techniques, the transformation of forms of knowledge and their effects on the problematisations of sexual appetite.

Histoire de la peste

Peste et pestilences. Perspectives transdisciplinaires et diachroniques de l’histoire de la peste

Appel à communications

Colloque international 
15-17 Octobre 2020 
Majorque (Espagne)

Le réseau IN-HOPPE -International Network - Historical and Osteoarchaeological Past Populations Exploration -, en association avec la Société ibérique de démographie historique (ADEH) et le groupe de recherches sur l’Histoire de la Santé, de l’Université des Baléares (Research Group on History of Health – UIB), organise un colloque sur l’histoire de la peste. Ce colloque, international, transdisciplinaire et diachronique, propose de faire le point sur cette maladie, au prisme des avancées récentes en histoire, archéologie, épidémiologie et biologie moléculaire.

La peste est une infection, souvent fatale, due à la bactérie Yersinia pestis. Cette zoonose affecte de temps à autre les populations humaines et ses flambées, parfois très violentes, en ont fait l’un des fléaux les plus redoutés dans l’Histoire. Dans une acception plus large, « peste » désigne aussi toute forme de maladie contagieuse et hautement létale. Dans les sources médiévales et modernes, les termes de « peste », « pestilence », « contagion » désignent des épidémies qui ne sont pas nécessairement attribuables à Yersinia pestis. De même, le terme anglais Plague, recouvre des diverses maladies infectieuses, telles que le choléra, la variole ou, plus près de nous, le sida ou l’Ebola. Bien que centré sur les infections dues à Yersinia pestis, ces journées ne sauraient faire l’impasse sur les autres maladies contagieuses dont on ne savait pas, avant l’ère pasteurienne, rigoureusement caractériser l’agent pathogène.

Ces dernières années ont vu des avancées significatives dans l’approche des épidémies de peste, notamment grâce aux données fournies par l’archéologie funéraire et l’anthropologie biologique, et aux progrès très récents de génomique et de la biologie moléculaire. Non seulement le génome de Yersinia pestis est aujourd’hui parfaitement connu mais il est aussi possible de retracer son arbre phylogénétiquee sur plusieurs milliers d’années. Souvent très pathogène pour l’homme, cette bactérie peut l’affecter selon des formes différentes, principalement bubonique ou pulmonaire. La létalité plus ou moins sévère des épidémies de peste ont longtemps questionné, et questionnent encore, les historiens. L’objectif de ce colloque est, d’une part, d’offrir un large panorama des dernières avancées dans l’étude de Yersinia pestis et, d’autre part, de faciliter le dialogue entre disciplines des sciences de la vie et des sciences humaines et sociales.

Ce colloque est organisé en synergie avec d’autres manifestations commémorant la dernière épidémie de peste à Majorque (1820). L’emprise géographique des communications attendues est naturellement le bassin méditerranéen, où s’achève d’ailleurs la seconde pandémie avec la dernière épidémie de peste connue, en 1834, en Egypte. Les terrains plus éloignés ne sont pas pour autant exclus, car la compréhension de la permanence de cette maladie, des millénaires durant, nécessite de prendre en compte ses foyers et ses voies de diffusion. Cela conduit aussi à ouvrir l’espace temporel aux périodes protohistoriques -puisque la bactérie est attestée dans des squelettes humains datés de 3000 ans avant notre ère- afin de mieux comprendre quand et comment la bactérie acquis sa pathogénécité.
Nous invitons nos collègues de toutes disciplines à participer à ces rencontres en proposant, dans une approche résolument holistique et diachronique, une communication sur l’une des thématiques suivantes :

1. La bactérie Yersinia pestis présente un cycle de contamination complexe. Son vecteur (la puce) étant bien connu, on s’intéressera à ses hôtes, en considérant autant que possible des conditions environnementales du territoire et de la période considérés.

2. Les caractéristiques épidémiologiques de Yersinia pestis et ses modes de transmission, versus d’autres épidémies avec lesquelles elle a pu être confondue, compte tenu du caractère asymptomatique de cette maladie. Les contributions portant sur des épidémies d’origine bactérienne ou virale, qui pouvaient être confondues avec la peste sont donc également attendues.

3. La pathogénécité de Yersinia pestis est une caractéristique intangible de cette bactérie, mais la virulence de ses atteintes a grandement varié. La question de sa létalité différentielle peut être posée en fonction des contextes socio-économiques et des politiques de prévention et de santé publique mises en place.

4. Peste des villes et peste des campagnes : différents modèles de propagation et de contamination se font jour à travers les études macro et micro-démographiques.

5. Une nouvelle chronologie des épidémies de peste (avérée, ou attribuable à un autre pathogène) émerge-t-elle des travaux récents, menés sur les différents continents ?

6. A court, moyen et long terme, peut-on évaluer les conséquences économiques, démographiques, génétiques, culturelles et matérielles des épidémies majeures de peste, considérées sur une large échelle.

Le colloque se déroulera les 15 et 16 octobre dans la ville de Palma. Ce colloque se déroulera dans le bâtiment Sa Riera (C/ de Miquel dels Sants Oliver, 2, 07122 Palma – Majorque : 39°34'37.5"N 2°38'41.4"E) (Espagne). Une visite guidée des lieux touchés par la peste 1820 sera proposée le samedi 17 (Son Servera, Sant Llorenç, Capdepera y Artà, dans la partie orientale de l'ile de Majorque).

Les langues de présentation sont l’espagnol, l’anglais et le français.
Si vous souhaitez y participer, nous vous invitons à soumettre une proposition de communication (titre et résumé de 300-500 mots), avant le 31 mai 2020, en ligne, sur ce formulaire d’inscription.
Un comité scientifique (voir la dernière page) évaluera vos propositions et vous donnera une réponse (communication orale, poster ou rejet) pour la fin juin 2020.
Il ne sera pas demandé de frais d'inscription, mais les frais de déplacements, d’hébergement et de repas restent à la charge des participants (sauf cas exceptionnels).
Pour de plus amples informations, contacter Isabelle Séguy o Joana Maria Pujadas-Mora.

ORGANISATION
Isabelle Séguy : seguy@ined.fr
Joana Maria Pujadas-Mora : jpujades@ced.uab.es

COMITE SCIENTIFIQUE.
- Guido Alfani, Bocconi University, Milan.
- Raffaella Bianucci, University of Eastern Piedmont.
- Idamaria Fusco, Istituto di studi sulle società del Mediterraneo, Naples.
- Xavier Grau Alemany, Clinique Rotger, Majorca.
- Isabel Moll, University of the Balearic Islands.
- Joana Maria Pujadas Mora, Center for Demographic Studies, Universitat Autònoma de Barcelona.
- Jordi Reina, Hospital Son Espases, Majorca.
- Isabelle Séguy, Institut national d’études démographiques (Ined), Paris.

COMITE D’ORGANISATION LOCALE.
Grupo de Historia de la Salud de la Universidad de las Islas Baleares:
- Joan March.
- Isabel Moll.
- Berta Paz.
- Joana Maria Pujadas-Mora.
- Pere Salas.

ASSISTANCE TECHNIQUE.
- Agustí Ceba, Grupo de Historia de la Salud de la Universidad de las Islas Baleares.
- Miquel Valls, Center for Demographic Studies, Universitat Autònoma de Barcelona.

WEB SITES
- https://in-hoppe-2020.sciencesconf.org/
- http://www.gihs.eu/


Plague and Plagues. Transdisciplinary and diachronic perspectives on the history of plague.

Call for papers
 
International Colloquium 2020 October 15th-17th Majorca (Spain)

The IN-HOPPE network -International Network -Historical and osteoarchaeological Past Populations Exploration-, in collaboration with ADEH and the Research Group on the History of Health (GIHS) — University of the Balearic Islands, is organizing a colloquium on the history of the plague. This international, transdisciplinary, and diachronic colloquium will focus on this epidemic from the point of view of the latest developments in history, archeology, epidemiology, and molecular biology.

The plague is an often irreversible infection caused by the Yersinia pestis bacterium. This bacterium affects human populations and its outbreaks, at times very violent, have generated one of the most feared scourges in history. In a wider sense, plague has been also used to refer to any sort of infectious, highly-lethal disease. In medieval and modern Spanish-language sources, the terms peste, pestilencia, and contagion all refer to epidemics, despite the fact that not all of them are necessarily attributable to Yersinia pestis. The English term plague, likewise, encompasses several infectious diseases, such as cholera, smallpox or, more recently, AIDS or Ebola. Notwithstanding its focus on infections caused by Yersinia pestis, this conference would be remiss to ignore other contagious diseases, the pathogenic agent of which could not be properly characterized before the age of Pasteur.
These last years have witnessed significant progress in the study of plague epidemics, mainly as a result of the data provided by mortuary archeology and biological anthropology, which in turn have benefitted from very recent advances in molecular biology and genomics. Today, we not only know the genome of Yersinia pestis in full, but are able to trace its phylogenetic tree thousands of years into the past. This bacterium, often very pathogenic to humans, can affect you in different ways, mainly in its bubonic or pulmonary form. The more or less severe lethality of plague epidemics is an issue still open in historiographical debates.

The colloquium intends, on the one hand, to provide a panorama of the latest advances in the study of Yersinia pestis and, on the other hand, to promote dialogue among the different involved disciplines, both in life sciences and human and social sciences.

The colloquium will take place in parallel with other activities commemorating the last plague outbreak in Majorca (1820). The geographical scope of the meeting is centered on the Mediterranean region where the second pandemic ended, with the last known plague epidemic erupting in Egypt in 1834. We are aware that a broad geographic approach is required to understand the survival of this disease (for thousands of years), and to map the ways in which it spread. The chronological scope begins in Protohistoric times—since the bacterium has been identified in human skeletons dating back around 3,000 years—with the goal of improving our understanding of when and how the bacterium developed its pathogenic nature.

Researchers from all disciplines involved in this kind of projects are invited to participate in this meeting by proposing, from a completely holistic and diachronic perspective, a paper on the following topics:
1. The Yersinia pestis bacterium shows a complex contamination cycle. Since its vector (the flea) is well known, interest is focused on its “hosts,” in time and space, taking into account, inasmuch as possible, the environmental conditions of the period under study.
2. The epidemiological characteristics of Yersinia pestis and its transmission mechanisms, as compared to other epidemics with which it can be confused, considering the asymptomatic nature of the disease. For this purpose, contributions are requested to determine which diseases have been historically included under the concept of plague or pestilence.
3. The pathogenicity of Yersinia pestis and its transmission mechanisms are intangible characteristics of this bacterium, but the virulence of its effects has changed dramatically. The issue of its differential lethality can be analyzed in connection to socio-economic contexts and implemented policies of prevention and public health.
4. The plague in cities vis-à-vis the plague in the rural world: different models of transmission and contamination from both macro- and micro-demographic approaches.
5. Can a new chronology be established for plague epidemics (both confirmed or attributable to some other pathogenic factor) based on recent research carried out across several continents?
6. Can the economic, demographic, genetic, cultural, and material consequences of the major plague epidemics in the short, medium, or long run be appraised from a large-scale view?
The colloquium will take place on the 15th – 16th of October at the University of the Balearic Islands in the Sa Riera building (2 Miquel dels Sants Oliver street, 07122 Palma – Majorca: 39°34'37.5"N 2°38'41.4"E). On the 17th there will be a guided tour in the 1802 plague scenarios of 1820. Specifically, we will move to the municipalities of Son Servera, Sant Llorenç, Capdepera and Artà, located in the east of the island of Majorca.
Presentations will be delivered in English, Spanish or French.
If you want to participate, please send us the title of your paper and an abstract (300-500 words) before May 31, 2020, on this following link : Registration Form.
The scientific committee (see the last page) will notify the authors on June 30th the acceptance of their paper as oral presentations or posters.
No registration fees will be requested. However, travel expenses, accommodation and meals should be provided by the participants.
For further information, please contact Isabelle Séguy o Joana Maria Pujadas-Mora.

mercredi 18 mars 2020

La médecine spirituelle de Margery Kempe

Margery Kempe's Spiritual Medicine: Suffering, Transformation and the Life-Course
  
Laura Kalas

Hardcover: 268 pages
Publisher: D.S. Brewer (February 27, 2020)
Language: English
ISBN-10: 1843845547
ISBN-13: 978-1843845546
Product Dimensions: 6.1 x 0.6 x 9.2 inches

Margery Kempe's various illnesses, mental, spiritual and physical, are a recurring theme in her Book. This volume, the first full-length interdisciplinary study from a medical humanities perspective, offers a medicalized reading of Kempe's spirituality in the context of the ubiquitous medieval notion of Christ the Physician, and thus a new way of interpreting the Book itself: as a narrative of Kempe's own engagement with the medical paradigms of which she has previously been a passive subject.
Focusing on the interactions of medicine, mysticism and reproduction as a feminist project, the author explores the ontology of female flesh; the productive use of pain, suffering and sickness; and the ethics of a maternal theology based on the melancholic and surrogate activities that underlie Kempe's experience. Structured broadly via a traverse through the life course, the book shows how Kempe's response to suffering is illuminated by the medieval medical discourse by which she is contemporaneously read, and by which she engineers her own construction and understanding of self. It also explores Kempe's persistent attendance to her mystical body and refusal to compromise her instinct to authentically show how she feels.

Le cabinet médical médiéval

Unlocking the Medieval Medicine Cabinet


Lecture by Dr Freya Harrison, Assistant Professor, School of Life Sciences, University of Warwick.

Monday 1 June 2020
Apothecaries Hall, Blackfriars Lane, London EC4V 6EJ


Can exploration of historical medical texts lead to the discovery of new medicines? Freya Harrison is a microbiologist working in the School of Life Sciences at the University of Warwick. In 2014 she co-founded an interdisciplinary consortium to investigate remedies used to treat infection in pre-Enlightenment Europe. Working with colleagues from across the sciences, arts and humanities, the AncientBiotics consortium aims to datamine historical medical texts to uncover patterns of natural product usage, and to identify, reconstruct and test remedies which may lead to the discovery of novel antimicrobial compounds.

Free, but dinner tickets are also available. For more information, please visit: https://www.apothecaries.org/wp-content/uploads/2019/05/200601-Flier-Syd-V5.pdf

mardi 17 mars 2020

L'odyssée de la médecine

L'odyssée de la médecine. Des rives de l'Orient aux rivages de l'Occident

Ali Hamdan 

L'Harmattan
Collection : Médecine à travers les siècles
Broché - format : 13,5 x 21,5 cm
9 mars 2020 • 146 pages
ISBN : 978-2-343-19359-5



Rattachée au début à des pratiques divinatoires, la médecine ne fut pas un long fleuve tranquille. Les dieux, les sorcelleries et les magies ont dominé la pratique médicale bien des siècles avant notre ère. Comment, à partir des soins relevant du divin et de la mythologie, l'homme a-t-il pu se détacher de la magie et de la superstition afin de s'imposer en tant que thérapeute et comment la médecine a-t-elle pu être assimilée dans des régions de langues et de civilisations variées ? Cet ouvrage retrace l'histoire de la médecine, de l'apparition des premières cités et des premiers empires jusqu'aux portes de la civilisation européenne.

Histoires matérielles du corps moderne

Technologies of Disability. Material Histories of the Premodern Body

Call For Participants

at Wellcome Collection & The Warburg Institute, London 
02-03 June, 2020

Born within a decade of each other, pioneering art historian Aby Warburg and pharmaceutical entrepreneur Sir Henry Wellcome had bold visions for the material and visual study of culture and
science. While Warburg was exploring alternatives to stylistic accounts of art through his "laboratory" of a growing library and photo archive inclusive of histories of science, Wellcome was amassing one of the most diverse collections devoted to the history of health. Today, their research communities continue to care for these legacies with a critical eye to their conceptual premises and contested histories.
This two-day workshop juxtaposes Warburg’s anthropological thought and his theories on tools or devices (Gerät) developed against the backdrop of the First World War, with Wellcome’s simultaneous collecting of medieval and early modern technologies of disability. Ranging from surgical tools to clappers owned by sufferers of leprosy, from materia medica manuscripts to experiments in metal prosthesis, Wellcome conceived of these objects as part of a “universal” history of the human being. We are interested in the roles played by such items in framing disabled persons in the past, as well as their use in recovering marginalised histories for the present. Through  considering instruments of medical practice, visual means of social exclusion, and technologies of mobility, we hope to challenge conventional accounts of the history of science and art. Workshop participants are encouraged to explore the intellectual potential alongside the affective and inclusive concerns of the material histories of disability. By engaging hands-on with collection and archive materials, we will ask among other questions: Who had the knowledge to produce instruments or tools of disability? How much did makers, health practitioners, and users collaborate in devising them? How practical were these technologies? Whose aesthetic sensibilities did they serve?
In what ways did these objects participate in the cultural construction of disability? What are the ethical stakes of terminology in histories of art and science, as well as in our archiving of historical disability? In what ways are our inquiries today shaped by Warburg and Wellcome's turn of the century scholarly enterprises?
Participants are invited to join research staff, fellows, and faculty for two days devoted to Wellcome’s rich collections and the Warburg’s intellectual resources in premodern European culture. Due to work with original objects, space is limited. We are seeking researchers from across the arts, humanities, and social sciences to join programmed speakers. PhD students, postdocs, and other early career scholars are especially encouraged to apply. 

Please send a 300 word proposal outlining the relevance of the workshop to your research and your motivations for attending along with any accessibility needs and a CV to Jess Bailey (j.bailey@wellcome.ac.uk) by 03 April 2020. The workshop is generously supported by Wellcome Collection and the Warburg Institute. It is organized by Jess Bailey (Wellcome Trust, University of California at Berkeley) and Felix Jäger (Bilderfahrzeuge, The Warburg Institute, London.)

lundi 16 mars 2020

Histoire de la rage

Histoire notable de la rage des loups, advenue l'an MDXC

Jean Bauhin
Sous la direction de Hélène Martin et Colette H. Winn


Editeur : Editions Classiques Garnier (12 février 2020)
Collection : Textes de la Renaissance
Langue : Français
Broché : 152 pages
ISBN-13 : 978-2406088776

L'Histoire notable de la rage des loups (1591) par Jean Bauhin est le premier traité sur la rage en français. L'intérêt principal de ce texte et ce qui en fait sa nouveauté, c'est ce qu'il nous révèle sur la manière de se soigner dans la principauté de Montbéliard, notamment la mise en place de moyens assurant la défense, la protection et les soins des habitants. Bauhin consigne au jour le jour chacune des démarches entreprises par les villageois pour combattre le fléau afin d'en faire profiter les habitants des régions voisines. Le lecteur découvrira également, à travers les yeux d'une « vieille louve rouge », les charmes naturels de la région ainsi que quelques aspects de la civilisation rurale en ce temps.

Bourse postdoctorale à John Hopkins

Postdoctoral Fellowship

Call for Applications

Center for Medical Humanities and Social Medicine
Johns Hopkins University

The Center for Medical Humanities and Social Medicine, Johns Hopkins University, seeks applicants for a two-year postdoctoral fellowship. The Center is an interdisciplinary teaching and research unit that bridges the humanities, social sciences, and health sciences across the campuses of Johns Hopkins University to foster innovative, interdisciplinary scholarship and to train undergraduates, graduate students, and health professionals with skills to apply critical social analysis to the understanding of health and disease.

The fellow will work closely with faculty and trainees across multiple campuses of the University to foster the intellectual life of the Center, with protected time to pursue his or her research and writing.

The successful candidate will have:
  • Defended a PhD in anthropology, history, sociology, philosophy, literature, or related field by June 30, 2020.
  • A proven record of interdisciplinary scholarship and teaching in the humanities and/or social sciences of health and medicine
  • Previous interactions with health science as well as arts and science campuses
  • A strong research profile
  • Excellent organizational skills

Duties will include planning and organizing Center events; working with the Director and faculty to develop new programs; liaising with faculty and trainees across multiple campuses of Johns Hopkins University; and developing online content for the Center’s online and social media presence. Opportunities for teaching health professions students, undergraduate and/or graduate, are available and encouraged to aid in the development of a teaching portfolio. The fellow will pursue a sustained program of research and writing, mentored by Center faculty, and make satisfactory progress towards publication goals.

Closing date for applications: March 31, 2020. Skype interviews will be conducted in April. The term of appointment is two years, beginning July 1, 2020. Salary: $53,076 plus benefits.

Please send: cover letter; CV; statement of interest in medical humanities and/or social medicine; dissertation chapter or other writing sample; and arrange to have three letters of recommendation sent directly to our program coordinator, Marian Robbins at myrobbins@jhmi.edu.

Johns Hopkins University is an AA/EOE and actively encourages applications from minority and women scholars. NOTE: The successful candidate for this position will be subject to a routine background check.

dimanche 15 mars 2020

Les évangélistes de la radiation

Radiation Evangelists: Technology, Therapy, and Uncertainty at the Turn of the Century

Jeffrey Womack

Hardcover: 228 pages
Publisher: University of Pittsburgh Press; 1 edition (March 17, 2020)
Language: English
ISBN-13: 978-0822946090


Radiation Evangelists explores X-ray and radium therapy in the United States and Great Britain during a crucial period of its development, from 1896 to 1925. It focuses on the pioneering work of early advocates in the field, the “radiation evangelists” who, motivated by their faith in a new technology, trust in new energy sources, and hope for future breakthroughs, turned a blind eye to the dangers of radiation exposure. Although ionizing radiation effectively treated diseases like skin infections and cancers, radiation therapists—who did not need a medical education to develop or administer procedures or sell tonics containing radium—operated in a space of uncertainty about exactly how radiation worked or would affect human bodies. And yet radium, once a specialized medical treatment, would eventually become a consumer health product associated with the antibacterial properties of sunlight.

This book raises important questions about medical experimentation and the so-called Golden Rule of medical ethics, issues of safety and professional identity, and the temptation of a powerful therapeutic tool that also posed significant risks in its formative years. In this cautionary tale of technological medical progress, Jeffrey Womack reveals how practitioners and their patients accepted uncertainty as a condition of their therapy in an attempt to alleviate human suffering.

L’enfant et l’asile

L’enfant et l’asile (XIXe-XXe siècles) 

Appel à articles dans le cadre du numéro 23 de la Revue d’Histoire de l’Enfance Irrégulière 

Sous la direction de Jean Christophe Coffin (Centre Alexandre-Koyré, CNRS) et d’Anatole Le Bras (Centre d’histoire de Sciences Po, Sciences Po) 

*English version below* 

L’enfant dans un asile ? Quelque drôle d’idée ! Encore ces aliénistes avec leur manie d’enfermer ? Peut-être ; toujours est-il qu’à la fin du XIXe siècle le choix de placer l’enfant dans une institution fermée n’est guère vu comme un choix aisé ; tout au plus une nécessité. Tout d’abord, c’est le placer faute de mieux parmi les adultes, ce qui est bien risqué. Ce type de placement ne peut être une solution d’avenir, tout au plus une réponse transitoire. Certes il y a des enfants qui doivent être placés dans des institutions ; l’enfant idiot, « dégénéré par excellence », est de ceux-là. Mais l’asile pour aliénés est-il le meilleur lieu ? Au fur et à mesure que quelques aliénistes tel Paul Moreau de Tours (1844-1908) s’autorisent à aborder ce que le coeur des hommes refuse, la pathologie mentale chez l’enfant, force est de constater que l’idée chemine. 

Après la Première Guerre mondiale, l’idée n’est plus contestée bien qu’elle ne soit pas encore pleinement entérinée. L’irrégularité de l’enfant n’est pas tout à fait la folie de l’enfant. Il n’en demeure pas moins que certains n’hésitent pas à envisager la psychose tandis que d’autres proposent comme le psychiatre Sancte de Sanctis (1862-1935) une nouvelle entité, la « démence précocissime ». Chaque décennie vient apporter son lot de preuves et le langage de la pathologie mentale de l’adulte inspire celui utilisé pour l’enfant comme en témoignent l’usage de « psychose infantile » et de « schizophrénie infantile » qui se répandent dans les années 1950. 

Au fur et à mesure que des catégories émergent ici et là, la question de la prise en charge de ces enfants semble toujours plus complexe. Les professionnels discutent, hésitent, fabriquent des solutions sans qu’apparaissent véritablement des consensus très nets. Placer l’enfant dans l’institution bien sûr mais de quel type : fermée ou ouverte ? Loin de la famille ou avec elle ? Car après tout celle-ci n’a-t-elle pas un rôle dans certaines troubles affectant l’enfant ? Doit-on façonner une réponse exclusivement médicale ou bien ne doit-on pas penser aussi une prise en charge dans laquelle le pédagogique serait inclus ? Nombre de ces interrogations demeurent d’actualité. 

Ce numéro de la RHEI invite à relire l’histoire des institutions psychiatriques au prisme de l’enfance. Il s’agit d’étudier la place des enfants dans l’asile puis l’hôpital psychiatrique au cours des XIXe et XXe siècle. Cela suppose de comprendre, aussi, pourquoi l’asile a pu constituer un repoussoir, un anti-modèle qui a déterminé de nombreux acteurs du champ de l’enfance à soustraire les enfants à son emprise, sur fond de concurrence professionnelle entre psychiatres, psychologues, pédagogues spécialisés… On peut penser qu’en retour, la question de l’enfance a joué un rôle de catalyseur dans les transformations de l’institution psychiatrique, qui a connu de profonds bouleversements au cours du XXe siècle. 

Les contributions peuvent donc porter à la fois sur des institutions psychiatriques et sur des institutions qui se pensent comme une alternative ou un complément à l’internement 

psychiatrique des enfants. Afin d’orienter les contributeurs et contributrices de ce dossier, nous proposons les quatre axes de réflexion suivants, qui n’ont rien d’exclusif : 

• Penser la folie infantile 
La folie de l’enfant est-elle pensable ? Au-delà d’une histoire internaliste des savoirs psychiatriques, quels facteurs historiques et sociaux ont rendu possible l’émergence de cette notion ? Comment, au cours du XXe siècle, l’interaction entre les catégories de la maladie et du handicap a-t-elle façonné des réponses institutionnelles différentes ? 

• Prendre en charge les enfants 
L’étude des quartiers pour enfants et des premières institutions spécialisées dès la fin du XIXe siècle est souhaitée car celles-ci constituent des mondes asilaires distincts et encore méconnus. Parallèlement il faut s’interroger sur la place réservée à l’asile quand on sait que d’autres modes d’intervention (pédagogique, judiciaire, assistanciel) caractérisent le champ de l’enfance « irrégulière » et « anormale ». 

• Parcours biographiques et expériences enfantines de la psychiatrie 
Quels enfants sont placés dans les institutions psychiatriques au cours des XIXe et XXe siècles ? La question du genre est ici déterminante car on peut supposer que l’internement n’a pas touché les filles et les garçons de la même manière. Que révèle l’étude des parcours biographiques de ces jeunes patients ? La question de la sortie d’institution semble ici particulièrement cruciale. Au cours des XIXe et XXe siècles, y a-t-il une expérience proprement enfantine de la psychiatrie ? Cet aspect met en jeu la question du témoignage et de l’accès à la parole. L’approche d’une histoire par le bas ou du point de vue du patient ne se heurte-t-elle pas à ses limites dans le champ de l’enfance ? 

• Perspective internationale et transnationale 
Ce numéro invite à réfléchir aux différences internationales dans les modes de prise en charge et aux dynamiques transnationales de la construction des savoirs psychiatriques sur l’enfance. Les questions posées et débattues ne sont pas propres à un seul pays, comme le montrent aussi bien les interventions lors du congrès international de psychiatrie infantile de 1937 que les rencontres internationales qui se tiendront dans l’après-Seconde Guerre mondiale ou sous l’égide de l’OMS dans les années 1960. 

Les travaux portant sur le XXe siècle étant plus limités, nous avons à coeur de les encourager. Enfin, si les études historiques sont naturellement attendues, nous ne considérons pas que le sujet de ce numéro puisse être organisé sans l’apport de travaux venant d’autres disciplines des humanités et des sciences sociales. 

Les propositions (une page) doivent être envoyées à jean-christophe.coffin@cnrs.fr et anatole.lebras@sciencespo.fr pour le 23 mars 2020. N’oubliez pas d’indiquer votre affiliation et vos informations de contact. 



The child and the asylum (19th and 20th centuries) 

Call for articles 

Revue d’histoire de l’enfance irrégulière, No. 23 

Under the supervision of Jean-Christophe Coffin and Anatole Le Bras 

Children in an asylum? What a funny idea! Those alienists with their habit of locking people up again? Perhaps; still, at the end of the 19th century the choice of committing the child to a locked institution is hardly seen as an easy choice; at most a necessity. First of all, it involves placing him among adults, which is quite risky. This type of placement cannot be a permanent solution, at most a transitory response. Of course, some children must be placed in institutions; the idiot child, the “degenerate by excellence”, is one of them. But is the asylum for the insane the best place? As some alienists such as Paul Moreau de Tours (1844-1908) allow themselves to describe what the hearts of men refuse, i.e. the mental pathology in children, the idea is taking shape. 

After the First World War, the idea is no longer contested, although it is not yet fully accepted. The child’s “maladjustment” is not quite mental illness. Some alienists are willing to consider psychosis, while others, like the psychiatrist Sancte de Sanctis (1862-1935), propose a new entity, “dementia precoccissima”. The terminology of adult mental pathology inspires the language of child psychiatry, as evidenced by the notions of “child psychosis” (or infantile psychosis), “childhood psychosis” and “infantile schizophrenia” which become widespread in the 1950s. 

As categories emerge, the issue of caring for these children appears as increasingly complex. Professionals discuss, hesitate and fabricate solutions without the emergence of a clear consensus. Institutionalizing the child, of course, but of what type of institutions: locked or open? Away from the family or with the family? After all, doesn't the family have a role in certain disorders affecting the child? Is the solution only medical or also pedagogical? Many of these questions are still relevant today. 

This issue of the RHEI invites to revisit the history of psychiatric institutions through the prism of childhood. The aim is to study the placement of children in the asylum and then into the psychiatric hospital during the 19th and 20th centuries. It also involves understanding to what extent the asylum represented an anti-model or was considered a repellent place that determined many actors in the field of childhood to remove children from its grip, against a backdrop of professional competition between psychiatrists, psychologists, specialized pedagogues, etc. One might think that, in return, the question of childhood played a triggering role in the transformations of the psychiatric institution, which underwent several upheavals during the 20th century. 

The contributions can therefore relate both to psychiatric institutions and to institutions that thought of themselves as an alternative or a complement to the psychiatric internment of children. In order to guide the contributors to this issue, we propose the following topics which are not exclusive: 


• Thinking childhood madness 
Is the child’s madness conceivable? Beyond an internalist history of psychiatric knowledge, what historical and social factors made the emergence of this notion possible? During the 20th century, how did the interaction between the categories of illness and disability shape different institutional responses? 

• Taking care of children 
The study of children’s wards and the first specialized institutions in the late 19th century is expected because they are still little-known. In the meantime, it is necessary to question the centrality of psychiatric institutions since other modes of intervention (educational, judicial, welfare) characterize the field of “maladjusted” and “abnormal” childhood. 

• Biographical background and children’s experiences in psychiatry 
What type of children were placed in psychiatric institutions during the 19th and 20th centuries? What does the study of the biographical backgrounds of these young patients reveal? What social and gender factors determined the confinement of girls and boys? The issue of discharge seems particularly crucial here. 

During the 19th and 20th centuries, is there a specific child experience of psychiatry? This aspect brings into play the question of testimony and access to speech. Is history ‘from below’ or ‘from the patient’s point of view’ still relevant in the context of child psychiatry? 

• International and transnational perspective 
This issue invites us to reflect on international differences in the modes of care and the transnational dynamics of the construction of psychiatric knowledge on childhood. The issues raised by the psychiatric care of children were not country-specific, as shown by the interventions at the 1937 International Congress of Child Psychiatry and the international meetings held in the aftermath of the Second World War or under the aegis of the WHO in the 1960s. 

Since there are fewer academic works on twentieth century psychiatry as a whole, we are keen to encourage them. And while historical studies are naturally expected, we consider that this journal issue should comprise contributions coming from other disciplines in the humanities and social sciences. 

The proposals (one page) should be sent to jean-christophe.coffin@cnrs.fr and to anatole.lebras@sciencespo.fr until March 23rd 2020. Please indicate your affiliation and contact information.