dimanche 18 juillet 2021

Vacances

 Le blogue entre dans sa traditionnelle période de vacances estivales.


Il sera de retour le lundi 23 août au matin (heure de Montréal).


Bel été à tou.tes

Médecine et image

Médecine et image

Histoire des sciences médicales, 2021/2

L’année 2020 restera décidément marquée d’une croix blanche dans l’Histoire de la médecine. Année du début de la pandémie de la Covid 19, elle fut aussi celle de la commémoration du 8e centenaire de la création de l’Université de Médecine de Montpellier en 1220… du tricentenaire de la Peste de Marseille en 1720… et du centenaire de la Grippe espagnole qui a sévi entre 1918 et 1920 !

Alors que de nombreuses rencontres, prévues tout au long de 2020, ont été annulées ou reportées, nous avons choisi de revenir dans ce numéro de la e.SFHM (ainsi que dans le numéro suivant à paraître en septembre 2021), sur les célébrations autour du 8e centenaire de l’Université de Médecine de Montpellier. Nous évoquerons en premier lieu la cérémonie officielle, le 17 août 2020, qui s’est somptueusement déroulée au sein de l’ancienne Faculté de médecine de Montpellier.

Cérémonie par temps de Covid dont l’histoire retiendra – entre autres – que les participants, en nombre restreint, portaient des masques ! En cette année 2020, le Musée Atger de Montpellier, outre une exposition qui a pu avoir lieu, intitulée Art et anatomie : dessins croisés, en collaboration avec le Musée Fabre, avait prévu d’évoquer la peste de Marseille en 1720, en accrochant côte à côte les deux représentations de cet événement, issues de ses collections : le célèbre tableau de Michel Serre et la gravure, récemment restaurée, de Thomassin, d’après Jean-François de Troy.

Dans cet article, Hélène Lorblanchet et Anne-Sophie Gagnal sont parvenues à créer une sorte de « dialogue » entre ces deux oeuvres marquantes. Cet article est suivi par une présentation très instructive sur les étapes de la rénovation de la gravure de Thomassin.

samedi 17 juillet 2021

L'Académie nationale de chirurgie au service de l'histoire

L'Académie nationale de chirurgie au service de l'histoire. Séances solennelles : articles et conférences
 

Philippe Marre

 
Préambule du Dr xavier Riaud

 


 

L'Harmattan
Collection : Médecine à travers les siècles
Date de publication : 30 juin 2021
Broché - format : 13,5 x 21,5 cm • 140 pages
ISBN : 978-2-343-23673-5


Les premiers préceptes chirurgicaux connus remontent à l'Antiquité. Les innovations se sont succédé à travers les siècles pour aboutir à la chirurgie que nous connaissons aujourd'hui. Les portraits de chirurgiens célèbres qui ont contribué au bien-être de l'humanité ont été présentés au cours de séances solennelles de l'Académie nationale de chirurgie par ses secrétaires généraux. Des avancées essentielles de la science chirurgicale sont rappelées à ces occasions en évoquant les enjeux futurs de celle-ci. L'Académie nationale de chirurgie est « la dépositaire de son histoire, le témoin de son évolution et la garante de son éthique ».« Son rôle est de promouvoir l'excellence du savoir et du savoir-faire de la chirurgie française en France et dans le monde... » Hier, aujourd'hui et demain...





vendredi 16 juillet 2021

Un médecin sur le Nil

A Physician on the Nile. A Description of Egypt and Journal of the Famine Years


 Tim Mackintosh-Smith, trans.

NYU Press 2021


A Physician on the Nile begins as a description of everyday life in Egypt at the turn of the seventh/thirteenth century, before becoming a harrowing account of famine and pestilence. Written by the polymath and physician ʿAbd al-Laṭīf al-Baghdādī, and intended for the Abbasid caliph al-Nāṣir, the first part of the book offers detailed descriptions of Egypt's geography, plants, animals, and local cuisine, including a recipe for a giant picnic pie made with three entire roast lambs and dozens of chickens. ʿAbd al-Laṭīf's text is also a pioneering work of ancient Egyptology, with detailed observations of Pharaonic monuments, sculptures, and mummies. An early and ardent champion of archaeological conservation, ʿAbd al-Laṭīf condemns the vandalism wrought by tomb-robbers and notes with distaste that Egyptian grocers price their goods with labels written on recycled mummy-wrappings. The book's second half relates his horrific eyewitness account of the great famine that afflicted Egypt in the years 597-598/1200-1202. ʿAbd al-Laṭīf was a keen observer of humanity, and he offers vivid first-hand depictions of starvation, cannibalism, and a society in moral free-fall. A Physician on the Nile contains great diversity in a small compass, distinguished by the acute, humane, and ever-curious mind of its author. It is rare to be able to hear the voice of such a man responding so directly to novelty, beauty, and tragedy. A bilingual Arabic-English edition.

Journées Jeunes Chercheurs

Journées Jeunes Chercheurs
 
Appel à candidatures


Fidèles à leur logique de valorisation des travaux de jeunes chercheuses et chercheurs, la SFHST, la SHESVIE, la SFHSH, le Cofrhigeo, le Groupe d'histoire de la chimie, la SACDHTE et le GDR d’histoire des mathématiques lancent conjointement en 2021 de nouvelles Journées Jeunes Chercheurs. Elles auront lieu les vendredi 26 et samedi 27 novembre 2021, à l’Université Paris Diderot si les circonstances le permettent et/ou sous un format de conférence numérique (raison sanitaire, difficultés de déplacement).

Ces journées visent avant tout à présenter et faire connaître les travaux de jeunes chercheurs en fin de thèse ou ayant récemment soutenu. Elles se veulent également un moment d’échange sur le paysage institutionnel et éditorial de l’histoire des sciences et des techniques.

Les jeunes chercheurs souhaitant y participer doivent envoyer leur proposition (un titre et quelques lignes de résumé, 3 lignes de présentation) avant le 15 septembre 2021 à informations@sfhst.fr

jeudi 15 juillet 2021

L'humanisme médical dans l'Europe renaissante

Revisiting Medical Humanism in Renaissance Europe


Art et savoirs, 15, 2021

Sous la direction de Caroline Petit


Le présent volume propose de nouveaux regards sur un thème considéré comme bien connu : l’humanisme médical. Les articles rassemblés ici revisitent plusieurs aspects de la pratique humaniste, telle qu'elle s'applique au domaine médical. Ils s'attachent aussi bien à des problèmes de traduction qu'à la critique des textes anciens ; ils explorent les façons dont la médecine a pénétré la culture et la littérature de la Renaissance ; ils réévaluent l’impact de l’humanisme sur la pensée et la pratique des médecins anciens et modernes.
Caroline Petit
Introduction: Why “Revisit” Medical Humanism in Renaissance Europe? 

La science, la technologie et l’histoire en temps de crise

La science, la technologie et l’histoire en temps de crise


Appel à communications


Colloque virtuel et l’AHSTC, du 4 au 7 novembre 2021

Date limite pour proposer un résumé : le 15 août 2021

Veuillez cliquer ici pour télécharger cet avis : ASHSTC Appel à communications

Nous invitons les chercheur.e.s issu.e.s du milieu académique ou professionnel au colloque bisannuel de l’Association pour l’histoire de la science et de la technologie au Canada afin d’explorer le thème de la science, la technologie et l’histoire en temps de crise. Cette année, notre colloque se déroulera en mode virtuel.

Le fait de vivre et de fonctionner durant cette crise qui se prolonge dans le temps nous a amené à repenser notre rapport aux concepts de contingence, de fragilité, de résilience et d’adaptation. Ce colloque virtuel sera l’occasion de réfléchir à ces expériences et de voir comment elles influencent notre sens de l’histoire et notre compréhension non seulement de cette crise et d’autres, mais également de la nature mondialisée et réseautée de la modernité. Comment la communauté scientifique a-t-elle réagi aux crises historiques telles que les pandémies, les guerres, les changements institutionnels et les récessions? Qu’advient-il de la pratique de la science et de la conception, de la fabrication et du recours à la technologie lorsque nous sommes confrontés à de grandes crises? Inversement, comment les crises au sein des communautés scientifiques et technologiques ont-elles façonné la science et la technologie dans le monde entier?

Les thèmes et sujets des présentations peuvent inclure, sans s’y limiter :
  • La science, la technologie et la médecine en temps de guerre, de crise économique ou de pandémie
  • La science, la technologie et la médecine en situation de réforme institutionnelle et de changement de régime gouvernemental
  • Les crises dans la science, la technologie et la médecine
  • L’enseignement de l’histoire des crises scientifiques, technologiques et médicales
  • Les crises dans l’enseignement de l’histoire de la science, de la technologie et de la médecine
  • Les crises de l’autorité scientifique à l’ère de la « postvérité ».


Nous accepterons les propositions de séances individuelles et thématiques, en anglais ou en français, sur tout sujet lié à l’histoire de la science et de la technologie en temps de crise. Nous encourageons tout particulièrement les propositions abordant ce thème dans une perspective canadienne.

Nous invitons également les participants à profiter du format « non traditionnel » de cette année pour présenter leurs travaux de façon originale. Bien que les présentations, les panels, les tables rondes ou les conférences soient les bienvenus, nous encourageons la formulation d’idées nouvelles et la mise à profit de nouveaux formats de collaboration (par exemple, le recours à des présentations préenregistrées, à des essais visuels ou encore à la poésie, à la musique ou à l’art).

Les participants au colloque doivent être membres de l’AHSTC. Précisons que l’adhésion est gratuite pour les étudiants. Pour devenir membre ou pour renouveler votre adhésion, veuillez visiter le https://cstha-ahstc.ca/adhesion/.

Veuillez soumettre vos propositions ou envoyer vos questions à cstha.ahstc@gmail.com d’ici le 15 août 2021.

www.cstha-ahstc.ca
 

 

Science, Technology, and History in Times of Crisis 

Call for Papers


CSTHA Virtual Conference 4-7 November 2021

Deadline for proposals: 15 August 2021

Please click here to download this notice as a PDF: CSTHA 2021

We invite scholars and researchers to the biennial conference of the Canadian Science and Technology Historical Association to explore the theme Science, Technology, and History in Times of Crisis. This year, our conference will take place in virtual space.

Living and operating during the current prolonged crisis has sharpened our personal awareness of contingency, fragility, resilience, and adaptation. This virtual conference will provide a moment to reflect on these experiences and to consider how they inform our historical sense and understanding of not just this crisis, and others, but the globalized networked nature of modernity. How has the scientific community responded to historical crises such as pandemics, wars, institutional changes, and recessions? What happens to the practice of doing science and designing, manufacturing, and using technologies when they are faced with crises? Conversely, how have crises inside scientific and technological communities shaped science and technology in the larger world?

Themes or topics may include, but are not limited to:

  • Science, technology, and medicine during wartime, economic crises, and/or pandemics
  • Science, technology, and medicine through institutional reform and governmental regime change
  • Crises within science, technology, and medicine
  • Teaching the history of crises in science, technology, and medicine
  • Crises in teaching the history of science, technology, and medicine
  • Crises of authority and science in the “post-truth” era

We welcome proposals for both individual and thematic sessions, in English and/or French, on any topic related to the history of science and technology in times of crisis. We particularly encourage papers addressing this theme from historical Canadian perspectives.

We also invite participants to take advantage of this year’s “non-traditional” format by proposing alternative ways to share their research. While we welcome presentations, panels, roundtables, or keynote addresses, we do not want to limit your ideas for suggesting other collaborative formats, such as pre-recorded presentations, visual essays, poetry, music, or art.

Participants at this conference must be members of CSTHA. Membership is free for students. To become a member or to renew your membership, please visit: https://cstha-ahstc.ca/membership/.

Please submit your proposals and direct any questions to cstha.ahstc@gmail.com by 15 August 2021.

www.cstha-ahstc.ca


mercredi 14 juillet 2021

Médicaments puissants dans la Chine médiévale

Healing with Poisons. Potent Medicines in Medieval China


Yan Liu

University of Washington Press
June 2021
276 Pages, 6 x 9 in x 0in, 7 b&w illus., 1 map, 3 tables
ISBN: 9780295748993


At first glance, medicine and poison might seem to be opposites. But in China’s formative era of pharmacy (200–800 CE), poisons were strategically deployed as healing agents to cure everything from chills to pains to epidemics. Healing with Poisons explores the ways physicians, religious devotees, court officials, and laypeople used powerful substances to both treat intractable illnesses and enhance life. It illustrates how the Chinese concept of du—a word carrying a core meaning of “potency”—led practitioners to devise a variety of techniques to transform dangerous poisons into efficacious medicines.

Recounting scandals and controversies involving poisons from the Era of Division to the early Tang period, Yan Liu considers how the concept of du was central to the ways people of medieval China perceived both their bodies and the body politic. Liu also examines a wide range of du-possessing minerals, plants, and animal products in classical Chinese pharmacy, including the highly poisonous herb aconite and the popular arsenic drug Five-Stone Powder. By recovering alternative modes of understanding wellness and the body’s interaction with potent medicines, this study cautions against arbitrary classifications and exemplifies the importance of paying attention to the technical, political, and cultural conditions in which substances become truly meaningful.

Healing with Poisons is freely available in an open access edition thanks to TOME (Toward an Open Monograph Ecosystem) and the generous support of the University at Buffalo Libraries.

Des voix de confiance dans la pandémie

Medicine, Myth and Memory: Trusted Voices in the Pandemic

Call for papers

Online event – Wed 8/Thu 9 December 2021


Since March 2020, medical museums across the UK have shown an impressive ability to adapt to new ways of working, keeping audiences and collections at the forefront when their doors have been forced to close. Medical Museums occupy a unique space in the culture and heritage sector. Their historical collections, education and learning programmes, and public engagement offers are more important than ever, as UK citizens seek answers and information during this challenging time for public health.

Just when we need a long view of medicine and health, our museums are facing operational challenges and uncertain futures. However, there’s a greater crisis in which medical museums could be playing a greater role – as trusted spaces to capture and share the stories of COVID-19, contextualised within the historic human struggle against disease.


This online event will be free to attend. It is being organised by the UK Medical Collections Group; a group of museums and collections reconvened in response to the coronavirus pandemic, to support collaboration between medical museums for the public good.


Aims
This event aims to:

  • Showcase the impressive range of projects and innovations that medical museums have delivered throughout COVID-19.
  • Demonstrate the important role that medical museums play in education and information sharing, particularly during public health crises when it is most needed.
  • Continue with the creative and engaging online activities that museums have offered to their public audiences this past year.


Format
The event will be hosted online on Wednesday 8 Dec 2021 10am – 4pm, with the possibility to extend into Thursday 9 Dec. It will comprise of a series of talks and workshops delivered by a range of contributors, showcasing brilliant work from across the medical museums sector. The more creative and engaging the better. We want the event to be for our public audiences, as well as a chance for colleagues in the sector to come together and share innovations.


Submissions
We welcome a variety of proposals to keep the day as varied as possible. Your proposals will help us shape the programme. This is not an exhaustive list, but your proposal could be;

  • A 20-minute talk (single or joint speakers)
  • Interactive workshop
  • Panel discussion (3 - 4 members and Chair)
  • Lightning talks (10 minutes each)


The submissions should cover one of the following themes, which are aligned to the aims of the event:

  • Innovative ways of engaging audience during the pandemic
  • Adapted ways of working in response to building/site closures during the pandemic
  • Digital engagement
  • Health and wellbeing activities provided during the pandemic
  • Citizen science

Proposals for your talk or workshops should be up to 250 words detailing what you would like to present and how it responds to the themes. Up to two supporting documents can also be submitted. Please keep a public audience in mind.

Deadline for expressions of interest: 10 September 2021

Send to: heritage@anaesthetists.org

Questions about the event? Just ask Caroline Hamson CarolineHamson@anaesthetists.org or Frances Reed frances.reed@rcn.org.uk

mardi 13 juillet 2021

L'art en sida – 1981-1997

L'art en sida – 1981-1997


Thibault Boulvain


Les Presses du réel
Juin 2021
ISBN : 978-2-37896-023-0

 

Une étude sur les représentations de la séropositivité et du sida dans l'art américain et européen, qui ouvre sur une vaste histoire politique, économique et sociale de deux décennies fatalement hantées par la catastrophe.

La crise du sida est un tournant majeur de l'histoire contemporaine, en art aussi. Ce livre s'intéresse à son impact sur les artistes et activistes américains et européens, du premier recensement des cas de la maladie, en 1981, à la révolution thérapeutique de la fin des années 1990. De Cindy Sherman à Derek Jarman, de Niki de Saint Phalle à Jeff Koons, de Gilbert & George à Jenny Holzer, de Michel Journiac à David Wojnarowicz, d'Izhar Patkin à Zoe Leonard, ou dans ce que produit ACT UP, on repère le même saisissement dans les représentations qui ne pouvaient alors plus être les mêmes, et pour cause.

Les images sont habitées par tout ce qui travaillait les sociétés occidentales au temps de l'épidémie, et d'abord le pire d'elles-mêmes, qui se défoulait dans un espace social miné par la crise. Elles s'en souviennent, comme des forces de résistance qui lui furent opposées. Elles sont les témoins de la volonté intraitable de ne rien céder, mais également de sortir par tous les moyens d'une situation bloquée.

À partir de très nombreuses représentations visuelles, ce récit de la crise épidémique ouvre ainsi sur une histoire politique, économique et sociale de cette époque fatalement hantée par la catastrophe.

Cet ouvrage est issu d'une thèse ayant reçu la « Mention spéciale », Prix de thèse de l'université Paris-Sciences-et-Lettres (PSL) 2019 (catégorie « Sciences humaines et sociales »), le Prix de thèse 2019 de l'École doctorale 441 d'histoire de l'art-Équipe d'accueil du Centre de recherche Histoire culturelle et sociale des arts (HiCSA), université Paris 1 Panthéon Sorbonne et le Prix de thèse en histoire de l'art 2018 de la Commission de la recherche de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Thibault Boulvain est historien de l'art, enseignant à l'École du Louvre, où il coordonne le séminaire de recherche « Artistes et monde méditerranéen, de 1950 à nos jours », teaching assistant à Sciences Po. Il a notamment publié dans Les Cahiers du Musée national d'art moderne, La Revue de l'art et Perspective : actualité en histoire de l'art.

Spiritualité, soins de santé et mouvements sociaux en Asie de l'Est

Spirituality, Healthcare and Social Movements in East Asia: A Transnational Perspective

Call for papers

First EANASE International Conference

https://eanase.com/1st-eanase-conference/



Abstract

The East Asian cultural sphere has figured prominently in recent collections of research on new religious movements (e.g. Pokorny and Winter 2018, Clart, Ownby and Wang 2020), Theosophy (e.g. Rudbog and Sand 2020, Krämer and Strube 2020) and global therapeutic cultures (e.g. Nehring et al. 2020, Harrington 2008), while it continues to attract the attention of scholars working on civil society (e.g. Read and Pekkanen 2009) and self-help movements (e.g. Cliff et al. 2017, Palmer 2007). But, although we are often aware of the complex entanglements between these seemingly separate areas of interest, we seldom have the opportunity to discuss such entanglements in and beyond East Asia. At the same time, in the last twenty years, significant scholarship has been published in East Asia on this topic (recent books include Yoshinaga et al. 2019, Ichiyanagi 2020, Imura and Hamano 2021 in Japan, Zheng 2018, Zhang 2020 in China and Cheon Myeong-soo 2009, Park Seung-gil et al. 2019 in South Korea). This conference aims to offer such a chance by inviting academic contributions to reflect on the intertwined relationship between spirituality, healthcare and social movements in East Asia from a trans-national/local/cultural perspective. As a time of unprecedented changes and accelerated global interactions, our focus lies on the period between the nineteenth to the twentieth-first centuries.

We understand that East Asia is not a monolithic or readily-identifiable entity, but rather a historical construction that has been constantly reshaped and re-invoked for multiple reasons and by a number of actors, many of whom have come from outside the political frontiers of China, Japan and Korea. Moreover, whereas an ‘East Asian-centred’ approach might be initially helpful to counterbalance ‘Euro-american-centred’ perspectives still prevalent in academic settings, East Asia – however defined – has flourished in a changing, closely interconnected world. The emergence of new religious movements like Theosophy, Falungong and Taireido, or the popularisation of acupuncture, reiki and hypnosis worldwide, for instance, challenge reductionist binary views of East/West, tradition/modernity, science/religion. Likewise, the recent dissemination of New Age practices across East Asia or the ongoing study of Buddhist meditation by American and European psychiatrists seem to reflect broader concerns that, for the past two centuries or so, have ignored national and cultural borders – and whose wider social implications are more visible than ever. Simply put, a transnational or connected perspective (Subrahmanyam 1997) on spirituality and healthcare has much to contribute to a more thorough understanding of East Asia and the world as we know it today.


Topics

We invite papers on different disciplinary and methodological perspectives which speak in some way to the conference theme.

While papers can be focused on any particular region of the globe, it is important to think beyond the constraints of national borders. Papers must thus demonstrate trans-national/local/cultural connections within or beyond the East Asian cultural sphere (broadly defined; we imagine, for example, that some papers may consider Southeast Asian locales too).


Potential themes and sub-themes could include but are not limited to:

● Interactions between global and local concerns in the emergence of new religious movements (ex., Oomoto, Taireido, Theosophy, Seicho-no-Ie, Falungong, Yiguangdao, Daoyuan, True Buddha School)

● Connections of the above with modern corporate philosophies (ex., Steve Jobs, Inamori Kazuo) and/or political ideologies (ex., socialism, anarchism, eugenics)

● The popularisation of psychology and psychical research;

● Mind-cure movements (ex., phrenology, hypnosis, animal magnetism, autosuggestion, meditation, chiropractic, homeopathy, self-cultivation, faith healing)

● Spirituality, healthcare and the arts and literature;

● Orientalism, counterculture and the New Age;

● East Asian healing traditions as complementary and alternative therapies (ex., taiji, reiki, acupuncture, yoga, shiatsu, meditation, martial arts)

● The dissemination of East Asian spiritual traditions (ex., specific Buddhist, Confucian, Daoist or Shinto ideologies);

● Spirituality, healthcare and scientific disciplines (ex.: parapsychology, meditation, mindfulness, qigong, body-mind medicine);

● Western esotericism in East Asia (ex., Swedenborgianism, Theosophy, New Thought, Christian Science, Spiritism, Anthroposophy, Emmanuel Movement, Couéism)



Participants


Proposals are welcomed from researchers from anywhere in the world and at all stages of their careers. The conference aims to be as interdisciplinary and diverse as possible, and thus scholars from all disciplines and backgrounds are welcome. Submissions from graduate students and early career researchers are especially encouraged.


Language and recording

The conference language is English. Presentations will be held on Zoom and open to the public. To accommodate for various time zones, we are going to record the presentations and make them available via the EANASE website. This option is only for those who feel comfortable with being recorded.


Submissions

Paper proposals must include a short author bio (up to 50 words), a paper title and an abstract of no more than 300 words and 3-5 keywords about the proposed presentation.


Paper presentations should have a length of up to 25 minutes.


We are looking for papers dealing with original and previously unpublished (in English) material. Selected abstracts will be eventually invited to submit extended versions of the papers for a special issue in an international, peer-reviewed journal.



Please send your paper proposal to eanase.conf.2021@gmail.com by 1 September 2021.


Decisions will be announced by 15 September 2021.


Conference dates

In order to accommodate multiple time zones and have a wider outreach, the conference will be spread over four weeks (Saturdays; see dates below). Each Saturday will be led by a panel focused on a specific theme, and each panel will consist of three to four presentations of 25 minutes each. At the end of the four presentations, there will be around 30 minutes for discussion. As such, the length of each session is not expected to exceed two hours.

6 November

13 November

20 November

27 November


Speakers do not need to be available on all four Saturdays to be accepted for the conference. We will inquire on the availability of selected presenters before announcing the schedule.

We will also try to avoid all-male panels and will consider all proposals based not only on the range of topics and approaches but also the speakers’ background, in order to attain a diverse conference welcoming to everyone.

Abstracts that we cannot accommodate at this conference may be invited to present in the next round (2022) or in a podcast/interview. 


Organizers

This conference is organized by the East Asian Network for the Academic Study Of Esotericism (EANASE), an autonomous, international network of scholars. [Name sponsoring universities if there are any]


If you have any questions, please contact us at eanase.conf.2021@gmail.com.

Website: https://eanase.com/1st-eanase-conference/

Facebook: https://www.facebook.com/groups/1604513029849883


Avery Morrow (PhD student, Brown University, US)

Geng Li (Assistant Professor, China Agricultural University, China)

Han Sang-yun (M.A student, Tohoku University, Japan)

Ioannis Gaitanidis (Assistant Professor, Chiba University, Japan)

Luis Bernardi Junqueira (PhD student, University College London/Wellcome Trust, UK)

Orion Klautau (Associate Professor, Tohoku University, Japan)

Renata Palandri Sigolo (Associate Professor, Universidade Federal de Santa Catarina, Brazil)

Yoshinaga Shin’ichi (Ryukoku University, Japan)

Yu-chuan Wu (Researcher Fellow, Academia Sinica, Taiwan)

lundi 12 juillet 2021

Marie-André Duplessis et l'Hôtel-Dieu of Quebec

A Touch of Fire. Marie-André Duplessis, the Hôtel-Dieu of Quebec, and the Writing of New France

Thomas M. Carr, Jr


McGill-Queen's University PressPart of the McGill-Queen's Studies in Early Canada / Avant le Canada (number 1 in series)
400 Pages, 6 x 9
23 photos
July 2020
ISBN 9780228000952


Marie-André Duplessis (1687-1760) guided the Augustinian sisters at the Hôtel-Dieu of Quebec - the oldest hospital north of Mexico - where she was elected mother superior six times. Although often overshadowed by colonial nuns who became foundresses or saints, she was a powerhouse during the last decades of the French regime and an accomplished woman of letters. She has been credited with Canada’s first literary narrative, Canada’s first music manual, and the first book by a Canadian woman printed during her own lifetime. 
In A Touch of Fire, the first biography of Duplessis, Thomas Carr analyzes how she navigated, in peace and war, the unstable, male-dominated colonial world of New France. Through a study of Duplessis's correspondence, her writings, and the rich Hôtel-Dieu archives, Carr details how she channelled the fire of her commitment to the hospital in order to advance its interests, preserve its history, and inspire her sister nuns. Duplessis chronicled New France as she wrote for and about her institution. Her administrative correspondence reveals her managerial successes and failures, and her private letters reshaped her friendship with a childhood Jansenist friend, Marie-Catherine Hecquet. Carr also delves into her relationship with her sister Geneviève Duplessis, who joined her in the cloister and became her managerial and spiritual partner. The addition of Duplessis's last letters provides a dramatic insider's view into the female experience of the siege and capture of Quebec in 1759. 

A Touch of Fire examines the life and work of an enterprising leader and major woman author of early Canada.

Tomber en amour à l’époque des Lumières

Tomber en amour à l’époque des Lumières

Appel à contributions



Quarante ans après la publication de l’ouvrage fondateur de Jean Rousset Leurs yeux se rencontrèrent (1981), le moment semble venu de réexaminer la scène de première vue et ses discours, à l’aune des récents travaux consacrés à l’histoire des émotions, aux études de genre et aux études intermédiales. Période de grandes mutations, le XVIIIe siècle voit évoluer la conception de l’individu alors que l’empirisme revalorise l’expérience comme moyen pour accéder à la connaissance. L’expérience personnelle trouve sa place en littérature dans les romans-mémoires ou les romans épistolaires, propres à l’introspection et aux confidences. Le XVIIIe siècle est aussi l’époque d’un tournant affectif majeur, perçu comme « l’invention du sentiment » (Philip Stewart). Le volume envisage donc le thème de la « naissance de l’amour » pour tout type d'affection - amoureuse, amicale, admirative, filiale et parentale.


Argumentaire

Quarante ans après la publication de l’ouvrage fondateur de Jean Rousset Leurs yeux se rencontrèrent (1981), le moment semble venu de réexaminer la scène de première vue et ses discours, à l’aune des récents travaux consacrés à l’histoire des émotions, aux études de genre et aux études intermédiales. Pour Jean Rousset, « [l]a scène de rencontre est partout – ou presque » ; elle incarne un « modèle permanent », un code amoureux « continu, résistant aux coupures culturelles » qui se « répète depuis deux millénaires » au fil d’étapes récurrentes – mise en place, effet, échange et franchissement – et de multiples « variantes, écarts ou amplifications[1] », débordant de la passion amoureuse sur l’affection amicale ou filiale.

Période de grandes mutations, le XVIIIe siècle voit évoluer la conception de l’individu alors que l’empirisme revalorise l’expérience comme moyen pour accéder à la connaissance. L’expérience personnelle trouve sa place en littérature dans les romans-mémoires ou les romans épistolaires, propres à l’introspection et aux confidences. Le XVIIIe siècle est aussi l’époque d’un tournant affectif majeur, perçu comme « l’invention du sentiment » (Philip Stewart), emblématisé par la « surprise de l’amour » que connaissent les personnages de Marivaux, et couronné par le succès de La Nouvelle Héloïse tandis qu’un goût pour les larmes et le pathos se développent (Anne Coudreuse). Le volume envisage donc le thème de la « naissance de l’amour » en tant que topos ou « modèle permanent[2]», tout aussi présent dans la fiction romanesque et le théâtre que dans les autres productions culturelles et artistiques.

L’on sait que l’ « origine de la passion[3] » – ou le « commencement du fait amoureux[4] » pour reprendre les mots de Roland Barthes – est un sujet de prédilection chez les moralistes comme chez les romanciers. Cette naissance graduelle de l’amour, que Stendhal nomma « cristallisation du sentiment amoureux » (De l’amour, 1857), s’oppose à la naissance de la passion dont la métaphore la plus connue, le coup de foudre, attestée dès le XVIIe siècle, va se développer au XVIIIe siècle pour entrer en 1798 dans le Dictionnaire de l’Académie[5]. L’amitié, l’admiration, l’amour filial et parental se construisent selon les mêmes codes et sont aussi des « liaison[s] particulière[s][6] » entre individus. Toute affection peut se développer selon les mêmes modalités, cristallisation ou surgissement de l’amour comme le montre la rencontre entre Marianne et Mme de Miran.

Que la passion naisse « par coup de foudre ou par “cristallisation”, par action brusque ou par actions lentes[7] », la fiction romanesque des Lumières va s’en emparer et fournir de nombreux exemples : des Grieux rencontre Manon, Marianne et Valville s’aperçoivent à la messe, Zilia et Aza à la fête du soleil. Les exemples ne sont pas limités à la fiction romanesque – peut-on élargir notre perspective en interrogeant les correspondances (Mme de Graffigny), les recueils d’anecdotes, les almanachs, les dictionnaires (le Dictionnaire d’amour de Dreux du Radier), les catéchismes d’amour et autres textes variés ?

L’expression canadienne « tomber en amour », calquée de l’anglais to fall in love, rend parfaitement compte de ce surgissement qui peut être amoureux mais aussi amical. Par un heureux hasard, les contemporains de Marivaux – qui lui attribuèrent à tort l’expression tomber amoureux[8] – raillaient également l’expression « tomber en amour ».

ARLEQUIN. Tomber amoureux. Oh ! pour celui-là, je ne l’avais pas encore entendu.

Mlle RAFFINOT. Hé, oui, tomber amoureux. Ne dit-on pas tomber malade ? Or, comme l’amour est une maladie, on doit dire tomber amoureux, et tomber en amour, comme tomber en apoplexie[9].

La critique littéraire a pris position sur ce topos et les spécificités du XVIIIe siècle : « le mythe du coup de foudre est […] un article de foi du credo romanesque[10] », pensé comme « universel, exploité également par les auteurs masculins et féminins, et affectant les protagonistes des deux sexes, et cela, quelle que soit la forme narrative[11] ». La « problématique de la différence sexuelle[12] » s’impose aussi pour dégager une « narration masculine du coup de foudre[13] » et aborder, entre autres, comment la singularité féminine informe la valeur de la première rencontre et, de fait, la naissance de l’amour. Dans la mesure où s’y trouve impliquée la naissance d’un amour filial et parental, les scènes de reconnaissance, topoï récurrents de la tradition romanesque, révèlent d’autres perspectives sur la naissance de cette autre « liaison particulière ». Sans nécessairement entrer dans la problématique de l’inceste, le cas de Cleveland rencontrant Cécile, suggère, en outre, la confusion qui peut régner dans la rencontre des objets d’amour.

Les contributions pourront alors aborder les axes suivants.

Modalités de la première rencontre :
  • Jean Rousset proposait les modalités suivantes : mise en place, effet, échange, franchissement. Peut-on dégager des éléments récurrents quelle que soit la forme d’amour envisagée (regards, soudaineté, amour, transformations) ?
  • À qui s’adresse le récit du coup de foudre ? Existe-t-il un « contrat narratif du coup de foudre[14] » entre narrateur/narrataire (Gallouët) ?
  • Les injonctions sociales (milieu social, religion, etc.) conditionnent-elles la possibilité ou non d’un coup de foudre ? Comment se ressent le poids des conventions sociales et de la condamnation morale sur les femmes ?
  • Existe-t-il un imaginaire masculin et un imaginaire féminin de la scène de première vue ?
  • La scène de première rencontre peut-elle entraîner un désir de possession non partagé ?
  • La différence avec l’objet aimé sur laquelle se base le désir de possession (Gallouët) peut-elle se baser sur d’autres différences (différence géographique, d’origine, et même de civilisation, de position dans les rapports de pouvoir, etc.) ?

Langue des émotions :
  • Comment dire le trouble ? Quels sont les enjeux d’une narration a posteriori dans une analepse ? Quelle est la part de mise en scène ? de reconstruction ?
  • Comment se développe la métaphore du coup de foudre ? La métaphore du feu est-elle toujours actuelle ?
  • Le coup de foudre instantané et idéalisé dans le roman n’est-il autre chose que l’expression du désir érotique ?
  • À quoi correspondent les émotions ? L’Encyclopédie envisage le « transport » comme un phénomène médical et renvoie à l’extase, d’autres émotions comme l’enthousiasme donnent lieu à des descriptions plus précises et fines.

Discours et implications socioculturelles :
  • À en croire La Rochefoucauld, « [i]l y a des gens qui n’auraient jamais été amoureux s’ils n’avaient jamais entendu parler de l’amour[15]. »
  • Quel est l’héritage de l’amour courtois, de l’innamoramento pétrarquiste, de la carte de Tendre et de la galanterie ?
  • Quel regard les manuels de séduction ou les essais comme Le Dictionnaire d’amour de Dreux du Radier portent-ils sur la naissance de l’amour ? les almanachs et les catéchismes d’amour ?
  • Comment la naissance de l’amour ou de l’amitié est-elle envisagée dans les manuels de civilité et chez les Moralistes ?
  • Comment le coup de foudre est-il envisagé par rapport au mariage amoureux (Daumas) à une époque qui évoque le bonheur (Mauzi) ?
  • Les injonctions sociales (milieu social, religion, etc.) conditionnent-elles la possibilité ou non d’un coup de foudre ? Comment se ressent le poids des conventions sociales et de la condamnation morale sur les femmes ?
  • Quelle est la résonance des discours scientifiques (théorie de l’attraction, électricité) sur la pensée de l’amour ?
  • Les grands succès de librairies ont-ils des scènes de première vue marquantes ? Quel horizon d’attente ont-ils forgé chez leurs lecteurs et leurs lectrices ?

Comité en charge de l’évaluation des propositions
Catherine Gallouët (Hobart and William Smith Colleges, Geneva, NY)
Élodie Ripoll (Universität Stuttgart)

Modalités de soumission

Les propositions d’articles, d’environ 250 mots, suivies de quelques lignes de présentation bio-bliographique de l’auteur, sont à envoyer
pour le 30 juillet 2021

à Catherine Gallouët gallouet@hws.edu et à Élodie Ripoll elodie.ripoll@ilw.uni-stuttgart.de.

Après acceptation, les articles seront à remettre pour le 1er décembre 2021 et ne dépasseront pas 7500 mots, notes et bibliographie comprises.

L’acception des propositions ne garantit en aucun cas l’acception des articles soumis.

Pistes bibliographiques

Ariès, Philippe, « L’amour dans le mariage », Communications, 35, Sexualités occidentales. Contribution à l’histoire et à la sociologie de la sexualité, 1982, p. 116-122.

Barthes, Roland, Fragments d’un discours amoureux, Paris, Le Seuil, 1977.

Basilio, Kelly, « Incipit romanesque et coup de foudre amoureux », Poétique, vol. 157, n°1, 2009, p. 69-88.

Daumas, Maurice, Tendresse amoureuse. xvie-xviiie siècles, Perrin 1996, Hachette 1997.

—, Le Mariage amoureux. Histoire du lien conjugal sous l’Ancien Régime, Paris, Armand Colin, 2004.

—, Le Système amoureux de Brantôme, Paris, L’Harmattan, 1998.

Flandrin, Jean-Louis, « Amour et Mariage au xviiie siècle », Le Sexe et l’Occident : Évolution des attitudes et des comportements, Paris, Le Seuil, 1981.

Gallouët, Catherine, « Le coup de foudre ou les avatars de la différence sexuelle dans le roman du xviiie siècle », Féminités et masculinités dans le texte narratif avant 1800. La question du “gender”, éd. Suzan van Dijk & Madeleine van Strien-Chardonneau, Louvain, Peeters, 2002, p. 319-334.

—, « De la séduction à la contrainte : la dégradation d’un topos dans le roman du xviiie siècle », Violence et fiction jusqu’à la Révolution, éd. M. Debaisieux & G. Verdier, Tübingen, Narr, 1998, p. 313-325.

Loubère, Stéphanie, « Un abc libertin des Lumières : le Dictionnaire d’amour de Dreux du Radier », Dix-huitième siècle, vol. 38, n°1, 2006, p. 337-350.

—, « Les almanachs d’amour », Lumen, Actes de la Société canadienne d’étude du dix-huitième siècle, tome XXVII, 2009.

—, Leçons d’amour des Lumières, Paris, Classiques Garnier, coll. « L’Europe des Lumières », 2011.

Martin Moruno, Dolorès, « Le coup de foudre : l’histoire d’une émotion électrique dans le monde francophone (xviiie-xixe siècles) », Influxus, 2015. [URL : https://www.influxus.eu/article1021.html]

Mouchet, Dictionnaire portatif, contenant les anecdotes historiques de l’amour, depuis le commencement du monde jusqu’à ce jour, Paris, Buisson, 1788.

Picciola, Liliane, « La scène de première vue dans la comédie cornélienne : comment rire du coup de foudre ? », À la rencontre. Affinités et coups de foudre, éd. Marie-Paule Berranger & Myriam Boucharenc, Nanterre, Presses universitaires de Paris Nanterre, 2012, p. 157-172. [URL : http://books.openedition.org/pupo/2494]

Rousset, Jean, Leurs yeux se rencontrèrent. La scène de première vue dans le roman, Paris, José Corti, 1981.

Schurmans, Marie-Nöelle, « D’amour et du feu », SociologieS, Dossiers, Émotions et sentiments, réalité et fiction, 2013. [URL : http://sociologies.revues.org/3157]

Vasak, Anouchka, « De l’orage dans l’air », éd. Alain Corbin, La pluie, le soleil et le vent. Une histoire de la sensibilité au temps qu’il fait, Paris, Aubier, 2013, p. 143-176.


Notes

[1] Jean Rousset, Leurs yeux se rencontrèrent. La scène de première vue dans le roman, Paris, José Corti, 1981, p. 7 sq. et 10.

[2] Ibid.

[3] Théodule Ribot, La psychologie des sentiments, Paris, F. Alcan, 1896, p. 21.

[4] Roland Barthes, Fragments d’un discours amoureux, Paris, Le Seuil, 1977.

[5] « On appelle figurément Coup de foudre, la naissance subite d’un amour violent. »

[6] Diderot & Yvon, Article AMITIÉ, (Morale.), Encyclopédie, vol. I (1751), p. 361b-362b : « L’amitié suppose la charité, au moins la charité naturelle : mais elle ajoûte une habitude de liaison particuliere, qui fait entre deux personnes un agrément de commerce mutuel. »

[7] Théodule Ribot, La psychologie des sentiments, p. 21.

[8] Voir Françoise Rubellin, « L’apparition du mot “marivaudage” et de l’expression “tomber amoureux” », Marivaudage : théories et pratiques d’un discours, éd. C. Gallouët & Y. G. Schutter, Oxford, Voltaire Foundation, 2014, p. 11-17.

[9] Fuzelier, Alain-René Le Sage & Jacques Philippe d’Orneval, Les Amours déguisés (1726) cité par Françoise Rubellin, « L’apparition du mot “marivaudage”… », art. cit., p. 15.

[10] Pierre Fauchery, La Destinée féminine dans le roman européen du dix-huitième siècle, Paris, Armand Colin, 1972, p. 271.

[11] Catherine Gallouët, « Le coup de foudre ou les avatars de la différence sexuelle dans le roman du xviiie siècle », Féminités et masculinités dans le texte narratif avant 1800. La question du “gender”, éd. Suzan van Dijk & Madeleine van Strien-Chardonneau, Louvain, Peeters, 2002, p. 333.

[12] Ibid., p. 325.

[13] Ibid., p. 333.

[14] Catherine Gallouët, « Le coup de foudre ou les avatars de la différence sexuelle… », art. cit., p. 327.

[15] La Rochefoucauld, maxime 136.

dimanche 11 juillet 2021

Une histoire de la clitéridectomie en Occident

Der Widerspenstigen Zähmung: Eine Geschichte der Kliteridektomie im „Westen“, 1500-2000




Dr. Norbert Finzsch 

 
Bielefeld: transcript; 2021


Die Kliteridektomie war auch in westlichen Gesellschaften ein massenhaft angewandtes Mittel zur Kontrolle weiblicher Sexualität. Norbert Finzsch geht der Geschichte der weiblichen Genitalverstümmelung, kurz FGM oder FMC, nach und konzentriert sich dabei territorial auf Deutschland, Frankreich, Großbritannien und die USA. Die Untersuchung reicht von der Frühen Neuzeit bis in die Gegenwart und gibt Einblicke in die diskursiven Schichten dieser sexistischen Praxis und in die gewaltsamen Auswirkungen für die betroffenen Frauen. Nicht zuletzt deckt die sozialpsychologische Perspektive vieles über männliche Ängste vor (sexueller) Autonomie von Frauen auf.

samedi 10 juillet 2021

Nerveux et névrosés à Buenos Aires

Nerviosos y neuróticos en Buenos Aires (1880-1900): Entre médicos, boticarios y mercaderes

Mauro Vallejo



Publisher ‏ : ‎ Miño y Dávila editores (June 10, 2021)
Language ‏ : ‎ Spanish
Paperback ‏ : ‎ 256 pages
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-8418095566


En 1892 una de las primeras médicas argentinas escribió que una mujer porteña no podía ser chic sin ser al mismo tiempo “exquisitamente nerviosa”. Este volumen reconstruye la historia de esa alquimia enfermiza, merced a la cual la moda, la expansión del consumo y la metamorfosis de la vida urbana atizaron la irrupción de una nueva experiencia llamada neurosis.

Durante las últimas dos décadas del siglo XIX, Buenos Aires se transformó en el hábitat hospitalario de unos sujetos que no parecían hechos para el manicomio, pero que vivían atormentados por el insomnio, el desasosiego o los dolores gástricos. La medicina teórica, que a duras penas había aprendido a reconocer delirios o impulsos ciegos, se mostró desconcertada ante la profusión de esos neuróticos, que no eran peligrosos y tenían hábitos de buenos cosmopolitas. En base al estudio de fuentes variadas (avisos publicitarios, tesis médicas, folletos olvidables y novelas casi canónicas) este libro reconstruye las superficies o tramas culturales en que esa novedad fue modulada. Un imaginativo mercado de remedios, los institutos médicos privados (de gimnasia mecánica, hipnosis o electroterapia) y unas desabridas salas hospitalarias conformaron el trípode parcial en que esa experiencia pudo alojarse y expandirse en la Capital por esos años.

Con una mirada que imbrica la historia de las ideas y la historia cultural, "Nerviosos y neuróticos en Buenos Aires" despliega con erudición una conjetura: mucho antes de la llegada de las psicoterapias y los freudismos, y a expensas de una medicina nerviosa que, de la mano de José María Ramos Mejía, se resistía a sancionar la legitimidad de las neurosis, el mercado de consumo devino el artefacto plebeyo más propicio para hacer lugar o acompañar esa experiencia patológica y esa sensibilidad.

L'histoire de la médecine au long du XIXe siècle au Japon

Health and Modern Warfare: Locating Medical History in Japan's Long Nineteenth Century



Lecture by Ken Daimaru 

19 JULY 21
18:00h

This talk explores the dynamics of the socio-technical world in Japan from the mid-nineteenth century to the 1920s—associating the military, engineers, and doctors—generated by the formation of the nation-state, as well as national legislative reforms on medical education and its practices. During this period, the capabilities of the administrative and military apparatus underwent profound changes, and so did the sanitary and medical technologies of intervention. In a normative and prescriptive way, the issues debated by Japanese medical professionals engaged public decision making in terms of population health, but they also involved individual and collective sensibilities with regard to the "frontiers of the contemporary moral space."
Medical experts in military institutions will be considered as the primary agency, with a focus on the importance of both wartime and peacetime experiences in the development of public health in Japan. Other questions that will be discussed in this context encompass the evolution of medical knowledge, the social expectations involved, and their relevance beyond national borders.


Ken Daimaru is Associate Professor at the University of Paris and affiliated with the East Asian Civilizations Research Centre (CRCAO). He is the author of "Between War Wounds and a War of Wounds: The Humanitarian Bullet Debate in Europe and Japan, 1890–1905" (Mouvement social, 2016), and "Preserving the Health of the Masses: Medical Expertise and the Advent of the Japanese Imperial Army, 1853–1894" (Histoire, médecine et santé, 2020), and is preparing a monograph on Japanese military health from a trans-war perspective. His current research focuses on public health issues and border management in twentieth-century Japan and its dependencies.


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vendredi 9 juillet 2021

La médecine arabe en Chine

Arabic Medicine in China. Tradition, Innovation, and Change


Paul David Buell and Eugene N. Anderson



Brill
Series: Crossroads - History of Interactions across the Silk Routes, Volume: 3
Publication Date: 22 Jun 2021
ISBN: 978-90-04- 44728-8

The Huihui Yaofang was an encyclopedia of Near Eastern medicine compiled under the Mongol Yuan Dynasty for the benefit of themselves and the then Chinese medical establishments. Some 15% of the work survives, from a Ming Dynasty edition, and is here translated for the first time into English. We extensively introduce the translation with introductions situating it within the history of western and Chinese medicine, and provide critical apparatus for understanding. We provide accounts of the medicines and foods, with comparisons to other works of the time and to modern folk uses of these medicines in the Middle East. We show that the work is solidly western Asian, specifically derived from Persian-speaking Central Asia, and is adapted to Chinese use in several ways but without losing its western character. 






Paul Bunge Prize 2022

Paul Bunge Prize 2022

Call for nominations and applications

The German Chemical Society (Gesellschaft Deutscher Chemiker- GDCh) and the German Bunsen Society for Physical Chemistry (Deutsche Bunsen-Gesellschaft für Physikalische Chemie) invite proposals for the Paul Bunge Prize 2022.

The Paul Bunge Prize honours outstanding research publications on all aspects of the history of scientific instruments. The prize is endowed with 7.500 Euro. It is awarded for either individual books or papers published within the last five years or for lifetime achievements.
Submitted works may be published in English, German or French,

Both self-applications and nominations are accepted. Both should include the publications to be considered, a curriculum vitae and a full list of publications. The Advisory Board of the Hans R. Jenemann Foundation will decide on the prize winner.

Submit your application or nomination, including cover letter, CV and publications on the history of scientific instruments by September 30, 2021 via the online form at www.gdch.de/paulbungepreis or to j.herr@gdch.de. Though digital versions are explicitly preferred, printed copies can be sent to the GDCh office attn: Dr. Jasmin Herr.

The award ceremony will take place in Karlsruhe on March 24-25, 2022 on the occasion of the conference of The History of Chemistry division of the German Chemical Society.



https://www.gdch.de/gdch/stiftungen/hans-r-jenemann-stiftung/formular-paul-bunge-preis.html

jeudi 8 juillet 2021

Pseudo-Galenica

Pseudo-Galenica


Edited by Caroline Petit, Simon Swain, and Klaus-Dietrich Fischer
 


UoL Press
22 June 2021
Warburg Institute Colloquia
241 × 171 mm
256 pp
Paperback: 978-1-908590-57-2


 

The works of Galen of Pergamum (c. 129-216 CE) were fundamental in the shaping of medicine, philosophy and neighbouring areas of knowledge, from antiquity through to the middle ages and early modern times, across a variety of languages and cultures. Yet, as early as Galen's own lifetime, spurious treatises crept into the body of his authentic works, in spite of his best efforts to provide the public with a catalogue of his own production (De libris propriis). For centuries, readers have used a fluid body of Galenic works, shaped by changing intellectual frameworks and social-cultural contexts. Several inauthentic works have enjoyed remarkable popularity. But this has had consequences in modern scholarship. The current reference edition (Kühn, 1821-1833) fails to distinguish clearly between authentic and inauthentic texts; many works lack any critical study, which makes navigating the corpus unusually difficult. This volume, arising from a conference held in 2015 at the Warburg Institute and funded by the Wellcome Trust, will provide much-needed clarification about the boundaries of the Galenic corpus, identifying and analysing the works that do not genuinely belong to Galen's production.




Table of Contents

Introduction: Muddy Waters: Pseudo-Galenic Texts and the Formation of the Galenic Corpus
Caroline Petit & Simon Swain

1. Three Pseudo-Galenic Texts: Pharmacology and Society in Imperial Rome
Vivian Nutton

2. Is the Theriac to Piso Attributed to Galen Authentic?
Véronique Boudon-Millot

3. Easy Remedies – Difficult Texts: the Pseudo-Galenic Euporista
Laurence Totelin

4. Les manuscrits grecs des Definitiones medicae pseudo-galéniques
Marie Cronier

5. Four Works on Prognostic Attributed to Galen (Kühn vol. 19):New Hypotheses on Their Authorship, Transmission, and Intellectual Milieu
Caroline Petit

6. Pseudonymity and Pseudo-Galen in the Syriac Traditions
Siam Bhayro

7. Pseudo-Galenic Texts on Urines and Pulse in Late Byzantium
Petros Bouras-Vallianatos

8. About the Authenticity of Galen’s Περὶ ἀλυπίας in Medieval Hebrew, Compared to the Recently Found Greek Text
Mauro Zonta†

9. Pseudo-Galenic Texts in the Editions of Galen, 1490–1689
Stefania Fortuna

10. Alessandro Achillini and the 1502 Galen Opera Omnia: The Influence of Pseudo-Galenic Sources in Early Sixteenth Century Anatomy
R. Allen Shotwell

11. Commentariis in Hippocratis librum Epidemiarum II uti non licet: G.B. Rasario and the false ‘Galenic’ commentary on Epidemics II
Christina Savino

12. La fortune du De spermate dans les éditions imprimées de Galien du XVIᵉ au XVIIᵉ
Outi Merisalo

Index codicum manuscriptorum


Index




Enfanter

Enfanter : pratiques et discours

Appel à communications



Cycle de trois journées d’étude

Janvier-mai-juin 2022, Lyon


Nous accueillons avec intérêt des propositions de communication émanant :

- des sciences sociales dans leur diversité (sociologie, histoire, anthropologie, psychologie, étude des sciences et des techniques, économie, droit, philosophie…) ;

- des professionnel-les du secteur de la santé (médecine, maïeutique, santé publique…) ;

- d’actrices-eurs associatives-ifs ou militant-es dans le champs de la santé, la périnatalité et la parentalité.

Les travaux suivants, achevés ou en cours, sont les bienvenus : thèse de troisième cycle, thèse d’exercice en médecine, mémoires de master, mémoires de fin d’étude en maïeutique, etc.

Les journées auront lieu en présentiel à Lyon (lieux à définir), mais basculeront en visioconférence en cas de crise sanitaire. Les dates exactes des journées seront communiquées début octobre 2021.

L’objet : de l’accouchement à l’enfantement

En France, depuis que l’accouchement est devenu un événement hospitalier, à partir de la moitié du XXe siècle, les travaux en sciences humaines et sociales (Oakley, 1980 ; Sargent et Stark, 1989 ; Carricaburu, 1994 ; Jacques, 2007 ; Knibiehler, 2016 ; Morel, 2016) se sont principalement intéressés à sa médicalisation, sous l’angle de la prise de pouvoir des médecins sur les corps des femmes. Tout en reconnaissant notre dette envers ces recherches, nous proposons d’élargir cette approche médico-centrée sur l’accouchement en interrogeant l’enfantement dans ses multiples dimensions. Nous préférons « enfantement » à « accouchement » qui, d’un terme actif (accoucher), est devenu passif (« être accouchée » par), désignant l’action des obstétricien-nes (ob-stare, ceux qui se tiennent debout et regardent la femme couchée) (St-Aman, 2015).

En passant de l’analyse de l’accouchement à celle de l’enfantement, il s’agit aussi d’étendre l'objet de l’étude en ouvrant son espace-temps au-delà de l’hôpital et du moment de la naissance. Appréhender l’enfantement, c’est également s’intéresser à la naissance comme « un processus qui va de la maturation d’un projet, aux premiers mois de la vie de l’enfant » (Charrier et Clavandier, 2015 : 11). Nous proposons deux niveaux d’analyse, celui des pratiques et celui des discours.

Les pratiques liées à l’enfantement recouvrent le suivi (ou non) des recommandations médicales, les pratiques ordinaires de grossesses (Han, 2013), le rapport aux objets techniques et technologies médicales, les échanges d'expériences via les réseaux sociaux et groupes d'échanges, etc. Les discours sur l’enfantement renvoient aux « structure[s] d’énoncés, de termes, de catégories et de croyances qui [sont] historiquement, socialement et institutionnellement spécifique[s] », ils sont « contenu[s] ou exprimé[s] dans des organisations et des institutions aussi bien que dans des mots » (Scott, 1994 : 284). Dans cette perspective, les discours peuvent être véhiculés par des textes mais aussi par d’autres supports comme des images fixes ou animées, des sons, etc. Les discours peuvent concerner, à l’échelle individuelle, les expériences, les attentes, le corps, les douleurs, les relations de soin, le devenir parent, etc. À un niveau collectif, certains discours peuvent véhiculer des injonctions envers les femmes ou les parents (injonctions sanitaires, morales, marchandes…), d’autres, sur le plan politique, peuvent revendiquer l’émancipation des femmes de la domination obstétricale (Cascales et Négrier, 2018).

L’approche : penser l’enfantement au prisme des inégalités sociales

Nous proposons, au fil de ces trois journées d’études, d’interroger les différenciations sociales et les rapports de pouvoir autour de l’enfantement. Les analyses en termes de médicalisation de la grossesse et de l’accouchement ont souvent mis en exergue une opposition ou une tension entre les femmes et les médecins ou l’institution médicale – souvent traité-es comme des entités cohérentes (Akrich et Pasveer, 1996; Oakley, 1980). Par ailleurs, des études épidémiologiques ont mis en lumière des disparités entre femmes (selon les revenus, la nationalité par exemple) sans pour autant les penser comme des manifestations de rapports de domination (Vilain et Scheidegger, 2007).

Notre approche s’inscrit dans les travaux récents sur le « travail procréatif », expression qui « permet d’étudier l’enchevêtrement entre les sphères domestiques et le système reconnu comme productif sans se limiter pour autant au “travail ménager” » (Mathieu et Ruault, 2017 : 14). Il s’agit de remettre en question le caractère supposément « naturel » ou « instinctif » de la procréation et d’interroger l’enfantement comme un ensemble d’actions et de préoccupations.

Nous proposons de mettre à l’épreuve l'opposition binaire entre pouvoir médical / contrepouvoir des femmes et sages-femmes, en remettant au centre de l’analyse les différenciations sociales entre les actrices-eurs, et plus largement les rapports sociaux dans leur historicité (Kergoat, 2012) et leur intersectionnalité (Crenshaw, 2005). Nous entendons interroger les inégalités et les rapports de pouvoir de genre, de classe, de race (définie comme une catégorie sociale, produite en situation (Mazouz, 2015)), ainsi que les inégalités liées à l’âge ou au handicap. Les communications proposées peuvent se centrer sur un de ces rapports sociaux ou en articuler plusieurs.

Journée 1. Médicalisation, humanisation et retour au « naturel »

Semaine du 24 au 28 janvier 2022

Préparation classique à l’accouchement versus accompagnement global, accouchement sous péridurale versus accouchement physiologique, biberon versus allaitement, poussette versus portage, parentalité classique versus parentalité positive : depuis plus d’une dizaine d’années, ont émergé des pratiques et discours alternatifs autour de l’enfantement se réclamant du respect de la « physiologie » du bébé et de la femme. Historiquement, ce courant alternatif (si tant est que l’on puisse le qualifier au singulier) trouve sa source dans les années 1970, avec le mouvement « d’humanisation de la naissance » (Jacques, 2007 : 124 ; Vuille, 1998 : 109) réclamé par une partie du mouvement des femmes, et amorcé du côté des médecins par Frédéric Leboyer et Michel Odent.

Ces derniers contestaient la méthode dite d’« accouchement sans douleur » introduite en France par Ferdinand Lamaze dans les années 1950, l’accusant de « dresser les femmes et les culpabiliser en cas d’échec » (Caron-Leulliez, 2008 : 25). Ainsi, « les raisonnements en termes de libre maternité (un enfant SI je veux, QUAND je veux) ont cédé le pas aux revendications sur la manière de mettre au monde et d’élever un enfant (COMME je veux) » (Quagliariello et Ruault, 2018 : 46-7).

Une deuxième période (années 1980 à 2010) inclut la généralisation progressive de l’analgésie péridurale dans les années 1980-1990, la classification des maternités en trois niveaux de risque en 1998, le « tournant du plan périnatalité 2005-2007 » visant à préserver « la sécurité émotionnelle des femmes enceintes » (Molena, 2007), l’augmentation radicale de la prime d’assurance des sages-femmes accompagnant des accouchements à domicile en 2009, et les revendications d’usagères de pouvoir accoucher de manière moins technicisée : ces éléments ont contribué à l’émergence d’un accouchement d’un nouveau type, l’accouchement physiologique en maternité.

Une troisième période amorcée dans les années 2010 a vu émerger les dénonciations des violences obstétricales (Michel et Squire, 2018), notamment avec le mouvement MeToo, puis le rapport sur Les actes sexistes durant le suivi gynécologique et obstétrical (Bousquet, Couraud, Collet, 2018). Parallèlement, entre 2015 et 2020, une expérimentation de neuf maisons de naissance sur le territoire national est mise en place. Ces structures autonomes, entièrement gérées par des sages-femmes, permettent un suivi personnalisé des femmes ayant le projet d’enfanter de façon moins médicalisée.

Ce survol historique permet de contextualiser les interrogations suivantes, qui ne sont ni exhaustives ni exclusives :

- En 18 ans, le recours à la péridurale en France est passé de 58 % en 1998 à 81,4 % en 2016, soit une augmentation de 40 % (Blondel et al. 2016). En 2016, « [s]eulement 14,6 % des femmes ne souhaitaient pas d’APD [analgésie péridurale] avant leur accouchement, et 21,1 % étaient indécises » et « plus de 35 % des femmes ont rapporté avoir utilisé une méthode non médicamenteuse pour gérer la douleur durant le travail, seule ou en association avec une analgésie médicamenteuse » (Blondel et al., 2016 : 53). Pour autant, on ne connait pas les orientations d’accouchement des femmes en fonction de leurs positions socio-économiques : qui accouche comment ? En 2012, dans son rapport sur les discriminations économiques liées aux lieux d’accouchement, le CIANE déplorait le fait que seules les femmes de milieux favorisés pouvaient se permettre d’accoucher à domicile du fait de la faible prise en charge par l’assurance maladie. Quelle est la part de la contrainte économique dans l’orientation vers tel ou tel type d’accouchement ? L’adossement des maisons de naissance aux hôpitaux, parfois dénoncé par les sages-femmes comme une mise sous tutelle, ne serait-il pas un facteur d’égalité d’accès ? Les aspirations et le sens donné à l’accouchement sont-elles différentes selon les caractéristiques sociales des femmes ou des couples (Fox et Worts, 1999) ? Que disent ces orientations des motivations des femmes : sont-elles expérientielles, écologiques ou politiques (Quagliariello, 2015) ? Comment les travaux historiques et les comparaisons internationales éclairent-elles ces questions ?

- Les appels à une humanisation de l’enfantement mettent à l’épreuve sa médicalisation : si un accouchement physiologique est dé-technicisé sans être dé-médicalisé (Charrier et Clavandier, 2013), ne faudrait-il pas distinguer, en plus, la technique (comme ensemble de pratiques, y compris corporelles) et la technologie (comme arsenal d’instruments de mesure et d’intervention) ? Toutefois, l’horizon d’un accouchement physiologique dont la femme serait l’« actrice » principale ne serait-il pas une illusion projetée par la « rhétorique du choix » posant des « sujets autonomes, doués de volonté », sans attaches à leur environnement humain et matériel (Akrich, 1999) ? Ou pourrait-on voir dans l’accouchement à domicile « cumuler la meilleure part des mondes anciens et modernes en s’appuyant sur un collectif de travail élargi : conjoint, sage-femme, bébé, environnement familial, huiles essentielles, stéthoscope, cortex et néocortex, présence des proches et téléphone portable, intimité du domicile et horizon d’un transfert toujours possible à l’hôpital » (Pruvost, 2016 : 24) ?

- Les tensions entre médicalisation et humanisation questionnent aussi les logiques et enjeux professionnels entre sages-femmes et gynécologues-obstétricien-nes : au-delà de l’opposition entre approche « relationnelle » et approche « technicienne » de leurs métiers, « on connaît moins le rôle que jouent l’âge, le genre, l’évolution des socialisations professionnelles, ou encore les expériences personnelles dans ces définitions contrastées du travail » (Burton-Jeangros, Hammer, Maffi, 2014 : 17-18). Les évolutions actuelles des conditions d’accouchement vont-elles de pair avec des changements dans la formation des soignant-es ? Qu’impliquent ces évolutions en termes de relations entre soignant-es et soigné-es ? Ont-elles transformé les rapports inter-professionnels ?

Journée 2. Sanitarisation et (ré)appropriation des savoirs et des pratiques de santé

Semaine du 2 au 6 mai 2022

La grossesse fait l’objet de multiples recommandations médicales : alimentation, sommeil, activités physiques prescrites ou proscrites, surveillance du poids des femmes, prévention de multiples risques… La procréation n’a pas seulement été médicalisée, au sens d’une prise en charge par des professionnel-les de santé, elle a aussi été sanitarisée. La sanitarisation (healthization) désigne l’extension « des questionnements de santé à tous les niveaux de la vie quotidienne (alimentation, activité physique, etc.) » (Conrad, 1992) qui « transforme la santé en morale » (El Kotni et Faya Robles, 2018). Cette extension d’une « morale sanitaire » peut concerner l’avantgrossesse, par exemple avec la promotion de la consommation de vitamine B9 pour les femmes qui envisagent une grossesse, comme l’après-naissance, aussi bien pour les mères que pour les enfants. La prime enfance est en effet un enjeu majeur des politiques sanitaires : elle est de plus en plus souvent investie d’un poids déterminant dans l’évolution corporelle, psychique et sociale de la personne (Parazelli, 2020).

Parallèlement à ce processus de sanitarisation, les savoirs et les pratiques médicales font l’objet de réappropriations, voire de détournements : ateliers d’auto-gynécologie, acquisitions de savoirs de santé par des patientes-expertes, échanges et débats entre usagères sur des forums de discussion ou dans des groupes de parole… Déplacer la focale des professionnel-les aux usager-es amène à questionner la production domestique de soins : l’entretien de la santé et les pratiques de guérison sont aussi le fait des « profanes », en lien ou non avec les professionnel-les (Cresson, 2001). Comme les autres productions domestiques, le travail profane de soins soulève la question de l’inégale division des tâches entre les femmes et les hommes, et les conséquences de cette inégalité en termes de trajectoire professionnelle, mais aussi en termes de santé, puisque la fatigue et la charge mentale pèsent davantage sur les femmes. Mais se soigner ou soigner les autres, c’est aussi acquérir des connaissances et des savoir-faire, et on peut à cet égard se demander si le travail domestique de soin peut être un vecteur d’émancipation ou d’empowerment.

Cette seconde journée d’étude interroge la mobilisation des savoirs et des pratiques de santé autour de l’enfantement :

- Du côté des interactions avec les professionnel-les d’une part : on sait en effet que la « compétence médicale » est inégalement distribuée selon la classe sociale (Boltanski, 1971), et que les attitudes des professionnel-les sont différenciées selon la manière dont ils ou elles perçoivent et catégorisent les patient-es (Sauvegrain, 2012). Comment sont reçus et (ré)interprétés les discours ? Comment les caractéristiques sociales des usager-es influencent-elles la réception des discours et représentations médicales, qu’il s’agisse des explications sur les phénomènes physiologiques ou pathologiques, des préconisations, des jugements de valeur explicites ou implicites ? A quelles conditions les usager-es peuvent-elles/ils se réapproprier ces discours ?

- D’autre part, du côté des représentations sanitaires véhiculées par les institutions et les professionnel-les de la santé au sens large (médecins, sage-femme, mais aussi psychologues, épidémiologistes, organismes de santé publique ou de prévention), les discours médicaux ou savants sont en effet toujours reliés à des considérations politiques et morales : définition de la féminité par la fertilité par exemple (Fausto-Sterling, 1992), assignation aux femmes de la responsabilité des « échecs » reproductifs dans le traitement de l’infertilité (Tain, 2013), recours à des catégories raciales pour justifier des traitements différenciés (Prud’Homme, 2016). L’extension du sanitaire dans les différentes facettes de la vie quotidienne ne risque-t-elle pas de contribuer à véhiculer des représentations oppressives ?

- La question du risque représente un autre ensemble de questionnements. Omniprésente dans le domaine de l’obstétrique, la notion de « risque » imprègne largement les approches médicales de la périnatalité. Or dans le domaine de la prévention sanitaire, on sait que les attitudes sont socialement différenciées, les personnes bénéficiant des conditions de vie les plus favorables étant plus réceptives à un discours qui individualise le risque et promeut une responsabilité sanitaire individuelle, tandis que les moins favorisées adhèrent moins souvent aux campagnes de préventions qui mettent l’accent sur le mode de vie (Peretti-Watel et al, 2009). On peut ainsi se demander comment les perceptions de ce qui constitue ou non un risque sont façonnées par les caractéristiques sociales des personnes et par leur expérience passée. Quelles stratégies sont déployées pour contenir, éviter ou ignorer le risque ? L’adhésion au discours du risque signifie-t-elle nécessairement une soumission au pouvoir médical ? À l’inverse, la distance envers les préconisations médicales relève-elle toujours de la contestation ?

- La réappropriation individuelle et collective des savoirs et des pratiques médicales constitue un dernier axe d’analyse. La proximité avec le domaine médical est liée au niveau de diplôme, à l’appartenance sociale et au type de métier exercé. Mais l’acquisition de connaissances sur la santé et la maladie peut aussi s’inscrire dans des événements biographiques tels qu’une maladie ou la maladie d’un proche, elle peut aussi être activement promue par des cadres collectifs à l’instar des pratiques féministes de « self-help » (Koechlin, 2019) ou des mobilisations ouvrières sur les conditions de travail (Pitti, 2013). Qui se réapproprie les savoirs et les pratiques médicales, et avec quels effets ? La réappropriation collective des savoirs médicaux signifie-t-elle une remise en cause de la santé publique ou s’inscrit-elle dans son prolongement ? Quelle dynamique peut-on identifier entre réappropriation collective et réappropriation individuelle ?

Journée 3. Normes procréatives et pluralité du « devenir parent »


Semaine du 27 juin au 1er juillet 2022

L’assignation des femmes à la maternité est structurante tant dans les faits que dans les représentations : la part de femmes sans enfants a fortement diminué au fil du XXe siècle (Masson, 2013), et la non-parentalité volontaire apparaît aujourd’hui bien souvent comme une forme de déviance (Debest, 2014). L’assignation à la maternité est inscrite dans les rapports sociaux de classe et de race qui évoluent au fil du temps, comme l’ont montré les travaux d’E. Dorlin sur les discours médicaux à l’époque moderne (Dorlin, 2009) et de M. Paris sur les avortements et stérilisations forcées à la Réunion au XXe siècle (Paris, 2020). Les femmes catégorisées comme blanches sont investies de la responsabilité de « reproduire la Nation », celles qui sont catégorisées comme non blanches et/ou comme « étrangères » sont suspectées de faire « trop » d’enfants, des enfants « désenfantisés » et constitués en menace (Ouassak, 2020). Si devenir parent est une expérience largement partagée, elle ne signifie pas la même chose pour tout le monde et n’implique pas les mêmes conséquences.

Le devenir parent est par ailleurs encadré socialement. Il est encadré par des attentes diffuses sur les bonnes conditions et le bon moment pour avoir un enfant, ce que N. Bajos et M. Ferrand nomment la « norme procréative » (Bajos et Ferrand, 2006). Il l’est aussi par des lois et par des pratiques institutionnelles : restriction de l’accès à la PMA aux couples hétérosexuels, obligation de passer par l’adoption pour les mères lesbiennes n’ayant pas porté l’enfant, promotion de la limitation du nombre de naissances dans les pratiques médicales, présupposé « d’incompétence parentale » à l’encontre des personnes en situation de handicap (Doé, 2019). L’encadrement de l’enfantement est aussi un contrôle sur les émotions qui se déploie notamment dans la prise en charge professionnelle (Guy et Vozari, 2019).

Cette troisième journée d’étude interroge le devenir parent sous l’angle de la normativité et des écarts à la norme :

- Il s’agit de questionner le statut des écarts aux « bonnes conditions » de devenir parent : s’agit-il de déviance au sens sociologique d’une pratique non-conforme aux attentes sociales (Becker, 1997), de pratiques marginales, d’une contestation des normes, d’un retournement du stigmate (Goffman, 1975) ? Quelles sont, dans l’histoire et à l’heure actuelle, les contraintes qui pèsent sur les personnes qui souhaitent devenir parent ? Comment ces contraintes s’inscrivent-elles dans l’histoire croisée de la médecine, des rapports femmes/hommes, des politiques coloniale et postcoloniale ? Les travaux historiques peuvent d’ailleurs révéler une multiplicité de normes et de pratiques qui contrastent avec un passé fantasmé.

- La notion de « culture parentale » peut être utile pour aborder la diversité des façons de penser le rôle de parent et la construction de problèmes publics autour de la parentalité (Macvarish et al., 2015 ; Martin, 2018). Dans cette perspective, on peut se demander s’il existe des « souscultures » ou des « contre-cultures » parentales au sein desquels le devenir parent prend une signification particulière. Les recherches sur les classes populaires ont, par exemple, mis en avant la valorisation de l’entrée « précoce » en parentalité, notamment pour les femmes, la famille apparaissant comme un lieu d’épanouissement au contraire du travail salarié (Testenoire, 2006 ; Geay et Humeau, 2016). Les travaux de G. Pruvost sur les modes de vie « alternatifs » montrent comment l’accouchement à domicile peut prendre place et sens au sein d’un engagement politique (Pruvost, 2018). On peut ainsi questionner la manière dont les naissances occupent des représentations et des pratiques qui dépassent le seul cadre de l’accouchement. La notion de culture peut également être interrogée au prisme des rapports sociaux : peut-on par exemple parler de « cultures parentales de classe » au sujet non seulement de l’éducation des enfants (Le Pape, 2009), mais aussi de la manière et du moment de devenir parent ?

- Comment les personnes qui aspirent à avoir un enfant s’engagent-elles dans des parcours apparemment « hors-norme » : avoir un enfant quand on est étudiant-e (Gaide, 2018), une mère célibataire (Rozée, 2013), un couple lesbien (Descoutures, 2010), quand on est désigné-e comme « trop âgé-e » (Bessin et Levillain, 2012) ? Quels rôles les ressources économiques, culturelles et sociales jouent-elles dans la possibilité de déroger à la « norme procréative » ? Quelles sont les réactions des proches ou des professionnel-les (de santé, de la petite enfance) à ces parcours ? Comment les parents font-ils face aux discriminations et à la stigmatisation, avec quelles ressources ?


Calendrier et format des propositions

La date de chaque journée sera précisée début octobre 2021 :

 Journée 1 : semaine du 24 au 28 janvier 2022

 Journée 2 : semaine du 2 au 6 mai 2022

 Journée 3 : semaine du 27 juin au 1er juillet 2022

Les propositions de communications d’une longueur de 3000 signes maximum (espaces compris) sont à rédiger à partir du modèle joint et à envoyer au plus tard le 10 septembre 2021 à ronald.guilloux@univ-lyon1.fr et elsa.boulet@univ-lyon2.fr. Les réponses seront envoyées au plus tard le 15 octobre 2021.

Afin de prévoir une enveloppe budgétaire, nous vous remercierions de préciser dans votre proposition de communication vos besoins de financement (notamment pour les personnes ne pouvant pas bénéficier d’une prise en charge par leur institution ou employeur : doctorant-es, etc.).

Une publication est prévue à l’issue du cycle des trois journées d’études. La sélection des communications retenues pour publication aura lieu à la suite de la troisième journée.

Organisation

Elsa BOULET, sociologue, postdoctorante au Lirsa/CEET, Conservatoire national des arts et métiers, chercheuse associée au Centre Max Weber (Université Lyon 2, Université Jean Monnet Saint Etienne, ENS de Lyon, CNRS). elsa.boulet@univ-lyon2.fr

Ronald GUILLOUX, sociologue, maître de conférences à l’Université Lyon 1, Laboratoire Sciences, Société, Historicité, Éducation et Pratiques (S2HEP) et Institut des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques (ISPB). ronald.guilloux@univ-lyon1.fr

Comité scientifique

Madeleine AKRICH, sociologue, Directrice de recherche au CSI, École des Mines, France

Philippe CHARRIER, sociologue, Chercheur au Centre Max Weber, France

Mounia EL KOTNI, anthropologue, Chercheuse au CEMS, EHESS, France

Maud GELLY, sociologue et médecin, Chercheuse au CRESPPA-CSU, France

Solène GOUILHERS, sociologue, Collaboratrice scientifique, Institut des études genre de l’Université
de Genève et Haute École de Santé Vaud (HES-SO), Suisse

Benoît HACHET, sociologue, Professeur agrégé à l’EHESS, chercheur à l’Iris, France

Kévin LAVOIE, chercheur en travail social, Professeur adjoint, École de travail social et de criminologie, Université Laval, Canada

Marie-Clémence LE PAPE, sociologue, Maîtresse de conférences à l’Université Lyon 2, chercheuse au Centre Max Weber, France

Myriam PARIS, politiste, Chercheuse au CRESPPA, France

Virignie ROZÉE, démographe, Chargée de recherche, UR 14 « Santé et droits sexuels et reproductif », Ined, France

Muriel SALLE, historienne, Maîtresse de conférences à l’Université Lyon 1, chercheuse au LARHA, France

Marie-Josèphe SAUREL-CUBIZOLLES, épidémiologiste, Chercheuse au sein de l’équipe EPOPé (Épidémiologie obstétricale, périnatale et pédiatrique), Inserm, France

Priscille SAUVEGRAIN, sage-femme et sociologue, Chercheuse au sein de l’équipe EPOPé, Inserm, France

Saad ZBIRI, économiste, Docteur en économie et santé publique de l’Université Paris-Saclay, France

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