lundi 30 septembre 2019

Emballages, colorants et autres contaminants alimentaires

Menaces sur l’alimentation. Emballages, colorants et autres contaminants alimentaires, XIXe-XXe siècle 


Florence Hachez-Leroy




Préface: Patrick Fridenson
Éditeur: Presses Universitaires François Rabelais
Date de parution: septembre, 2019
ISBN : 978-2-86906-716-5

Au XIXe siècle, l’apparition de nouveaux matériaux d’emballage et des additifs alimentaires de synthèse révolutionne la conservation des aliments. Pourtant ces progrès induisent des menaces sur l’alimentation – intoxications ou fraude avérée – contre lesquelles pouvoirs publics et scientifiques engagent une lutte commune. Un long processus de régulation s’amorce dans les pays industrialisés et aboutit après-guerre à la création d’organismes supra nationaux comme la Food and Agriculture Organization (FAO) des Nations-Unis.
Analysant plusieurs cas emblématiques et fascinants comme l’arrivée progressive des colorants dans les aliments, le développement des emballages en cellophane, ou l’utilisation des sels d’aluminium, cet ouvrage propose une histoire croisée des cultures de l’alimentation et de la toxicologie alimentaire à l’échelle internationale.
Cette histoire des colorants et des emballages alimentaires met en exergue des controverses du XIXe siècle qui résonnent avec les questions actuelles comme celle sur l’aluminium et la santé ou encore les emballages plastiques et l’environnement. Cette réflexion neuve dessine un paysage historique fascinant où circulent scientifiques, industriels, législateurs, hommes politiques et simples citoyens.

Le cannabis au Canada

Critical Perspectives on Cannabis in Canada


Call for papers


Special Issue of Journal of Canadian Studies/Revue d’etudes Canadiennes

Guest Editors: Michael Boudreau and Sarah Hamill


Deadline: December 1, 2019

For much of the twentieth century, recreational drugs, notably cannabis, have been seen as a serious social, legal, and moral problem. However, the negative connotations associated with cannabis have subsided, culminating in the introduction in 2018 of government-regulated sales of legal cannabis. Canada is the latest country to legalize cannabis use and it joins a growing list of jurisdictions that have done so. In 2013, Uruguay became the first country to enact legislation to legalize and regulate cannabis for non-medical purposes. To date, over twenty countries, and multiple U.S. states, have implemented some form of decriminalization.

In Canada, cannabis is the second most used recreational drug after alcohol. An estimated 2.3 million Canadians consume cannabis in various forms, including “edibles”, which will be legally available in December 2019. Cannabis is becoming more socially acceptable and support for its legalization continues to grow. It is important to note that support for legalization comes in part from non-users. Their support is predicated on the belief that cannabis was a problem only because it was illegal and thus unregulated. Besides lifting many of the criminal sanctions against the use of cannabis, legalization may result in the removal of the moral stigma surrounding marijuana. And it signals the end of one phase of Canada’s beleaguered war on drugs.

This special issue of the Journal of Canadian Studies is intended to examine cannabis from a variety of disciplinary and critical perspectives; notably historical, sociological, socio-legal, cultural, and criminological. Moreover, this issue especially welcomes contributions from scholars who can offer a comparative analysis of how cannabis is viewed and regulated in multiple jurisdictions.

Possible topics include:
  • The factors that contributed to the normalization of cannabis use.
  • The factors that convinced the Federal government, and other national and sub-national governments, that voters would accept the legalization of cannabis.
  • The reasons why cannabis is no longer considered by many to be a radical substance.
  • The extent to which the legalization of cannabis will eliminate the “black market” for marijuana. Whether the use of legal cannabis will increase among non-users, particularly among youth. How governments have operationalized the sale of legal cannabis, including edibles. Indigenous communities and legal cannabis.
  • The police response to the legalization of cannabis.
  • Whether other countries will follow Canada’s example and legalize cannabis.
  • Whether the legalization of cannabis will lead to the decriminalization of other illegal drugs.

We invite submissions in either English or French that deal with one or more of the above-mentioned topics or other possible topics pertaining to the theme of this special issue. We also encourage submissions from an interdisciplinary and international/comparative perspective.

Authors should submit a 500-word abstract and a 50-word bio to Michael Boudreau (mboudreau@stu.ca) and Sarah Hamill (sarah.hamill@tcd.ie) in English or French by December 1, 2019.


By January 15, 2020 authors will be notified whether they should submit a full version of their paper for peer review.


Submission Guidelines may be found here: utpjournals.press/journals/jcs/journal/authors/ submission

For further information, please contact us at the email addresses above.


The due date for completed papers is May 1, 2020. Final publication date is Spring 2021.

dimanche 29 septembre 2019

L'évolution des techniques de la naissance

La main ou l'outil. Regards pluridisciplinaires sur l'évolution des techniques de la naissance

Colloque 

Une initiative conjointe du master "soin, éthique, santé" de l'Université Bordeaux-Montaigne (https://www.u-bordeaux-montaigne.fr/fr/formations/offre-de-formation-2016-2020/master-XB/philosophie-epistemologie-societes-PHILO.13/master-soin-ethique-et-sante-MES16_216.html), de l'Université de Bordeaux et de la Société d'Histoire de la Naissance (www.societe-histoire-naissance.fr



7 novembre : FAIRE NAITRE AUX CONFINS DE LA MEDICALISATION : DE NOUVELLES VOIES D’AUTONOMIE ?

(programme conçu par le master Soin, éthique et santé de l'Université Bordeaux Montaigne)

participation gratuite, inscription obligatoire

A l’heure où dans les pays riches la norme est à la médicalisation de la naissance, que dire de ces naissances qui se situent aux confins de la médicalisation, soit parce qu’elles sont considérées comme démédicalisées (maisons de naissance, accouchement à domicile), soit parce qu’à l’inverse elles ont recours à une technicisation maximale (PMA, génétique) ?

Si à première vue ces deux types de pratiques s’opposent, ne peut-on aussi y voir deux modalités d’un même processus, lequel consisterait à faire naître selon ses propres choix, de manière singulière et autonome ? Ne s’agit-il pas là de nouvelles formes de naissance concourant ensemble, par la participation active des individus dans les décisions concernant la naissance, à corriger l’asymétrie qui caractérise la relation médecin/patient ou médecin/parents ?

Mais le parcours de PMA soumettant les individus au savoir, aux techniques médicales, aux normes qui les accompagnent, et l’instance médicale demeurant très présente y compris en contexte de démédicalisation, n’est-ce pas à un renforcement de l’asymétrie que ces pratiques contribuent ?

En somme, démédicalisation et technicisation accrues doivent-elles être considérées comme des formes possibles de mise au monde autonome, contribuant à accroître le pouvoir d’agir des individus, ou bien faut-il voir dans ces pratiques un renforcement du pouvoir médical et de l’assignation à ses normes ? Au-delà de l’opposition entre technophobie et glorification technique, et au prisme de ce qui peut apparaître comme des positions extrêmes et opposées, on s’interrogera ainsi sur le sens de la médecine de la naissance : s’inscrit-elle dans le cadre de la démocratie sanitaire et du renforcement du pouvoir des individus et de leur autonomie, ou bien apparaît-elle au service d’un pouvoir médical asservissant ?

9h : Accueil

9h30-10h15 : Sophie NAUDION (généticienne, CHU BORDEAUX) : « Naissance et génétique » (titre provisoire)

10h15-11h : Marie GAILLE (CNRS, Paris) : « Diagnostic prénatal et néonatal : de la technique à l’éthique »

11h-11h15 : Pause

11h15-12h : Guillaume DURAND (MCF en philosophie, Nantes) : « Pour une bienfaisance procréative ? La génétique au service de la procréation »

12h15-13h45 : Repas libre

13h45-14h30 : Laure LALLEMAND (médecin généraliste, Bordeaux) : « La naprotechnologie : devenir expert de sa propre fertilité »

14h30-15h15 : Marie LAMARCHE (MCF, HDR en droit, Bordeaux) : « La naissance : fait biologique et qualifications juridiques »

15h15-15h30 : Pause

15h30-16h15 : Mathieu AZCUE (doctorant en sociologie, Lyon) : « Institutionnalisation de l’accouchement physiologique et logiques politiques et sociales » (titre provisoire)

16h30 : Fin de la journée



8 et 9 novembre : SENS ET TECHNIQUES AUTOUR DE LA NAISSANCE D’HIER A AUJOURD’HUI

(programme conçu par la Société d'Histoire de la Naissance) 

participation payante, inscription obligatoire


La main ou l’outil ? La sage-femme ou le chirurgien ? Ces deux questions dessinent une alternative a priori radicale, qui a longtemps accompagné la compréhension des naissances du passé et le rôle de ceux qui accompagnaient les parturientes.

Pendant des siècles, les femmes, qui seules accompagnaient les accouchements, n’ont eu à leur disposition comme “outils de travail“ que leurs cinq sens. Du côté des hommes de l’art, chirurgiens puis médecins, le rapport aux sens se hiérarchise différemment. Depuis l’Antiquité, en cas d’accouchement « contre nature », ils peuvent être amenés à prolonger leur main en utilisant crochets, pinces et bistouris pour sauver la mère en dépeçant le fœtus.

À partir du XVIIIe siècle, en plus de leurs traditionnels outils de mort, ils ont à leur disposition les forceps qui permettent de terminer heureusement un accouchement difficile. L’utilisation parfois inconsidérée des instruments, permettant aux chirurgiens d’affirmer leur supériorité sur les sages-femmes agissant à mains nues, donne lieu, à partir de 1750, en France et en Angleterre, à une querelle entre les praticiens hommes et femmes, dont témoigne l’image utilisée pour l'affiche de ces journées.

Cette opposition entre auxiliaires féminins et masculins de la naissance ne doit cependant pas faire oublier que, pour les sages-femmes exerçant majoritairement à domicile jusque dans les années 1950, le forceps fait partie de leur équipement. On s’attachera donc à nuancer voire à corriger l’opposition genrée entre femmes à mains nues et hommes instrumentés, pour contribuer à une histoire des changements techniques progressifs dans l’art d’accompagner les naissances

Les débats seront organisés en deux journées : la première reviendra sur l’histoire des pratiques d’accouchement et des outils qui y sont associés ; la deuxième sera consacrée aux nouveaux objets techniques qui entourent aujourd’hui les accouchements et aux évolutions qui en découlent.

(illustration de Isaac Cruikshank pour le livre Man-midwifery dissected de John Blunt, pseudonyme de Samuel William Fores, 1793, © Wellcome Collection (Londres). CC BY 4.0 - https://www.bl.uk/collection-items/man-midwifery-dissected-by-samuel-w-fores )



vendredi : Sens et techniques hier


8h30 : accueil

9h – 9h15, Marie-France MOREL (SHN) : Présentation du colloque.

9h15 – 10 h, Valérie WORTH-STYLIANOU (Trinity College, Oxford) : Le rôle de l`odorat et des fumigations dans les accouchements des XVIe-XVIIe siècles.

10 h- 10h45, Jürgen SCHLUMBOHM (historien retraité du Max-Planck-Institut für Geschichte, Göttingen) : Mains délicates: l'examen manuel dans l'enseignement et la pratique des accoucheurs allemands (1750-1830).

10h45 – 11h15 : pause café

11h15 – 12 h, Jacques GÉLIS (Université Paris 8) : L’usage des sens. Sages-femmes et accoucheurs, XVIIe-XIXe siècles.

12h – 12h45, Nathalie SAGE PRANCHERE (Centre Roland Mousnier, Sorbonne, Paris) : « Appliquer les fers » ? sages-femmes et instruments aux XIXe et XXe siècles.

12h 45 – 14 h15 : pause déjeuner (Faculté de droit site Pey-Berland)

14h15 – 15 h, Patricia GHILARDI (sage-femme, école de sages-femmes de Bordeaux) : Regards sur les objets techniques d’autrefois conservés à l’école de sages-femmes de Bordeaux.

15h – 15 h45, Marilène VUILLE (Institut des Études de genre, Genève) : Les configurations corps/technique du travail obstétrical depuis les années 1950 .

15h45 – 16h30, Claude ROSENTHAL (gynécologue obstétricien retraité ) : Témoignage sur le vécu d'un obstétricien confronté aux évolutions des années 1970 à 2000.


20h30 – 22h30 : Projection d’un documentaire "Maternité en images, France-Guinée", réalisé par Abdoulaye Bah (52 minutes, 2018) et discussion avec le réalisateur et Fabienne Pomies (sage-femme CHU Pellegrin), qui a participé au tournage. 
(Amphi Ellul, Faculté de droit site Pey-Berland)



samedi : Sens et techniques aujourd'hui


9h-10h, Marie GOMES (philosophe, Université Bordeaux Montaigne) et Béatrice JACQUES (sociologue, Université de Bordeaux) : Biologisation ou renaturalisation : des approches réellement différentes ? 

10h -10h45, Jacqueline LAVILLONNIÈRE (sage-femme à domicile) : « Je suis comme un chien sur le tapis » : l’utilisation des cinq sens dans l’accompagnement des naissances à domicile.

10h45 – 11h15 : pause café

11h15 – 12h, Henny JONKERS (sage-femme, maison de naissance Castres) : Sens et essences d’une maison de naissance.

12h-12h45, Françoise BOURDAIS (sage-femme) : 3D. Petit conte à propos des évolutions récentes de la surveillance de la grossesse et de l’accouchement. 

12h45 – 14h15 : pause déjeuner (Faculté de droit site Pey-Berland).

14h15 – 15h, Chiara QUAGLIARIELLO (anthropologue, CRESPPA-CSU, Paris) : Qu’est-ce que l’accouchement « naturel » pour les femmes migrantes en Italie aujourd’hui ?

15h – 15h45, Hélène CESBRON (médecin, Bègles) : La main et l'outil dans la lutte contre la douleur en périnatalité.

15h45 – 16h30, Willy BELHASSEN (sage-femme) : L’haptonomie dans la naissance : la main qui soutient…

16h30 : Marie-France Morel et Maï Le Dû : conclusions du colloque.

17h : Fin de la journée

Bourse postdoctorale sur l'archéologie urbaine aux Pays-Bas

Postdoctoral researcher GIS - urban archaeology of the Low Countries, 1200-1500 

Call for applications

Faculty of Humanities – Amsterdam School of Historical Studies


Postdoctoral researcher GIS - urban archaeology of the Low Countries, 1200-1500
Publicatiedatum 25 september 2019
Sluitingsdatum 21 oktober 2019
Opleidingsniveau Gepromoveerd
Functieomvang 22,8 hours per week
Salarisindicatie €3,389 to €4,018 gross per month, based on 38 hours per week
Vacaturenummer 19-612


The Amsterdam School of Historical Studies (ASH) has a vacant postdoctoral position as part of the ERC-project Healthscaping Urban Europe, led by prof. G. Geltner.

ASH is one of the six research schools under the aegis of the Amsterdam Institute for Humanities Research, part of the faculty of Humanities of the University of Amsterdam (UvA). 

Project description

The postdoctoral researchers main project entails the collection of diverse data on preventative and curative health programs and indicators for their material impact in several Netherlandish cities, culminating in the construction of a health map concerning one of these cities. A health map is an innovative methodology developed by the existing team that seeks to bring together in a digital environment different disciplines and types of historic evidence on pre-industrial urban wellbeing. It is intended to facilitate research and exchange among scholars working on modern, pre-modern, and global contexts. Currently, much work has been done for Italy (and Bologna in particular), which will serve as a main point of reference and comparison between these two highly urbanized regions.

With regard to the Low Countries, data available for the health map of Ghent are in most advanced stage and can be further developed in close cooperation with several team members, social-urban and medical-cultural by training. Sources attesting a wide range of facilities, policies, practices and material adjustments that impacted the health and wellbeing of the urban community can be mapped and then compared/juxtaposed with other information, such as demographic and socio-economic geographic data, including but not limited to the water systems, artisanal production sites, schools, churches and the presence of animals.
Requirements

Eligible applicants must have:
  • a completed PhD in medieval or urban archaeology by the time of the appointment;
  • proven significant experience working in a GIS environment;
  • research experience in Netherlandish archaeological sites and familiarity with working in local archives;
  • a research and publication record commensurate with their career stage;
  • a thorough command of (Middle) Dutch, excellent English and a working knowledge of Latin and languages pertinent to the field’s professional literature;
  • a theoretical background in urban studies and material culture;
  • a strong creative and cooperative attitude and willingness to work in a multidisciplinary team;
  • strong organizational skills;

Specialist knowledge of premodern medical history (theory, policy and practice) is an advantage. 

Further information

For further information, please contact:
prof. G. Geltner

An overview of the Healthscaping project is available at: premodernhealthscaping.hcommons.org.
Appointment

The postdoctoral researcher will be appointed for 22,8 hours per week (0,6 fte) for a maximum period of 21 months at the Department of History, European Studies & Religious Studies of the Faculty of Humanities. The research will be carried out under the aegis of ASH. The appointment is initially for a period of 6 months; contingent on satisfactory performance it will be extended by a maximum of 15 months.

The intended starting date of the contract is 1 January 2020. The gross monthly salary (on full-time basis) will range from €3,389 to €4,018 depending on experience and qualifications, in accordance with the Collective Labour Agreement of Dutch Universities

Job application

The UvA is an equal-opportunity employer. We prioritise diversity and are committed to creating an inclusive environment for everyone. We value a spirit of enquiry and perseverance, provide the space to keep asking questions, and promote a culture of curiosity and creativity.

Only qualified applicants, as detailed under requirments, should apply.

Applications should include the following information, in one pdf-file (not zipped):
  • a letter of motivation;
  • a full academic CV, including a list of publications;
  • the names and contact details of two referees who may be approached by the selection committee;
  • an original article/chapter-length text (up to 10,000 words) relating directly to the research field.

Shortlisted candidates will be contacted for an interview by the end of October 2019. Interviews are expected to be held on 13 November 2019.

​#LI-DNP

No agencies please

Apply now

samedi 28 septembre 2019

L'abandon du corps

L'abandon du corps (II) mise au ban de la cité

Journée d'étude

Organisée par Marie Bulté, ALITHILA (marie.bulte@univ-lille.fr), Caroline Husquin,
HALMA (caroline.husquin@univ-lille.fr) et Vivien Longhi, HALMA (vivien.longhi@univ-lille.fr)

Mercredi 16 octobre 2019 - De 9h45 à 17h

Maison de la recherche (bâtiment F), Salle des colloques
université de Lille, Campus pont-de-bois villeneuve d'Ascq


MERCREDI 16 OCTOBRE 2019


9h45 Café d’accueil

10h-10h15
Mots d’ouverture par Sandrine Huber (HALMA UMR 8164) et Fiona McIntosh-Varjabédian (ALITHILA UR 1061) et introduction de la journée par Marie Bulté, Caroline Husquin et Vivien Longhi

Session 1 : L'étranger hors les murs : de la peur à l'exclusion 
(présidence Frédéric Briot, uLille, ALITHILA ur 1061)

10h15-10h45
Judith Rohman (Cellam EA 3206, Université Rennes 2), « Notations physiques sur les tyrans déchus dans l’épopée latine : entre sauvagerie et merveilleux »

10h45-11h15
Geneviève Dragon (Cellam EA 3206), « Corps à la frontière et sans récit »

11h15-11h45
Romain Guicharrousse (ANHIMA UMR 8210), « Les étrangers dans l’Athènes classique et hellénistique : des corps rejetés hors de la cité ? »
11h45-12h15 Discussion

12h15-13h45 Déjeuner

14h-15h
D’une session à l’autre : regard artistique d’Elodie Wysocki


Session 2 : Troubles dans le genre et mises à l'écart
(présidence véronique Mehl, uBS Lorient, TEMoS FrE 2015)

15h-15h30
Peggy Lecaudé (ULille, STL UMR 8163), « Le corps des galles à Rome (IIe s.av.-IIe s. ap.), un corps exclu ? »

15h30-16h
Lise Lerichomme (UPVJ Amiens, CRAE EA 4291), « Invisibilisations politiques des corps (féminins) »

16h-16h30 discussion

16h30 Conclusion de la journée par Marie Bulté, Caroline Husquin et Vivien Longhi

Séminaire de l'Université de Manchester

CHSTM Research Seminars

2019–20

University of Manchester
Tuesdays, 4pm, Simon Building, room 2.57, unless otherwise indicated.



24 September

Marianna Dudley (University of Bristol)
Limits of power: Wind energy, Orkney and the post-war British state


* 1 October – 4pm, Simon Building, room 3.62 – Joint event with Japanese Studies

Kenji Ito (Sokendai, The Graduate University for Advanced Studies, Japan)
Albert Einstein and the emergence of the ‘scientist' in early 20th-century Japanese physics: The work, careers, and professional identities of Kuwaki Ayao, Ishiwara Jun, and Takeuchi Tokio


8 October

Jesse Olszynko-Gryn (Strathclyde University)
A woman’s right to know: Pregnancy testing in twentieth-century Britain


21 October

Jay Kennedy (University of Manchester)
Plato's medicine, mathematics, and astronomy: Surprising new evidence


5 November

Dmitriy Myelnikov (CHSTM)
Revisiting the OncoMouse: Transgenic mice in the moral and political economies of biomedical research


19 November

Chris Manias (King’s College London)
Beasts from the earth: Reconstructing fossil mammals in the nineteenth century.


3 December

Richard Staley (University of Cambridge)
The undead in climate history: On the birth, life and uncertain death of the Medieval Warm Period



***



28 January

Vanessa Heggie (University of Birmingham)
Higher and colder: A history of extreme physiology and exploration



11 February – 7 pm, venue TBC – Joint event with the Manchester Museum

Angela Saini (writer & journalist)
The return of race science


25 February
Beatriz Pichel (De Montford University)
Photography and the making of modern medicine in France, 1860–1914


10 March

Laura Tisdall (Queen Mary’s, University of London)
‘Just a stage I’m going through’: Lesbian and gay adolescents, developmental psychology, and psychoanalysis in Britain, c. 1950–1990


24 March

Caitjan Gainty (King’s College, London)
Healthy scepticism


***


21 April

Sarah Marks (Birkbeck, University of London)
‘Brainwashing for benevolent purposes’? Historical reflections on behavioural therapy from the Cold War to CBT


5 May

Cornelius Borck (University of Lübeck)
Changing approaches to visualization in brain research: A case study based on the Max-Planck Society


If you have any questions : Tom Quick (thomas.quick@manchester.ac.uk) or Pratik Chakrabarti (Pratik.chakrabarti@manchester.ac.uk).

vendredi 27 septembre 2019

Maladie et handicap dans la fiction victorienne

Articulating Bodies. The Narrative Form of Disability and Illness in Victorian Fiction



Hingston, Kylee-Anne



Liverpool University Press 
Representations: Health, Disability, Culture and Society, 8
September 30th, 2019
ISBN 978-1-789-62075-7


Articulating Bodies investigates the contemporaneous developments of Victorian fiction and disability’s medicalization by focusing on the intersection between narrative form and body. The book examines texts from across the century, from Frederic Shoberl’s 1833 English translation of Victor Hugo’s Notre-Dame de Paris to Arthur Conan Doyle’s Sherlock Holmes story “The Adventure of the Crooked Man” (1893), covering genres that typically relied upon disabled or diseased characters. By tracing the patterns of focalization and narrative structure across six decades of the nineteenth century and across six genres, Articulating Bodies demonstrates that throughout the Victorian era, authors of fiction used narrative form as well as narrative theme to negotiate how to categorize bodies, both constructing and questioning the boundary dividing normalcy from abnormality. As fiction’s form developed from the massive hybrid novels of the early decades of the nineteenth century to the case-study length of fin-de-siècle mysteries, disability became increasingly medicalized, moving from the position of spectacle to specimen.


Kylee-Anne Hingston is a Lecturer in English at St. Thomas More College, University of Victoria.

Les enjeux des sciences et des techniques pour les femmes

Gouverner les sciences et les techniques, gouverner par les sciences et les techniques : quels enjeux pour les femmes ? (fin xixe siècle – début xxie siècle)


Appel à communications


L’histoire des femmes dans les sciences et les techniques a fait l’objet d’un véritable renouveau historiographique ces dernières années. Les travaux réalisés ont notamment montré que leur présence dans ces domaines, si elle s’était renforcée à partir de la fin du xixe siècle, était loin d’avoir été le résultat d’un processus continu et inéluctable : leur accession a été difficile et réversible, avec le maintien d’importantes discriminations jusqu’à nos jours.

Ce colloque souhaite participer à ce mouvement historiographique en s’intéressant peut-être moins aux femmes dans les sciences et les techniques en tant qu’actrices de pratiques situées qu’en se focalisant sur une dimension qui fait l’objet d’une préoccupation croissante de nos jours : à savoir la place et le rôle des femmes dans le gouvernement des sciences et des techniques, et dans le gouvernement par les sciences et les techniques.

Ce colloque veut ainsi comprendre et historiciser les mécanismes variés et cumulatifs qui ont déterminé — bloqué, freiné, voire favorisé — la carrière des scientifiques et des ingénieures et leur accession à de hautes responsabilités, et ceci depuis la fin xixe siècle quand elles ont commencé à investir les sphères scientifiques et techniques du fait de l’essor de la scolarisation des filles. Paradoxalement, si ces domaines ont été des creusets de l’idéologie du progrès et de l’émancipation, les femmes y sont restées en position subordonnée : aujourd’hui encore, elles ne sont pas si nombreuses à y occuper des postes de direction et d’autorité. Mais se poser la question de leur accès aux instances de gouvernement des sciences et des techniques nécessite de se donner une perspective large qui, tout en évitant l’écueil de la collection de biographies, analyse par quels moyens les femmes, faute d’accès à ces instances, sont tout de même parvenues à peser sur le gouvernement des sciences et des techniques — que ce soit par leurs travaux ou en investissant des lieux périphériques. Cela suppose en retour de s’interroger sur les politiques déployées par des acteurs variés pour promouvoir les femmes dans ces domaines et vaincre les résistances rencontrées : il convient d’analyser le rôle joué par les sciences et les techniques en tant que ressources pour des politiques actives à l’endroit des femmes.

Ce colloque entend donc étudier un double mouvement, avec des femmes à la fois sujets et objets du gouvernement des sciences et des techniques.

*
Tous les domaines scientifiques et techniques peuvent être abordés, des mieux établis à ceux qui l’ont progressivement été au cours du xxe siècle et où la place des femmes a pu changer, l’aérospatial, le nucléaire et l’informatique en particulier. De même, toutes les aires culturelles et/ou tous les régimes politiques (libéraux et autoritaires) sont susceptibles d’être étudiés. L’exemple de la Russie où, au lendemain de la révolution d’Octobre, les bolcheviks affirmaient vouloir émanciper les femmes, tandis qu’ils prétendaient fonder leur projet de transformation sociale sur les savoirs scientifiques et techniques, signale tout l’intérêt qu’il peut y avoir à décentrer le regard et à comparer les aires culturelles et/ou les régimes politique — la comparaison devrait en retour nous autoriser à questionner les clivages nationaux, culturels et/ou politiques.

Différentes pistes de travail sont envisageables.

La première porte sur les femmes ayant accédé à des postes de direction : la formation scientifique ou technique reçue, leur carrière, et ce qui leur a permis d’accéder à des fonctions élevées dans l’éducation, la recherche ou l’industrie. Ainsi, en Grande-Bretagne, le cas de la biochimiste Marjory Stephenson, première femme à accéder à la Royal Society en 1945, alors que les barrières légales de l’accès aux sociétés savantes et à l’université avaient été supprimées en 1919, montre la résistance de la Royal Society à faire évoluer des statuts discriminatoires, ainsi que le rôle des critiques adressées dans la presse dans leur levée en 1943. Le questionnement ne porte pas que sur l’absence ou la présence des femmes, il concerne aussi le fonctionnement des institutions scientifiques et techniques, y compris dans les nominations : c’est s’attacher à caractériser le « plafond de verre » auquel les scientifiques et ingénieures se sont heurtées et à identifier les formes historiques et concrètes qu’il a pris. L’interrogation concerne enfin la manière dont les femmes ont cherché à contourner les difficultés qu’on leur a opposées dans les lieux légitimes de production et d’enseignement des sciences et des techniques en investissant d’autres espaces, telles les associations et les sociétés savantes. 

Une deuxième piste peut être de se demander si les scientifiques et les ingénieures, une fois à des postes de direction, ont mis en œuvre des politiques spécifiques. Cette question d’un gouvernement typiquement féminin des sciences et des techniques est épineuse. Déjà soulevée dans l’historiographie à propos de la production des savoirs, elle a montré ses limites. Cependant, l’exemple de la chimiste Ida Maclean qui, après avoir été nommée assistant lecturer au département de chimie de l’université de Manchester en 1906, est devenue en 1920 la première femme à accéder à la London Chemical Society où elle a poursuivi son engagement de longue date en faveur des femmes à l’université, invite à porter l’attention sur au moins deux phénomènes. Le premier a trait aux mesures prises au sein des institutions scientifiques et techniques pour y améliorer la situation des femmes. Le second concerne les problèmes mis en avant par les femmes ayant accédé à des fonctions élevées : il s’agit de voir si elles ont soulevé des problèmes négligés ou non vus par les hommes et quelles actions elles ont lancées sinon pour les résoudre, du moins pour les traiter. 

Une troisième piste vise à analyser comment différents protagonistes ont eu recours aux sciences et aux techniques pour remédier aux inégalités de genre dans la société. L’historiographie a souligné combien les savoirs — en particulier ceux issus de la biologie, mais pas seulement — avaient reproduit les préjugés de genre et naturalisé les inégalités entre les hommes et les femmes. Toujours dans la perspective de sonder la neutralité des sciences, l’interrogation porte toutefois ici plutôt sur la manière dont les savoirs ont pu contredire les stéréotypes et les normes de genre, et ceci en vue de comprendre comment on les a utilisés pour mettre en œuvre des politiques en faveur d’une meilleure reconnaissance statutaire et/ou salariale des femmes. Le cas certainement le mieux connu est celui des États-Unis où, avec la discrimination positive instaurée en 1967 pour les étudiantes comme pour les enseignantes, les universités sont devenues des lieux d’action et de réflexion pour les mouvements féministes. Mais l’État n’a pas été le seul acteur à œuvrer pour les femmes dans la société : des fondations et des grandes entreprises l’ont fait et continuent de le faire. À travers l’étude de ces initiatives, il doit aussi s’agir d’éclairer comment s’est construite l’articulation entre savoirs scientifiques, reconnaissance statutaire et redistribution économique. Lorsque ces initiatives ont coexisté avec des mesures d’émancipation visant d’autres groupes sociaux, il faudra tâcher d’analyser comment elles ont pu s’entrecroiser.

Une dernière piste a trait à la mise en récit de la réussite des femmes dans les sciences et les techniques. Le but est d’étudier non seulement comment les commentateurs la décrivent et l’expliquent, mais aussi comment des scientifiques et des ingénieures qui ont atteint des positions élevées le font elles-mêmes. Car il apparaît que la mise en récit de ces trajectoires par les hommes et les femmes mobilise souvent des motifs clairement sexués. Or ces discours ne sont pas sans incidence sur les préjugés et les stéréotypes de genre, que ce soit dans le sens de leur consolidation ou au contraire de leur déconstruction. Par exemple, les portraits de la mathématicienne Sofia Kovalevskaïa ont tantôt insisté sur ses qualités d’analyse, tantôt souligné combien elle était dépourvue de qualités féminines. L’examen de ces récits de trajectoire peut donc aider à appréhender le poids des représentations sur les choix de carrière des femmes. 

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Ce colloque est organisé à la mémoire de Larissa Zakharova (1977-2019) qui, spécialiste de l’Union soviétique, a consacré une partie de ses travaux à l’histoire des techniques (https://www.cercec.fr/membre/larissa-dufaud-zakharova/). Portant sur les communications, son dernier ouvrage est intitulé : De Moscou aux confins les plus profonds. Communications, pouvoir et société en Union soviétique (à paraître aux Éditions de l’EHESS).

Le colloque se tiendra au début du mois de juin 2020 à Moscou. Il entend donner lieu à un livre. Sont donc sollicitées des propositions inédites : les « papiers » devront être envoyés au moins deux semaines avant le colloque et les textes, remis au 1er novembre 2020 au plus tard.

Les propositions, de 3000 caractères max., doivent être adressées avant le 1er décembre 2019, à l’adresse suivante : gst2020@sciencesconf.org

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Organisateurs

Alain Blum (CERCEC / EHESS / INED)
Patrice Bret (CAK / CNRS)
Valérie Burgos Blondelle (Comité pour l’histoire du CNRS)
Françoise Daucé (CERCEC / EHESS / IUF)
Grégory Dufaud (Sciences Po Lyon / CEFR de Moscou / LARHRA)
Liliane Hilaire-Pérez (Université Paris-Diderot / EHESS / IUF)
Isabelle Lémonon Waxin (CAK / Cermes3)




Governing Science and Technology, Governing Through Science and Technology: What Was at Stake for Women? (From the late 19th to the early 21st century)

Call for papers

The history of women in science and technology has witnessed a real renewal of historiography these past few years. Recent studies have notably shown that their presence in these fields, despite growing in strength from the late nineteenth century onwards, was far from being the result of a continuous and inevitable process: their accession has been difficult and reversible, and important forms of discrimination have been maintained to this day.

This conference aims to contribute to this historiographical trend, but is perhaps less interested in women in science and technology as actresses of situated practices rather than in focusing upon a dimension that is nowadays increasingly under scrutiny: the place and role of women in the government of science and technology, and in government through science and technology.

This conference thus seeks to understand and historicize the various and cumulative mechanisms that determined—that is to say blocked, delayed or promoted—the careers of female scientists and engineers and their access to high levels of responsibility, beginning in the late nineteenth century when women began to enter the fields of science and technology thanks to the growing education of girls. Paradoxically, although these fields have been crucibles for the ideology of progress and emancipation, women in them have always been subordinates: even today, only a few hold positions of authority. Yet seeking to answer the question of women’s access to the authorities that govern science and technology requires the adoption of a wide perspective that, while avoiding the shoal of the mere collection of biographies, analyses how women although excluded nevertheless managed to influence the government of science and technology—be it through their work or by accessing peripheral roles. In turn, this requires an analysis of the policies that various actors introduced in order to promote women in these fields and overcome the forms of resistance they encountered, and notably the role that science and technology played as resources for policies that actively sought to favour women.

This conference therefore aims to study a dual process in which women are both subjects and objects of the government of science and technology.

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All the fields of science and technology can be considered, from the oldest to those that became established during the twentieth century and in which the place and role of women may have changed—especially the aerospace, nuclear and computer industries. Similarly, different cultural areas and/or political regimes (liberal and authoritarian) may be studied. The example of Russia, where after the October Revolution the Bolsheviks claimed to be emancipating women while arguing that their project for social transformation was based upon scientific and technical knowledge, clearly shows the interest in shifting the focus in order to compare different cultural areas and/or political regimes; this comparison should in turn enable us to question national, cultural and/or political divides.

Various lines of enquiry are possible.

The first of these focuses upon women having reached positions of authority: their scientific or technical education and training, their career, and the factors that enabled them to access high rank in education, research or industry. The case of biochemist Marjory Stephenson in Great Britain, the first woman to join the Royal Society in 1945 despite legal barriers to accessing scientific societies and universities having been removed in 1919, shows the Royal Society’s resistance to lifting discriminatory statutes, as well as the role of reactions in the press criticizing their removal in 1943. The enquiry does not merely focus upon the absence or presence of women, but also considers the work of scientific and technical institutions, including the nomination of their members: the task is to characterize the ‘glass ceiling’ that female scientists and engineers encountered and to identify the historical and concrete forms it took. Work will also seek to understand the ways in which women sought to go around the difficulties that some put in their way in the legitimate spaces of production and tuition of science and technology by involving themselves in others, such as scientific associations and societies.

A second line of enquiry could be to ask if female scientists and engineers, having reached a position of authority, carried out specific policies. However, this question of a typically female government of science and technology is a tricky one: the matter was already brought up in the historiography with regard to the production of knowledge, and has shown its limits. That said, the example of chemist Ida Maclean—who after having been made assistant lecturer at Manchester University’s Department of Chemistry in 1906, became in 1920 the first woman to be admitted to the London Chemical Society, where she pursued her long-standing commitment to women at university—invites us to focus upon at least two phenomena. The first relates to measures taken within scientific and technical institutions to improve the situation of women. The second concerns problems privileged by women having attained positions of responsibility: the aim is to see if they dealt with matters that men had neglected or ignored, and what measures they took to resolve or at least address these problems.

A third line of enquiry aims to analyse how different protagonists resorted to science and technology to reduce gender inequality in society. The historiography has underlined the extent to which knowledge—particularly but not exclusively in the field of biology—reproduced gender-based prejudice and naturalised inequalities between men and women. Always with the goal of probing the neutrality of science, the question here, however, relates rather to the way in which knowledge sometimes contradicted gender-based stereotypes and norms, in order to understand how knowledge was used to carry out policies seeking to improve women’s statutory recognition and/or pay. The most famous example is without doubt that of the United States where, thanks to the positive discrimination introduced in 1967 for female students and teachers, universities became centres of action and thought for the feminist movements. But the State has not been the only actor to support women in society: foundations and large companies also have and continue to do so. By studying these initiatives, the goal is also to shed light upon connections between scientific knowledge, statutory recognition and economic redistribution. When these initiatives coexisted with emancipatory measures aimed at other social groups, the ways in which they may have intersected will need to be analysed.

A last line of enquiry concerns the ways in which the success of women in science and technology is narrated. The goal is to study not only how commentators describe and explain such success, but also how female scientists and engineers having attained senior positions did so themselves. For it appears that the narration by men and women of these paths to success often resorts to clearly sexual motifs, and these narratives influence gender-based prejudices and stereotypes by consolidating or on the contrary undermining them. Portraits of the mathematician Sofia Kovalevskaya, for example, have sometimes emphasized her analytical abilities or underlined how lacking she was in feminine qualities. The study of such narratives could therefore help us to understand the weight of representations that bears down upon women’s career choices.

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This conference is being held in memory of Larissa Zakharova (1977-2019), a specialist of the Soviet Union who devoted much of her work to the history of technology (https://www.cercec.fr/membre/larissa-dufaud-zakharova/). Her last work, to be published by the ‘Éditions de l’EHESS’, is entitled De Moscou aux confins les plus profonds. Communications, pouvoir et société en Union soviétique (‘From Moscow to the Remotest Corners: Communication, Power and Society in the Soviet Union’).

The conference will be held in early June 2020 in Moscow. Its aims include publishing a book, and participants are therefore invited to submit unpublished work. Papers must be sent at least two weeks before the seminar, and articles for submission by the 1st of November 2020.


Proposals (max. 3,000 characters) must be sent before the 1st of December 2019 to gst2020@sciencesconf.org.

jeudi 26 septembre 2019

Les lois du sang

Les lois du sang


Annales de démographie historique, 2019/1 (n° 137)


Introduction
Julie Doyon, Isabelle Robin et Nathalie Sage-Pranchère


Sang, hérédité et parenté au Moyen Âge : modèle biologique et modèle social. Albert le Grand et Balde
Charles de Miramon et Maaike van der Lugt


Réflexions autour des maladies héréditaires dans les traités médicaux des XIVe et XVe siècles
Laetitia Loviconi


Enfant à naître, conçu, posthume : la filiation entre droit et biologie (France XVIIe-XVIIIe siècles)
Sylvie Perrier

Les médecins et les maladies sanguines héréditaires à la fin du XVIIIe siècle
Jacques Gélis

Généalogie d’un problème public. La consanguinité et la promotion d’une régulation institutionnelle des unions
Luc Berlivet, Fabrice Cahen et Élodie Richard

Les voix discordantes du sang : la maladie hémolytique du nouveau-né, une maladie familiale (XIXe siècle-années 1930)
Nathalie Sage-Pranchère


Varia


Un autre printemps des crèches ? Le développement des crèches est-allemandes des années 1950 aux années 1980
Michel Christian

La prénomination des enfants sans vie sur les registres de l’état civil français. Vers une réduction de leur liminarité ?
Philippe Charrier et Gaëlle Clavandier


Comptes rendus

Corps meurtris, souffrants et sans vie

Le corps en lambeaux. Corps meurtris, souffrants et sans vie

Appel à communications 


26 au 27 mars 2020, Université de Bourgogne Franche-Comté

CRIT (EA3224) : Axe 2 « Création et identité »

Si « l’ostentation des corps sanglants, souffrants et macabres semble constituer l’une des caractéristiques de la littérature et des arts européens du XVIe siècle et XVIIe siècle », liée en partie à un contexte violent de guerres de religion puis de mise en place de l’État moderne, qu’en est-il aujourd’hui dans nos sociétés contemporaines marquées par une hypermédiatisation de la violence ? Reprenant à notre compte le titre de l’ouvrage de Charlotte Bouteille-Meister et Kjerstin Aukrust (Corps sanglants, souffrants et macabres. XVIe-XVIIe siècle, 2010, Presses Sorbonne Nouvelle), nous cherchons à identifier et à interroger la représentation des corps meurtris, souffrants et sans vie dans la littérature et les arts actuels du monde occidental. En effet, la violence faite au corps et la fascination, parfois morbide, que nous procure le spectacle de la souffrance et de la mort se retrouvent dans bon nombre de disciplines, comme la peinture, le cinéma, le théâtre, la danse ou la performance, mais aussi en littérature, dans le roman policier, le roman autobiographique ou la littérature de jeunesse, ou encore dans les séries télévisées, la bande-dessinée, etc. Malade, blessé, torturé, mutilé, mort… partout où il est évoqué et/ou exhibé, le corps est susceptible de dévoiler sa vulnérabilité. Mais quel sens accorder à une telle représentation des corps dans une époque où les contenus violents sont quasi-omniprésents ? Quels sont les enjeux de la mise en récit et de la mise en scène du corps violenté ? Que nous dit ce corps sur le rapport à soi, aux autres, au monde ? Quelle est sa portée esthétique et politique ?

C’est peut-être dans les arts scéniques, entre représentation et présentation des corps, que ces questionnements apparaissent les plus évidents. L’effet de la violence physique sur scène pourrait être celui d’un électrochoc, permettant de sortir le spectateur de son apathie et de l’emmener sur la voie de la dénonciation d’une telle violence. Les corps en souffrance nous renvoient ainsi à une conception artaudienne de la scène, réveillant nos sens et notre esprit, et nous invitent à interroger la « déshumanisation et instrumentalisation du corps d’aujourd’hui, entre corps célébré et corps malmené, afin de réintroduire une sensibilité par le corps souffrant et rematérialiser une relation au corps et au monde qui avait été déréalisée par le désenchantement du monde » (Priscilla Wind, Anatomie du corps violenté sur scène, 2014, Presses universitaires de Franche-Comté). Bien entendu, ces considérations ne sont pas exclusives aux arts de la scène et peuvent s’étendre et s’appliquer aux autres pratiques artistiques et/ou littéraires impliquant ou évoquant le corps.

En tant qu’élément du texte littéraire, le corps est une surface sur laquelle sont inscrits les stigmates de diverses expériences traumatisantes (accident, maladie, infirmité, blessures de guerre, viol, prostitution, automutilations, etc.) vécues en conflit avec l’autre ou avec soi-même. Ce corps meurtri, souffrant ou sans vie « peut s'écrire dans la mesure où, comme toute écriture, il possède sa grammaire propre et sa syntaxe. » (Anne Deneys-Tunney, Écritures du corps — De Descartes à Laclos, P. U. F., 1992, p. 10). Il y a, de la littérature de jeunesse à la littérature « post » (post-féministe/post-porn) tout un ensemble de phénomènes et de symptômes à déchiffrer et à interpréter dans une perspective sémiologique, le corps produisant « continuellement du sens » (David Le Breton, La sociologie du corps, Paris, PUF, 1992, p. 4). Pourquoi est mise en récit l’expérience de ce « corps qui mange, boit et souffre, d’un personnage en chair et en os dont on raconte l’histoire » (Francis Bertholot, Le corps du héros. Pour une sémiologie de l’incarnation romanesque, Paris, Nathan, 1997, p. 9) ? Quelles sont les formes que prennent les appréhensions littéraires de ce corps figuré ? Quelles sont les formes d’expression (division et morcellement de l’unité corps, déconstruction de ses attributs biologiques, etc.) et les mises en discours (description, comparaison, métaphorisation, etc.) pour « faire reconnaître (…) la souffrance comme souffrance » (Javier Moscoso, Histoire de la douleur. XVIème-XXème siècle, Paris, Les prairies ordinaires, 2015, p. 19) ? À qui s’adressent-elles et quels sont les effets recherchés ?

Le colloque international, dont la visée est pluri et interdisciplinaire, accueillera des communications qui ne dépasseront pas les 30 minutes et qui se pencheront sur des productions artistiques et/ou littéraires dans la période comprise entre la fin du XXe siècle (le passage à la postmodernité) et aujourd’hui. Afin de privilégier la pluralité des approches, des méthodologies de recherche et des subjectivités, nous accepterons des propositions de communication qui dépassent les cadres traditionnels des travaux universitaires (conférences-performances et autres formats). Toutefois, nous ne retiendrons ni récit de pratique artistique, ni pratique artistique détachée de tout cadre universitaire, ni compte rendu d’œuvres.

Langues de travail : français, anglais.

Responsabilité scientifique : CRIT, EA3224, Axe 2

Comité d’organisation :
Régine Atzenhoffer (Université de Strasbourg)
Erwan Burel (Université de Bourgogne Franche-Comté)

Modalités de soumission et calendrier :
Les chercheurs/chercheuses, doctorant.e.s et artistes sont priés d’envoyer - avant le 2 décembre 2019 - un projet d’intervention de 2500 signes, en français ou en anglais (en format docx - Le titre du fichier envoyé doit s’intituler comme suit : NOMPrénom-université-ea.docx), comportant un titre, cinq mots-clés ainsi qu’une brève présentation personnelle (affiliation institutionnelle, principaux axes de recherche, publications majeures) aux organisat.eurs.rice.s : r.atzenhoffer@unistra.fr ET erwan.burel@univ-fcomte.fr
Les décisions du Comité scientifique seront notifiées aux auteur.e.s par courriel pour le 13 janvier 2020
Temps de communication : 30 minutes maximum (+ 10 minutes de discussion). Langues de travail : français, anglais. Ces journées de réflexions scientifiques pourront faire l’objet d’une captation sonore et visuelle.

Informations :
Une sélection de communications seront publiées sous forme d’actes de ces journées. Le Comité scientifique procédera à la mise en œuvre des procédures d’évaluation par les pairs en double aveugle. Les articles issus des communications retenues devront être envoyés, en vue d’une publication rapide, dans le mois suivant le workshop international. La publication est conditionnée à la participation aux journées de réflexions scientifiques.
Pas de frais de participation. Les déjeuners du colloque sont offerts aux intervenant.e.s ; les frais de transport et d’hébergement restent à leur charge.

mercredi 25 septembre 2019

Histoire de la rhinoplastie


Rhinoplasty and the nose in early modern British medicine and culture


Emily Cock



Manchester University Press
Series: Social Histories of Medicine
Published Date: September 2019
Pages: 328 
ISBN: 978-1-5261-3716-6



Challenging histories of plastic surgery that posit a complete disappearance of Gaspare Tagliacozzi's rhinoplasty operation after his death in 1599, Rhinoplasty and the nose in early modern British medicine and culture traces knowledge of the procedure within the early modern British medical community, through to its impact on the nineteenth-century revival of skin-flap facial surgeries. The book explores why such a procedure was controversial, and the cultural importance of the nose, offering critical readings of literary noses from Shakespeare to Laurence Sterne. Medical knowledge of the graft operation was accompanied by a spurious story that the nose would be constructed from flesh purchased from a social inferior, and would drop off when that person died. The volume therefore explores this narrative in detail for its role in the procedure's stigmatisation, its engagement with the doctrine of medical sympathy, and its unique attempt to commoditise living human flesh.

Histoire des alcaloïdes

Histoire des alcaloïdes 


Appel à communication


Journée commune de la SHP et du GHC, mercredi 20 novembre 2019

250 rue Saint-Jacques, 75005 Paris



Le mot histoire est à entendre dans les deux sens (chronologie et description).

Le thème peut se décliner selon les points suivants :

- notions d’acide et de base au début du XIXe siècle strictement

- découverte des premiers alcaloïdes

- conditions expérimentales dont disposaient les savants pour les extraire et les connaître

- évolution de ces conditions au XIXe siècle

- rôle des alcaloïdes dans l’émergence et l’évolution de la chimie organique au XIXe siècle

- usages des alcaloïdes (médicaments, anesthésiques, drogues) au cours de l’histoire (donc des substances naturelles qui les contiennent avant leur identification)

- de la substance naturelle à la molécule de synthèse

- structure des alcaloïdes (histoire de la découverte de la structure – notion de groupe)

- classifications successives depuis leur découverte

- enseignement de la chimie et de la pharmacie : comment présentait-on les alcaloïdes (cf les traités de chimie et de pharmacie afférents)


En 2020, la Société d’histoire de la pharmacie célèbrera spécifiquement le bicentenaire de la découverte de la quinine. Dans ce but, deux journées d’étude sont envisagées, l’une au Val de Grâce le 12 mai, et l’autre à la Faculté de pharmacie le 26 juin, centrées principalement sur la quinine, accompagnées d’expositions. 

La journée du 20 novembre 2019 permettra de brosser un cadre général sur l’ensemble des alcaloïdes sans s’appesantir spécifiquement sur la quinine, introduisant en quelque sorte les journées spécifiques de 2020.

Merci de faire parvenir un titre et résumé de votre proposition au plus tard le 10 octobre conjointement à danielle.fauque@u-psud.fr et à olivierlafont@wanadoo.fr



NB. Résumé : 1200-1500 caractères, espaces comprises.

mardi 24 septembre 2019

Le dernier numéro de History of Psychiatry

History of Psychiatry

Volume 30 Issue 3, September 2019



Articles

The Baldovan Institution Abuse Inquiry: a forgotten scandal

David May

The influence of Max Weber on the concept of empathic understanding (Verstehen) in the psychopathology of Karl Jaspers

Massimiliano Aragona

‘Dementia praecocissima’: the Sante De Sanctis model of mental disorder in child psychiatry in the 20th century

Giorgia Morgese, Giovanni Pietro Lombardo

The ‘Poitrot Report’, 1945: the first public document on Nazi euthanasia

Thomas Müller, Bernd Reichelt

The introduction of leucotomy in Germany: National Socialism, émigrés, a divided Germany and the development of neurosurgery

Lara Rzesnitzek

The Kirkbride buildings in contemporary culture (1850–2015): from ‘moral management’ to horror films

Francisco Pérez-Fernández, Francisco López-Muñoz

How amytal changed psychopharmacy: off-label uses of sodium amytal (1920–40)

Ariel Gershon, Edward Shorter


Classic Text No. 119

Jules Bernard Luys on magnetic pathology

Carlos S Alvarado


Essay Review


Psychiatry in Soviet and post-Soviet Russia

Aleksandra Brokman


Book Reviews

Book Review: Allan V Horwitz, PTSD: A Short History

Paige L Sweet

Book Review: Paul David Blanc, Fake Silk: The Lethal History of Viscose Rayon

Vicky Long

Book Review: Erika Dyck and Alex Deighton, Managing Madness: Weyburn Mental Hospital and the Transformation of Psychiatric Care in Canada

C Elizabeth Koester

Book Review: Gianetta Rands (ed.), Women’s Voices in Psychiatry: A Collection of Essays

Erin J Lux

Bourses du Comité d'histoire de l'électricité et de l'énergie

Aides à la recherche du Comité d'histoire de l'électricité et de l'énergie

Appel à candidatures


Depuis 2001, le Comité d’histoire de l’électricité a pour mission de conduire et de susciter des recherches scientifiques, d'étudier et de valoriser le patrimoine matériel et immatériel, de partager et de communiquer les savoirs sur l'histoire de l’électricité.

En 2013, le Comité a élargi son champ d'intervention pour devenir le Comité d'histoire de l'électricité et de l'énergie. Il poursuit ses actions de soutien dans le domaine de l’histoire et du patrimoine de l’électricité et de l'énergie et contribue à sa diffusion auprès de tous les publics.

Le Comité d'histoire de l'électricité et de l'énergie soutient les travaux d'étudiants en sciences humaines sur l’électricité et l'énergie à travers un programme sélectif d’aides à la recherche dont le montant est compris entre 1500 et 3000 euros.

Nous attirons l’attention des professeurs et des candidats sur les critères de sélection et de classement des dossiers qui seront les suivants : originalité du sujet, sérieux de la préparation de la recherche, qualité de la présentation du dossier.

Le dossier de candidature devra être rédigé en anglais ou en français.

Les sujets acceptés devront porter, au moins partiellement, sur l’histoire de l’électricité, ou plus généralement de l'énergie, en France, en Europe ou ailleurs dans le monde. Le versement des sommes est soumis au respect d’une convention d’études signée dès l’obtention du soutien financier. Le soutien donnera lieu à la rédaction d’un mémoire pour les masters ou d’une thèse pour les doctorants qui pourront être rédigés dans la langue du choix de l’étudiant. Néanmoins, ces travaux devront tous être accompagné d’un résumé en français ou en anglais. Les étudiants soutenus devront remplir les conditions suivantes :

- être inscrits dans une université/école appartenant à l’Espace Économique Européen

- poursuivre des études au sein de l’Espace Économique Européen

- être domiciliés dans l’Espace Économique Européen

- disposer d’un compte dans un établissement bancaire de l’Espace Économique Européen


Les dossiers doivent être envoyés par voie électronique le 28 octobre 2019 au plus tard à l'adresse suivante : comite.histoire.electricite@gmail.com



Les dossiers comprendront les documents suivants attachés à un courriel indiquant les nom, prénom, adresse, coordonnées téléphoniques et électroniques du candidat :

- le formulaire de candidature ci-joint dûment rempli ;

- une lettre par laquelle le candidat demande une aide pour un sujet défini en accord avec le directeur de recherches et s’engage à respecter la convention d’études s’il est retenu ;

- un projet de recherche dactylographié (6 à 10 p.), mentionnant la problématique générale du sujet, les sources et les méthodes qui seront utilisées, et des éléments de bibliographie ;

- un curriculum vitæ détaillé du candidat ;

- une lettre de recommandation du Professeur sous la direction duquel la recherche sera menée, présentant l’étudiant et approuvant son projet ;

- une photocopie de la carte d’étudiant ou une attestation de recherche fournie par l’université ou le centre de recherche du candidat 

lundi 23 septembre 2019

Travail de care

Travail de care
Clio. Femme, Genre, Histoire n°49 (printemps 2019)

Responsables du numéro Anne HUGON, Clyde PLUMAUZILLE & Mathilde ROSSIGNEUX-MÉHEUST

Avec la notion de care, les études féministes ont fait des qualités d’attention à autrui et des activités liées au souci des autres un territoire de recherche et un enjeu de société. L’enjeu de ce numéro est donc de mettre à l’épreuve cette notion dans le champ de l’histoire et d’apprécier les domaines de l’activité humaine et les dynamiques sociales et sexuées du passé qu’elle invite à questionner. Les auteur.es se penchent sur les femmes pourvoyeuses de soin en Grèce ancienne, les nourrices employées par un hôpital de Marseille au Moyen Age, les sœurs de la Charité du XIXe siècle français, les ambulancier.es de la Croix Rouge en temps de guerre, les assistantes sociales de l’entre-deux-guerres, les nourrices ou médecins en contexte colonial, ou encore les sages-femmes d’aujourd’hui. Suivies d’un état de l’art critique et réflexif, ces différentes contributions évoquent tantôt l’invisibilité, tantôt la valorisation du travail de care, qui se déploie dans le contexte familial ou encore dans les institutions religieuses ou publiques de soin. Elles permettent ainsi de penser dans le temps long l’histoire de ce travail subalterne de soin et de service, largement féminin.



Éditorial

Clyde Plumauzille & Mathilde Rossigneux-Méheust
Le care, une « voix différente » pour l’histoire du genre

Dossier

Hélène Castelli
Les gestes d’Hécamède. Les femmes pourvoyeuses de soin, en Grèce archaïque et classique

Caley McCarthy
La valeur du travail de care : les nourrices à l’hôpital marseillais du Saint-Esprit (1306-1457)

Matthieu Brejon de Lavergnée
Un care charitable ? Enquête sur le travail des religieuses en milieu urbain au xixe siècle

Lola Zappi
Comment être l’“amie” des familles populaires : la relation de care chez les assistantes sociales de l’entre-deux-guerres, entre vocation et formation

Charles-Antoine Wanecq
Entre le transporteur et l’infirmière : conflits de genre autour de la définition d’un care ambulancier (1939-1973)

Regard complémentaire

Maï Le Dû
Synthèse entre cure et care : les sages-femmes déboussolent le genre

Documents

Violaine Tisseau
À l’ombre des familles, les nénènes à Madagascar aux xixe et xxe siècles

Anne Hugon
Le refus du travail de care ? Une fronde des doctoresses de la Protection Maternelle et Infantile en contexte colonial (Gold Coast, c. 1930)

Actualité de la recherche

Caroline Ibos
Éthique et politique du care : cartographie d’une catégorie critique

Varia

Sophie Coavoux
Écriture de l’histoire et littérature féminine grecque au xixe siècle

Veronika Kushtanina
Transition de l’époque soviétique à la période post-soviétique au prisme de biographies singulières

Michel Christian 
La petite enfance : terrain féminin ou terrain féministe ? Les femmes dans l’Organisation mondiale pour l’éducation préscolaire (1948-fin des années 1980)

Bourses de recherche sur l’histoire de la recherche biomédicale

Soutien à la recherche sur l’histoire de la recherche biomédicale 

Appel à candidatures

Le Comité pour l’histoire de l’Inserm propose une aide financière aux étudiants de master qui souhaitent s’engager dans une recherche concernant directement l’histoire de l’institution ou plus largement l’histoire de la recherche biomédicale et des questions de santé. Le montant annuel des aides pourra atteindre 3 000 euros en fonction des spécificités de chaque projet (accès aux sources, mobilité...). Les candidats, historiens ou étudiants relevant d'une autre discipline mais intégrant une approche historienne, peuvent élaborer avec l'aide d'un directeur de recherche leur propre sujet. Des thématiques sont également proposées par le Comité. Le Comité examinera également des candidatures de doctorants demandant une aide spécifique et limitée – il ne s’agit pas de l’attribution de contrats doctoraux.

Date limite de dépôt des candidatures : 18 octobre 2019

dimanche 22 septembre 2019

Le dédoublement

Dédoublement. Une figure historique et historiographique de l'histoire des sciences humaines. 

Un atelier en hommage au travail de Jacqueline Carroy

Vendredi 27 septembre 2019, 10h-17h

Centre Alexandre-Koyré (salle de séminaire, 5e étage)
27 rue Damesme, 75013 Paris


Dans cet atelier, nous examinerons la figure du dédoublement : ce qu’elle a signifié pour l’histoire de la psychologie, et l’histoire des sciences humaines en général. Le dédoublement est à la fois mélange du double et du clivage, affirmation du multiple au sein de la personne. Nous étudierons le dédoublement en tant que catégorie historique, mais également en tant que figure inspirant de nouvelles approches historiographiques.

Dès le début des années 1980, Jacqueline Carroy a étudié le dédoublement de la personnalité comme une catégorie historique importante dans l'élaboration des nouvelles sciences psychologiques. Elle a étendu cette catégorie de sa seule application au diagnostic des patients à une catégorie diagnostique historiographique permettant de comprendre les rôles doubles et multiples des acteurs historiques. En particulier, elle s'est penchée sur des importants appariements des rôles – les doubles ou multiples – dans l'histoire de la psychologie : le sujet et le psychologue, le sujet éveillé et le sujet rêveur, le psychologue scientifique et l'auteur littéraire ou écrivain-sujet.

Dans son travail et son enseignement, Jacqueline Carroy a également attiré l'attention sur la nécessité pour notre travail historiographique lui-même de devenir multiple. C'est dans cette optique que nous explorerons comment nous – en tant qu’historiens – pouvons effectuer des dédoublements révélateurs d'un point de vue historiographique. Ainsi, nous réfléchirons dans ce colloque à l'histoire récente et à l'avenir de l'histoire des sciences humaines.

L'atelier comprendra des panels de discussion et des présentations sur :
- Le dédoublement comme concept historique
- Le dédoublement en tant que figure historiographique : Dédoubler les objets et les acteurs de l’histoire des sciences humaines.
- L’histoire des sciences humaines : Histoires croisées – Histoires dédoublées ?


Organisation : Rémy Amouroux, Alexandra Bacopoulos-Viau, Aude Fauvel, Sigrid Leyssen, Jean-Christophe Coffin et Nathalie Richard

Participant.e.s : Valeria Babini (Bologne) ; Vincent Barras (Lausanne) ; Jacqueline Carroy (Paris) ; Stéphanie Dupouy (Strasbourg) ; Nicole Edelman (Nanterre) ; Wolf Feuerhahn (Paris) ; Hervé Guillemain (Le Mans) ; Kim Hajek (Londres) ; Sabina Loriga (Paris) ; Michael Roelli (Lausanne) ; Roger Smith (Lancaster) ; Thibaud Trochu (Lille) ; Fernando Vidal (Barcelone) ; Kaat Wils (Louvain)