lundi 9 juillet 2018

Repos estival


Le blog entre dans sa période de repos estival. 
Il sera de retour le lundi 6 août au matin.

En attendant, passez un bel été. 

dimanche 8 juillet 2018

Histoire de la Faculté de Médecine et des hôpitaux de Lille

Histoire de la Faculté de Médecine et des hôpitaux de Lille 

Philippe Scherpereel, Marc Decoulx, Gérard Biserte

L'Harmattan
Médecine à travers les siècles
Broché - format : 15,5 x 24 cm
20 juin 2018 • 394 pages 
ISBN : 978-2-343-14857-1



La Faculté de médecine de Lille fut créée en 1875. Bien avant la loi Debré, les concepteurs du Centre hospitalier universitaire de Lille eurent l'idée de réunir en un même lieu l'hôpital et la faculté qui constituent, après bien des mutations racontées dans cet ouvrage, l'un des principaux CHU et la plus importante faculté de médecine de France. Après avoir rappelé l'histoire de Lille et de ses hôpitaux, l'ouvrage abordera le développement des disciplines universitaires médicales et la vie des enseignants.



Gérard Biserte était Professeur de biochimie, directeur de l'Institut de recherches sur le cancer, chef du département de biochimie. Il écrivit en 1975 une Histoire de la Faculté mixte de médecine et de pharmacie de Lille, pour célébrer le centenaire de sa création.

Marc Decoulx, Professeur de médecine, spécialisé en endocrinologie, préside l'Association du musée hospitalier régional de Lille.

Philippe Scherpereel, Professeur d'anesthésiologie, chef du département d'anesthésie réanimation au CHRU de Lille, actuellement médecin médiateur, est l'auteur de plusieurs ouvrages d'histoire de la médecine, en particulier sur les hôpitaux de Lille et de sa région.

Outils en arbre ou en arborescence en médecine, droit et anthropologie

Éthique et pratique des trames arborescentes : concevoir et utiliser des outils en arbre ou en arborescence en médecine, droit et anthropologie

Appel à communications
Trames arborescentes
Journée d'étude spécialisée

Organisation : Naïs Virenque - Antoine Paris - Sergi Sancho Fibla - Florian Violon

Date : novembre 2018

Né en 2015, le projet Trames arborescentes a pour vocation de favoriser, à travers des groupes de travail et des journées d’étude, la rencontre de chercheurs dont l’arbre et l’arborescence sont au centre ou en périphérie des travaux. En décembre 2018, nous consacrerons une journée d’étude aux trames arborescentes du point de vue de ceux qui les conçoivent et les utilisent afin de prendre en charge, de gérer et d’étudier l’humain, la personne et les populations, à savoir les médecins, les juristes et les anthropologues.

De fait, force est de constater que la médecine, le droit et l’anthropologie regorgent d’arbres et d’arborescences qui guident, innervent ou alimentent les habitudes quotidiennes de leurs praticiens : arbres décisionnels, arbres diagnostiques, protocoles arborescents qui jalonnent les couloirs des services d’urgence, arborescences dichotomiques qui peuvent schématiser la binarité du droit, arbres protocolaires, arbres classificateurs ou phylogénétiques appliqués à l’anthropo- ou l’ethnogénétique, ou encore schémas arborescents qui organisent visuellement des rapports de parenté. Originairement fondés sur le modèle formel de l’arbor, un schéma dont l’objectif est de relier entre eux deux ou plusieurs éléments selon des critères précis de manière à produire du sens, l’arbre et l’arborescence assurent une fonction de diagramme ou d’organigramme. D’un point de départ dérivent plusieurs divisions et subdivisions via des éléments graphiques délinéateurs – branches, lignes, flèches ou autres – afin de conduire celui qui en use à la plus grande précision et à la plus grande efficacité éthique et pratique. Qu’ils soient matériels ou mentaux, graphiques ou métaphoriques, les arbres et les arborescences peuplent le quotidien et l’environnement visuel des médecins, des juristes et des anthropologues, en soulevant des problématiques concrètes lorsque vient le moment de leur confrontation avec des « cas » vivants et/ou organiques.

C’est sur la nature de la conception et de l’usage de tels arbres et arborescences par ceux qui étudient l’humain dans ce qu’il a de plus idiosyncratique (son corps, sa personne, ses origines, sa position dans la société) que nous souhaiterions nous interroger. De fait, les praticiens qui y recourent les conçoivent et les utilisent dans des cas spécifiques, selon des critères précis et au sein de pratiques fermement définies et délimitées. En outre, les éléments visuels et graphiques auxquels ils recourent schématisent les modalités de l’action que les diagrammes en arbre ou en arborescence reflètent ou appellent. Les branches reposent-elles sur des rapports de cause à effet entre deux feuilles et/ou fruits ? L’arbre se parcourt-il de haut en bas, de bas en haut, de gauche à droite, de droite à gauche ; pourquoi et selon quels présupposés éthiques et pratiques ? Que représente chaque étape du cheminement arborescent ? Qu’apportent l’arbre et l’arborescence à la pratique de la médecine, du droit et de l’anthropologie ? Quelles sont leurs caractéristiques, leurs singularités, leurs limites ? Font-ils l’objet d’un enseignement universitaire spécifique ou reposent-elles sur le principe d’une reconnaissance et d’une compréhension visuelles spontanées, habituelles, communes ? Où les trouve-t-on ? Innervent-ils l’environnement visuel des praticiens ? Sont-ils réellement utiles ? Quelle place accordent-ils au vivant, à l’organique ? La schématisation en arbre ou en arborescence est-elle réductrice lorsqu’il s’agit d’étudier l’humain et/ou les populations ? Qu’en est-il de l’applicabilité des arbres et des arborescences à grande échelle ? Quelle forme de systématisation mettent-ils en place, et que faire lorsque des cas spécifiques leur échappent ? D’autres schémas leur sont-ils superposables ? Les arbres et les arborescences s’accompagnent-ils de textes (lois, protocoles, règlements, recommandations ou autres) ? Ont-ils pour objectif de favoriser l’anticipation d’un évènement à venir ?

Les propositions de communication, d’une page maximum, doivent être envoyées avant le 15 juillet 2018.

Contacts : Naïs Virenque (Histoire de l’Art, des Sciences et des Techniques)
nais.virenque@univ-tours.fr
Antoine Paris (Langue et Littérature grecques)
antoine7.paris@wanadoo.fr
Sergi Sancho Fibla (Littérature médiévale)
ssfibla@gmail.com
Florian Violon (Anatomie et Cytologie pathologiques)
florian.violon.est@gmail.com

samedi 7 juillet 2018

Haine et compassion dans les épidémies

Epidemics: Hate and Compassion from the Plague of Athens to AIDS

Samuel K. Cohn Jr.

Hardcover: 656 pages
Publisher: Oxford University Press; 1 edition (June 12, 2018)
Language: English
ISBN-13: 978-0198819660

By investigating thousands of descriptions of epidemics reaching back before the fifth-century-BCE Plague of Athens to the distrust and violence that erupted with Ebola in 2014, Epidemics challenges a dominant hypothesis in the study of epidemics, that invariably across time and space, epidemics provoked hatred, blaming of the "other", and victimizing bearers of epidemic diseases, particularly when diseases were mysterious, without known cures or preventive measures, as with AIDS during the last two decades of the twentieth century.

However, scholars and public intellectuals, especially post-AIDS, have missed a fundamental aspect of the history of epidemics. Instead of sparking hatred and blame, this study traces epidemics' socio-psychological consequences across time and discovers a radically different picture: that epidemic diseases have more often unified societies across class, race, ethnicity, and religion, spurring self-sacrifice and compassion.

Histoire des émotions et du bien-être

Living Well: Histories of Emotions, Wellness & Human Flourishing

Call for Papers

A special issue of the Journal of the History of the Behavioral Sciences
Submission deadline: November 1, 2018

Organized by the Forum for History of Human Science in honor of historian John C. Burnham (1929-2017), this special issue will bring together historical studies that analyze how the social and behavioral sciences have attended to the meanings and conditions of living well and human flourishing. We are interested in accounts that consider what these sciences, as well as popular works that draw on them, have said about living well, in its spiritual, psychological, cultural, social, economic, and/or political dimensions.

We welcome article-length submissions that explore the development, implementation, and critique of social and behavioral science research and theoretical frameworks in this area. In addition, we are interested in studies that consider the uptake of such work in the broader society, at the level of ideas, social practices, popular culture, and/or public policy. We welcome manuscripts that engage with the topics, geographical areas, and theoretical approaches that Burnham used himself. But we are equally interested in manuscripts that advance other lines of analysis.

Possible topics of historical investigation include:
- self-help and other advice literature
- humanistic psychology, positive psychology, and happiness studies
- work on mindfulness and resilience
- studies of the emotions
- research from behavioral economics
- social justice movements’ use of the behavioral sciences to challenge the conditions and inequalities impeding human flourishing at the levels of the individual, group, and/or society
- social and behavioral scientific studies of “bad habits” and strategies for overcoming them
- critiques of scholarly work and popular accounts of living well, happiness, and/or positive thinking
- the biopolitics of living well
-the relationship between popular and expert views of how to live well and flourish
- the sponsorship of studies on well-being and the use of such work by communities, groups, private organizations, philanthropy, business, and government.

Send manuscript submissions of approximately 10,000, including notes and references, by November 1, 2018 to guest editors Mark Solovey (mark.solovey@utoronto.ca) and Debbie Weinstein (debbie_weinstein@brown.edu). The guest editors also welcome preliminary inquiries about the appropriateness of particular subject matters and lines of analysis. All submissions should follow the format outlined in the journal’s Author Guidelines. Submissions selected by the guest editors will be peer-reviewed per the standard procedures of the journal.

vendredi 6 juillet 2018

Santé et bien-être à St-Petersbourg

Health and Welfare in St. Petersburg, 1900–1941: Protecting the Collective

Christopher Williams

Series: The History of Medicine in Context
Hardcover: 334 pages
Publisher: Routledge; 1 edition (June 18, 2018)
Language: English
ISBN-13: 978-0754655343

In the first book to chart late Imperial and Soviet health policy and its impact on the health of the collective in Russia’s former capital and second "regime" city, Christopher Williams argues that in pre-revolutionary St. Petersburg radical sections of the medical profession and the Bolsheviks highlighted the local and Tsarist government’s failure to protect the health of poor peasants and the working class due to conflicts over the priority and direction of health policy, budget constraints and political division amongst doctors. They sought to forge alliances to change the law on social insurance and to prioritise the health of the collective. Situating pre- and post-revolutionary health policies in the context of revolutions, civil war, market transition and Stalin’s rise to power, Williams shows how attempts were made to protect the Body Russian/Soviet and to create a healthier lifestyle and environment for key members of the new Soviet state. This failed due to shortages of money, ideology and Soviet medical and cultural norms. It resulted in ad hoc interventions into people’s lives and the promotion of medical professionalization, and then the imposition of restrictions resulting from changes in the Party line. Williams shows that when the health of the collective was threatened and created medical disorder, it led to state coercion.

Histoire de l'ADN

Double-Helix History: DNA and the past

Call for papers

University of Manchester, 17-18 January 2019

Keynote speakers: Turi King (University of Leicester) and Catherine Nash (Queen Mary, University of London)

Ancient-DNA analysis, DNA for genealogy, Cheddar Man, Richard III, the ‘Golden State Killer’, DNA and IQ – the use of genetic science is extremely high profile at the moment, discussed around the world in academic journals and popular publications alike.

This conference, part of the AHRC-funded ‘Double-Helix History’ project, seeks papers discussing the role and impact of genetic science on the understanding, imagining, and use of the past.

Key questions include:
· Does genetics change the way we think about history, and of the human?
· How is genetic science presented and understood in popular culture?
· How does direct-to-consumer genetic testing affect our understanding and imagining of the past?
· What are the key questions that Ancient DNA analysis raises for society?
· How does genetic science challenge ‘traditional’ modes of historical knowledge?
· How does genetics impact upon our understanding of history, race, identity, and gender?

We seek papers from a range of disciplines and backgrounds. Different and innovative types of delivery (poster, panel, conversation) will also be considered.

Please send abstracts of 250 words to Jerome de Groot: Jerome.degroot@manchester.ac.uk

Abstract deadline: 15 September 2019

There are travel bursaries available for PGRs and ECRs. There will be no charge for the conference and speakers will have their accommodation covered.

For more information on the project: http://projects.alc.manchester.ac.uk/double-helix-history/

or follow @doublehelixhist

jeudi 5 juillet 2018

Boire dans l'Angleterre victorienne

Drinking in Victorian and Edwardian Britain: Beyond the Spectre of the Drunkard

Thora Hands


Hardcover: 195 pages
Publisher: Palgrave Macmillan; 1st ed. 2018 edition (June 19, 2018)
Language: English
ISBN-13: 978-3319929637


This open access book surveys drinking in Britain between the Licensing Act of 1869 and the wartime regulations imposed on alcohol production and consumption after 1914. This was a period marked by the expansion of the drink industry and by increasingly restrictive licensing laws. Politics and commerce co-existed with moral and medical concerns about drunkenness and combined, these factors pushed alcohol consumers into the public spotlight. Through an analysis of public and private records, medical texts and sociological studies, the book investigates the reasons why Victorians and Edwardians consumed alcohol in the ways that they did and explores the ideas about alcohol that circulated in the period. This book shows that they had many reasons for purchasing and consuming alcoholic substances and these were driven by broader social, cultural, medical and commercial factors. Although drunkenness may have been the most visible consequence of alcohol consumption, it was not the only type of drinking behaviour. Alcohol played an important social role in the everyday lives of Victorians and Edwardians where its consumption held many different meanings.

Les écologies du XIXe siècle

Les écologies du XIXe siècle : subjectivités et environnements

Appel à articles

De la Révolution française à la Première Guerre mondiale, la notion moderne d'environnement n'est pas encore constituée, elle oscille entre plusieurs définitions rivales que saisit un lexique peu stabilisé. Qu'on y voie un ensemble de ressources naturelles ou un paysage, un « milieu » ou un « climat », un « habitat » ou un territoire à maîtriser, l'environnement est le point d'appui d'une diversité de rationalités et d’imaginaires, de dispositifs matériels ou de sensibilités, de pratiques sociales et d'identités, qui forment des assemblages instables et toujours recomposés. En quoi les multiples façons de penser, d'imaginer ou de s'approprier l'environnement, reflètent-elles autant de conceptions du sujet à partir de l’ère romantique ? En quoi ces conceptions sont-elles complémentaires ou rivales ? Sont-elles le produit d'événements singuliers, ou d'évolutions longues ? Comment peut-on en évaluer l'influence (intellectuelle, culturelle, sociale ou politique) ?
C'est à partir de ce questionnement que nous voudrions considérer la diversité des écologies du XIXe siècle.
Pour cela, on définira le terme « écologie » de façon large, sans le réduire à la science des relations entre les organismes vivants et les circonstances environnantes (qui naît au sein du débat darwinien dans les années 1860), mais afin de couvrir l'ensemble des savoirs et des discours concernant les rapports entre le monde social, moral et politique d'une part, et l'environnement naturel (ou plus largement le cadre de vie matériel) d'autre part. On s'efforcera ainsi, sans téléologie, de mettre en valeur l'évolution et la diversité du lexique, des conceptions et des préoccupations écologiques telles qu'elles s'expriment dans les différentes sciences de l'homme ou de la nature, ainsi que dans les savoirs administratifs, les techniques ou les productions littéraires et artistiques.
Le « sujet » moderne sera abordé de façon à tenir compte de la diversité des approches possibles en histoire environnementale : histoire politique, histoire des sciences et techniques, histoire de l'art ou de la littérature. Un paradigme dominant de l’histoire environnementale, telle qu’elle s'est développée aux États-Unis, a été celui de la commodification of nature, qui consiste à étudier la double transformation, de la nature en marchandise d'une part, et du sujet moderne en homo oeconomicus d’autre part1. Bien des travaux restent à faire dans ce domaine, et pourtant cette conception libérale, qui ne triompha jamais tout à fait, ne saurait résumer le XIXe siècle dans son ensemble. On s'intéressera donc aussi bien au sujet libéral de la révolution industrielle et commerciale, qu’aux subjectivités de l'hygiène, de la psychologie, de l'architecture et des travaux publics, de l'art, de la politique ou de la morale.
Il convient pour cela de saisir les dynamiques de la subjectivation individuelle ou collective. On pourra s’intéresser aux moments où l’environnement naturel fait irruption de façon inattendue, sous la forme de la dégradation, du risque ou de la catastrophe, et où se déploient des émotions environnementales2. C’est plus généralement toute la question de l’agentivité des non-humains, et celle de la coordination entre les dynamiques sociales et environnementales, qui conduit à interroger la frontière qui sépare le sujet de l’objet. A l’ère du rationalisme (apparemment) triomphant, les élites savantes et culturelles opposent de plus en plus nettement la nature et la culture, comme les objets aux personnes. Mais à travers le folklore, l’anthropologie ou les sciences sociales, la fascination est grande pour les croyances ou les « superstitions » relevant de cosmologies alternatives. Celles-ci demeurent bien vivantes au sein d’une population encore majoritairement rurale qui, en Europe ou dans les colonies, vit au contact d’une nature inégalement domestiquée au sein de laquelle les êtres naturels ne sont pas toujours perçus comme dénués de subjectivité3.
Un autre chantier considérable pour l’histoire environnementale a été ouvert par les travaux sur l'histoire des sensibilités aux paysages ou à la nature, qui ont mis en valeur les formes précoces de patrimonialisation de la nature après la Révolution française4. On pourra les prolonger ou les compléter en étudiant les alternatives aux écologies dominantes et les expérimentations minoritaires destinées à transformer le rapport moderne à la nature5. Les textes littéraires ou doctrinaux, de Wordsworth à Verhaeren en passant par Thoreau ou Michelet, mais aussi les grands moments révolutionnaires et autres expériences politiques, permettront d'identifier, dans les programmes et dans les pratiques, les soubassements écologiques de nouvelles subjectivités spirituelles ou religieuses, républicaines ou socialistes, libérales ou conservatrices6. Dans tous ces cas les contributions pourront mobiliser une diversité de sources : oeuvres littéraires, ouvrages politiques ou scientifiques, cultures visuelles, archives et écrits de la pratique, qui permettent d'aborder de façons différentes la question des subjectivités environnementales.

Ce dossier de Romantisme sera le troisième de l’année 2020, à paraître à l’automne. Les propositions de contribution (une page environ, comportant un résumé, une brève notice biobibliographique, ainsi qu’une adresse électronique et postale) sont à adresser avant le 15 janvier 2019 à Julien Vincent (Julien.Vincent@univ-paris1.fr). Les articles achevés (qui ne devront pas excéder 30 000 signes espaces compris) avec leurs illustrations devront être remis en novembre 2019.

Ils seront accompagnés d’un résumé en français de 800 signes, espaces compris.

1 Sur le contexte historiographique, voir Grégory Quenet, Qu’est-ce que l’histoire environnementale ?, Paris, Champvallon, 2014 ; voir aussi William Cronon, Nature's Metropolis. Chicago and the Great West, New York, Norton, 1991 ; Diana K. Davis, « L’éco-gouvernance en Algérie française », Tracés, 2012, n° 22, p. 189-204 ; Jean-Baptiste Fressoz, « Mundus oeconomicus : révolutionner l’industrie et refaire le monde après 1800 » dans Otto Sibbum et Kapil Raj (eds.), Histoire des sciences et des savoirs. Volume 2, Paris, Seuil, 2015, p. 369-389.
2 Sur l’« anxiété » environnementale, voir James Beattie, Empire and Environmental Anxiety: Health, Science, Artand Conservation in South Asia and Australasia, 1800-1920, Houndsmill, Palgrave Macmillan, 2011 ; sur la « nostalgie » environnementale, voir Caroline Ford, Natural Interests. The Contest over Environment in Modern France, Harvard(Mass.), Harvard University Press, 2016.
3 Eric Baratay, Le point de vue animal. Une autre version de l’histoire, Paris, Seuil, 2012 et du même, Biographies animales. Des vies retrouvées, Paris, Seuil, 2017 ; Eduardo Kohn, Comment pensent les forêts, Paris, Zones sensibles, 2017.
4 Voir notamment Alain Corbin, Le territoire du vide : L’Occident et le désir du rivage, Paris, Flammarion, 2010 ; Charlotte Klonk, Science and the Perception of Nature: British Landscape Art in the Late Eighteenth and Early Nineteenth Centuries, Yale, Yale University Press, 1996 ; François Walter, Les figures paysagères de la nation. Territoire et paysage en Europe XVIe-XXe siècles, Paris, EHESS, 2004 ; Claire Robert, « Aux racines de l’écologie : un nouveau sentiment de la nature chez les écrivains français au XIXe siècle », thèse de l’Université Paris 3 Sorbonne-Nouvelle, 2008 ; John Sheail, Nature’s Spectacle The World’s First National Parks and Protected Places, New York, Routledge, 2010.
5 Arnaud Baubérot, Histoire du naturisme. Le mythe du retour à la nature, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2004 ; Vicky Albritton et Fredrik Albritton Jonsson, Green Victorians: The Simple Life in John Ruskin’s Lake District, Chicago, University of Chicago Press, 2016.
6 Mark Stoll, Protestantism, Capitalism, and Nature in America, Albuquerque, University of New Mexico, 1997 ; David M Lodge et Christopher Hamlin (eds.), Religion and the New Ecology: Environmental Responsibility in a World in Flux, Notre Dame, University of Notre Dame Press, 2006 ; Steven Stoll, The Great Delusion, New York, Hill and Wang, 2008 ; Gisèle Séginger, « De la biologie à l'écologie : l'Évangile naturel de Michelet », Arts et Savoirs, 7, 2016 ; Pierre Serna, Comme des bêtes. Histoire politique de l’animal en révolution, Paris, Fayard, 2016 ; Serge Audier, La société écologique et ses ennemis, Paris, La Découverte, 2017.

Bibliographie indicative
AGRAWAL, Arun, Environmentality. Technologies of Government and the Making of Subjects, Durham (N.C.), Duke University Press, 2005.
ALBRITTON Vicky et JONSSON Fredrik Albritton, Green Victorians: The Simple Life in John Ruskin’s Lake District, Chicago, University of Chicago Press, 2016.
AUDIER Serge, La société écologique et ses ennemis. Pour une histoire alternative, Paris, Seuil, 2017.
BARATAY Éric, Le point de vue animal. Une autre version de l’histoire, Paris, Seuil, 2012.
BAUBEROT Arnaud, Histoire du naturisme. Le mythe du retour à la nature, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2004.
BEATTIE James, Empire and Environmental Anxiety: Health, Science, Art and Conservation in South Asia and Australasia, 1800-1920, Houndsmill, Palgrave Macmillan, 2011.
CORBIN Alain, Le territoire du vide : L’Occident et le désir du rivage, Paris, Flammarion, 2010.
DAVIS Diana K., « L’éco-gouvernance en Algérie française », Tracés, 30 juin 2012, n° 22, no 1, p. 189-204.
DESCOLA Philippe, Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, 2005.
FORD Caroline, Natural Interests. The Contest over Environment in Modern France, Harvard (Mass.), Harvard University Press, 2016.
FOUCAULT Michel, « Le sujet et le pouvoir » (1982) in Dits et écrits, tome 4, Paris, Gallimard, 1994, p. 222-243.
FRESSOZ Jean-Baptiste, « Mundus oeconomicus : révolutionner l’industrie et refaire le monde après 1800 » dans Otto Sibbum et Kapil Raj (eds.), Histoire des sciences et des savoirs. Volume 2, Paris, Seuil, 2015, p. 369-389.
INGOLD Alice, « Écrire la nature. De l’histoire sociale à la question environnementale ? », Annales.
Histoire, Sciences Sociales, 2011, vol. 66, no 1, p. 11-29.
JARRIGE Francois et LE ROUX Thomas, La Contamination du monde - Une histoire des pollutions à l’âge industriel, Paris, Seuil, 2017
KOHN Eduardo, Comment pensent les forêts, Paris, Zones sensibles, 2017.
MATHIS Charles-François, In Nature We Trust : les paysages anglais à l’ère industrielle, Paris,
Presses Universitaires de Paris-Sorbonne, 2010.
QUENET Grégory, Qu’est-ce que l’histoire environnementale ?, Paris, Champvallon, 2014.
ROBERT Claire, Aux racines de l’écologie : un nouveau sentiment de la nature chez les écrivains
français au XIXe siècle, Thèse, Université Paris 3 Sorbonne-Nouvelle, Paris, 2008.
SERNA Pierre, Comme des bêtes. Histoire politique de l’animal en Révolution (1750-1840), Paris,
Fayard, 2017.
STOLL Mark, Inherit the Holy Mountain : Religion and the Rise of American Environmentalism,
Oxford, Oxford University Press, 2015.

mercredi 4 juillet 2018

La tuberculose et l'identité handicapée dans la littérature du 19e siècle


Tuberculosis and Disabled Identity in Nineteenth Century Literature. Invalid Lives

Alex Tankard

Palgrave Macmillan
Literary Disability Studies
ISBN 978-3-319-71445-5


Until the nineteenth century, consumptives were depicted as sensitive, angelic beings whose purpose was to die beautifully and set an example of pious suffering – while, in reality, many people with tuberculosis faced unemployment, destitution, and an unlovely death in the workhouse. Focusing on the period 1821-1912, in which modern ideas about disease, disability, and eugenics emerged to challenge Romanticism and sentimentality, Invalid Lives examines representations of nineteenth-century consumptives as disabled people. Letters, self-help books, eugenic propaganda, and press interviews with consumptive artists suggest that people with tuberculosis were disabled as much by oppressive social structures and cultural stereotypes as by the illness itself. Invalid Lives asks whether disruptive consumptive characters in Wuthering Heights, Jude the Obscure, The Idiot, and Beatrice Harraden’s 1893 New Woman novel Ships That Pass in the Night represented critical, politicised models of disabled identity (and disabled masculinity) decades before the modern disability movement.

Archiviste-bibliothécaire à Yale

Archivist - Library - Cushing/Whitney Medical Historical Library

Call for applications

50367BR
University Job Title
Librarian, Archivist

Bargaining Unit
None - Not included in the union (Yale Union Group)

Time Type
Full time

Duration Type
Regular

Compensation Grade
library

Compensation Grade Profile
Librarian (00)

Work Location
University Library System

Worksite Address
333 Cedar Street
New Haven, CT 06510

Work Week
Standard (M-F equal number of hours per day)

Searchable Job Family
Library

Total # of hours to be worked:
37.5


Position Focus:

Under the supervision of the Medical Historical Librarian, processes archival collections in the field of plastic surgery and medicine. Develops plan for accomplishing the work, including estimates of resources needed. Identifies potentially sensitive and HIPAA protected material. Prepares finding aids according to established local practice, including a biographical statement, scope and content note, and appropriate listing of materials, by encoding in EAD using ArchivesSpace. Prepares or updates MARC catalog records in accordance with archival and library standards for entry into national and local databases. Plans, directs, and reviews work of processing assistants and student assistants. Assists in the preservation assessment of collections and in the selection of materials for conservation treatment, and coordinates the copying or reformatting of materials for preservation and access. Assists in the ongoing development of the unit’s processing and cataloging procedures for archival collections. Completes special projects as assigned.

Individuals new to the profession are welcome to apply.


Dept/Section URL

Click here for more information


Essential Duties

1. Assume a variety of responsibilities related to manuscript and archival material in all formats, including selection, appraisal, arrangement and description, preservation, and access and outreach. 2. Work in libraries across university campuses to meet the needs of local, national, and international teaching and research communities. 3. Assist with management of printed collections, as assigned. 4. Assist, if necessary, with disaster recovery efforts. 5. May perform other duties as assigned.


Required Education and Experience

1. Master’s degree from an ALA-accredited library school or equivalent accredited degree, with formal training in archival theory and practice. In selected instances, a post-graduate degree in museum studies or a related discipline in the humanities or social sciences may be substituted for a master’s degree in library science. 2. Experience arranging and describing or providing public services for manuscript and/or archival collections. 3. Experience working collaboratively and independently with varied groups within a complex organization and rapidly changing, team environment. 4. Demonstrated knowledge of archival theory and practice may be substituted for formal training. 5. Demonstrated knowledge of current national data content and structure standards related to the archival control of collection materials. 6. Demonstrated knowledge of archival and library management systems. 7. Demonstrated job or school experience with basic preservation and conservation standards for archival and manuscript collections. 8. Demonstrated excellent oral, written, and interpersonal communications and analytical ability. 9. Demonstrated record of designing projects and bringing them to a conclusion in a timely fashion. Yale University assigns ranks to librarian positions based on a combination of professional experience and accomplishments (see range assigned to this description as noted in the posting position title). Librarian ranking information can be found at: http://www.library.yale.edu/about/departments/lhr/rank.html


Required Skill/Ability 1:
Demonstrated ability to communicate effectively, both orally and in writing.


Required Skill/Ability 2:
Ability to work effectively in a team setting with administrative, professional and support staff.


Preferred Education, Experience and Skills:

Formal archival training or education and demonstrated knowledge of archival theory and practice. Experience in appraising, arranging, and describing personal papers and/or organizational records. Familiarity with archival automation and description standards.


Physical Requirements
Ability to lift materials and push heavy book trucks.


Drug Screen
No

Health Screening
No

Background Check Requirements

All candidates for employment will be subject to pre-employment background screening for this position, which may include motor vehicle, DOT certification, drug testing and credit checks based on the position description and job requirements. All offers are contingent upon the successful completion of the background check. Please visit www.yale.edu/hronline/careers/screening/faqs.html for additional information on the background check requirements and process.

Posting Disclaimer

The intent of this job description is to provide a representative summary of the essential functions that will be required of the position and should not be construed as a declaration of specific duties and responsibilities of the particular position. Employees will be assigned specific job-related duties through their hiring departments.


Affirmative Action Statement:

Yale University considers applicants for employment without regard to, and does not discriminate on the basis of, an individual’s sex, race, color, religion, age, disability, status as a veteran, or national or ethnic origin; nor does Yale discriminate on the basis of sexual orientation or gender identity or expression. Title IX of the Education Amendments of 1972 protects people from sex discrimination in educational programs and activities at institutions that receive federal financial assistance. Questions regarding Title IX may be referred to the University’s Title IX Coordinator, at TitleIX@yale.edu, or to the U.S. Department of Education, Office for Civil Rights, 8th Floor, Five Post Office Square, Boston MA 02109-3921. Telephone: 617.289.0111, Fax: 617.289.0150, TDD: 800.877.8339, or Email: ocr.boston@ed.gov.

Note
Yale University is a tobacco-free campus

mardi 3 juillet 2018

La médecine des enfants de l’époque moderne à nos jours

Prévenir, accueillir, guérir : La médecine des enfants de l’époque moderne à nos jours

Colloque 

26-27 septembre 2018 (Amiens, Paris)

Responsables scientifiques
Scarlett Beauvalet (professeure d’histoire moderne, UPJV)
Emmanuelle Berthiaud (PRAG histoire moderne et contemporaine, UPJV) ; contact : emmanuelle.berthiaud@u-picardie.fr
François Léger (conservateur, directeur adjoint de la Bibliothèque de l’Académie nationale de médecine)
Jérôme van Wijland (conservateur, directeur de la Bibliothèque de l’Académie nationale de médecine)

PROGRAMME
Entrée libre, sans inscription
Amiens, 26 septembre 2018 (Logis du Roy, Passage du Logis du Roi, Amiens)

10h-10h30 : accueil des participants
1ère Session : présidence Jacques Gélis (professeur émérite d'histoire moderne de l'Université de Paris VIII)

10h30-10h45 : Introduction, Emmanuelle Berthiaud (historienne, UPJV Amiens)

10h45-11h05 : Jérôme van Wijland (conservateur, directeur de la bibliothèque de l’Académie de médecine), François Léger (conservateur, directeur adjoint de la Bibliothèque de l’Académie de médecine) : La santé des enfants dans les archives de l'Académie de médecine.

11h05-11h25 : Claudia Pancino (historienne, université de Bologne) : De morbis puerorum, les maladies des enfants : une classification, les sources (XVIe-XVIIIe siècles).

11h25-11h45 : Emmanuelle Berthiaud (historienne, UPJV Amiens) : « Et pourtant ils souffrent » : les médecins et la douleur du petit enfant : évolution des représentations et des attitudes (XVIe-XIXe siècles).

11h45-12h15 : discussion

12h15-13h30 : déjeuner

2e session : présidence Isabelle Robin (historienne, maîtresse de conférences, Centre Roland Mousnier, Sorbonne Université-CNRS)

13h30-13h50 : Marie-France Morel (historienne, présidente de la Société d’Histoire de la Naissance) : Soigner les enfants malades à la fin du XVIIIe siècle : dispensaire ou hôpital ? L’exemple du dispensaire pour enfants pauvres de George Armstrong à Londres (1769-1789).

13h50-14h10 : Laurent-Henri Vignaud (historien, université de Bourgogne) : L’enfant en tant qu’agent et enjeu des premières vaccinations anti-varioliques (fin XVIIIe - début XIXe siècle).

14h10-14h30 : discussion

14h30-14h45 : pause

14h45-15h05 : Clyde Plumauzille (historienne, CNRS) : Les nourrices comme auxiliaires médicales.

15h05-15h25 : Antoine Rivière (historien, université Paris VIII) : « Une nouvelle vie pour être régénéré ». Les pupilles de l'Assistance publique de Paris sous l’oeil des médecins (1870-1940).

15h25-16h00 : discussion

Paris, 27 septembre 2018 (Académie nationale de médecine, 16 rue Bonaparte, 75006)
9h30-10h : accueil des participants

10h-10h30 : Hommage à Catherine Rollet, par Christian Rollet et Marie France Morel
1ère Session : Isabelle Duhau, conservatrice en chef du patrimoine

10h30-10h50 : Pierre-Louis Laget (chercheur, service de l’Inventaire général du patrimoine culturel, CR des Haut-de-France) : De l’hospice à l’hôpital pour enfant : un caractère pionnier dans l’isolement des contagieux.

10h50-11h10 : Catherine Blain (architecte, docteur en Aménagement et Urbanisme, enseignante et chercheuse en Histoire à l’ENSAP de Lille, laboratoire LACTH) : Une grande maison constituée de « maisons toutes différentes » : l’hôpital pour enfants Robert-Debré de Pierre Riboulet (Paris 19e, 1980-1988).

11h10-11h25 : pause

11h25-11h45 : Lina Bendahmane (doctorante en architecture, laboratoire LACTH de l’ENSALP de Lille) : L’hôpital Jeanne de Flandre (Lille) : une architecture pour accueillir l’enfant et sa famille.

11h45-12h10 : discussion

12h10-14h : repas

2e session : présidence Paul Vert (Professeur émérite de pédiatrie et génétique médicale, chef de service de médecine néonatale, CHU de Nancy, membre de l’Académie Nationale de Médecine)

14h-14h20 : Nathalie Sage Pranchère (historienne, archiviste paléographe, rattachée au centre R. Mousnier Paris-Sorbonne) : Malades et prématurés : sauver et soigner les enfants atteints de la maladie hémolytique du nouveau-né (France, années 1940-1960).

14h20-14h40 : Denys Pellerin (Professeur honoraire de clinique chirurgicale infantile, chef de service à l’Hôpital Necker-Enfants Malades - Université René Descartes Paris) : De la chirurgie infantile à la chirurgie pédiatrique : le tournant des années 1950-1960.

14h40-15h10 : discussion

15h10-15h30 : pause

15h30-15h50 : Géraud Lasfargues (Professeur, ancien chef de service de pédiatrie à l’hôpital Armand Trousseau) : La fin de vie en service pédiatrique.

15h50-16h10 : Véronique Abadie (Professeur de pédiatrie à l'hôpital Necker-Enfants Malades et l'Université Paris Descartes) : La médecine de l'enfant par le prisme hospitalo-universitaire : du communautaire à la maladie rare.

16h10-16h40 : discussion

Les frontières de l'histoire environnementale

Boundaries in/of Environmental History


Call for papers

10th Biennial European Society for Environmental History (ESEH) Conference

Tallinn, Estonia, 21 to 25 August 2019

Hosting institution: Estonian Centre for Environmental History (KAJAK), Tallinn University

The European Society for Environmental History (ESEH) is pleased to invite proposals for sessions, individual papers, roundtables, posters and other, more experimental forms of communicating scholarship for its 2019 biennial conference.

Boundary studies is a rapidly growing field of interdisciplinary research that is increasingly relevant in historical research, for example, through studies on trans­national or migration histories, global and colonial environments, relations of humans and animals or technical systems. After a successful conference in Zagreb where we tackled boundaries as contact zones in between, we would like to turn inwards and address the phenomenon of boundaries as internal processes. An environmental historian negotiates constantly the boundaries of its own field and others, but also the boundaries between humans and non­humans, environment and technology, bodily and external, local and global. None of these boundaries are fixed, but constantly redrawn and challenged. Boundary zones mediate the contacts with other areas and act as filters for innovation, where difference and similarity need to be constantly negotiated and enacted.

Highly relevant for environmental history are ecological boundaries that create various possibilities and affordances by their sheer existence but that can in their turn be re­drawn by human activities; or geographical boundaries that create different contact zones, facilitate or complicate communication and migration of humans and non­human nature. All these different boundaries may coincide with current administrative boundaries but most often they do not and are differently practiced by humans and non­human agents. Often, the boundaries can shift or change their character. A river or sea that once was a connecting path for boats, now means an obstacle for those crossing a terrain in a petrol­-powered vehicle. An infinite object such as our planet can become a bounded and finite phenomenon. An external technical system such as nuclear power plant can become infused with our bodies through radiation.

Our particular interest lies in trans­national co­-formation of environments, ecological niches, cross­overs, hybrids, migration; boundaries as mechanisms for creating new possibilities, opening up new channels for information exchange, facilitating coexistence of different groups, both humans and other species. The concept of boundary is also appropriate for bringing attention to the inherently interdisciplinary nature of environmental history and highlighting methods of participatory and activist research.

Possible topics to be discussed under the umbrella concept of boundaries, include, but are not limited to the following:
  • Hybridisation, transcorporeality, post­-humanism and more­-than-­human histories;
  • Industrial and agricultural impact on environment and biocultural diversity,
  • Envirotechnical systems, nature protection, resource use;
  • Environmental justice, colonialism and global environments, migration, conflicts, environmental legacies of wars, health and disease;
  • Planetary boundaries and the Anthropocene, temporal and spatial boundaries in historical climate and climate change, ecosystem boundaries;
  • Inter-­ and trans­disciplinary, transnational and cross­-regional environmental histories of Europe, environmental humanities and popular culture;
  • Boundaries in time: new chronologies in environmental history;
  • Crossing boundaries in/of scientific knowledge: pedagogical challenges of teaching environmental history.

The conference also accepts papers on environmental history that do not fall under the umbrella topic of boundaries.
Diversity policy

The conference covers all periods and all areas of the globe and is open to scholars from all disciplines and backgrounds. In order to strengthen diversity at the conference, we are giving preference to panels where the presenters come from different regions within or beyond Europe, different institutions or different disciplines. We also encourage the presenting teams to observe gender and age balance and to use emergent scholars as session chairs, in order to provide better visibility to younger generations of historians. Graduate students will be offered a special reduced fee.

To diversify the forms of presentation, we encourage submission in formats that introduce a clash of perspectives, interpretations, or methodologies. For example,
Formats permitting a joint discussion of a single theme or book as a part of the panel session.
Formats that allow sharply focused commentary from the audience early on.
Formats in which a single, major paper, primary source material, film, or book is the subject of attention and on which other papers and all the commentary are focused.
Panels in which participants present one another’s work rather than their own.
Roundtables that examine teaching in the field or that explore innovative approaches to teaching a particular subject.

Each person can be a primary presenter in only one panel, roundtable, or other session proposal, but can also serve as a chair or commentator in a second session proposal. The conference language is English; no submissions in other languages will be accepted. All proposals will be reviewed by the ESEH Program Committee.
Submittals

Proposals will be accepted in the following categories:

1. Sessions

Sessions are 3 papers of 20 minutes each or 4 papers of 15 minutes each. Other formats (debate panels, roundtables) should be submitted under the Roundtable or Experimental session categories. Session proposals will include a session title and session abstract of 200—300 words; list of contributors and a chair; and individual paper titles and abstracts of 200—300 words each. Session proposal may also include a commentator/discussant in place of the fourth paper. Nevertheless, all sessions should include sufficient time for general discussion.

2. Individual papers

Contributors may also submit individual papers of max. 20 minutes, which will be combined into sessions of three to four papers in case of acceptance. However, scholars should take note that the scientific committee has a certain preference for session submissions, and that it cannot guarantee thematic coherence for the resulting sessions. Paper proposals are to consist of an abstract of 200—­300 words.

3. Roundtables

Scholars can also propose 90­-minute roundtables, which differ in form and goal from regular paper sessions. Roundtables are panels ranging from 3—6 people and a chair who speak to a common question or theme. Successful roundtables involve interaction between the panelists, the active involvement of the chair in shaping the conversation, and ample time for the audience to interact with the panel and pose questions.

4. Posters

Poster proposals will include an abstract of 200­—300 words. Poster session will have a designated area for display, but a special plenary session will be held for all authors of posters to present their research in 2 minutes time per poster. The Environment & History Poster Prize sponsored by The White Horse Press is awarded to the best poster (€100 award) and the 2nd place poster (€50 award).

5. Non­conventional sessions

We welcome proposals for non­conventional sessions through which proponents wish to experiment with creative formats, such as hands­-on workshops, tool demonstrations, and open discussion forums. To submit a proposal for a special session, please provide a 300—400 word abstract, describing in details the activity. Please include in the proposal any special logistical request you might need.

All proposals should be submitted through our online submission system at http://eseh.org/event/next-conference/. The deadline for submittals is October 31, 2018.

Questions about proposals should be directed to the Head of the Program Committee, Prof. Finn Arne Jørgensen, University of Stavanger, through the email conference@eseh.org.

For more information about the conference and the venue, visit https://www.tlu.ee/eseh2019


Contact Info: 

Head of the Program Committee
Prof. Finn Arne Jørgensen
Department of Cultural Studies and Languages
University of Stavanger
4036 Stavanger
Norway
Contact Email: 
URL: 

lundi 2 juillet 2018

Le trauma dans la société médiévale

Trauma in Medieval Society

Wendy J. Turner and Christina Lee (editors)


Brill
Series:Explorations in Medieval Culture, Volume: 7
Publication Date: 28 June 2018
ISBN: 978-90-04-31012-4


Trauma in Medieval Society is an edited collection of articles from a variety of scholars on the history of trauma and the traumatised in medieval Europe. Looking at trauma as a theoretical concept, as part of the literary and historical lives of medieval individuals and communities, this volume brings together scholars from the fields of archaeology, anthropology, history, literature, religion, and languages. The collection offers insights into the physical impairments from and psychological responses to injury, shock, war, or other violence—either corporeal or mental. From biographical to socio-cultural analyses, these articles examine skeletal and archival evidence as well as literary substantiation of trauma as lived experience in the Middle Ages. 

Contributors are Carla L. Burrell, Sara M. Canavan, Susan L. Einbinder, Michael M. Emery, Bianca Frohne, Ronald J. Ganze, Helen Hickey, Sonja Kerth, Jenni Kuuliala, Christina Lee, Kate McGrath, Charles-Louis Morand Métivier, James C. Ohman, Walton O. Schalick, III, Sally Shockro, Patricia Skinner, Donna Trembinski, Wendy J. Turner, Belle S. Tuten, Anne Van Arsdall, and Marit van Cant.

Sociétés savantes, patrimoines et inventaires

Sociétés savantes, patrimoines et inventaires. Histoire, acteurs, politiques et perspectives des politiques d’inventaire des patrimoines naturel et archéologique

Appel à communications

Journée d’étude et de rencontre CTHS – Sociétés savantes
Rouen, 10 novembre 2018


Organisateurs

– CTHS Section Sciences, histoire des sciences et des techniques et archéologie industrielle

Réunion des Musées Métropolitains Rouen Normandie

La Fabrique des savoirs

Les inventaires faunistiques, floristiques, géologiques et archéologiques sont au cœur des préoccupations d’un grand nombre de sociétés savantes. Il s’agit là d’une activité traditionnelle de ces sociétés. La collecte de données par les naturalistes amateurs a accompagné la professionnalisation des sciences naturelles, à laquelle elle a fourni et continue de fournir un très grand nombre d’observations.

Aujourd’hui, ce travail est devenu une mission reconnue par les pouvoirs publics. À ce titre, les sociétés savantes occupent une place essentielle dans les dispositifs locaux et nationaux d’inventaire et de préservation de la biodiversité.

Cette activité est identifiée sur le plan administratif et réglementaire. Des conventions sont signées sur plusieurs années avec les communes, métropoles et autres afin d’avoir une vue d’ensemble de la biodiversité sur un territoire donné. D’ailleurs, dans la plupart de ces sociétés savantes, certains de leurs membres participent dans les régions aux conseils scientifiques du patrimoine naturel (CSRPN), aux commissions du patrimoine géologique (CRPG), au conseil scientifique du Conservatoire des Espaces Naturels, etc. Des sociétés savantes bénéficient de subventions au titre des divers partenariats et missions autour de cette question de l’inventaire.

Toutefois, dans un environnement évolutif (développement des sciences participatives, création de l’Agence française de la biodiversité, situation financière des collectivités locales…), tout un ensemble de questions nouvelles se posent à ces sociétés savantes actrices des politiques d’inventaire.

Dans cette perspective, le Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS), à travers sa Section Sciences, histoire des sciences et des techniques et archéologie industrielle, propose une journée d’étude et de rencontre « Histoire, acteurs, politiques et perspectives des politiques d’inventaire des patrimoines naturel et archéologique ».

Quatre thèmes principaux ont été retenus pour cette manifestation scientifique :
Le cadre historique des pratiques d’inventaire
Les sociétés savantes et les politiques publiques actuelles d’inventaire du patrimoine naturel et archéologique
Les sociétés savantes et l’État, les financements, la réglementation, l’organisation
Valorisation et préservation du patrimoine des sociétés savantes, les collections naturalistes

Le CTHS invite les responsables et membres des sociétés savantes des régions Normandie, Hauts de France et Île-de-France à participer à cette journée, que ce soit en proposant une communication ou en prenant part aux discussions.

Les propositions de communications sont à adresser avant le 1er octobre 2018, à monsieur Jérôme Tabouelle (jerome.tabouelle@metropole-normandie-rouen.fr) coordinateur de la journée.

Les inscriptions simples peuvent être enregistrées dès maintenant.
https://cthsshstai.hypotheses.org/115#more-115



dimanche 1 juillet 2018

Cicely Saunders

Cicely Saunders: A Life and Legacy 

David Clark



Hardcover: 352 pages
Publisher: Oxford University Press; 1 edition (June 12, 2018)
Language: English
ISBN-13: 978-0190637934



Born at the end of World War One into a prosperous London family, Cicely Saunders struggled at school before gaining entry to Oxford University to read Politics, Philosophy and Economics. As World War Two gained momentum, she quit academic study to train as a nurse, thereby igniting her lifelong interest in caring for others. Following a back injury, she became a medical social worker, and then in her late 30s, qualified as a physician. By now her focus was on a hugely neglected area of modern health services: the care of the dying. When she opened the world's first modern hospice in 1967 a quiet revolution got underway. Education, research, and clinical practice were combined in a model of 'total care' for terminally ill patients and their families that quickly had a massive impact. 

In Cicely Saunders: A Life and Legacy, David Clark draws on interviews, correspondence, and the publications of Cicely Saunders to tell the remarkable story of how she pursued her goals through the complexity of her personal life, the skepticism of others, and the pervasive influence of her religious faith. When she died in 2005, her legacy was firmly established in the growing field of hospice and palliative care, which had now gained global recognition.

Les pratiques coopératives et participatives en santé

Pratiques coopératives et participatives en santé : partage des tâches et redéfinition des frontières professionnelles, enjeux de savoirs et luttes de pouvoir

Appel à communications

Journées d’études inter RT1-RT19
28 et 29 mars 2019
Paris, Université de Nanterre, Bâtiment Max Weber

Dans le sillage des échanges développés au fil des congrès de l’Association française de sociologie (AFS), les membres des bureaux des réseaux thématiques RT 1 (« Savoirs, travail et professions ») et RT 19 (« Santé, médecine, maladie et handicap ») de l’AFS organisent deux journées d’études inter RT. Ces journées ont pour vocation d’explorer les formes de « travail en commun » dans le monde de la santé et leurs effets potentiels en termes de partage des tâches, de redéfinition des frontières professionnelles et de reconfiguration des territoires professionnels, c’est-à-dire de savoirs, d’expertises, de compétences, et de juridictions professionnelles.
Ces journées sont organisées avec le soutien de l’AFS, du Centre Georges Chevrier, du Cérep, du Cermes, du Cerrev, de l’Irdes, du LEPS, du GT21 de l’AISLF et de l’IDHES-Nanterre.
L’amélioration de la coordination des soins, de la coopération entre professionnels de santé et avec les usagers du système de santé, ou encore de l’articulation des secteurs sanitaire et social, apparaît aujourd’hui comme un élément de réponse essentiel face à la complexité des situations de prises en charge (vieillissement, fin de vie, pathologies chroniques, inégalités sociales de santé…). Le développement de telles pratiques, qualifiées de « coopératives », a notamment été encouragé par l’article 51 de la loi « Hôpital, patients, santé et territoires » de 2009.
Cependant, dans un système de santé caractérisé par de multiples cloisonnements, cette injonction au travail « participatif » et « coopératif » (Berland, 2003 ; Bloch et Hénaut, 2014 ; HAS, 2008) ne va pas de soi. Qu’il s’agisse de formes de travail à plusieurs professionnels, en réseau (Bungener et Poisson-Salomon, 1998) ou « en équipe » (Fournier, 2014, 2015), ou plus largement de la division des tâches de soin et de production de connaissances entre professionnels et non-professionnels, experts et profanes (Bercot, Divay et Gadea, 2012 ; Bureau et Hermann-Mesfen, 2014 ; Cresson, 2006), les pratiques de « travail en commun » mettent à l’épreuve les frontières professionnelles et génèrent nécessairement des frictions entre des acteurs et des institutions du monde de la santé dont les attentes ne sont pas a priori en harmonie (Cresson, Drulhe et Schweyer, 2003 ; Cresson et Schweyer, 2000 ; Sarradon-Eck et al., 2008). Le projet de décret d’application visant à définir le statut « d’infirmier de pratique avancée », dont la publication courant 2018 a été annoncée par le ministère des Solidarités et de la santé, fait ainsi l’objet de luttes entre groupes professionnels (médecins et infirmier·ère·s notamment) et entre « segments » médicaux et paramédicaux (Strauss, 1992) à l’intérieur même de ces groupes professionnels. Ces journées d’études offriront l’occasion d’examiner les pratiques collaboratives, les acteurs impliqués (professionnels de santé, patients, familles, associations de patients…), leurs processus, leurs lieux d’émergence et leurs modalités de mise en oeuvre. Elles viseront également à analyser les effets de ces pratiques sur les groupes professionnels, notamment en matière de partage des tâches et de reconfiguration des frontières professionnelles, mais aussi en termes d’articulation ou de production des savoirs et de luttes de pouvoir. Les propositions pourront s’inscrire dans l’un des trois axes suivants.
► Axe 1
Une sociohistoire des impératifs coopératifs et participatifs
Un premier axe de réflexion invitera les participant·e·s à mettre en lumière les processus historiques, politiques et sociaux travaillant les frontières professionnelles et contribuant à l’émergence de pratiques dites « coopératives », « collaboratives » ou « participatives » dans le domaine de la santé. On pourra distinguer les processus « externes » aux groupes professionnels, comme le « tournant participatif » (Jasanoff, 2011) et les revendications des patients pour être impliqués davantage dans les processus de soin ou de recherche (Barbot, 2002 ; Dodier, 2003), et les processus « internes » au sens où ils se rapportent aux dynamiques de segmentation des groupes professionnels (Strauss, 1992) ou de définition des juridictions professionnelles (Abbott, 1988).
Suivant le même principe, on pourra se demander dans quelle mesure l’émergence de pratiques coopératives et participatives répond à des impératifs propres au domaine de la santé, comme la « complexification » des situations prises en charge par les professionnels de santé, ou si elle relève de transformations plus générales des modes d’organisation du travail, à l’image de la création des centres de santé dans l’après-guerre (Steffen, 1983), des unités sanitaires de base, ou plus récemment des réseaux de santé, jusqu’aux réformes en cours du système de santé avec le financement de maisons de santé pluri-professionnelles.
Supposant que ces dynamiques ne mettent pas en présence les mêmes acteurs et les mêmes « auditoires » (Abbott, 1988), l’enjeu est de comprendre les négociations et les luttes de pouvoir qui se jouent à travers l’institutionnalisation des pratiques coopératives ou participatives. Entre quels regroupements d’acteurs (représentants des patients, porte-paroles des professionnels, associations, ordres, syndicats…) voient-ils le jour ? À quels « auditoires » s’adressent-ils (l’État et ses composantes, ministères, Haute Autorité de santé, Agences régionale de santé…) ? Quel rôle jouent, par exemple, certains experts et rapports officiels, la Cour des comptes, l’Igas, les missions commanditées par des ministères, etc. ?
Si cet axe appelle des travaux socio-historiques, on tirera également parti d’approches ethnographiques, considérant que les jeux d’acteurs et d’arguments peuvent être rendus visibles par les « frictions » qui se produisent dans les lieux de mise en oeuvre de telles pratiques.
► Axe 2
Pratiques coopératives et participatives : quelles transformations du partage des tâches, des divisions du travail et des frontières professionnelles ?
Le deuxième axe mettra l’accent sur l’analyse des formes prises par ces pratiques afin de comprendre les modifications qu’elles génèrent ou non, en termes de partage des tâches, de division du travail ou de frontières professionnelles. Cet axe s’inspire en particulier du travail fondateur de Hughes sur la profession infirmière dans lequel l’auteur montre l’importance de s’intéresser aux partages des tâches entre professions, aux négociations sous-jacentes sur la délégation du « sale boulot », et à leurs effets sur la redéfinition des frontières professionnelles (Hughes, 1996). Comment sont négociées, mises en oeuvre et vécues les pratiques collaboratives et participatives dans le contexte actuel qui tend à les reconnaître et à les institutionnaliser, et quelles formes de tensions dévoilent-elles ?
Les propositions pourront notamment questionner les transformations que ces nouvelles formes de travail en commun produisent dans les relations entre groupes professionnels de la santé, par rapport aux pratiques coopératives plus informelles ou aux formes plus « classiques » de délégation et de subordination. Cela implique d’être également attentif aux sens que revêtent les multiples notions de « participation », « contribution », « collaboration », ou encore « co-production » qui visent à décrire les regroupements d’acteurs occupant des positions et mobilisant des savoirs différents en vue d’un travail commun (Les chercheurs ignorants, 2015).
Les travaux menés dans le cadre de certaines expérimentations de coopération font apparaître des oppositions entre des logiques différentes, notamment gestionnaire et professionnelle (Robelet, Serré et Bourgueil, 2005). Ils soulignent également l’émergence de missions ou de métiers inédits (Mino et Robelet, 2010) : référents, coordinateurs de trajectoires, coordinateurs de maisons de santé pluriprofessionnelles, infirmier·ère·s de pratiques avancées, etc. Alors que l’injonction à la coopération entre professionnels et à la participation des « profanes » tendrait vers une plus grande porosité des frontières professionnelles, celle-ci génère ou accompagne paradoxalement des processus de segmentation et la constitution de « domaines d’expertise » contrôlés par un groupe de pairs (Demazière et Gadea, 2009). Dans ce sens, Baszanger (1990) analyse l’émergence d’un segment professionnel de médecine de la douleur à travers le travail de légitimation des savoirs et de délimitation des contours des pratiques qui lui sont propres. De la même manière, Castra (2009, 2010) étudie le processus de segmentation opéré par le militantisme palliatif en faveur de la médicalisation du bien-mourir. Le développement de la recherche-action et la revalorisation des savoirs expérientiels ont favorisé l’émergence d’un nouveau segment professionnel dans le champ de la santé mentale par exemple, à travers la professionnalisation de travailleurs-pairs (Godrie, 2015) ou de nouveaux segments de patients-experts ou patients-ressources dans le champ de la prise en charge des maladies chroniques (Gross, 2017). Coopération et segmentation relèvent-ils de mouvements contraires ou articulés ?
À la jonction des groupes professionnels de santé se trouvent les patients, leur entourage et leurs « porte-paroles » dont la participation aux soins ou à la production de connaissance tend à s’institutionnaliser à travers le projet de création d’un diplôme de « patient-expert » par exemple. On pourra alors se demander comment l’engagement d’acteurs comme des associations de malades (Akrich, Méadel et Rabeharisoa, 2009 ; Rabeharisoa, 2007) déplace les frontières entre « expert » et « profane » et renouvelle les rapports entre groupes professionnels.
Les journées d’étude devront permettre d’analyser les récurrences, les convergences et les divergences entre les pratiques et les dynamiques observées et, à travers elles, entre les acteurs.
► Axe 3
Pratiques coopératives et participatives : quelles reconfigurations des savoirs et quelles luttes de pouvoir ?
Enfin, il nous semble important d’adopter une lecture « symétrique » en regardant comment les dispositifs collaboratifs et participatifs favorisent l’« encapacitation » ou contribuent à renforcer des rapports de domination à travers l’imposition de certaines normes (normes gestionnaires, normes médicales, normes des usagers, etc.) ou la mise en concurrence des différents auditoires en présence (Abbott, 1988).
Les phénomènes de leadership et les modalités de recrutement des acteurs conditionnent les dynamiques des groupes professionnels. De quelle manière les nouveaux partages des tâches de soin modifient-ils ou reproduisent-ils les inégalités entre professionnels, ou entre professionnels et non-professionnels ? En quoi l’engagement des associations de malades renouvelle-t-il les formes de contestation sociale (Rabeharisoa, 2007) ? À quelles conditions le développement inscrit dans la loi de 2009 de pratiques d’« éducation thérapeutique du patient », visant à rendre ce dernier « acteur » de sa santé, offre-t-il de nouveaux espaces de négociation entre patients et professionnels sur ce qui importe aux patients dans leur vie avec une maladie ? Dans quelle mesure les discours sur l’horizontalisation des relations entre les acteurs engagés dans des pratiques participatives ou coopératives sont-ils porteurs d’une « symétrisation » entre savoirs ou systèmes de savoirs différents (scientifiques, professionnels, expérientiels, etc.) ? Comment les pratiques participatives contribuent-elles à diminuer les inégalités sociales de santé ? Quid des « publics absents » ?
Dans le contexte d’incertitude qui structure l’ensemble de la médecine (Fox, 1988), on peut se demander comment l’« encapacitation » des acteurs affecte les mécanismes traditionnellement admis dans la gestion des « progrès et [des] limites spécifiques à la connaissance, la thérapie et la technologie biomédicales qui sont censés avoir un pouvoir extraordinaire » (Fox, 1988 : 55). L’ouverture de services historiquement cloisonnés (Pouchelle, 2007), les transformations de la temporalité de la maladie et de son vécu (Ménoret, 1999) ou la re-formulation du pronostic (Christakis, 1999) et l’horizontalisation des connaissances sont autant de nouvelles modalités qui interviennent dans le contrôle de l’incertitude médicale et la définition des juridictions professionnelles admises jusqu’alors. Dans ce contexte, comment les professionnels oeuvrent-ils au contrôle de l’incertitude inhérente à l’activité médicale ? Quelles sont les ressources à disposition des usagers pour s’imposer dans la formulation du diagnostic, de la prescription ou du pronostic ? Enfin, quelles-sont les lignes d’articulation entre les savoirs professionnels et les savoirs profanes convoqués par les différents acteurs pour s’imposer dans la définition de la maladie et de sa prise en charge ?

► Modalités de soumission
L’appel est ouvert aux chercheur·e·s - y compris doctorant·e·s - en sciences humaines et sociales, avec la possibilité d’interventions à plusieurs voix avec d’autres acteurs : professionnels de santé ; usagers du système de santé et leurs représentant·e·s ; membres de l’administration sanitaire et de la santé publique.
Les propositions de communication prendront la forme d’un résumé de 4 000 signes maximum (espaces compris, bibliographie incluse), comprenant :
- La présentation de l’objet d’étude et de la problématique ;
- Le cadre théorique et les principaux concepts de référence ;
- Les méthodes d’enquête mobilisées ;
- Les principaux résultats fondés sur un recueil de données empiriques.
Les propositions de communication seront à déposer au plus tard le 15 septembre 2018 sur le site : https://journees-rt1-19.sciencesconf.org
Si vous avez des questions, merci de les envoyer à l’adresse suivante : frontieres.santeprofessions@gmail.com
La réponse du conseil scientifique sera envoyée aux alentours du 15 novembre 2018.
Pour les communications retenues, un texte de 30 000 signes sera attendu pour le 15 février 2019.
► Comité d’organisation
Thomas Denise (CERReV, université de Caen Normandie), Sophie Divay (Cérep, université de Reims), Marie Dos Santos (Cermes3, CNRS), Cécile Fournier (Irdes, LEPS), Lucile Girard (Centre Georges Chevrier, université de Bourgogne), Aymeric Luneau (CESCO-PALOC, MNHN)
► Comité scientifique
Anne-Marie Arborio (LEST, université d’Aix-Marseille), Géraldine Bloy (LEDI, université de Bourgogne), Martine Bungener (Cermes3, CNRS), Patrick Castel (CSO, Sciences Po), Benjamin Derbez (Labers, université de Bretagne occidentale), Michel Castra (CeRIES, université de Lille 3), Thomas Denise (CERReV, université de Caen), Sophie Divay (Cérep, université de Reims), Marie Dos Santos (Cermes3, CNRS), Cécile Fournier (Irdes, LEPS), Charles Gadea (IDHES-Nanterre, université de Nanterre), Lucile Girard (Centre Georges Chevrier, université de Bourgogne), Baptiste Godrie (CREMIS, université de Montréal), Olivia Gross (LEPS, université Paris 13), Françoise Leborgne-Uguen (Labers, université de Bretagne occidentale), Aymeric Luneau (CESCO-PALOC, MNHN), Hélène Marche (CERReV, université de Caen), Audrey Mariette (CRESPPA, université Paris 8), Alexandre Mathieu-Fritz (LATTS, université Paris-Est Marne-la-Vallée), Anne Paillet (CSE-CESSP, université Paris 1), Laure Pitti (CRESPPA, université Paris 8), Aline Sarradon-Eck (CanBioS, SESSTIM), Florent Schepens (LASA, université de Franche-Comté), Carine Vassy (IRIS, EHESS)

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