vendredi 26 janvier 2024

Abolir le dispositif psychiatrique

Pourquoi il est impératif d’abolir le dispositif psychiatrique

Appel à communications


Colloque dans le cadre du 91e congrès de l'Acfas. 

Ottawa

14 mai 2024

  “Le discours dominant sur la psychiatrie dans les sociétés occidentales propose que l’asile soit une institution du passé et que nous vivons dans une ère de désinstitutionnalisation des asiles psychiatriques. Ce discours suppose que nous sommes arrivés à un point où les « malades mentaux » ont des droits et sont traités avec dignité , et où les contentions physiques et chimiques sont des mesures exceptionnelles déployées envers les « patients » afin de les protéger ou de protéger autrui. Le dispositif psychiatrique est censé aider les personnes en détresse , par contre la réalité est toute autre.
La psychiatrie a toujours été liée aux questions de la vie et de la mort des patients psychiatriques en définissant qui était anormal , quelles vies méritaient d’être vécues et quelles vies méritaient d’être oubliées ou tuées . Dans nos sociétés contemporaines néolibérales, cette obsession de la psychiatrie pour l’a/normalité se traduit par l’exclusion et l’exécution systémique de strates populationnelles, telles que les Noirs , Autochtones , les pauvres , les gens considérés d’un(e) sex e sexualité déviant(e), etc. C’est dans ce contexte que s’inscrit notre colloque . Il se veut un lieu de réflexion au sujet de la relation entre la psychiatrie, la violence et la mort dans une perspective interdisciplinaire : historique, géographique, philosophique, antiraciste et postcoloniale.
En s’appuyant sur les théories développées par Frantz Fanon, Judith Butler, Achille Mbembe et d’autres nous proposons de réfléchir à l’abolition de la psychiatrie, de retracer sa brutalité , et d’exposer les séquelles contemporaines engendrées par la psychiatrie. Toutes les propositions visant une critique abolitionniste de la psychiatrie sont les bienvenues.
Nous encourageons la soumission de propositions venant d’étudiants, d’activistes antipsychiatriques, et de membres de groupes sous représentés, notamment de femmes, de commun autés LGBTQ +, de peuples autochtones, de personnes en situation de handicap, de membres de minorités visibles ou de groupes racisés Suite au colloque, nous planifions consolider les communications sous forme de publication dans un format qui reste à déterminer.
Notre colloque se tiendra le mardi 14 mai 2024 en mode hybride (en personne et en ligne) dans le cadre des activités du 91e congrès de l’Acfas . Il sera composé de communications orales d’une durée de 30 minutes suivi d’un 10 minutes de discussion. À la suite de toutes les communications , il y aura une période de 60 minutes pour approfondir les perspectives théoriques au sujet de l’abolition de la psychiatrie et de développer des collaborations. Les propositions doivent respecter le format suivant
• Le titre doit compter 180 caractères (espaces compris) maximum
• Le résumé doit compter 1500 caractères (espaces compris) maximum
• Inclure le nom, l’affiliation et le courriel des participants
Les propositions doivent être acheminées par courriel à l’adresse suivante avant le 12 février 2024 jdoming2@uottawa.ca

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