dimanche 13 avril 2014

Les sources médicales de la connaissance de l’homme

Les sources médicales de la connaissance de l’homme

Séminaire organisé par Gilles BARROUX

Jeu 15 mai, Jeu 22 mai, Jeu 5 juin
18h30-20h30
Salle Germaine Tillion, Carré des Sciences, 1 rue Descartes, 75005 Paris



« Je me porte bien dans la mesure où je me sens capable de porter la responsabilité de mes actes, de porter des choses à l’existence et de créer entre les choses des rapports qui ne leur viendraient pas sans moi, mais qui ne seraient pas ce qu’ils sont sans elles. Et donc j’ai besoin d’apprendre à connaître ce qu’elles sont pour les changer ».
Georges Canguilhem, La Santé : concept vulgaire et question philosophique

La médecine – sciences et techniques, théorie et pratique – est d’abord une relation, entre soignant et soigné, exprimée à travers une gestuelle médicale ancestrale. Que s’échange-t-il entre médecin et malade ? Les séminaires précédents se sont interrogés sur la nature d’une telle relation, à partir des trois dimensions suivantes : le regard du médecin, le sentiment du malade, et le dialogue qui s’établit entre ces deux sujets sous des formes très diverses. Tout un ensemble de savoirs, d’expériences, de gestes et de paroles investissent cette relation : science, expérience, maladie, thérapeutique, mais aussi conflit, informations, discours explicite et implicite… Ce sont autant de données essentielles pour comprendre la complexité de cette relation, si richement et diversement restituée par la littérature médicale des siècles passés comme par des textes plus contemporains. Une étude suivie de la construction de la relation médecin malade dans la médecine occidentale, prenant en compte la variété et la diversité des documents relatifs à cette étude, invite à interroger les sources médicales de la connaissance de l’Homme, à travers des questions d’épistémologie, d’histoire, de philosophie ou encore d’éthique.
Dans la mesure où la maladie est l’objet principal, sous toutes les formes qu’elle peut revêtir, de la médecine, une partie du travail de la médecine réside dans les conditions de sa découverte comme de son traitement. Traiter une maladie, c’est reconnaître qu’elle a une histoire. Précisément, si les maladies ont une histoire, de quelle nature est cette dernière ? Histoire naturelle ? Histoire culturelle ? Comment la notion de pathocénose répond-elle à ces questions ?
Durant ce nouveau cycle, trois séances déclineront ces questions. La première séance évoquera la place particulière que les fièvres ont occupé dans l’histoire des maladies, et comment la découverte du quinquina a influencé l’appréhension des fièvres. La seconde séance, avec Fabrice Gzil, spécialiste de la maladie d’Alzheimer, reprendra l’histoire de l’apparition de cette maladie, en la distinguant des démences séniles. La troisième et dernière séance de ce cycle, avec Joël Coste, médecin et historien de la médecine, reprendra de manière plus globale et réflexive l’histoire des maladies.

Intervenants :
- Jeudi 15 mai : Gilles Barroux (CIPh) : Une petite histoire du quinquina et une grande histoire
des fièvres
- Jeudi 22 mai : Fabrice Gzil (Pôle Études et recherche, Fondation Médéric Alzheimer, Paris) :
Quelques éléments d’une histoire de la maladie d’Alzheimer
- Jeudi 5 juin : Joël Coste (EPHE, Université Paris 5) : L’histoire des maladies en questions

Pour ce séminaire, vous devez donner votre nom et présenter votre pièce d’identité ou votre passeport, à l’exclusion de tout autre document, au vacataire du Collège.

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