Soutenance de thèse de Caroline TRAN VAN
Vendredi 5 décembre 2025.
La soutenance est publique et aura lieu à partir de 14h dans la salle des gardes de l’Institut d’Etudes Avancées de Paris (17 quai d’Anjou, 75004 Paris).
Le jury est composé de :
Laura CARTER, UPCité, examinatrice
Laura Lee DOWNS, EHESS, rapportrice
Anémone KOBER-SMITH, Université Sorbonne Paris Nord, examinatrice
Jonathan REINARZ, Université de Birmingham, rapporteur
Keir WADDINGTON, Université de Cardiff, co-directeur de thèse
Clarisse BERTHEZÈNE, UPCité, Directrice de thèse
Résumé :
Cette thèse porte sur les dynamiques institutionnelles et sociales de la sélection des étudiants dans les facultés de médecine britanniques entre 1965 et 2003, à travers les études de cas des facultés de St George’s et du King’s College de Londres. En historicisant les critères d’admission, cette thèse entend montrer que la sélection n'a jamais été un processus neutre ou purement technique, mais qu'elle a toujours fonctionné comme un lieu où des visions concurrentes de la médecine, de la société et de l'intervention de l'État ont été articulées, contestées et transformées. Ce travail s’appuie sur des archives administratives et sur les textes officiels émanant des différents acteurs impliqués dans la sélection des étudiants, principalement le gouvernement, les organisations professionnelles et les facultés de médecine. A travers ces sources, cette recherche retrace l’évolution des procédures de sélection en réponse aux réformes nationales, aux attentes professionnelles et à l’évolution des critères valorisés dans la notion de mérite. En utilisant une approche par «jeux d’échelles», la thèse alterne entre des perspectives macro-historiques qui situent les facultés de médecine dans le cadre de réformes nationales plus larges concernant l’enseignement supérieur et le système de santé d’un côté, et d’un autre côté, des perspectives microhistoriques, centrées sur la prise de décision et les logiques internes des facultés de médecine, des sélectionneurs et des candidats. Cette double approche révèle des attentes, des intérêts et des impératifs divergents et parfois contradictoires dans la sélection des étudiants en médecine. La comparaison entre deux facultés de médecine londoniennes permet d’interroger les interactions complexes entre réglementations nationales, directives professionnelles et autonomie institutionnelle des facultés dans le choix et la mise en place de critères d’admission et de procédures de sélection. Cette étude montre l'évolution du nombre de candidatures et d’étudiants admis en faculté de médecine sur une période d’environ quatre décennies, tout en mettant en évidence les tensions entre discours méritocratique et inégalités structurelles, notamment en lien avec le genre et les origines sociales et ethniques des candidats.
Mots-clés : études de médecine, sélection des étudiants, histoire sociale, histoire des institutions, Royaume-Uni, St George’s Medical School, King’s College London, méritocratie, enseignement de masse, démocratisation de l’enseignement supérieur
This thesis examines the institutional and social dynamics of student selection at British medical schools from 1965 to 2003, through the case studies of St George’s Medical School and King’s College London. By historicising admission criteria, this thesis aims to show that selection has never been a neutral or purely technical process, but has always functioned as a forum where competing visions of medicine, society and state intervention have been articulated, contested and transformed. Drawing on administrative archives and policy documents from the various actors involved in medical student selection, mainly the government, professional organisations, and medical schools, the research traces how selection procedures evolved in response to national reforms, professional expectations, and changing ideals of merit. Using a multi-scalar approach, the thesis alternates between macrohistorical perspectives that situate medical schools within broader national reforms in higher education and healthcare, and a microhistorical lens, focused on the internal decision-making and practices of individual medical schools, selectors and applicants. This approach reveals the contradictory expectations and interests, and the competing imperatives at stake in medical student selection. The comparison between two prominent medical schools in London is also an effective means to interrogate the complex interplay between national regulations, professional guidelines, and the institutional agency of individual schools in shaping student selection. The study analyses changes in the number of applicants and students admitted to medical schools over a period of nearly four decades, highlighting the tension between meritocratic discourse and structural inequalities, particularly regarding class, race, and gender.
Keywords: medical education, student selection, social history, institutional history, United Kingdom, St George’s Medical School, King’s College London, meritocracy, mass education, widening participation
Compte tenu des règles d’accès à l’IEA, merci de contacter Caroline si vous souhaitez y assister : caroline.tranvan@gmail.com
La soutenance est publique et aura lieu à partir de 14h dans la salle des gardes de l’Institut d’Etudes Avancées de Paris (17 quai d’Anjou, 75004 Paris).
Le jury est composé de :
Laura CARTER, UPCité, examinatrice
Laura Lee DOWNS, EHESS, rapportrice
Anémone KOBER-SMITH, Université Sorbonne Paris Nord, examinatrice
Jonathan REINARZ, Université de Birmingham, rapporteur
Keir WADDINGTON, Université de Cardiff, co-directeur de thèse
Clarisse BERTHEZÈNE, UPCité, Directrice de thèse
Résumé :
Cette thèse porte sur les dynamiques institutionnelles et sociales de la sélection des étudiants dans les facultés de médecine britanniques entre 1965 et 2003, à travers les études de cas des facultés de St George’s et du King’s College de Londres. En historicisant les critères d’admission, cette thèse entend montrer que la sélection n'a jamais été un processus neutre ou purement technique, mais qu'elle a toujours fonctionné comme un lieu où des visions concurrentes de la médecine, de la société et de l'intervention de l'État ont été articulées, contestées et transformées. Ce travail s’appuie sur des archives administratives et sur les textes officiels émanant des différents acteurs impliqués dans la sélection des étudiants, principalement le gouvernement, les organisations professionnelles et les facultés de médecine. A travers ces sources, cette recherche retrace l’évolution des procédures de sélection en réponse aux réformes nationales, aux attentes professionnelles et à l’évolution des critères valorisés dans la notion de mérite. En utilisant une approche par «jeux d’échelles», la thèse alterne entre des perspectives macro-historiques qui situent les facultés de médecine dans le cadre de réformes nationales plus larges concernant l’enseignement supérieur et le système de santé d’un côté, et d’un autre côté, des perspectives microhistoriques, centrées sur la prise de décision et les logiques internes des facultés de médecine, des sélectionneurs et des candidats. Cette double approche révèle des attentes, des intérêts et des impératifs divergents et parfois contradictoires dans la sélection des étudiants en médecine. La comparaison entre deux facultés de médecine londoniennes permet d’interroger les interactions complexes entre réglementations nationales, directives professionnelles et autonomie institutionnelle des facultés dans le choix et la mise en place de critères d’admission et de procédures de sélection. Cette étude montre l'évolution du nombre de candidatures et d’étudiants admis en faculté de médecine sur une période d’environ quatre décennies, tout en mettant en évidence les tensions entre discours méritocratique et inégalités structurelles, notamment en lien avec le genre et les origines sociales et ethniques des candidats.
Mots-clés : études de médecine, sélection des étudiants, histoire sociale, histoire des institutions, Royaume-Uni, St George’s Medical School, King’s College London, méritocratie, enseignement de masse, démocratisation de l’enseignement supérieur
This thesis examines the institutional and social dynamics of student selection at British medical schools from 1965 to 2003, through the case studies of St George’s Medical School and King’s College London. By historicising admission criteria, this thesis aims to show that selection has never been a neutral or purely technical process, but has always functioned as a forum where competing visions of medicine, society and state intervention have been articulated, contested and transformed. Drawing on administrative archives and policy documents from the various actors involved in medical student selection, mainly the government, professional organisations, and medical schools, the research traces how selection procedures evolved in response to national reforms, professional expectations, and changing ideals of merit. Using a multi-scalar approach, the thesis alternates between macrohistorical perspectives that situate medical schools within broader national reforms in higher education and healthcare, and a microhistorical lens, focused on the internal decision-making and practices of individual medical schools, selectors and applicants. This approach reveals the contradictory expectations and interests, and the competing imperatives at stake in medical student selection. The comparison between two prominent medical schools in London is also an effective means to interrogate the complex interplay between national regulations, professional guidelines, and the institutional agency of individual schools in shaping student selection. The study analyses changes in the number of applicants and students admitted to medical schools over a period of nearly four decades, highlighting the tension between meritocratic discourse and structural inequalities, particularly regarding class, race, and gender.
Keywords: medical education, student selection, social history, institutional history, United Kingdom, St George’s Medical School, King’s College London, meritocracy, mass education, widening participation
Compte tenu des règles d’accès à l’IEA, merci de contacter Caroline si vous souhaitez y assister : caroline.tranvan@gmail.com

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