Faire l’histoire du sida en périphérie
Appel à communications
Colloque organisé par Alexandre Klein (Université d’Ottawa) et Gabriel Girard (Inserm) au sein du 89e congrès de l’ACFAS.
Quand : Le 12 mai 2022
Où : Université Laval à Québec
Format : en ligne
Appel à communications
Colloque organisé par Alexandre Klein (Université d’Ottawa) et Gabriel Girard (Inserm) au sein du 89e congrès de l’ACFAS.
Quand : Le 12 mai 2022
Où : Université Laval à Québec
Format : en ligne
L’histoire de l’épidémie de sida a été largement étudiée à partir de la perspective des grands centres urbains des pays développés, comme Paris, Londres, New York ou Toronto. Cette focalisation s’explique aisément : la mobilisation y a été souvent plus massive, plus spectaculaire et les sources (orales, écrites, audiovisuelles) y sont donc plus nombreuses. Mais cette approche dominante laisse dans l’ombre des contextes, des expériences, ainsi que des archives pourtant riches d’enseignement pour la compréhension des conditions sociales et historiques de l’engagement des communautés face au virus. Investiguer ces espaces et sources « périphériques » permet en effet de mettre en lumière ces processus locaux ou régionaux, leurs caractéristiques et leurs interactions parfois majeures avec des dynamiques de mobilisation nationales et internationales.
Nous nous proposons donc ici de prendre le contre-pied de cette tendance historiographique de fond et d’explorer l’histoire du VIH-sida depuis les périphéries, c’est-à-dire à la fois depuis des villes ou des zones géographiques considérées comme « secondaires » dans leurs espaces nationaux ou continentaux (versus des centres urbains comme Paris, Londres ou New York), ou à partir de communautés (les lesbiennes, les LGBT+ racisé-e-s, les personnes en situation de handicap) et de groupes professionnels (les infirmièr-e-s, les professionnel-le-s du travail social) dont l’implication a été sous-étudiée, ou encore à partir d’archives et de perspectives rares, voire inédites. Nous entendons ainsi dresser un portrait à la fois autre et complémentaire de ce que fut cette épidémie dans ses deux premières décennies, de la manière dont les populations, en particulier les minorités sexuelles, y ont fait face, et des traces qui ont pu en être laissées dans le monde francophone, et ce de manière à interroger et à combler les angles morts des recherches socio-historiques sur la lutte contre le sida.
Ancré dans un projet de recherche sur les expériences marseillaise et montréalaise, financé par l’ANRS-MIE[1], ce colloque entend néanmoins s’ouvrir à d’autres zones, méthodes et archives « périphériques », en réunissant des personnes – chercheur-e-s, militant-e-s, professionnel-le-s de santé – intéressées par l’histoire des mobilisations en « périphérie », tout à la fois géographique et épistémologique. Il permettra ainsi d’explorer les conditions sociales et politiques de la mobilisation contre le sida en périphérie, tant à l’échelle des trajectoires individuelles que des organisations et des réseaux militants et professionnels.
Les propositions de communication d’un maximum de 500 mots doivent être envoyées, accompagnées d’une courte description biographique, à aklein@uottawa.ca et gabriel.girard@inserm.fr avant le 1er février 2022.
[1] Agence nationale de recherche sur le sida – Maladies infectieuses émergentes
[1] Agence nationale de recherche sur le sida – Maladies infectieuses émergentes
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