Petites villes et santé (du Moyen Âge à l'Époque contemporaine). Présence médicale, institutions de soins, politiques urbaines d'hygiène et de santé dans les sociétés anciennes
Appel à communications
Le temps présent étant lourdement marqué par les préoccupations sanitaires et puisque l’historien, selon le mot du moderniste français Pierre Chaunu, « est celui qui pose au passé les questions du présent », les membres du réseau sont invités à réfléchir à un échange sur le thème : Présence médicale, institutions de soins, politiques urbaines d'hygiène et de santé dans les sociétés anciennes (du Moyen Âge à l’Époque contemporaine) : qu'en est-il des petites villes ? Il s’agira d’évaluer comment et à quel degré les sociétés et les autorités (princières, seigneuriales, communales) des petites villes ont été ou non en mesure de promouvoir : un souci de la santé collective par le recrutement de personnels (physici, médecins, barbiers-chirurgiens…) ; le soutien à des établissements hospitaliers et institutions d’assistance, voire leur fondation ; des règlementations d’hygiène ou de protection contre les épidémies…
Argumentaire
Il s’agira d’évaluer comment et à quel degré les sociétés et les autorités (princières, seigneuriales, communales) des petites villes ont été ou non en mesure de promouvoir : un souci de la santé collective par le recrutement de personnels (physici, médecins, barbiers-chirurgiens…) ; le soutien à des établissements hospitaliers et institutions d’assistance, voire leur fondation ; des règlementations d’hygiène ou de protection contre les épidémies…
Car si de nombreuses études générales (relevant de l’histoire de la médecine, l’histoire des institutions hospitalières et d’assistance, l’histoire de politiques de santé) ou monographiques (histoire de différentes villes, histoire diachronique de tel ou tel établissement particulier) sont aisément disponibles, la plupart font référence aux grandes unités urbaines, dont les infrastructures sanitaires sont plus visibles et les archives mieux connues et explorées depuis plus longtemps.
Il convient donc, dans l’esprit et pour l’illustration, sur ce sujet aussi, de la thématique générale du réseau, d’initier un rassemblement et une mise en connexion des nombreuses informations disponibles sur les petites unités urbaine du Moyen Âge et des périodes moderne et contemporaine, souvent dispersées dans des travaux d’étudiants ou des publications de sociétés savantes régionales et de tenter de répondre à la question : y-a-t-il, en cette matière comme en d’autres, une spécificité de la réponse des petites villes ?
On imagine aussi que la problématique sanitaire a pu se traduire, pour les petites villes, par des échanges entre elles et par la constitution de réseaux (au moins d’information, comme dans les cas d’épidémies et de phénomènes d’imitation dans les législations) et par des relations avec les grandes unités urbaines proches (ainsi celles dotées de Facultés de Médecine).
Le Moyen Âge finissant et la première modernité posent aussi la question de l’insertion des politiques et des réalisations des petites villes dans le cadre nouveau des politiques sanitaires des États naissants. Outre l’approfondissement de la tendance qui vient d’être évoquée et le passage de la santé et de l’hygiène au rang de préoccupations politiques, mobilisant les gouvernements, le législateur, la presse, l’opinion publique, plus tard les associations et parfois les tribunaux…, les périodes les plus récentes ont connu les bouleversements apportés par les premières campagnes de vaccination, la sécularisation croissante du système de santé, la professionnalisation de la chirurgie et la pénétration des officiers de santé et des médecins jusque dans les plus petites villes et les campagnes, le couplage entre l’Université (Facultés de Médecine et d’autres spécialités de santé) et les hôpitaux des villes universitaires, entrainant une modification de leurs rapport avec les organisations de santé des villes de moindre rang, le poids croissant de la recherche et des industries pharmaceutiques et d’équipements de santé.
Le cadre des présentations pourra être monographique ou régional, voire comparatiste, et s’attacher à l’état des sources et/ou à l’état de la production scientifique déjà disponible ou encore à des études nouvelles, éventuellement encore sous forme d’esquisses (works in progress).
Axes thématiques
Les propositions de session, de communication et de posters seront acceptées dans le cadre des orientations thématiques suivantes :
1 – Politiques d`hygiène et de santé publique dans les petites villes : l`action des gouvernements locaux et de l’administration centrale.
2 – Les réseaux urbains en contexte épidémique : facteurs de propagation et stratégies de combat.
3 – Structures de santé dans les petites villes : marques dans l`urbanisme, institutions et agents
4 – La mémoire des temps d`épidémie dans les petites villes : littérature et identités revisitées
Échéances
Soumission des propositions : jusqu’á 10 mars 2021
Communication de l’acceptation des propositions : 15 mars 2021
L’inscription pour les communicants : 15 mars – 14 avril 2021
Programme : à partir d’avril 2021
Réalisation du colloque : 6, 7 et 8 mai 2021
Comité scientifique
Adelaide Millán da Costa
Amélia Aguiar Andrade
Antonio Collantes de Terán
Beatriz Arizaga Bolumburu
Denis Menjot
Iria Gonçalves
Isabel del Val Valdivieso Jean-Luc Fray
Jesús Solórzano Telechea
María Asenjo González
Maria Helena da Cruz Coelho
Mário Barroca
Michel Bochaca
Pedro Cardim
Peter Clark
Modalités de soumission de propositions
Les formes de soumission correspondent à un formulaire, également existant sur le site Web respectif. http://pequenascidadesnotempo.castelodevide.pt/fr_FR/encontros-cientificos/2021-pequenas-cidades-e-saude/submissoes/
Plus info: smallcities.network@gmail.com
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