lundi 21 septembre 2020

Les corps fertiles et reproducteurs


Humain et végétal : dire et penser les corps fertiles et reproducteurs de l’Antiquité à nos jours



Appel à communications
 
La journée d'étude « Humain et végétal : dire et penser les corps fertiles et reproducteurs de l’Antiquité à nos jours » a pour objectif d'étudier les discours et les représentations croisées sur la fertilité et la reproduction humaines et végétales, les métaphores, comparaisons et analogies développées depuis l'Antiquité sur ces phénomènes.


Argumentaire
Le végétal est un objet central dans l’environnement humain. Les sociétés humaines ont sans cesse cherché à comprendre, maîtriser, rationaliser et conceptualiser les végétaux qui les entourent et qui constituent une ressource capable de répondre à leurs usages quotidiens et vitaux. Humains et végétaux sont des organismes vivants organisés et possédant des caractéristiques morphologiques et physiologiques qui leur sont propres. Ainsi, l’un comme l’autre se développent, respirent, se nourrissent. C’est pourquoi scientifiques et penseur.euse.s ont spécialement investi la comparaison pour les nommer et les comprendre à travers leurs similitudes et leurs différences. En outre, l’approche comparative des corps humains et végétaux a fortement contribué à alimenter et à développer les discours, représentations, et imaginaires.

La fertilité en tant que faculté à se reproduire et, au-delà, la reproduction en tant qu’action par laquelle le vivant produit d’autres êtres vivants qui lui sont semblables sont des phénomènes traversés aussi bien par les humains que par le végétal. Dans cette perspective, les comparaisons entre le caractère sexué et les reproductions humaines et végétales font l’objet d’un grand nombre de discours et de représentations depuis l’Antiquité qui s’appuient à la fois sur des observations individuelles et des croyances collectives. A partir du XVIIIe siècle, quand la sexualité des plantes est découverte, on assiste à un accroissement et une diversification de la production scientifique sur ces thèmes. L’approche comparative irrigue alors les écrits, les images et les imaginaires et produit nombre d’analogies et de métaphores. Ce processus est à l’origine d’autant de sources et de documents que les chercheur.e.s en sciences humaines et sociales sont à même d’étudier.

Cette journée d’étude est l’occasion de mettre en évidence les liens entre la fertilité et la reproduction des corps humains et du végétal en tant que construction sociale mouvante et circulante. Ainsi, les communications examineront tout d’abord les relations entre fertilité et stérilité en tant que phénomènes opposés notamment sous l’angle de l’anormalité, de la marge ou encore de l’exclusion, tout autant de concepts susceptibles d’alimenter l’analyse de la norme de la fertilité. En outre, les questionnements en sciences humaines et sociales autour des notions de naturel et d’artificiel peuvent donner lieu à des présentations sur des applications liées à la maîtrise voire l’empêchement de la fertilité et de la stérilité dans le cas humain et dans le cas végétal.

Dans un second temps la journée d’étude prendra en compte les relations entre, d’une part, les temporalités et les âges de la vie et d’autre part la fertilité aussi bien chez les humains que chez les végétaux. De la naissance à la vieillesse en passant par l’enfance, l’adolescence et l’âge adulte, il s’agira de réfléchir à des applications et à des lectures croisées. Cet axe regroupera par exemple des échanges à propos de la saisonnalité, des cycles de la vie, de la pérennité voire de l’immortalité chez les humains comme chez les végétaux en problématisant toujours la place des éléments que sont la fertilité et la reproduction dans ces questions.

Enfin, la journée d’étude « Humain et végétal : dire et penser la fertilité et la reproduction de l’Antiquité à nos jours » portera sur la reproduction en tant que finalité de la fertilité. Le processus reproductif sera étudié à travers des interventions et des débats sur les générations en tant qu’ensemble de ceux qui descendent d’une même origine et/ou sur l’hybridité :comment les modes de reproduction du végétal ont-ils alimenté l’imaginaire humain ? A l’inverse, comment les discours et les pratiques du cas humain sur ces questions ont-ils pu être appliqués au végétal ?
Modalités pratiques

Cette journée d’étude est ouverte aux jeunes chercheur.e.s en histoire (doctorant.e.s, post-doctorant.e.s et jeunes docteur.e.s, travaillant sur toutes les périodes, de l’Antiquité à l’époque contemporaine). Cette perspective peut être élargie aux jeunes chercheur.e.s en littérature, histoire de l’art, sociologie et anthropologie en conservant une approche historique.

Les communications, d’une durée de 20 minutes maximum, pourront être au format classique ou axées sur une source particulière permettant l’analyse d’un des points mentionnés ci-dessus.

La journée d’étude met un point d’honneur à valoriser le travail scientifique de ses participant.e.s. Pour cette raison, il sera proposé aux intervenant.e.s qui le souhaitent de rédiger un court billet résumant leur présentation, lequel sera publié à la suite de l’événement scientifique sur le blog du laboratoire TEMOS. 

Les propositions de communication d’une page maximum doivent être envoyées avant le 30 octobre 2020.

Elles devront mentionner les noms, prénoms, universités et laboratoires de rattachement des candidat.e.s, et complétées par une courte biographie.

La journée d'étude aura lieu le 10 février 2021. Elle est organisée à l'Université d'Angers, dans le cadre du laboratoire TEMOS (Temps, Mondes, Sociétés - UMR 9016 CNRS)
 
Comité d'organisation
Louise Couëffe, doctorante en histoire contemporaine.
Anaïs Got, doctorante en histoire contemporaine.
Marion Roman, doctorante en histoire médiévale.
Philippine Valois, doctorante en histoire moderne.

Contact : je.humain.vegetal2021@gmail.com
 
 
Comité scientifique
Carole Avignon, maîtresse de conférences en histoire médiévale à l’Université d’Angers.
Yves Dénèchère, professeur d’histoire contemporaine à l’Université d’Angers.
Nahema Hanafi, maîtresse de conférences en histoire moderne à l’Université d’Angers.
Véronique Mehl, maîtresse de conférences en histoire ancienne à l’Université Bretagne Sud.
Cristiana Oghină-Pavie, maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l’Université d’Angers.
Émilie-Anne Pépy, maîtresse de conférences en histoire moderne à l’Université Savoie Mont-Blanc.
Florent Quellier, professeur d’histoire moderne à l’Université d’Angers.

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