mercredi 29 mai 2019

Archéologie du soin et de la santé

Prenez soin de vous. Archéologie du soin et de la santé  

Exposition

Du 15 juin 2019 au 5 janvier 2020, le Chronographe propose une exposition inédite sur l’archéologie des soins et de la santé, conçue en partenariat avec l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives).


Consacrée à la prise en charge, du vivant et dans la mort, des malades, blessés et personnes en situation de handicap dans les sociétés du passé, l’exposition explore les résonances entre cas de figures archéologiques et phénomènes de société actuels.

Ça veut dire quoi « prendre soin » ? Bien au-delà de l’acte médical, c’est l’ensemble des gestes qui entourent une personne pour son bien-être, et qui déterminent une relation de soin, de soi-même et des autres.


ON N’EST PAS LES PREMIERS À PRENDRE SOIN LES UNS DES AUTRES

Ainsi l’hygiène, la prévention, l’allaitement maternel, l’accompagnement, le suivi, le soutien, l’entre-aide… sont des soins, tout autant que la chirurgie et la médecine, qui traversent l’histoire de l’humanité. Au fil du temps, les techniques pour remédier aux maux et maladies n’ont cessé d’évoluer : du silex au premier scalpel en métal, l’instrumentum s’est considérablement enrichi au fil du temps.

Quel était le quotidien d’un individu âgé, malade ou handicapé ? Était-il pris en charge par les siens ? Rejeté ? Soigné ? Accompagné ? Appareillé ? Aujourd’hui, l’archéologie, notamment funéraire, permet une lecture de plus en plus précise de cette prise en charge des personnes les plus vulnérables : les infirmes, les « corps différents », les estropiés, les « faibles » ou les malades.

Si le soin est avant tout une affaire individuelle, les hôpitaux, hospices et léproseries sont autant de lieux où sont pris en charge et soignés les patients. Nous ne sommes pas tous égaux face à la maladie : l’archéologie se fait le témoin des logiques sociales d’inclusion et d’exclusion. L’archéo-anthropologie, la paléopathologie et même la topographie funéraire (emplacement des lieux d’inhumation) révèlent ces traitements parfois inégalitaires.


UNE EXPOSITION POUR INTERROGER, ACCESSIBLE À TOUS

Conçue comme un prolongement de l’archéocapsule de l’Inrap, l’exposition veut avant tout susciter la réflexion autonome du visiteur. Elle invite à interroger, au regard de la documentation archéologique, les politiques actuelles en matière de santé et d’accès aux soins, ainsi que le regard porté sur la personne malade ou en situation de handicap, tout en dissipant les préjugés sur l’hygiène et la santé des populations du passé.

Diachronique, l’exposition s’appuie sur des objets archéologiques singuliers, qui illustrent les thématiques citées et sur les recherches menées par les anthropologues. Accessible, l’exposition s’emploie à prendre soin du visiteur : illustrations poétiques, outils numériques, manipulations, images et sons, textes en FALC (facile à lire et à comprendre)… facilitent l’appropriation par tous de ce sujet universel.


COMMISSARIAT SCIENTIFIQUE

Valérie Delattre est archéo-anthropologue à l’Inrap et spécialiste des pratiques funéraires et cultuelles de la Protohistoire au Moyen Âge. Elle étudie les comportements de nos ancêtres, vulnérables, différents et handicapés moteurs, et leur inclusion/exclusion dans les sociétés du passé.

Hervé Guy est archéologue préhistorien et anthropologue biologiste à l’Inrap. Il étudie les représentations et pratiques autour du cadavre, dans une approche de sociologie historique, et s’intéresse aux transitions démographiques provoquées par des changements environnementaux (paléodémographie, états sanitaires, démographie…).

Marie-Laure Hervé-Monteil est archéologue à l’Inrap Grand-Ouest et est spécialiste de la période gallo-romaine. Elle a dirigé plusieurs opérations de diagnostic et de fouille préventive en contextes rural et urbain dans les Pays de la Loire. Elle a notamment réalisé de nombreuses fouilles et diagnostics sur Ratiatum, l’agglomération de Gaule romaine à Rezé.


INFORMATIONS

• Exposition du 15 juin 2019 (ouverture pour les Journées Nationales de l’Archéologie) au 5 janvier 2020
• Ouverture : du mercredi au dimanche, de 14h à 18h. Juillet & août : du mardi au dimanche, de 14h à 19h.
• Le Chronographe, 21 rue Saint-Lupien, 44400 Rezé - lechronographe.nantesmetropole.fr - @lechronographe

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