Christel Gumy
Métis Press
Collection: Fabrica
Date de publication: 09.03.2018
Nombre de pages: 224
ISBN: 978-2-94-0563-29-6
Date de publication: 09.03.2018
Nombre de pages: 224
ISBN: 978-2-94-0563-29-6
Les «nouveaux» savoirs neuroscientifiques sur le développement cérébral à l’adolescence occupent depuis une dizaine d’années une place centrale dans l’appréhension du «problème jeune», au point d’être devenus une ressource incontournable dans la gestion des enjeux sanitaires, politiques et sociaux liés à la jeunesse. Selon ces savoirs, les adolescent•e•s seraient soumis•e•s aux humeurs d’un cerveau en pleine réorganisation, malléable et instable, qui impliquerait un manque de contrôle émotionnel et une impulsivité favorisant des comportements dits de prise de risques.
Jeune dans sa tête porte un regard critique et acéré sur ce «cerveau adolescent», objet biosocial récent auquel toute une classe d’âge se voit réduite. Dans une perspective d’histoire culturelle et sociale des sciences, Christel Gumy analyse les éléments expérimentaux, institutionnels et contextuels qui ont contribué à la constitution d’une adolescence définie par son immaturité et sa plasticité cérébrales. Elle met surtout en évidence, sous l’angle privilégié du genre, les modalités de convergence entre les recherches scientifiques sur le développement cérébral humain à l’adolescence et le façonnage d’un type d’adolescent•e potentiellement délinquant, dépendant, invalide ou malade chronique. Cette enquête permet alors de considérer la manière dont les théories de l’adolescence cérébrale reconfigurent les questions politiques et sociales liées à la jeunesse, mais aussi comment elles contribuent à la reproduction des normes sociales de genre, prescrivant ce qu’implique de devenir un homme ou une femme.
Jeune dans sa tête porte un regard critique et acéré sur ce «cerveau adolescent», objet biosocial récent auquel toute une classe d’âge se voit réduite. Dans une perspective d’histoire culturelle et sociale des sciences, Christel Gumy analyse les éléments expérimentaux, institutionnels et contextuels qui ont contribué à la constitution d’une adolescence définie par son immaturité et sa plasticité cérébrales. Elle met surtout en évidence, sous l’angle privilégié du genre, les modalités de convergence entre les recherches scientifiques sur le développement cérébral humain à l’adolescence et le façonnage d’un type d’adolescent•e potentiellement délinquant, dépendant, invalide ou malade chronique. Cette enquête permet alors de considérer la manière dont les théories de l’adolescence cérébrale reconfigurent les questions politiques et sociales liées à la jeunesse, mais aussi comment elles contribuent à la reproduction des normes sociales de genre, prescrivant ce qu’implique de devenir un homme ou une femme.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire