dimanche 18 septembre 2016

La musique comme source de maladie

Mauvaises vibrations, ou la musique comme source de maladie : histoire d'une idée


J. Kennaway


Traduit de l'anglais par Nathalie Vincent-Arnaud

Lambert-Lucas
2016. 
EAN13 : 9782359351514.
240 pages, mai 2016, 18 euros.



L’utilisation de la musique comme remède est aussi ancienne que la lyre de David, mais l’idée qu’elle pourrait être une cause sérieuse de maladie physique ou mentale date de la fin du XVIIIe siècle. Ce sont les médecins des Lumières qui ont commencé à prétendre qu’une musique excessive ou du mauvais genre pouvait conduire à la dépravation, à la maladie (impuissance, stérilité, neurasthénie, hystérie) et à la mort. Depuis cette époque, des vagues successives de panique dénoncent régulièrement les ravages qu’elle cause au système nerveux, depuis Wagner jusqu’au jazz et au rock’n’roll.
Dans l’Allemagne nazie et la Russie soviétique, la musique est prétexte à des persécutions fondées sur un discours psychiatrique. Aux États-Unis, dans les années 1950, où son emploi sous forme de « lavages de cerveau » et de « messages subliminaux » est censé briser les volontés, manipuler les esprits, déclencher des désordres mentaux et pousser au suicide, elle fait l’objet de nouvelles préoccupations. Plus récemment, le développement d’armes soniques et la torture au moyen de la musique dans la « guerre contre la terreur » continuent à faire redouter qu’elle puisse nuire gravement à la santé.
Contribution originale à l’histoire de la médecine et de la musique, ce livre retrace l’origine et l’évolution de l’idée de « musique pathologique » depuis les Lumières jusqu’à nos jours.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire