mardi 28 mai 2013

Éric Duvivier : Style, motifs et expérimentation



Dans le cadre du programme ANR Medfilm, Instruire, informer, communiquer, éduquer. Le film médico-sanitaire en France, 1900-1960, le Centre de recherche sur les médiations organise une journée d'étude 

Éric Duvivier : Style, motifs et expérimentation


le 3 juin 2013
Institut Européen de Cinéma et d’Audiovisuel - Université de Lorraine, site de Nancy 
Amphi Max Ophuls, 10 rue Michel Ney 

  Après une première journée consacrée à la diffusion de l’œuvre d'Éric Duvivier, c’est cette fois l’oeuvre en elle-même qui sera notre objet d’étude. Nous entreprenons cette nouvelle phase de notre analyse à travers trois thèmes directeurs : le style propre d’Eric Duvivier en tant que cinéaste, la question du récit et des motifs qui les sous-tendent et enfin le goût de l’expérimentation qui marque sa production.

Nous avons vu précédemment que son œuvre se situait à l’interface entre stratégie de marketing et création expérimentale. Duvivier parvient à faire passer un contenu strictement scientifique par la recherche d’un subtil équilibre entre exposé clinique, visions subjectives, mise en scène dramatique et expérimentations formelles. Ce mixte indécomposable explique la réussite de films remarquables mais encore méconnus, comme Images d’un monde visionnaire ou Autoportrait d’un schizophrène, qui doivent à notre sens intégrer pleinement l’histoire du cinéma.

Si comme le disait Gilles Deleuze, le style, c’est creuser une langue étrangère à l’intérieur de sa langue natale, il est évident que Duvivier est un grand styliste du cinéma, en plus d’un grand expérimentateur, une tête chercheuse qui a toujours privilégié cet art du mélange, voire du contre-pied.

La question des motifs est également centrale : que révèle son oeuvre à travers les figures, les thèmes, les objets et sujets qui la définissent ? De même, nous évoquerons les nombreux procédés techniques qui ont marqué la réalisation des films de Duvivier. Ils s’inscrivent dans l’esthétique des années soixante, dans le cinétisme et la psychomécanique. Ils ouvrent sur le psychédélisme et l’exploration des mondes intérieurs. Ce qui paradoxalement en fait des films médicaux particulièrement peu orthodoxes…

Matinée 10h30 / 12h00
Panel animé par Christian Bonah


10h30 Régis Caël (Conservatoire Régional de l’Image) Introduction
10h45 Vincent Lowy (CREM, Université de Lorraine) Duvivier à travers sa contribution à L’Enfer de Clouzot,des influences de l’expérimentation scientifique sur l’esthétique du film
11h15
Thierry Lefebvre (CERILAC, Université Paris Diderot) Retour sur la « La Femme 100 têtes »


Après-midi 14h00 / 18h00
Panel animé par Vincent Lowy


14h00 Claude Duvivier - Témoignage
15h00 Joël Danet (SAGE , Université de Strasbourg), France Garat (CREM, Université de Lorraine)
La caméra est ici son regard : tentative d’une restitution cinématographique d’un point de vue malade
dans « Autoportrait d’un schizophrène »
15h30 Emmanuelle Simon (CREM, Université de Lorraine) Quand le film médical s’empare d’objets thérapeuthiques en marge
Pause café
16h15 Christian Bonah (SAGE , Université de Strasbourg) Aux 4 points cardinaux du « monde visionnaire » et de la thérapeutique : La cinémathèque Sandoz, le film médical d’Eric Duvivier et la révolution 
des médicaments psychotropes (1950-1970)
16h45 Birgit Nemec (Medizinische Universität Wien) Of social landscapes and political images
Anatomical artefacts as Media of Exchange

17h15 Raphaël Didion (Directeur de l’association Festival Psy, gestionnaire du Centre National Audiovisuel en Santé Mentale) L’image, un outil au service de la santé

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