mardi 9 avril 2013

Gheel 1860-1870: une certaine idée de la liberté



Séminaire de doctorants "Perspectives historique, épistémologique et clinique en psychopathologie » 

aura lieu ce mercredi 10 avril, de 18h à 20h, en salle J235 du bâtiment Jacob, université Paris-Descartes, 45 rue des Saints-Pères.

Gheel 1860-1870: une certaine idée de la liberté

Isabelle Salmona (Psychiatre et doctorante au CRPMS)

Gheel, localité belge, fut dès le Moyen-Âge lieu de pèlerinage religieux et lieu de soin pour les personnes de la région considérées comme «aliénées ». L’éminent aliéniste français Foville fils déclarait en 1870 que s’y était constitué « ce phénomène, unique au monde, de toute une population d’aliénés vivant en communauté et avec les apparences de la liberté, au milieu de gens qui sont habitués à les surveiller et à les utiliser, et n’éprouvent à leur égard aucun sentiment de crainte ni même de défiance. » Pour autant, Gheel était-il vraiment « l’idéal de la perfection en ce qui concerne le traitement des aliénés » — certains ayant nommé ce lieu « le paradis des fous » ? Le débat qui éclôt à partir de 1860 a dépassé le cercle des aliénistes français. On se propose de s’y intéresser en examinant en quoi il fonctionne comme un révélateur des pratiques de l’époque en matière de folie.

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