Supplices, peines et châtiments en Grèce et à Rome
Textes
réunis et présentés par Guillaume Flamerie de Lachapelle. Précédés d'un
entretien avec Sami Ben Hadj Yahia, Édouard Durand et Florence
Fitte-Vallée
Belles Lettres
N° vol. dans la collection 20
ISBN-10 2-251-03020-4
ISBN-13 978-2-251-03020-3
Amputer, bastonner, décapiter, ébouillanter, lapider, scier : les
punitions infligées dans l'Antiquité sont parfois (lugubrement) banales,
mais les Grecs et les Romains ont aussi su faire preuve d'une grande
ingéniosité. Phalaris, tyran de Sicile, fait rôtir ses victimes dans un
taureau de bronze qui transforme les hurlements des malheureux en
mugissements désespérés; le Romain Védius Pollion se sert de ses
esclaves maladroits comme d'un pâture pour son vivier de murènes. Quant
aux coupables d'adultère, punis à l'aide d'un raifort, d'un poisson ou
bien exhibés sur un âne, ils pâtissent de l'imagination des Anciens. Les
châtiments divins sont plus extraordinaires encore: Marsyas est écorché
vif par Apollon et Érysichthon, frappé d'une faim insatiable, en est
réduit à dévorer ses propres membres.
C'est en une visite guidée
de ce petit musée des horreurs que consiste ce livre, à travers plus
d'une centaine de textes en traduction, sans négliger cependant
d'explorer, derrière d'effrayantes anecdotes, les ressorts profonds qui
expliquent la violence de la répression: en somme, pourquoi sévir ?
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