Crânes, cerveaux et têtes moulées. Penser les collections scientifiques des empires (fin XVIIIe-milieu XXe siècle)
Sous la direction de Klara Boyer-Rossol et Lucia Piccioni
Artefacts, 19 (2023)
Dès la fin du xviiie siècle jusqu’au milieu du xxe siècle, à la faveur des grandes explorations et de l’expansion coloniale, une collecte scientifique concernant le corps humain s’est organisée à grande échelle. Crânes, cerveaux et têtes moulées ont été récoltés puis stockés dans des musées en Europe et aux États-Unis, où ils sont encore conservés aujourd’hui. Alors que la place et l’héritage de ces « collections sensibles » suscitent actuellement des débats, notamment autour de la question de leur restitution, elles ne sont pas encore bien considérées dans leur globalité ni dans leur historicité. Ce dossier thématique se propose d’explorer la complémentarité de ces spécimens. Il met en lumière les liens entre sciences et dominations, et en particulier les relations entre les collections scientifiques et les entreprises impériales.
Crânes, cerveaux et têtes moulées. Penser les collections scientifiques des empires (fin XVIIIe-milieu XXe siècle)
Klara Boyer-Rossol et Lucia Piccioni
Introduction
Nélia Dias
Moulages de têtes humaines et savoir anthropologique
Maxime Guttin
Savoirs sur le cerveau et construction de la race en Europe (fin xviiie-milieu xixe siècle)
Anna Szöke
Collecting Networks. Human Remains at the Vienna Natural History Museum
Anna-Maria Begerock, Hilary Howes et Veronika Tocha
The Ethics of Casts. Plaster Casts of Skulls, Faces and Bodies from Colonial Australia
Ricardo Roque
Enslaved Remains: The “Slave Boy” Inscription and the Histories of Racialized Collections
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