L’appropriation de la biomédecine en Asie du Sud-Est
Appel à contributions
Moussons n°38 – parution prévue en décembre 2021
sous la direction de Meriem M’zoughi (EVS, UMR5600)
sous la direction de Meriem M’zoughi (EVS, UMR5600)
Ce numéro de Moussons propose d’analyser les pratiques biomédicales – issues de la médecine scientifique d’origine occidentale – en Asie du Sud-Est, en s’intéressant à leur diversité de formes et d’usages. Il s’agit d’étudier les manières dont la biomédecine s’inscrit dans des contextes singuliers, comment elle est exercée, adaptée, appropriée, réinventée… Des traitements et des soins afférents à une pathologie, aux conditions d’exercice des praticiens, en passant par les usages des savoirs biomédicaux : quelles sont les spécificités et les réalités locales de la biomédecine ? Il s’agit d’interroger les dimensions du « soin » lorsque celui-ci est produit par des acteurs mobilisant, en se les appropriant, les outils (conceptuels et/ou empiriques) de la biomédecine. Parfois, ces pratiques s’inscrivent au sein d’espaces sociaux où coexistent plusieurs types de savoirs thérapeutiques, nous chercherons donc à comprendre comment ces savoirs s’interpénètrent et se nourrissent mutuellement.
Les travaux pourront porter, par exemple, sur les manières dont les guérisseurs utilisent la biomédecine (imageries et analyses médicales, techniques de consultation, médicaments industriels etc.) dans leur pratique (diagnostic, traitement), ainsi que sur les manières dont les biomédecins font dialoguer, résonner, leurs connaissances scientifiques avec les savoirs dits profanes. Il s’agira aussi de documenter et de décrire les implications et les héritages de la période coloniale, des politiques de santé globale, des activités humanitaires, etc. Comment ces influences diverses ont-elles, concrètement, un effet sur les pratiques de santé et la biomédecine du Sud-Est asiatique ? Dans cette perspective, les propositions pourront s’attarder sur une maladie en particulier ou sur la manière dont les soins sont dispensés dans et hors de l’hôpital. On s'intéressera par exemple à la manière dont les professionnels de santé soignent le cancer, le diabète ou les maladies cardiovasculaires en Thaïlande, en Birmanie ou ailleurs. Les articles pourront également aborder les spécificités locales – en termes de prises en charge, de traitements et de soins – des maladies dites transmissibles (tuberculose, VIH-Sida, etc.) qui, étant au coeur d’enjeux globaux, sont souvent considérées comme une priorité de santé publique. Les contributions pourront traiter de la pandémie de covid-19, d’autres épidémies ou
pathologies, en s’intéressant par exemple à l’articulation entre les recommandations internationales et les pratiques locales, ou en comparant plusieurs pays. L’objectif étant d’étudier les processus d’adaptation et d’appropriation de la biomédecine en décrivant notamment comment les praticiens exercent au quotidien.
Les travaux pourront porter, par exemple, sur les manières dont les guérisseurs utilisent la biomédecine (imageries et analyses médicales, techniques de consultation, médicaments industriels etc.) dans leur pratique (diagnostic, traitement), ainsi que sur les manières dont les biomédecins font dialoguer, résonner, leurs connaissances scientifiques avec les savoirs dits profanes. Il s’agira aussi de documenter et de décrire les implications et les héritages de la période coloniale, des politiques de santé globale, des activités humanitaires, etc. Comment ces influences diverses ont-elles, concrètement, un effet sur les pratiques de santé et la biomédecine du Sud-Est asiatique ? Dans cette perspective, les propositions pourront s’attarder sur une maladie en particulier ou sur la manière dont les soins sont dispensés dans et hors de l’hôpital. On s'intéressera par exemple à la manière dont les professionnels de santé soignent le cancer, le diabète ou les maladies cardiovasculaires en Thaïlande, en Birmanie ou ailleurs. Les articles pourront également aborder les spécificités locales – en termes de prises en charge, de traitements et de soins – des maladies dites transmissibles (tuberculose, VIH-Sida, etc.) qui, étant au coeur d’enjeux globaux, sont souvent considérées comme une priorité de santé publique. Les contributions pourront traiter de la pandémie de covid-19, d’autres épidémies ou
pathologies, en s’intéressant par exemple à l’articulation entre les recommandations internationales et les pratiques locales, ou en comparant plusieurs pays. L’objectif étant d’étudier les processus d’adaptation et d’appropriation de la biomédecine en décrivant notamment comment les praticiens exercent au quotidien.
Les articles pourront analyser les manières dont les soins sont dispensés à l’hôpital, dans les cliniques privées et dans les centres de santé afin de questionner, plus largement, ce qu’est un « hôpital » et ce que signifie être « médecin » en Asie du Sud-Est. Loin d’être exhaustifs, ces questionnements entendent contribuer à comprendre comment la biomédecine s’immisce dans le quotidien des malades et des familles, ou à l’inverse, comment elle relève de l’exceptionnel. Par l’analyse de ses formes actuelles, quels imaginaires et valeurs charrie-t-elle aujourd’hui dans cette région du monde ?
Ce numéro thématique de Moussons est ouvert à toutes propositions en lien avec les pratiques de santé biomédicales en Asie du Sud-Est. En tant que revue comparative et interdisciplinaire, Moussons accueille l'ensemble des sciences humaines et sociales, parmi lesquelles l’anthropologie, la sociologie et l’histoire.
Les propositions de contribution se feront sous la forme d’un texte de 750 à 1000 mots. Elles
devront comporter un titre, un résumé et une brève présentation de l’auteur-e.
Elles sont à envoyer par courriel avant le 15 juin 2020 à meriem.mzoughi@univ-lyon2.fr
En cas de réponse favorable (avant le 1er juillet), les articles complets seront à envoyer pour le
1er novembre 2020. Le format attendu est de 35 000 à 75 000 signes maximum (notes de bas
de page et espaces comprises). Les contributions en anglais sont les bienvenues.
1er novembre 2020. Le format attendu est de 35 000 à 75 000 signes maximum (notes de bas
de page et espaces comprises). Les contributions en anglais sont les bienvenues.
Pour plus
d’informations, merci de consulter la rubrique des conseils aux auteurs de la revue Moussons :
https://journals.openedition.org/moussons/1363
Les articles seront relus par le responsable scientifique et un membre du comité éditorial avant
d’être évalués selon le processus habituel de double évaluation externe et anonyme. La parution
du numéro est prévue en décembre 2021.
d’être évalués selon le processus habituel de double évaluation externe et anonyme. La parution
du numéro est prévue en décembre 2021.
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