Hygiène et santé en Bas-Languedoc oriental du XVIIIe siècle aux lendemains du premier conflit mondial
Appel à communications
SHMCNG, Archives départementales - 365 rue du Forez
Nîmes, France (30)
Prévenir et/ou guérir ?
Dans la mythologie grecque, Hygie ou Hygée est la fille d’Asklépios. Le courant hygiéniste qui grandit, de la seconde moitié du XVIIIe au début du XXe siècle, et cela au point que le XIXe a été qualifié de grand siècle de l’hygiène, peut à juste titre prétendre que l’ensemble des mesures destinées à prévenir les infections et l’apparition des maladies infectieuses, sont primordiales pour être en bonne santé ; autrement dit, pour se trouver suivant la définition de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un « état complet de bien-être physique, mental et social ». Le développement de la vaccination n’a-t-il pas permis, à côté d’autres facteurs agissant dans le même sens, d’enregistrer d’appréciables gains d’espérance de vie ?
Du siècle des Lumières, qui fut aussi celui de Lavoisier et des topographies médicales, aux lendemains du Premier Conflit mondial, quels furent, dans le Bas-Languedoc oriental caractérisé par la présence des zones montagneuses, littorales (étangs et marais) et des plateaux des garrigues, les grands problèmes sanitaires auxquels fut confrontée la population, et quelles solutions ont-ils reçues ? Parce que les sociétés vivent dans un environnement qui exerce nombre de contraintes et procure simultanément maints avantages, l’étude de leur médicalisation progressive, avec le développement de l’hygiène individuelle et collective, l’amélioration des conditions de vie, les progrès de la médecine sous ses divers aspects, conduit à mener une réflexion sur le plan local et régional – l’amphithéâtre languedocien – sur deux siècles.
Le siècle des Lumières : un tournant ? Les théories hygiénistes avec leurs applications, les enquêtes et topographies médicales. Le rôle des clercs et des laïcs. Une approche comparative avec les siècles antérieurs n’étant pas exclue.
Les fléaux, épidémies et pandémies affectant les populations (pestes, typhus et choléra, variole, tuberculose, grippe espagnole...) et les mesures préventives mises en place.
L’encadrement sanitaire. La part des autorités politiques et administratives ; celle des hygiénistes, des médecins et des officiers de santé (complémentarité et/ou rivalité ?), celle de l’éducation et de l’enseignement (individuels et/ou collectifs)... Les lieux : bureaux d’hygiène ; dispensaires ; préventoriums ; écoles de plein air... L’impact de l’hygiène sur la construction et le fonctionnement des établissements médicaux (hôpitaux, sanatoriums, maternités...).
L’environnement rural et urbain. Les zones insalubres, l’alimentation, l'accès à l’au et sa qualité (cf. pour Nîmes, l’Agau, l’approvisionnement en eau potable...), du logement, etc. et leurs conséquences démographiques.
Les mondes du travail. L'agriculture et l'élevage bien sûr, mais aussi le développement des processus d'industrialisation (cf : "Révolutions industrielles") et la mise en place d'une réglementation spécifique afin de réduire les nuisances en résultant pour les hommes et les lieux.
Les facteurs d’évolution. Les découvertes, la diffusion des savoirs et des progrès scientifiques et techniques, les représentations idéologiques (solidarisme, vitalisme, naturisme, hébertisme, eugénisme…), la mise en place des politiques sanitaires par les pouvoirs publics, le rôle des conflits.
Les sujets des communications peuvent être, bien entendu, transversaux aux différents thèmes énoncés ci-dessus, qui n’ont qu’une valeur indicative et non exhaustive, et couvrir une trame chronologique plus ou moins étendue à l’intérieur du cadre établi. L’ensemble du champ historique dans ses dimensions scientifique et technique, économique et sociale, culturelle, politique, anthropologique, est invité à concourir au traitement de cette question.
En quoi le Bas-Languedoc oriental se distingue-t-il des pratiques établies ailleurs ? Peut-on affirmer, à travers lui, que l’apparent handicap urbain initial, lié à l’insalubrité, conforté dans un premier temps par l’industrialisation, a été surmonté tant dans les zones urbaines que rurales ?
Modalités
Le colloque se tiendra à l’automne 2018, à Nîmes, dans la semaine du 15 au 20 octobre.
Les propositions de communication comprendront un titre ainsi qu’un texte d’une quinzaine de lignes en présentant les idées directrices.
Elles seront accompagnées d’un bref C.V. présentant son auteur (Titres, publications...).
Elles seront accompagnées des informations suivantes : adresse postale ; adresse électronique ; numéro de téléphone (fixe et/ou mobile).
Elles devront nous parvenir d’ici la fin septembre 2017 pour être examinées par le Comité scientifique :
soit par courrier postal à l’adresse suivante : SHMCNG Archives départementales du Gard, 365 rue du Forez, 30 000 Nîmes.
soit par courrier électronique aux adresses ci après : shmcng@gmail.com
L’avis du Comité scientifique sera communiqué à celles et à ceux qui auront envoyé une proposition, dans le courant du mois de novembre 2017.
Comité scientifique
Mme Simone Mazauric, professeure des universités émérite ;
MM. Michel Cazaban, médecin hygiéniste au CHU de Nîmes ;
Robert Chalavet, directeur honoraire de centre hospitalier ;
Robert Chamboredon, professeur de chaire supérieure honoraire ;
Raymond Huard, professeur des universités émérite ;
Sylvain Olivier, maître de conférences à l’université de Nîmes
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