6e colloque international de pathographie
Appel à communications
Introduction
Appel à communications
Introduction
La paléopathologie, c’est-à-dire l’étude médicale des restes humains anciens issus de fouilles archéologiques ou de collections muséographiques, se révèle de plus en plus une discipline scientifique d’importance. Associée à l’histoire de la médecine et des maladies, à l’archéologie, à l’anthropologie physique et à l’histoire, à la sociologie et à la démographie, elle explore toutes les voies de recherche possibles et imaginables pour identifier des maladies à partir de fragments plus ou moins complets de squelettes et de momies. Elle s’intéresse autant à des cas isolés qu’à de vastes nécropoles, apportant à chaque fois des informations radicalement différentes et utilisant à chaque coup des méthodes adaptées et orientées. Ses échanges permanents avec l’anthropologie médico-légale permettent d’améliorer les techniques d’identification individuelle et de diagnostic rétrospectif (cause et circonstances de décès, état pathologique antérieur).
La pathographie : l’Histoire dit-elle la réalité ?
Les cas isolés et bien documentés sur le plan historique rentrent dans le cadre de la pathographie, une sous-discipline de la paléopathologie. Cette spécialité a été définie à l’occasion du 1er Colloque International de Pathographie (Loches, Avril 2005) comme l’étude médicale des individus pour lesquels nous disposons d’informations pertinentes sur les circonstances de leur vie, de leur décès, sur leur aspect physique (portraits disponibles ou description passée à la postérité), etc. Bien loin d’étudier un individu dont on ignore tout, en pathographie, on ne travaille pas tout à fait à l’aveugle. Le principal risque est évidemment d’être influencé par toutes ces données centrées sur l’individu étudié. C’est par un travail multidisciplinaire et des échanges permanents entre chercheurs que ces biais d’étude peuvent être minorés.
A quelles questions la pathographie est-elle susceptible de répondre ?
Il est souvent nécessaire d’authentifier les restes humains d’individus passés à la postérité. Leur renommée est souvent la cause d’importantes perturbations funéraires, chaque génération cherchant à collecter des reliques, à prélever des souvenirs historiques, à examiner (par curiosité morbide) ce qu’il reste d’un sujet fameux et, parfois, à détruire rageusement, ses cendres.
La pathographie permet également de démêler le vrai du faux ; autrement dit, grâce à de nombreuses études scientifiques, elle est en mesure de dire si l’Histoire rapporte des légendes, des fantasmes ou des faits réels. Toutes les spécialités médicales et biologiques sont susceptibles d’être mises en jeu, avec une méthodologie générale inspirée de la médecine légale : microscopie (optique et électronique à balayage), radiographie (standard et scanner), bactériologie, virologie, parasitologie, toxicologie (analyses élémentaires et organiques), biologie moléculaire (études paléogénétiques), etc. Le but est d’arriver à un résultat tout aussi fiable qu’avec un patient vivant. Sont ainsi résolus des problèmes pratiques comme la recherche d’un empoisonnement (Agnès Sorel, famille des Médicis à Florence, tsarines du Kremlin à Moscou, etc.), d’un traumatisme crânien, d’une maladie héréditaire, d’une infection létale ou invalidante, etc. Tout ce qui n’était qu’anecdotes historiques, traditions hagiographiques ou données biographiques peut ainsi être vérifié, critiqué et, parfois, confirmé.
Les techniques utilisées sont souvent des techniques de pointe, et les études paléopathologiques (et notamment pathographiques) participent à développer et affiner ces moyens d’investigation, au service immédiat des vivants. Finalement, au lieu de tester ces nouvelles technologies sur des cobayes, on use de maîtresses royales ou de condottiere vieux de plusieurs siècles…
Pour une bibliographie complète, voir : Charlier P., « Paléopathologie et pathographie. Pourquoi autopsier nos ancêtres ? », in Charlier P. (Dir.), 1er Colloque International de Pathographie, Loches, Avril 2005, De Boccard, Paris, Collection Pathographie (1), 2006, pp. 5-27.
Colloques
Tous les 2 ans depuis 2005 se déroulent des colloques internationaux de Pathographie, organisés sous l’égide de l’Association Française de Paléopathologie et de Pathographie (AFPP). Les actes de ces colloques sont publiés aux éditions de Boccard (11 rue de Médicis, 75006 Paris). Ces rencontres sont volontairement accessibles au grand public, les communications étant données en langage clair et compréhensible pour « faire sortir la Science du laboratoire ».
Antérieurement à Loches (2005 et 2007), à Bourges (2009), Saint-Jean-de-Côle (2011) et Bergues (2013), la prochaine édition se déroulera à Nancy, du 22 au 24 mai 2015, avec le soutien institutionnel de la ville de Nancy (http://www1.nancy.fr), du Grand-Nancy (http://www.grand-nancy.org), de l’Université de Lorraine (http://www.univ-lorraine.fr) et de l’Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (http://www.uvsq.fr).
La pathographie : l’Histoire dit-elle la réalité ?
Les cas isolés et bien documentés sur le plan historique rentrent dans le cadre de la pathographie, une sous-discipline de la paléopathologie. Cette spécialité a été définie à l’occasion du 1er Colloque International de Pathographie (Loches, Avril 2005) comme l’étude médicale des individus pour lesquels nous disposons d’informations pertinentes sur les circonstances de leur vie, de leur décès, sur leur aspect physique (portraits disponibles ou description passée à la postérité), etc. Bien loin d’étudier un individu dont on ignore tout, en pathographie, on ne travaille pas tout à fait à l’aveugle. Le principal risque est évidemment d’être influencé par toutes ces données centrées sur l’individu étudié. C’est par un travail multidisciplinaire et des échanges permanents entre chercheurs que ces biais d’étude peuvent être minorés.
A quelles questions la pathographie est-elle susceptible de répondre ?
Il est souvent nécessaire d’authentifier les restes humains d’individus passés à la postérité. Leur renommée est souvent la cause d’importantes perturbations funéraires, chaque génération cherchant à collecter des reliques, à prélever des souvenirs historiques, à examiner (par curiosité morbide) ce qu’il reste d’un sujet fameux et, parfois, à détruire rageusement, ses cendres.
La pathographie permet également de démêler le vrai du faux ; autrement dit, grâce à de nombreuses études scientifiques, elle est en mesure de dire si l’Histoire rapporte des légendes, des fantasmes ou des faits réels. Toutes les spécialités médicales et biologiques sont susceptibles d’être mises en jeu, avec une méthodologie générale inspirée de la médecine légale : microscopie (optique et électronique à balayage), radiographie (standard et scanner), bactériologie, virologie, parasitologie, toxicologie (analyses élémentaires et organiques), biologie moléculaire (études paléogénétiques), etc. Le but est d’arriver à un résultat tout aussi fiable qu’avec un patient vivant. Sont ainsi résolus des problèmes pratiques comme la recherche d’un empoisonnement (Agnès Sorel, famille des Médicis à Florence, tsarines du Kremlin à Moscou, etc.), d’un traumatisme crânien, d’une maladie héréditaire, d’une infection létale ou invalidante, etc. Tout ce qui n’était qu’anecdotes historiques, traditions hagiographiques ou données biographiques peut ainsi être vérifié, critiqué et, parfois, confirmé.
Les techniques utilisées sont souvent des techniques de pointe, et les études paléopathologiques (et notamment pathographiques) participent à développer et affiner ces moyens d’investigation, au service immédiat des vivants. Finalement, au lieu de tester ces nouvelles technologies sur des cobayes, on use de maîtresses royales ou de condottiere vieux de plusieurs siècles…
Pour une bibliographie complète, voir : Charlier P., « Paléopathologie et pathographie. Pourquoi autopsier nos ancêtres ? », in Charlier P. (Dir.), 1er Colloque International de Pathographie, Loches, Avril 2005, De Boccard, Paris, Collection Pathographie (1), 2006, pp. 5-27.
Colloques
Tous les 2 ans depuis 2005 se déroulent des colloques internationaux de Pathographie, organisés sous l’égide de l’Association Française de Paléopathologie et de Pathographie (AFPP). Les actes de ces colloques sont publiés aux éditions de Boccard (11 rue de Médicis, 75006 Paris). Ces rencontres sont volontairement accessibles au grand public, les communications étant données en langage clair et compréhensible pour « faire sortir la Science du laboratoire ».
Antérieurement à Loches (2005 et 2007), à Bourges (2009), Saint-Jean-de-Côle (2011) et Bergues (2013), la prochaine édition se déroulera à Nancy, du 22 au 24 mai 2015, avec le soutien institutionnel de la ville de Nancy (http://www1.nancy.fr), du Grand-Nancy (http://www.grand-nancy.org), de l’Université de Lorraine (http://www.univ-lorraine.fr) et de l’Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (http://www.uvsq.fr).
Programme prévisionnel
Vendredi 22/05/2015 (soirée ouverte au public)
16h-18h : accueil des congressistes
18h : ouverture du colloque
18h30-19h30 : conférence inaugurale
21h : cocktail dinatoire
Samedi 23/05/2015 (journée réservée aux congressistes)
9h-12h : communications (30 min chacune)
12h-14h : déjeuner libre
14h-17h : communications
18h : concert
19h30 : dîner du colloque
Dimanche 24/05/2015 (journée réservée aux congressistes)
9h-11h30 : communications
11h30-12h30 : conférence de clôture (Froesch P. Visages recomposés : Mirabeau, le jeune homme d’Ullastret et les autres…).
12h30 : clôture du colloque
Communications acceptées
Benmoussa N. Révisions diagnostic et pathographie au Musée Dupuytren (Paris).
Augias A, Jacqueline S, Muller AL. Vaudou béninois, vaudou haïtien et imagerie médicale.
Rossinot A. Pathographie et mort du roi Stanislas.
Allain E, De Trez M, Monier T. Le corps de mon ennemi (Normandie, 1944).
Charlier P. Embaumer un corps de roi : comment ? pourquoi ?Jacqueline S. Les baumes de l’embaumement égyptien : nouvelles données.
Carolus J. Pathographie à la cour ducale de Lorraine.
Gilgenkrantz JM. Pathographie de Gustav Malher.
Froesch P. Visages recomposés : Mirabeau, le jeune homme d’Ullastret et les autres.
Prix du jeune chercheur
Un prix sera remis à la meilleure communication présentée par un(e) chercheur(se) de moins de 30 ans. Le jury sera composé du comité d’organisation du colloque (personnalités issues du monde hospitalo-universitaire).
Appel à communication
Vous pouvez dès à présent envoyer vos propositions de communications à l’adresse suivante : philippe.charlier@uvsq.fr sous le format suivant :
- titre de moins de 100 signes
- résumé de 1000 signes maximum
- 3 références bibliographiques maximum
- 1 figure maximum
- nom et coordonnées de tous les auteurs
- indication de l’auteur présentant la communication
La date limite d’envoi des résumés a été fixée au 30 avril 2015.
Une session sera particulièrement centrée sur l’éthique des études inter-disciplinaires portant sur le corps mort.
Les actes du 5ème colloque de pathographie (Bergues, 2013) seront publiés aux éditions De Boccard, Paris (http://www.deboccard.com) et disponibles dès fin mai 2015.
Inscription
Il est possible de vous inscrire dès à présent au colloque. Les frais d’inscription s’élèvent à :
125€ pour l’ensemble du congrès (80€ pour les travailleurs sociaux, les chômeurs, les étudiants de moins de 30 ans, les habitants du Grand Nancy)
40€ par demi-journée
70€ par journée
L’inscription est possible par chèque libellé « Association Française de Paléopathologie et de Pathographie (AFPP) » adressé à : Dr Philippe Charlier, UFR des Sciences de la Santé (UVSQ), 2 avenue de la Source de la Bièvre, 78180 Montigny-le-Bretonneux. Merci de joindre impérativement vos noms, prénoms, adresse, numéro de téléphone, email, journées de présence et justificatifs (si nécessaire).
Exposition
En marge du colloque, une exposition sera organisée présentant les travaux de reconstruction faciale de Philippe Froesch sous la forme d’impressions 3D et de photographies en maxi-format. Sa méthodologie et ses résultats sont d’ores et déjà à découvrir sur le site http://www.visualforensic.com
Ouverture vers la jeunesse
Afin de mieux faire découvrir la pathographie, l’anthropologie et l’histoire aux jeunes Lorrains, deux concours sont organisés en amont du congrès :
pour les 3-10 ans, une opération intitulée « Dessine-moi une momie ». Sur papier libre, les enfants pourront faire parvenir un dessin représentant une momie, comportant leur nom, prénom, âge, adresse et moyen de contact au verso (1 dessin par personne maximum). Deux prix seront remis correspondant aux 3-6 ans et 7-10 ans.
pour les 10-18 ans, une opération intitulée « Raconte-moi une momie ». Sur 5 pages maximum (recto-verso, Times 12, interligne simple), les enfants pourront écrire une nouvelle sur le thème des momies, en mentionnant leur nom, prénom, âge, adresse et moyen de contact au verso (1 nouvelle par personne maximum). Deux prix seront remis correspondant aux 10-14 ans et 15-18 ans.
Les envois devront être faits jusqu’au 31 avril 2015 (cachet de la poste faisant foi) à l’adresse suivante : Dr Philippe Charlier, UFR des Sciences de la Santé (UVSQ), 2 avenue de la Source de la Bièvre, 78180 Montigny-le-Bretonneux.
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