lundi 5 novembre 2012

Histoire des femmes

APPEL DE COMMUNICATIONS pour la «Berkshire Conference on Women's History»

Histories on the Edge/Histoires sur la brèche
Toronto: du 22 au 25 mai 2014  
Envoi des propositions: avant le 15 janvier 2013

La seizième «Berkshire Conference on Women’s History» se tiendra à Toronto du 22 au 25 mai 2014. L’Université de Toronto accueillera la première «Big Berks» canadienne en collaboration avec des unités et universités co-marraines de Toronto et de l’ensemble du Canada.

Notre thème principal, Histories on the Edge/Histoires sur la brèche, illustre l’internationalisation croissante de la «Berkshire Conference». Il reconnaît également la précarité d’un monde où des millions de personnes marginalisées exigent des changements et où des intellectuelles et des intellectuels innovateurs créent des brèches et tissent des liens à l’intérieur comme à l’extérieur du monde universitaire. Le congrès organisé au Canada entend susciter un engagement afin de multiplier les brèches conceptuelles, en affinant, décentrant et décolonisant les histoires. Les brèches ont un caractère spatial – frontières impénétrables, enveloppes étouffantes ou protectrices, et points d’entrée fluides. Elles ont aussi une dimension temporelle, évoquant également la créativité et l’avant-garde. Ce concept suggère en outre un enchevêtrement de confrontations brutales, de conflits déchirants mais aussi d’échanges intimes. Il évoque les espaces alternatifs que se sont construits les personnes et populations «marginalisées» ainsi que les efforts déployés pour créer un espace commun où bâtir des histoires à caractère oppositionnel.

État-nation façonné par des récits historiques impérialistes et sa propre dynamique colonialiste, le Canada est lui-même en marge d’un empire américain très puissant, bien que peut-être en déclin. Comme d’autres sociétés investies par les Blancs, c’est un État colonial fondé sur la dépossession de Premières nations, sur une citoyenneté blanche aux marges policées et sur l’imposition de modèles patriarcaux d’assimilation. Son histoire s’est néanmoins déployée de façon très diverse selon le temps et l’espace et en suscitant une myriade de résistances. Vécue sur les marges de trois empires, la trajectoire historique du Canada comprend une première colonisation française, toujours vivante dans la présence francophone au pays, puis celle des Britanniques. Les signes distinctifs du pays comprennent aujourd’hui un système de santé public, le droit au mariage entre personnes de même sexe et un multiculturalisme officiel, même si contesté. La ville de Toronto, située en territoire Anishinabe, est un lieu créatif, cosmopolite et un foyer de contestation, qui est à la fois un «chez-soi» et un «ailleurs» pour bon nombre de ses résidentes et résidents. Quel meilleur endroit où examiner marges et brèches comme porteuses d’espoir, d’enthousiasme et de possibles, mais également de danger, de déplacement, de lutte et d’exil?

Comme elles sont souvent les moteurs de changements, aussi lents, douloureux ou partiels soient-ils, nous sommes à l’affût d’histoires vécues «sur la brèche» partout et de toutes les époques. Nous voulons particulièrement faire place aux histoires des Caraïbes et de l’Amérique latine, de l’Asie et du Pacifique, de l’Afrique et du Moyen-Orient, ainsi qu’aux cultures indigènes, francophones et à celles des diasporas du monde entier. Nous faisons appel aux présentations qui font place à des corps et à des objets qui font brèche d’une manière ou d’une autre. Notre thème invite également les travaux qui soumettent à l’épreuve du queer les binarités de genre et de sexe. Comment historiciser l’émergence, les traces ou la persistance de constructions sociales de genre comme le «masculin» et le «féminin», ainsi que la performativité du genre, les pratiques sexuelles et les identifications sociales qui contestent les modes binaires du genre et de la sexualité?

Notre thème incite à la réflexion critique sur les nombreux modes d’opération du genre. Celui-ci présente son lot de brèches irrégulières: là où les sphères privées et publiques, et les masculinités et féminités, ont été définies et redéfinies; là où la classe, le genre, la race, l’ethnicité, la nation, la parenté, la sexualité et les in/capacités ont interagi. Le genre comme concept sera donc lui aussi sur la brèche: il faut le débattre et le passer au crible pour en exposer les usages, les contradictions, les atouts et les limites.

Ce thème central de la brèche tient compte de la théorie et de la praxis féministes qui favorisent des questionnements constants. Nous sommes en quête de travaux sur les formes du féminisme occidental et des féminismes non occidentaux et invitons à l’étude des féminismes dans le contexte sans cesse mouvant des rapports de pouvoir et des alignements internationaux. Le congrès interroge la possibilité d’une revitalisation de l’esprit critique du féminisme dominant. Devrions-nous, comme universitaires et quelle que soit notre position, chercher à ébranler le centre au profit de la marge? Affûter nos critiques d’un monde qui, aujourd’hui comme si souvent dans le passé, semble être au bord du gouffre?
Nous encourageons la mise sur pied de panels thématiques comparatifs ou transnationaux, même dans le cas de sous-thèmes plus régionaux. Un appel tout particulier est lancé aux chercheures et chercheurs dont les analyses traversent les siècles, les cultures, les lieux et les générations.
Les propositions seront approuvées par des sous-comités transnationaux de spécialistes de champs thématiques particuliers. Chaque proposition doit être rattachée à UN des sous-thèmes et être soumise par voie électronique. En rédigeant votre proposition à l’intention d’un des sous-comités, vous n’avez PAS à aborder chaque élément du thème en question. Veuillez aussi indiquer un deuxième choix de sous-thème, mais n’adressez pas votre proposition à plus d’un sous-comité
La préférence sera accordée aux discussions de tout sujet dépassant les frontières nationales, y compris pour les sous-thèmes régionaux, avec une considération spéciale pour les périodes pré-modernes (histoire ancienne, médiévale et Temps Modernes). Cependant, les articles individuels et les propositions consacrées à un seul pays ou à une seule région auront aussi droit à une entière considération. À titre de forum voué à encourager des recherches innovatrices et transdisciplinaires et des échanges transnationaux, nous faisons appel aux propositions d’étudiantes et d’étudiants diplômés, de spécialistes d’envergure internationale et autonomes, de cinéastes, de pédagogues, de conservatrices et de conservateurs, d’artistes, d’activistes, et nous voulons accueillir une riche gamme de perspectives. 

La personne qui soumet un article ou organise un panel, une table ronde ou un atelier est celle responsable de soumettre l’ensemble des éléments de cette proposition.

Types de séances (pour soumettre une proposition, vous vous identifierez comme « Auteur‑e » sur le site des soumissions)

Articles individuels: Le fichier soumis doit inclure votre nom, le titre de l’article et un résumé d’au plus 250 mots. Veuillez soumettre également un bref c.v. (une demi-page).

Panels: Trois présentations d’articles (de 20 minutes chacune, ainsi que les noms d’un-e président-e et d’une commentatrice ou commentateur distinct. (Nous étudierons également les propositions de 2 ou 4 articles.) Le fichier soumis doit inclure le nom de l’auteur-e, le titre et un résumé de 250 mots pour chaque article, ainsi qu’un titre pour le panel, son résumé en 500 mots et le nom de l’organisatrice ou organisateur. Veuillez également soumettre un bref c.v. (une demi-page) pour chaque participant-e. 

Tables rondes: De quatre à six présentatrices ou présentateurs et un-e président-e qui peut aussi agir comme modératrice ou modérateur. L’objectif visé est un échange de type collégial au sein du groupe et avec l’auditoire. Le fichier soumis doit inclure le titre de la table ronde, le nom de l’organisateur ou organisatrice, un résumé de 500 mots et la liste des participant-es, accompagnée d’une brève description de leur contribution à l’échange. Veuillez soumettre un bref c.v. (une demi-page) pour chaque participant-e.

Ateliers: De six à neuf articles pré-diffusés, ainsi que les noms d’un-e président-e et d’un-e discutant-e distinct-e. (Nous considérerons jusqu’à 10 articles.) Les articles devront être déposés avant le 30 avril 2014 et seront pré-diffusés par affichage sur un site Web accessible à toutes les personnes inscrites à la conférence. Le fichier soumis doit inclure le titre, le nom de l’auteur-e et un résumé de 250 mots pour chaque article, ainsi qu’un titre pour l’atelier, le nom de l’organisatrice ou organisateur et un résumé de 500 mots. Veuillez soumettre un bref c.v. (une demi-page) pour chaque participant-e. L’auditoire et les participant-es se livreront à une conversation thématique.)
Adressez votre soumission à UN des sous-thèmes (appelés « Sections » sur le site des soumissions)
*Frontières, rencontres, régions frontalières, zones de conflit et mémoire
*Empires, pays et bien commun
*Droit, enchevêtrements familiaux, tribunaux, criminalité et prisons
*Corps, santé, technologies médicales et sciences
*Histoires indigènes et mondes indigènes
*Caraïbes, Amérique latine et mondes afro/francophones
*Asie, circuits transnationaux et diasporas mondiales
*Économies, environnements, travail et consommation
*Sexualités, genres/LGBTIQ2 et intimités
*Politiques, religions/croyances et féminismes 
*Cultures visuelles, matérielles et médiatiques: imprimé, image, objet, son, performance
Accédez au Site des soumissions par le site Web de la Berkshire Conference:http://berksconference.org/
Pour toute question, veuillez contacter: bcwh@utsc.utoronto.ca.

Call for Papers, Berkshire Conference on Women's History
Histories on the Edge/Histoires sur la brèche

Toronto: May 22-25, 2014
Proposals due: January 15, 2013

The sixteenth Berkshire Conference on Women’s History will be held in Toronto on May 22-25, 2014. The University of Toronto will host the first Canadian “Big Berks” in collaboration with co-sponsoring units and universities in Toronto and across Canada.

Our major theme of Histories on the Edge/Histoires sur la brèche reflects the growing internationalization of the Berkshire conference. It recognizes the precariousness of a world in which the edged-out millions demand transformation, as well as the intellectual edges scholars have crossed and worked to bridge in the academy and outside of it. The conference in Canada prompts engagement with critical edges – sharpening, de-centring, decolonizing histories. Edges are spatial: impenetrable borders, stifling or protective boundaries, and spaces of smooth entry. Edges are temporal; they also evoke the creative and the avant-garde. Entangled in the idea of edges are rough encounters, jagged conflicts as well as intimate exchanges. It speaks to the alternative spaces the “edged-out” have carved for themselves and to efforts made to create a common ground, or commons, on which to make oppositional histories.

As a nation-state shaped by imperialist histories and its own colonial dynamics, Canada itself sits on the edge of a powerful if, perhaps, waning American empire. Like other white settler societies, it is a colonial state that has operated through dispossessing First Nations peoples, guarding the edges of white citizenship, and endorsing patriarchal models of assimilation; yet, this history unfolds and is resisted in myriad ways. Its historical trajectory, on the edges of empire, includes colonization first by the French with the resulting ongoing Francophone presence, and later the British. Its distinctive features include socialized medicine, same-sex marriage, and official but contested multiculturalism. On Anishinabe land, Toronto, a creative, cosmopolitan, and contested city, is both “home” and “elsewhere” for many of its diasporic residents. What better place to consider edges as sites of hope, excitement, and possibility but also of danger, displacement, struggle, and exile?

Because change so often emerges from edges, however slowly, painfully or partially, we invite “on the edge” histories of all locales and time periods. We invite in particular histories of the Caribbean and Latin America, Asia and the Pacific, Africa and the Middle East, and Indigenous, francophone and diasporic cultures around the world. We welcome papers that focus on bodies and objects on edges of all kinds. The theme also invites work that queers gender and sexual binaries. How can we historicize emergent, residual, and ongoing gender constructs such as 'masculine' and 'feminine' as well as gender performances, sexual practices, and social identifications that challenge binary modes of gender and sexuality?

Our theme encourages critical reflection on how gender works. Gender has its many ragged edges: where private and public spheres, and masculinity and femininity, have been defined and redefined; where class, gender, race, ethnicity, nation, kinship, sexuality, and ability/disability have interacted. So, too, is gender on the edge of debate: a term in need of scrutiny to expose its uses, contradictions, strengths, and weaknesses.

The theme respects feminist theory and praxis as a critical stance in need of constant interrogation. We invite work on western and non-western feminisms and scrutiny of feminisms within the context of historically shifting power relations and international alignments. The conference provocatively asks if “mainstream” feminism can reinvigorate its critical edge. Should we, as scholars, however we are positioned, seek to destabilize the centre and authorize the margin? Or sharpen our critique in a world that, now, as so often in the past, stands seemingly on the brink?
We encourage comparative or transnational panels organized along thematic lines, even in the case of the more regionally-based subthemes. We especially invite conversations across centuries, cultures, locales, and generations. Proposals will be vetted by transnational subcommittees of scholars with expertise in particular thematic fields. All proposals must be directed to ONE of the subthemes and be submitted electronically.  In formulating your proposal for one of the subcommittees, you are NOT required to address every topic in the thematic thread. Please list a second choice of subtheme, but do not submit to more than one subcommittee. 
Preference will be given to discussions of any topic across national boundaries, including for the regional subthemes, with special consideration for pre-modern (ancient, medieval, early modern) periods. However, single papers and proposals that fall within any single nation/region will also be given full consideration. As a forum dedicated to encouraging innovative, cross-disciplinary scholarship, and transnational conversation, we invite submissions from graduate students, international scholars, independent scholars, filmmakers, educators, curators, artists, activists, and welcome a variety of perspectives. 

The organizer of the paper, panel, roundtable or workshop is responsible for submitting all of the material.

Types of Sessions: (to submit a proposal, you will be an “author” on the submission site)

Individual Papers: The submission file should include your name, paper title, and a 250-word abstract.  Please also submit a short bio.

Panels: Three papers (20 minutes each), a chair, and a separate commentator. (We will also consider 2 or 4 papers). The submission file should include the author, title, and a 250-word abstract for each paper as well as a panel title, the organizer’s name, and a 500-word summary abstract.  Please also submit a short bio for each participant.

Roundtables: Four to six presenters and a chair who may also act a facilitator.  The focus is on collegial discussion within the group and between the group and audience. The submission file should include the roundtable’s title, the organizer’s name, a 500-word summary abstract, and a list of the participants with a brief description of their contribution to the roundtable. Please submit a short bio for each participant.

Workshops: Six to nine pre-circulated papers, with a chair and a separate discussant. (We will consider up to 10 papers.) Papers will be due April 30, 2014 and will be pre-circulated by posting on a website accessible to all the conference registrants.  The submission file should include the author, title, and a 250 word abstract for each paper as well as a workshop title, the organizer’s name, and a 500-word summary abstract. Please submit a short bio for each participant.  Both participants and audience will engage in a focused conversation.

Submit to ONE of the Subthemes (on the submission site, these themes are called tracks) 
*Borders, Encounters, Borderlands, Conflict Zones, and Memory
*Empires, Nations, and the Commons
*Law, Family Entanglements, Courts, Criminality, and Prisons
*Bodies, Health, Medical Technologies, and Science
*Indigenous Histories and Indigenous Worlds
*Caribbean, Latin America, and Afro/Francophone Worlds
*Asia, Transnational Circuits, and Global Diasporas
*Economies, Environments, Labour, and Consumption
*Sexualities, Genders/LGBTIQ2, and Intimacies
*Politics, Religions/Beliefs, and Feminisms
*Visual, Material, Media Cultures: Print, Image, Object, Sound, Performance
Access the Submission Site on the Berkshire Conference website:http://berksconference.org/
For all questions, please contact: bcwh@utsc.utoronto.ca.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire