lundi 11 février 2013

histoire du risque

POUR UNE HISTOIRE DU RISQUE
Québec, France, Belgique

DAVID NIGET est chercheur postdoctoral et enseignant au Centre d’histoire du droit et de la justice de l’Université catholique
de Louvain.

MARTIN PETITCLERC est professeur au Département d’histoire de l’Université du Québec à Montréal. Il est également chercheur au Centre d’histoire des régulations sociales (CHRS) et au Centre de recherche sur les innovations sociales (CRISES).




L’histoire du risque que propose ce livre déborde largement les notions de statistique, de calcul probabilitaire et de traitement  assurantiel des dangers. Si, en effet, le risque a une histoire, le risque est aussi histoire, car il concerne le rapport des sociétés au temps. 
Tout rapport au risque tente, à partir de l’expérience passée, de saisir un avenir probable pour agir dans le présent. Chaque contexte, chaque époque, chaque territoire, chaque communauté appréhende les dangers selon ses ressources culturelles d’une part, et selon les enjeux politiques, sociaux et économiques qui la traversent d’autre part. Le risque est un fait de culture, reflétant la façon dont la société se représente elle-même, envisage les phénomènes qui la menacent et définit l’altérité qui la borne. 
Des historiens de tous horizons ont recours, dans ces pages, au concept de risque pour comprendre le passé, pour examiner leur objet de recherche sous un angle différent, qu’il s’agisse d’histoire des sciences et techniques ou du droit, ou d’histoire environnementale, sociale ou politique. Cette démarche commune dévoile des convergences insoupçonnées et permet aux auteurs de renouer avec un problème
d’une intelligibilité historique globale, problème crucial qui a pourtantété abandonné par la très grande majorité des historiens au cours des dernières décennies.

Le risque comme culture de la temporalité
David Niget et Martin Petitclerc

Domestiquer l’aléa : les dangers de la société préindustrielle. 

La catastrophe vécue : l’inondation de 1740-1741 à Paris
Damien Bouchée et Grégory Quenet

Faire face aux incertitudes du lendemain : la mort, la famille et le droit civil dans le Québec colonial
Jean-Philippe Garneau

La définition et la désignation des populations à risque dans le champ criminel, le cas des homicides en Brabant, XVIe – XVIIe siècles
Bernard Dauven

Prévenir ou réprimer ? La sécurité dans la ville ou les politiques de la police parisienne au XVIIIe siècle
Vincent Milliot

Mutualiser les fléaux : la société industrielle et l’invention de l’accident

Le risque et la ville au XIXe siècle : discours et interventions en matière de pauvreté et de santé dans le Montréal anglo-protestant
Janice Harvey

Un risque parmi tant d’autres : l’utilisation des sirops calmants au Québec, 1825-1949
Marie-Aimée Cliche

Le Bureau d’hygiène de Rouen : la difficile définition du risque sanitaire, 1880-1940
Yannick Marec

« La lutte contre l’accident » : risque et accidents dans un contexte de modernité industrielle
Magda Fahrni

L’État-providence, la société du risque et les fondements de la communauté politique
Martin Petitclerc

Risques, dangers et catastrophes naturelles
Stéphane Castonguay

La fabrique de la civilité : le risque criminel dans la modernité industrielle et avancée

(Se) gouverner par les risques : réflexions sur la police et le crime dans les sociétés modernes
Xavier Rousseaux

Le « Gros Village » et la Métropole : constructions réciproques du crime, du danger et du risque à Québec et à Montréal, du milieu du XIXe siècle aux années 1920
Donald Fyson

Les « tribunaliers » et la construction du péril criminel en France, 1880-1939
Frédéric Chauvaud

L’enfance irrégulière et le gouvernement du risque
David Niget

L’enfermement à l’épreuve de la gestion des risques : une réforme contemporaine des prisons françaises
Jean Bérard et Gilles Chantraine

Analyser les risques et la gestion du risque hors de l’opposition binaire entre tradition et modernité
Mariana Valverde

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