jeudi 31 janvier 2019

Définir la médecine juive

Defining Jewish Medicine. Transfer of Medical Knowledge in Jewish Cultures and Traditions

Lennart Lehmhaus (Editor)

Series: Episteme in Bewegung (Book 8)
Hardcover: 320 pages
Publisher: Otto Harrassowitz (December 15, 2018)
Language: English
ISBN-13: 978-3447108263


The present volume brings together a group of scholars from diverse fields in Jewish studies who deal with Jewish medical knowledge from ancient to medieval times, applying a comparative approach to the subject. Based on a variety of methodological and theoretical concepts, they address strategies of interaction with earlier Jewish traditions and the deep embeddedness in other, often religiously shaped discourses (exegesis, ethics, Talmudic law and lore). Special attention is paid to the complex interplay between literary forms and the knowledge conveyed. Diachronic approaches also explore the complex ways of transmission, transfer, rejection, modification and invention of medical knowledge. Possible contexts and points of contacts can be found in medical thinking and practices in surrounding cultures (Ancient Near East, Graeco-Roman, Byzantine, Persian-Iranian, Syriac and medieval Western Christianity, early Islamic). Such a twofold perspective allows for assessing particularities of Jewish medical discourses within Jewish cultural history and their trans-cultural interaction with other medical traditions. Moreover, these studies may serve as a starting point to further inquiries into the role of these exchanges and entanglements, not only within a broader history of medicine, science and knowledge, but also for the history of cultures and religions at large.

Les peurs

L’éventail de nos peurs de l’Antiquité à nos jours

Appel à communications

mercredi 15 mai 2019 
 Saint-Quentin-en-Yvelines

Frousse, trouille, crainte, effroi, chocottes, terreur, frayeur, épouvante, pétoche… Il existe quantité de termes et d’expressions plus ou moins fleuris pour exprimer les multiples facettes de la peur dans la langue française.

Comprise dans son acception la plus large, la peur se définit comme une réponse émotionnelle face à un stimulus extérieur. C’est un sentiment d’angoisse vécu par un ou plusieurs individus face à un danger réel ou supposé, une menace1. Elle s’illustre chez celui ou celle qui en fait l’expérience par des manifestations physico-psychologiques très paradoxales, parfois primaires, telles qu’un comportement déraisonné, une paralysie, des cris, des tremblements voire un malaise ou, au contraire, un regain d’énergie, une vigueur d’esprit et une disposition au courage. Qu’elle soit vécue de façon intime ou collective, la peur fait souvent fi de toute rationalité et demeure un sentiment ambigu et kaléidoscopique, lié à l’imaginaire et aux croyances d’un individu ou d’une société à une période donnée. Comme l’attestent Damien Boquet et Pyroska Nagy mais aussi Frédéric Chauvaud lorsqu’ils s’interrogent respectivement sur ce phénomène2, la peur est une construction sociale qui semble varier et évoluer dans le temps, selon les lieux et les différentes strates composant une société. Profondément instable, fluctuante, elle agit dans un effet de miroir déformant et raconte quelque chose sur le groupe dans lequel elle prend racine. Elle peut être à l’origine d’autres sentiments antithétiques tels que la colère ou la joie et peut prendre des formes multiples allant de la crainte de la mort à la phobie alimentaire. Relayée à l’échelle du collectif par le biais d’une culture orale ou écrite, elle peut même devenir épidémique et exercer une pression sur l’ensemble d’un corps social.

Protéiformes, parfois interprétées selon une « conception magique de l’univers3 », les peurs humaines peuvent être ordonnées selon deux grandes catégories, qui ne sont toutefois pas excluantes l’une de l’autre4 :

Les peurs instinctives : elles sont immuables car liées à la nature-même de l’Homme. Selon Jean Delumeau, elles regroupent la peur de l’inconnu, celle de la perte et la peur de la mort – ou l’« innommable » selon Philippe Ariès5 – et se manifestent dès le plus jeune âge. Ces peurs sont un invariable des sociétés humaines et ont de multiples expressions telles que la crainte de l’obscurité, la peur des étrangers et plus généralement de l’autre, l’effroi provoqué par la présence d’un mort6 , etc.


Les peurs d’époque : elles sont les conséquences d’événements particuliers comme les catastrophes naturelles, les conflits et les épidémies. Participant à accroitre le sentiment d’insécurité des populations sur une période donnée, ces peurs de type conjecturel se transforment et se réinventent en fonction des époques, des famines de l’époque moderne aux armes nucléaires et chimiques de nos sociétés contemporaines. Elles peuvent être renforcées par la présence d’individus considérés comme mal insérés dans le tissu social (sorcières, meurtriers, voleurs, individus marginaux et marginalisés).

Etudiée au prisme de l’histoire culturelle, la peur peut être observée comme un habitus (théorie de la « pédagogie de l’effroi7 » d’Alain Corbin entre autres), un outil pédagogique, le sujet d’une mise en récit volontaire dans un souci cathartique d’exorcisation (afin de nommer l’innommable et de le rendre intelligible) ou tout simplement un moyen de se divertir. Elle est amenée à investir le domaine des arts, de la littérature, des arts de la scène et du cinéma, des médias (presse, radio, télévision) ou de la musique. Elle peut être détournée de son sens premier afin de devenir le sujet principal de certaines productions et pratiques culturelles qui n’hésitent pas à la réapproprier et à la mettre en scène tel un moyen de faire face, de « conjurer la peur », à l’image de la fresque réalisée par Ambrogio Lorenzetti pour le Palazzo Pubblico de Sienne8. Fille de l’histoire des représentations, l’histoire de la peur est à la fois celle de l’invariabilité et de la réinvention permanente d’un individuel ou d’un collectif à travers les époques. La peur est donc le lieu d’une certaine théâtralité puisqu’elle revêt de multiples visages. Vécue, instrumentalisée, sublimée, esthétisée, transformée de façon consciente ou inconsciente, la peur prend part au jeu des masques entre la période antique et des époques plus contemporaines. Elle se cache ainsi derrière la foudre de Jupiter, signe d’un mauvais présage dans la mythologie romaine ; elle terrifie les populations chrétiennes craignant le verdict du Jugement dernier ; elle se tapit dans l’ombre des bas-fonds au XIXe siècle et elle emprunte même les traits monstrueux de certains personnages légendaires comme Dracula ou Hannibal Lecter, au plus grand bonheur des aficionados de littérature et de cinéma d’épouvante.

Dans une perspective historique large et une approche se voulant culturelle et transdisciplinaire, cette journée d’études entend déconstruire et comprendre les mécanismes naturels et sociaux inhérents au phénomène de la peur, qu’elle soit subie ou voulue. Il s’agira de l’appréhender d’abord comme une émotion, une expérience du sensible et d’analyser les comportements des individus lorsqu’ils y sont confrontés (comment se manifeste-t-elle ? comment les sociétés humaines l’appréhendent-elles et l’expriment-elles ? de quoi a-t-on peur ?) sans oublier de cerner les différents canaux de sa diffusion et de sa propagation (institutions officielles et religieuses, culture orale, cultures profane ou populaire, presse, médias…). Les images, les concepts et les discours sur la peur tendant à diffuser, créer, perpétuer ou même lutter contre certains de ses aspects devront être abordés à travers différentes approches alliant des méthodes d’analyse comparatiste, macro et micro historiques. Il conviendra également de revenir sur les moyens mis en place, à travers les âges, afin de lutter contre ses avatars (comment se rassure-t-on ? comment exorcise-t-on ses peurs ? quelles valeurs sont érigées en modèle face à la peur dans les sociétés humaines ?). Enfin, il faudra traiter la peur dans le sens d’un phénomène de société. Les fantasmes qui lui sont associés et les méthodes cherchant à l’esthétiser seront mis au jour. Les plaisirs de la peur, puisant leur source dans la littérature, les arts, le cinéma, les séries télé ou plus généralement les loisirs seront également étudiés, dans la perspective d’une quête de l’émotion forte, afin de faire tomber tous ses masques. Pour ce faire, cinq axes d’études sont proposés : 

La peur comme émotion. Ressentir et exprimer la peur

La peur de la mort, la crainte de l’autre, quelles sont les raisons qui nous poussent à ressentir de la peur et comment l’exprime-t-on ? Existe-t-il des peurs universelles et invariables aux sociétés humaines à travers le temps ? A l’inverse, est-ce que certaines peurs ne sont pas spécifiques et ne sont pas le reflet d’une société donnée à un moment précis ? La peur peut-elle être ressentie et perçue différemment selon une classe sociale, un genre ? Comment se manifeste-t-elle, quelles sont ses différentes formes d’expression ? Peut-on parler d’une « culture de l’irrationnel » (Jean Delumeau) ? De l’isolement à la colère, qu’est-ce qui nous fait agir ou, au contraire, nous pétrifie ?
D’un outil pédagogique à un moyen de contrôle

Que nous apprend la peur sur nous-mêmes ? Quelle est sa fonction sociale, son rôle dans l’éducation et dans la fabrique de soi ? Peut-on parler de la peur comme d’une expérience au sens empirique voire kantien ? Comment est-elle réinvestie dans un but intéressé par certains pouvoirs et institutions (officielles, religieuses ou profanes – telles que les médias) afin d’exercer un contrôle sur la population ? Quels sont les relais de la peur et quels protagonistes interviennent dans sa diffusion à grande échelle ? Comment est-elle réinvestie, instrumentalisée, afin de servir les intérêts d’un pouvoir, d’une institution ou d’une idéologie ?
Lutter contre ses démons et « domestiquer9 » la peur

Résultat d’une menace connue, comment fait-on pour anticiper nos peurs, pour les « conjurer » (Patrick Boucheron) ? Comment peut-on se rassurer et éviter la réalisation de nos craintes ? Quelles sont les stratégies et pratiques mises en œuvre pour s’en protéger ? Quels héros et quels mythes nous permettent de lutter contre elles ? Comment la peur est-elle expliquée par les sociétés qui la vivent ? Est-elle un marqueur de genre ? Quels moyens permettent de la rendre intelligible ? Peut-on parler d’une médicalisation de la peur ?
Une esthétique de la peur

Lorsqu’elle est mise en récit, que ce soit à travers une culture écrite ou orale, les arts, la littérature, la presse ou plus généralement les mots et les images, peut-on parler d’une construction de l’esthétique de la peur ? Comment la peur devient-elle un sujet d’inspiration ? En quoi cette mise en récit participe-t-elle à la rendre fascinante ? Quels courants artistiques et littéraires ont participé à son esthétisation ? Quelles productions y sont liées ?
Quand frissonner devient un plaisir. Les loisirs de la peur

Dans quelle mesure la peur est-elle une émotion volontairement recherchée ? Des histoires de fantômes au cinéma d’horreur, en passant par la littérature et les cabinets de curiosité, comment la recherche du frisson devient-elle un plaisir ? Se mettre en danger et ressentir la peur, n’est-ce pas vivre un peu plus fort en s’y confrontant ?

Calendrier

Retour des propositions au plus tard le : dimanche 24 février 2019
Réponses aux candidats au plus tard le : vendredi 15 mars 2019
Date de la journée d’études : mercredi 15 mai 2019 (à Saint-Quentin-en-Yvelines)

Modalités

Cette journée d’études se veut pluridisciplinaire et ouverte à différents champs de recherche issus des sciences humaines et sociales (sociologie, anthropologie, psychologie, histoire, histoire de l’art, histoire de la médecine, musicologie, lettres, études théâtrales, études cinématographiques, histoire visuelle, droit, langues, sciences de l’information et de la communication).

Cet appel à communications est ouvert à tous les doctorants et jeunes docteurs ayant soutenu en 2017 et 2018, en France ou à l’étranger.

doctorants.chcsc@gmail.com.

Comité scientifique
Anne-Claude Ambroise-Rendu,
Aurélie Barjonet,
Jean-Charles Geslot,
Didier Lett,
Stéphanie Sauget.
Comité d’organisation
Amélie Fagnou, Émilie Fromentèze et Nicolas Stromboni (CHCSC)
Louis Genton et Lionel Germain (DYPAC).

Notes

1 Voir les notices « peur » dans Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, Paris, Administration du Grand Dictionnaire universel, tome 12, 1866-1877, p.736 et dans la rubrique « lexicographie » du Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (CNRS) [cnrtl.fr].

2 Damien Boquet, Piroska Nagy, Sensible Moyen Âge. Une histoire des émotions dans l’Occident médiéval, Paris, Seuil, coll. L’Université historique, 2015 et Frédéric Chauvaud (dir.), L’ennemi intime. La peur : perceptions, expressions, effets, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2011.

3 Entendons par là des peurs liées à des superstitions et qui résultent d’une interprétation humaine face à un phénomène inhabituel, méconnu ou terrifiant. Cf Jean-Claude Farcy in « Jeunesse rurale et société nationale : le cas de la France au XIXe siècle », in Jean-Claude Caron et Frédéric Chauvaud (dir.), Les campagnes dans les sociétés européennes. France, Allemagne, Espagne, Italie (1830-1930), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2005, pp. 209-225.

4 Nous nous appuyons ici sur les propositions formulées par Jean Delumeau dans La peur en Occident (XIVe-XVIIIe siècles), Paris, Fayard, 1978.

5 Philippe Ariès, Essais sur l’histoire de la mort en Occident. Du Moyen Âge à nos jours, Paris, Seuil, 1975 (voir la conclusion de la première partie de l’ouvrage).

6 Pierre Mannoni, La peur, Paris, PUF, « Que sais-je ? », 1988 (1ère éd. 1982) d’après Jean Delumeau La peur en Occident (XIVe-XVIIIe siècles), Paris, Fayard, 1978.

7 La « pédagogie de l’effroi » se réfère à l’idée de la mise en place volontaire, par un pouvoir ou une institution, d’un système répressif jouant sur les peurs d’une population afin d’en obtenir le contrôle. Ce système qui permettait de « gouverner par la peur », pouvait cependant avoir l’effet inverse de celui escompté puisqu’il participait à rendre les individus totalement insensibles au message que l’on voulait faire passer. C’était particulièrement le cas lors des exécutions des condamnés qui devenaient des spectacles appréciés et attendus. Se référer à l’introduction rédigée par Alain Corbin dans l’ouvrage Histoire des émotions. Des Lumières à la fin du XIXe siècle, Paris, Seuil, 2016, p.6.

8 « Allégorie et effets du Bon et du Mauvais Gouvernement », fresque d’Ambrogio Lorenzetti, Palazzo Pubblico de Sienne (XIVe siècle) étudiée par Patrick Boucheron in Conjurer la peur, Sienne, 1338. Essai sur la force politique des images, Paris, Seuil, 2013, 285 p.

9 Selon les termes de Denise Jodelet in « Dynamiques sociales et formes de la peur », Nouvelle revue de psychosociologie, ERES, n°12, 2011/2, p.239-256. Dans cet article, l’auteur évoque des processus d’« effacement » de la peur, des stratégies de défense qui révèlent une inquiétude refoulée. Elle rencontre un processus généralement constaté d’apprivoisement, de « domestication » qui permet de vivre avec l’incertitude voire même d’oublier les peurs de notre temps ou de les remplacer. Elle insiste également sur la capacité des individus à s’adapter face à la peur, à la gérer à travers les représentations partagées et construites discursivement dans les échanges développés dans l’espace public et interpersonnel.





Dates
dimanche 24 février 2019

mercredi 30 janvier 2019

Les collections anatomiques de Leyde

The Afterlife of the Leiden Anatomical Collections. Hands On, Hands Off

Hieke Huistra

Routledge
174 pages | 14 B/W Illus.


The Afterlife of the Leiden Anatomical Collections starts where most stories end: after death. It tells the story of thousands of body parts kept in bottles and boxes in nineteenth-century Leiden – a story featuring a struggling medical student, more than one disappointed anatomist, a monstrous child, and a glorious past. Hieke Huistra blends historical analysis, morbid anecdotes, and humour to show how anatomical preparations moved into the hands of students and researchers, and out of the reach of lay audiences. In the process, she reveals what a centuries-old collection can teach us about the future fate of the biobanks we build today.

Conférences d'histoire de la médecine de Lyon

Conférences d'histoire de la médecine 

Cycle 2018 - 2019 (2)

Organisé par la Société Nationale de Médecine et des Sciences Médicales de Lyon, le Musée des Sciences Médicales et de la Santé (Rillieux la Pape), le Musée dentaire de Lyon et l'Hôtel-Dieu de Belleville, avec le soutien de l'Université Lyon 1
Les conférences ont lieu le mardi à 18h au domaine Rockefeller
Université Claude Bernard – 8, avenue Rockefeller – 69008 Lyon. Entrée libre


Mardi 5 février (salle des conférences)
« Histoire des gaz médicaux »
Pr Gérard Pajonk

Mardi 19 février (salle des conférences)
« La vie et l’oeuvre d’Albert Policard, le père de l’anatomopathologie lyonnaise »
Dr Michel Vincent

Mardi 5 mars (médiathèque Paul Zech)
« La place du médecin dans les sociétés urbaines de la fin du Moyen Âge à travers l’exemple de Lyon»
Pr Nicole Gonthier

Mardi 19 mars (salle des conférences)
« La circulation du sang entre Orient et Occident, histoire d'une découverte »
Dr François Boustani (Paris)

Mardi 9 avril (salle des conférences)
« Les cigares médicinaux: histoire d’un paradoxe médical »
Pr associée Marianna Karamanou (Crête)
et
« La fumée en Grèce antique et à Byzance : d’Hephaïstos à Asclepios, de la mythologie à la médecine »
Dr Gregory Tsoucalas (Thrace)

Mardi 23 avril (médiathèque Paul Zech)
« Alphonse Milne-Edwards médecin et pharmacien au Muséum »
Pr Philippe Jaussaud

Mardi 7 mai (salle des conférences)
« L’épidémie de danse à Strasbourg au XVIe siècle »
M. Hervé Javelot et Dr Julie Clauss (Strasbourg)

Mardi 21 mai (salle des conférences)
« Jean-Louis Petit (1764-1750) : chirurgien d’exception du XVIIIe siècle et premier directeur de l’Académie
royale de chirurgie »
Pr Georgios Androutsos et Dr Constantin Markatos (Athènes)

Mardi 4 juin (salle des conférences)
« Rapports revisités entre Louis Pasteur, l’Institut Pasteur et les médecins russes »
Dr véto Micha Roumiantzief

Mardi 18 juin (salle des conférences)
« Un pied dans la tombe ! »
Pr Jean-Pierre Hanno Neidhardt (sous réserve)

Allocution de clôture du cycle.

Les conférences sont ouvertes à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire de la médecine.
Les textes des communications doivent être remis au secrétaire général le jour de la conférence ou
transmis par Email : musee.anatomie@gmail.com

Président : Professeur J.P.H. NEIDHARDT (06 09 21 10 12) – jphneidhardt@gmail.com

Secrétaire général : Docteur Jacques CHEVALLIER (06 60 23 61 94) - jacques.chevallier@gmail.com
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mardi 29 janvier 2019

Médecins et philosophes

Médecins et philosophes. Une histoire  

Claire Crignon et David Lefebvre


CNRS Éditions
Discipline : Philosophie
Publication date : 17/01/2019
Pagination : 512
ISBN : 978-2-271-09287-8


Depuis la séparation entre médecine et philosophie traditionnellement attribuée à Hippocrate, les relations entre ces disciplines ont toujours été intenses et parfois conflictuelles. C’est une histoire de ces rapports que proposent les quinze études réunies dans cet ouvrage, en se centrant sur quelques figures ou moments déterminants : Platon, Aristote, Galien, les écoles empirique et méthodiste, al-Rāzī, Averroès, le XVIe siècle italien, Locke, Kant, Cabanis, les philosophes-médecins de la IIIe République, Canguilhem ou encore Jaspers.
Si aujourd’hui la demande adressée à la philosophie par les médecins concerne principalement l’éthique, le dialogue entre les deux disciplines a porté historiquement d’abord sur le statut épistémologique de la médecine : le meilleur médecin est-il nécessairement philosophe ? Que peut apprendre la philosophie de la méthode du médecin ? La médecine est-elle un art du cas singulier, une science ou les deux ?
En s’inscrivant dans le temps long, ces études rappellent que l’institutionnalisation actuelle de la philosophie de la médecine s’accompagne parfois d’un oubli des origines historiques de la réflexion sur la médecine. Le contact avec la médecine conduisant aussi la philosophie à se souvenir qu’elle se définit comme un genre de vie, c’est la question de l’amélioration du bien-être et de la santé des hommes qui se pose alors, dans un environnement que l’introduction de techniques thérapeutiques nouvelles modifie en permanence.

L'épidémie de sida dans la communauté noire

The Black AIDS Epidemic

Call for papers

Co-Editors: Marlon M. Bailey (Arizona State University) and Darius Bost (The University of Utah)

Almost twenty years after the publication of Cathy Cohen’s The Boundaries of Blackness: AIDS and the Breakdown of Black Politics, HIV/AIDS remains marginal in black studies. In the 1990s (the time of Cohen’s research) black people faced an economic and political crisis that rendered the AIDS epidemic as a marginal social and political concern. The same can be said for this contemporary moment in which the racist social and political backlash after the Obama presidency and administration has redirected black communities’ attention toward policing, criminalization, and mass incarceration and away from a health crisis facing its most marginalized communities, while, in reality, these crises are mutually constitutive. In 2017, 17,528 African Americans received an HIV diagnosis in the United States (12,890 men and 4,560 women). More than half (58%, 10,223) of African Americans who received an HIV diagnosis in 2017 were gay or bisexual men, and more than half (an estimated 56%) of black transgender women are living with HIV. Southern states accounted for 53% of all new AIDS diagnoses in the U.S. in 2016, and more than half of those diagnoses were among black populations. 3,379 African Americans died from HIV disease in 2015, accounting for 52% of total deaths attributed to the disease that year. These disturbing statistics are fueled by other social vulnerabilities from which black people disproportionately suffer, such as poverty, under/unemployment, homelessness and unstable housing; violence and trauma; drug dependency; mental disabilities, and limited to no access to quality and affordable health care (including HIV prevention and treatment), in addition to the social vulnerabilities mentioned above.

While HIV/AIDS remains a central concern of the state’s public health apparatus, public health’s turn toward criminalization, its history of racist ideologies, and its neoliberal economic and political interests have marked it as ill-equipped to grapple with the forces of racism, sexism, homophobia, ableism, and capitalism that have converged to produce and perpetuate an ongoing AIDS epidemic in black communities. Although scholars and health practitioners in public health and medicine are trained to study and know HIV/AIDS and other diseases and epidemics, most are not trained to study and understand black lives, communities, and cultures. Thus, public health approaches lack the interdisciplinary knowledge and theoretical and analytic tools to effectively address this multidimensional crisis impacting Black communities. Challenging public health’s focus on intervention, this special issue builds on Marlon M. Bailey’s work on “intraventive” cultural practice to think about how black communities have theorized, conceptualized, struggled against, and withstood AIDS through art, cultural work, activism, advocacy, community-building, and the development of community-based epistemologies.

Because this special issue centers “intraventive” cultural practice and knowledge, we do not see artistic modes of production as separate from other modes of theorizing. Therefore, in addition to literature, visual cultures, music, and theatre/performance, we are also interested in analyses emerging from cultural studies, performance studies, critical race, feminist, queer, disability studies, and interdisciplinary approaches to public health. We follow black feminist scholars such as Evelynn Hammonds, Cathy Cohen, Linda Villarosa, Lisa Bowleg, Michele Tracy Berger, Angelique Harris, and Celeste Watkins-Hayes, who have advanced an intersectional analysis of HIV/AIDS rooted in community-based knowledges. Moreover, following Angela Davis, who has theorized intersectionality as also about the interrelations between political struggles, we hope to situate the urgent struggles against AIDS amid other crises facing black communities, such as medical apartheid; disability justice movements; black feminist and LGBTQ movements; movements for prison abolition; and the contemporary movement for Black lives. The ongoing AIDS epidemic forces a rethinking of contemporary black thought, black cultural production, black struggles for liberation, and AIDS discourses emerging from state and community discourses. How might we re-theorize blackness in the age of AIDS? How does blackness trouble dominant AIDS discourses? We invite scholars who are engaging these questions through interdisciplinary and/or intersectional approaches to contribute to this special issue. We also invite creative writers and artists to submit work (visual art, fiction, poetry, and creative non-fiction) that explores these themes.

Topics of Interests Include:
AIDS and black cultural production (literature and visual art, film, contemporary black media)
AIDS, performance, and cultural practice
Political economy of AIDS/AIDS Industrial Complex
AIDS and black trans experience/transing the black AIDS epidemic
AIDS, blackness, and geography/region, particularly the South and Midwest regions of the U.S.
AIDS in the African Diaspora
Black social movements against AIDS and intersections with other social justice movements (Black Lives Matter, black feminism, prison abolition, sex worker rights, black health movements, disability justice)
Black cultural, political, and intellectual critiques of public health discourse
AIDS, blackness, and biopolitical management (PEP and PREP, treatment as prevention, undetectable=untransmittable)
AIDS and black cultural institutions (church, family, museums, archives)
Black sexuality in the age of AIDS/How to have sexual pleasure in the black AIDS epidemic

DEADLINE FOR SUBMISSIONS: 11:59 PST MARCH 1, 2019

Please address questions to: Marco Roc, Souls Managing Editor, mroc2@uic.edu

Contact Email:

darius.bost@utah.edu

lundi 28 janvier 2019

Hippocrate

The Cambridge Companion to Hippocrates

Peter E. Pormann (Editor)



Series: Cambridge Companions to Philosophy
Hardcover: 462 pages
Publisher: Cambridge University Press (December 20, 2018)
Language: English
ISBN-13: 978-1107068209


Hippocrates is a towering figure in Greek medicine. Dubbed the 'father of medicine', he has inspired generations of physicians over millennia in both the East and West. Despite this, little is known about him, and scholars have long debated his relationship to the works attributed to him in the so-called 'Hippocratic Corpus', although it is undisputed that many of the works within it represent milestones in the development of Western medicine. In this Companion, an international team of authors introduces major themes in Hippocratic studies, ranging from textual criticism and the 'Hippocratic question' to problems such as aetiology, physiology and nosology. Emphasis is given to the afterlife of Hippocrates from Late Antiquity to the modern period. Hippocrates had as much relevance in the fifth-century BC Greek world as in the medieval Islamic world, and he remains with us today in both medical and non-medical contexts.

Congrès de la ESHHS

ESHHS 2019, BUDAPEST

Call for abstracts

The European Society for the History of the Human Sciences (ESHHS) invites submissions to its conference to be held from July 4 to July 6, 2019. The conference is hosted by the Department of Cognitive Science, Central European University, Budapest, Hungary, and organized in collaboration with the Hungarian Academy of Sciences.

Oral presentations, posters, sessions or workshops may deal with any aspect of the history of the human, behavioural and social sciences or with related historiographic and methodological issues (including those related to digital history).

This year we plan two featured topics for the conference : relations between the history of  psychoanalysis and social and cultural history at large, and the genesis of modern infancy research, the latter being one of the specialties of the hosting department at CEU.

Guidelines for submission
Any submission should include the following: name, email and institutional address of the first author. Please indicate clearly on the top of the page the submission type: oral presentation, poster, session or workshop.

Proposals for oral presentations should contain a 500-600 word abstract in English plus a short bibliography. If the presentation itself will be held in another language, please indicate this in your proposal.

Proposals for posters should contain a 300 word abstract in English and a short bibliography.

Proposals for a session, workshop or round-table should contain a 500-600 word rationale of the event, plus a short bibliography, as well as a short abstract for each individual contribution to the event.


Please send your proposal as attachment in MSWord (.doc/.docx) to the head of the programme committee: Anna Borgos (borgosanna@gmail.com)

Deadline for submissions is March 4, 2019.

Travel stipends
A limited number of travel stipends will be available for students, or scholars that otherwise might be in need of economic support. Only those presenting a paper or poster are eligible. If you wish to apply for a travel stipend please indicate this clearly along with your submission.

For more information on the conference please check: www.eshhs.eu
If you have any questions, please direct them at Anna Borgos:borgosanna@gmail.com

dimanche 27 janvier 2019

La psychiatrie italienne entre le XIXe et le XXe siècles

La psichiatria italiana tra Ottocento e Novecento. Dal manicomio al territorio

A cura di Massimo Aliverti

pagine: 288
formato: 17 x 24
ISBN: 978-88-255-1840-5
data pubblicazione: Dicembre 2018
editore: Aracne
 

SINTESI Il volume raccoglie, in parte rielaborati e aggiornati nella bibliografia, molti dei contributi dei numerosi relatori presenti ai due congressi di Storia della Psichiatria organizzati da Massimo  Aliverti, rispettivamente a Imola nei giorni 4–5 ottobre 2016 (“Percorsi e lineamenti della psichiatria italiana tra Ottocento e Novecento”) e a Recanati nei giorni 5–6 ottobre 2017 (“Il manicomio e la vita manicomiale. Archivi ed altre testimonianze”). In tali conferenze, autori di varia estrazione e formazione (psichiatri e infermieri psichiatrici, psicologi, educatori, storici, antropologi, filosofi, giuristi e archivisti) provenienti da molte regioni italiane hanno tratteggiato lo sviluppo storico della psichiatria italiana negli ultimi due secoli. Il volume è introdotto da una premessa e da un saggio storico–medico del curatore della raccolta nonché organizzatore dei due congressi.


Guerre et sciences de l'esprit en Italie

Guerra e Scienze Della Mente in Italia (1848-1945)

Call for papers

a cura di Dario De Santis

Negli ultimi anni, e con più evidenza nel corso delle celebrazioni per il centenario del pri- mo conflitto mondiale, è emersa una nuova attenzione della storiografia per lo studio dei rapporti tra la guerra e quelle che oggi si definiscono “scienze della mente” (psichiatria, psicologia, neurologia, psicopedagogia, ecc.).

L’analisi incrociata dei resoconti scientifici di medici, psicologi e psichiatri e delle scritture private dei protagonisti (dai diari di guerra dei soldati agli archivi di intellettuali e scien- ziati), ha evidenziato la necessità di considerare aspetti fondamentali quali il trauma (fisico e psichico), la memoria (individuale e collettiva), la percezione del conflitto, l’esperienzavissuta e i processi mentali ad essa collegati, penetrando nella soggettività e nel quotidia- no, e indagando le forme di adattamento dei soldati e della popolazione civile, brutalmen- te coinvolta in una guerra industrializzata e di massa. Ha inoltre messo in luce il progredi- re delle discipline medico-scientifiche e psicologiche in funzione sia delle necessità sia del- le conseguenze degli eventi bellici, con l’ideazione di nuove metodologie sperimentali, applicative e cliniche.

Il presente volume intende non solo proseguire nell’approfondimento di questo filone di ricerche con contributi inediti sul primo conflitto mondiale, ma anche allargare lo sguardo agli altri conflitti che nel corso dell’Otto e del Novecento hanno interessato l’Italia, dalle guerre risorgimentali a quelle coloniali, fino alla seconda guerra mondiale. Saranno accolti favorevolmente, inoltre, contributi relativi ad altri ambiti disciplinari in cui il rapporto guerra/scienze della mente abbia avuto un ruolo o sia stato in qualche modo rappresentato (arte, letteratura, cinema, giurisprudenza, economia, ecc.)

Il volume si articolerà in due sezioni: Saggi (contributi di massimo 50.000 battute compresa la bibliografia) e Documenti (schede di massimo 10.000 battute compresa una breve biblio- grafia riguardanti documenti d’archivio di particolare interesse).

A titolo esemplificativo, saranno presi in considerazione testi relativi ai seguenti argomen- ti (ma non necessariamente limitati a questi):

 il ruolo scientifico, politico, strategico-militare, culturale o sociale delle scienze della mente nel periodo bellico;

 le esperienze personali e professionali di psicologi, psichiatri e altri protagonisti del- le scienze della mente durante o a seguito di un conflitto;

 il tema del disturbo post-traumatico nella letteratura, nelle arti o in altre discipline;

 i luoghi deputati alla cura e all’assistenza dei traumatizzati psichici o dei cerebrolesi;

 le scienze della mente nella manualistica militare;

 scienze della mente e propaganda nel periodo bellico.

Per partecipare si richiede l’invio di un abstract non superiore alle 3.000 battute per i Saggie 1.000 battute per i Documenti entro il 31 gennaio 2019 all’indirizzo: aspi@unimib.it

Il volume sarà sottoposto a una procedura di peer review con modalità double blind e pub- blicato nella collana Mente e storia del Centro Aspi – Archivio storico della psicologia ita- liana (Aracne editrice).

Per ulteriori informazioni sul volume e sulla collana: aspi@unimib.it - (+39) 02 64486280. 

Consegna dei contributi: entro il 31 maggio 2019.
Uscita prevista del volume: novembre 2019.


Università degli Studi di Milano-Bicocca - Dipartimento di PsicologiaPiazza dell’Ateneo Nuovo, 1 - 20126 Milano
tel. +39 02.6448.6280 - Fax +39 02.6448.3706
e-mail: aspi@unimib.it - www.aspi.unimib.it

samedi 26 janvier 2019

L’épopée des Pilules Orientales

L’épopée des Pilules Orientales

Thierry Lefebvre et Cécile Raynal



Le Square éditeur
Paru en décembre 2018
96 pages
prix : 12 €
ISBN13 : 979-10-92217-24-7




Les amateurs de publicités anciennes ont forcément croisé les belles égéries au décolleté avantageux des Pilules Orientales. Les slogans tapageurs qui les accompagnaient, promettaient aux utilisatrices la « splendeur du buste » et la « luxuriance des seins ». Mais qui imagina ce remède ? Qui le commercialisa ? Et qui en assura la promotion ? Si le pharmacien Jules Ratié n’en fut pas l’inventeur, il en fut assurément le propagateur avec la complicité de son ami publicitaire Jules Fortin. Tous deux élevèrent ces pilules de beauté au rang de « blockbuster ». C’est l’histoire de ce commerce à la frontière de la spécialité pharmaceutique, que conte cet ouvrage. Il est également l’occasion de rappeler l’évolution de la législation du médicament, qui favorisa puis mit un terme à l’aventure des Pilules Orientales.

Nouvelles perspectives sur la grande peste noire

The “Long” Black Death: New perspectives


Call for papers

Society for Medieval Archaeology 2019 Annual Conference

King’s Manor, University of York (UK), 5-6 July 2019

A recent upsurge in scholarly interest in the Black Death – its origins, spread and impact on medieval society – has been driven by methodological advances across a range of disciplines. New techniques have allowed the causal agent of the 14th-century pandemic – Yersinia Pestis – to be confirmed, and identified in ways which are throwing new light on the origins and spread of the Black Death. Meanwhile, expanding datasets from disciplines as diverse as climatology, genetics and history are enabling the complexities of the relationship between pandemic, society and environment to be explored in new detail. As the profundity of the impact of the Black Death, in the short, medium and long term, becomes increasingly evident, interest is growing in the role of plague across the world in other periods. This is given added urgency by the knowledge that microbial resistance to antibiotics now used to treat plague is growing, thus interest in plague pandemics may not for much longer be confined to the past.

Archaeology is central to these new developments as it is the recovery and analysis of physical evidence which has underpinned recent advances in knowledge and understanding. But because current research spans so many different disciplines and an ever-increasing number and range of outputs, there is a need to bring together emerging research – and researchers – if work in different fields is to be mutually informed as it moves forward. This conference aims to do this, exploring four key questions: Why then? Why there? What happened? What next? Our keynote speaker is Professor Monica Green (Arizona State University), who will address the wider implications of the evolving understanding of the ‘long’ Black Death for plague studies globally.

Offers of papers are now invited from researchers in any fields exploring aspects of the Black Death. These may encompass studies of societal preconditions and biological mechanisms which explain the timing and virulence of the 14th-century pandemic; analyses of its mortality and morbidity including the latest cemetery studies which illuminate and contextualise the immediate demographic impact; and studies which explore the longer-term impact of the pandemic on later medieval society and environment. Papers presenting new methodological approaches will also be welcome.

Offers of papers (20-30 minutes) should include an abstract (c. 250 words max.) with 1-2 relevant recent publications/ conference presentations if appropriate, to be emailed to clewis@lincoln.ac.uk by 31/1/2019 for review by the Society for Medieval Archaeology Council. The Society will offer complimentary registration and a fixed grant towards the costs of attendance for accepted speakers.

The conference is being jointly organised by Professor Carenza Lewis (University of Lincoln) and Professor Dawn Hadley (University of York). There will be a separate call for poster submissions in Spring 2019, and the conference will also include a student workshop, details for which will be available shortly via the Society’s website.

vendredi 25 janvier 2019

Le dernier numéro de Medical History

Medical History

Volume 63 - Numéro 1 - Janvier 2019



A Winner to Celebrate, and a New Year to Look Forward To
Sanjoy Bhattacharya

Articles

Mobilising Mothers: The 1917 National Baby Week
Linda Bryder

Death of the King: The Introduction of Vaccination into Nepal in 1816
Susan Heydon

In the Camp and on the March: Military Manuals as Sources for Studying Premodern Public Health
G. Geltner

‘If We Are to Believe the Psychologists …’: Medicine, Psychoanalysis and Breastfeeding in Britain, 1900–55
Katharina Rowold

The Historical Face of Narcotic Revisited: A Chinese City’s Fifty-Year Quest for Hygienic Modernity, 1900–49
Jianan Huang
  
Book Review

Katie Batza, Before Aids: Gay Health Politics in the 1970s (Philadelphia: University of Pennsylvania Press, 2018), pp. xii + 178, £35.00, hardback, ISBN: 9780812250138.
Jeffrey Meek

Angela Ki Che Leung and Izumi Nakayama (eds), Gender, Health, and History in Modern East Asia (Hong Kong: Hong Kong University Press, 2017), pp. 315, $50, hardback, ISBN: 978-988-8390-90-8.
Margaret Wee Siang Ng

Vivienne Lo and Penelope Barrett (eds), Imagining Chinese Medicine, Sir Henry Wellcome Asian Series volume 18 (Leiden: Brill, 2018), pp. 519, €125.00/open access, hardback/ebook, ISBN: 9789004362161.
Angela Ki Che Leung

Theodore M. Porter, Genetics in the Madhouse: The Unknown History of Human Heredity (Princeton: Princeton University Press, 2018), pp. 349, $35, hardback, ISBN: 9780691164540.
Nicholas P. Hatton

Joanna Radin, Life on Ice: A History of New Uses for Cold Blood (Chicago: University of Chicago Press, 2017), pp. 288, $40.00, hardback, ISBN: 9780226417318.
Sarah Ferber

Mariana Saad, Cabanis. Comprendre l’homme pour changer le monde (Paris: Classiques Garnier, 2016), pp. 309, €37,00, hardback, ISBN: 9782406058038.
Minchul Kim, Richard Whatmore

Janet Starkey, The Scottish Enlightenment Abroad: The Russells of Braidshaw in Aleppo and on the Coast of Coromandel (Leiden and Boston: Brill, 2018), pp. xvi + 467, €118.00, hardback/e-book, ISBN: 978-90-04-36212-3/978-90-04-36213-0.
Rahul Bhaumik

Janet Weston, Medicine, the Penal System and Sexual Crimes in England, 1919–1960s: Diagnosing Deviance (London: Bloomsbury, 2017), pp. ix + 205, £85, hardback, ISBN: 978-1-3500-2109-9.
Heather Shore

A. Woods, M. C. Bresalier, A. M. Cassidy and R. Mason Dentinger (eds), Animals and the Shaping of Modern Medicine: One Health and its Histories (Manchester: Palgrave Macmillan, 2017), pp. xvii + 280, hardback/ebook, £20/open access, ISBN: 978-3-319-64337-3.
Frédéric Vagneron

La santé mentale dans les médias

La santé mentale dans les médias : sujet à risque ?


Appel à contributions

Les Cahiers du Journalisme 2(3) 



Direction scientifique

Dossier thématique dirigé par
Marie-Christine Lipani (MCF - HDR : Institut de Journalisme Bordeaux-Aquitaine (IJBA) - Université Bordeaux-Montaigne/MICA)

Alain Kiyindou (Pr - Université Bordeaux-Montaigne/MICA)


Argumentaire

La folie et les troubles psychiques tiennent-ils une place importante dans les contenus et les productions médiatiques ? Comment sont-ils évoqués et représentés dans les médias. Quels sont les problèmes que rencontre ce traitement et les enjeux qu'il soulève ? Dans quelle mesure les perspectives journalistiques ont-elles changé depuis les enquêtes historiques de Nellie Bly en 1887 et d'Albert Londres en 1925 ? C'est autour de nombreuses questions de ce type que ce présent appel à contribution des Cahiers du journalisme est lancé.

Plusieurs éléments montrent la pertinence de tels questionnements. Premier constat : la « folie » n'a pas disparu de notre quotidien, loin de là. L'étude « Tous fous ? ! Parler autrement de la santé mentale » (De Ryinck, 2017) indique en effet que 9 personnes sur 10, sont, au cours de leur vie, confrontées à une problématique psychique. La folie demeure donc au cœur de notre société, elle semble même s'imposer comme une importante question de santé publique. Selon l'OMS, les « maladies psychiatriques sont au 3e rang des maladies les plus fréquentes après le cancer et les maladies cardiovasculaires », et la santé mentale « sera la 1ère cause mondiale de handicap dès 2020 » (cit. in ODI, 2018, p. 2).

Autre élément majeur : certains termes relatifs à la folie semblent aujourd'hui disqualifiés. Le mot « fou » par exemple est moins utilisé, notamment au sein d'univers constitués tels que l'environnement médical ou encore le milieu judiciaire. D'autres terminologies se sont imposées. On parle désormais de troubles psychiques, ou encore de maladie mentale, voire de santé mentale. Ces modifications langagières peuvent s'analyser comme l'indication, voire l'incarnation d'un rapport différent de la société à la folie. Pour Foucault (1972), ce passage du fou au malade est une requalification, voire le signe d'une sorte de normalisation. Le philosophe a, en effet, largement démontré que le regard porté sur les différentes pathologies psychiques dépendait largement de la culture dans lequel il s'inscrivait : la folie a longtemps été une affaire d'ordre et de morale avant de devenir une affaire de médecine.

Cette métamorphose des mots de la folie - qui, sans doute, éclaire la façon dont la société envisage les troubles mentaux, conjuguée aux évolutions du secteur médiatique et au rôle essentiel que conservent les journalistes dans l'information du public - invite à s'intéresser plus profondément à la manière dont les médias parlent de santé mentale et abordent de tels sujets.

La façon dont les médias cadrent une question n'est pas sans conséquences et la presse constitue un vecteur important de représentations sociales, celles-ci pouvant avoir une certaine influence sur l'opinion publique (Alezrah, 2005). Par ailleurs, différentes dimensions à la fois sociales, culturelles et collectives restent prépondérantes quand on évoque les questions liées à la folie dans son ensemble (Absil, 2015) Et, sans doute, participent-elles au fait que la santé mentale puisse apparaître tel un sujet délicat à traiter, qui ne va pas de soi, un sujet complexe encore entouré de nombreux tabous. Peut-être aussi persiste-t-il une certaine méconnaissance des troubles mentaux et de leurs conséquences, et, ce que l'on ne comprend mal peut engendrer différentes craintes. Une enquête réalisée en 2014 montrait ainsi que les connaissances des Français sur les maladies mentales restaient très faibles et que les peurs et les idées reçues persistaient malgré une légère évolution des perceptions par rapport à 2009 (FondaMentale - Klesia, 2014).

La manière dont les médias entrent (ou pas) dans de telles problématiques s'avère donc un questionnement essentiel. Il s'agit, à travers cet appel à contribution qui se concentre sur la médiatisation des troubles psychiques, ses différentes formes et ses enjeux, de dresser les principales configurations du cadre médiatique entourant les troubles psychiques. Comment ce cadre se constitue-t-il ? Que donne-t-il à voir ? Comment évolue-t-il ?

La médiatisation de la santé mentale semble aujourd'hui un sujet de débats et de controverses important, notamment de la part des professionnels de la santé mentale et des associations qui concourent, entre autres, à une meilleure connaissance du rôle de la psychiatrie et à une meilleure prise en charge des troubles psychiques.

Si certains soulignent le rôle considérable qu'a joué la presse « à la fois dans la prise de conscience de la population face à la maladie mentale et dans le signalement de situations d'abus ou de négligence flagrants des droits des malades » (Marti_nez Azumendi, 2005, p. 9), d'autres professionnels et acteurs dénoncent un traitement médiatique considéré comme trop stigmatisant et excluant. Une revue de la littérature internationale montre des contenus rédactionnels régulièrement erronés sur les pathologies psychiques, une image déformée des personnes atteintes de maladie mentale et des symptômes exagérés.

Alors que la santé mentale relève de la vie quotidienne, elle semble le plus souvent, dans les médias grand public, s'installer dans la rubrique des faits divers. Une étude a ainsi montré que seulement 12 % des articles traitant des questions de santé mentale publiés dans les journaux canadiens abordaient les troubles psychiques d'une manière ouverte, c'est-à-dire questionnant davantage le trouble et ses effets, et sa prise en charge thérapeutique sans chercher à dramatiser la situation, alors que 40 % des articles mettaient l'accent sur la violence et la dangerosité des personnes atteintes de troubles mentaux (Whitley et Berry, 2010). Or, l'épidémiologie montre que les malades psychiques sont davantage victimes de violence plutôt qu'auteurs d'actes violents. Les individus atteints de troubles mentaux, en effet, commettent bien moins de crimes que la population générale.

Parler de la santé mentale dans les médias serait donc devenu un sujet « à risque », du moins un sujet sensible tant le propos demeure entouré de présupposés, de malentendus récurrents et reste lié à des appropriations et des perceptions différentes. L'exemple du quotidien régional La Provence, en France, est une belle illustration de telles difficultés. Ce journal, le 5 septembre 2017, publiait une enquête documentée sur le suivi des malades souffrant de troubles mentaux. Cependant, le titre de la Une « Les barjots, les schizos et les autres » a été considéré comme insultant et stigmatisant, et a provoqué une vive émotion auprès des structures représentant les malades et leurs familles, mais aussi des journalistes du quotidien (Bienvault, 2017, p. 6).

De telles réactions, sans occulter les différents aspects éthiques et déontologiques du problème, ne posent-elles aussi la question du montrable, du dicible, voire du risible (Jost, 2018) ? Ne renouvellent-elles pas les questionnements sur le rôle des médias, leur capacité à résister à toutes formes de conformisme ?

L'objectif de ce dossier est de mieux comprendre comment les médias et les journalistes sont confrontés à ces sujets complexes. Cela questionne, entre autres, les discours journalistiques, les méthodes de travail, l'accès aux sources et les rapports avec les professionnels de la santé mentale, la formation des journalistes, la construction des représentations, mais aussi, les actions et les initiatives favorisant un traitement médiatique respectueux des personnes en souffrance.

Axes de réflexion
Cet appel à contributions, qui encourage le croisement des regards et des approches disciplinaires, propose à titre indicatif et sans que cela soit restrictif trois entrées différentes.

Axe 1 : La place de la santé mentale dans les médias et les pratiques professionnelles
  • Comment la présence de questions liées à la santé mentale dans les médias a-t-elle évolué ? Quelle place lui accorde-t-on aujourd'hui ? Quelles sont les grandes logiques qui orientent la médiatisation des troubles psychiques ?
  • Comment les médias traitent-ils notamment les questions relatives à l'autisme, la dépression, le suicide, le mal-être au travail, le stress, etc. ? Comment les rédactions abordent-elles de telles pathologies ?
  • Comment les journalistes spécialisés et non spécialisés les perçoivent-ils ? Cette perception varie-t-elle selon que la pathologie psychique est l'objet de l'article ou simplement le contexte, voire le prétexte, pour aborder un autre événement ? Quels sont les éléments qui perdurent, les routines professionnelles, les difficultés spécifiques qui se manifestent ?
  • Quelles sont les sources « légitimes » aux yeux des médias, et à qui donne-t-on la parole dans la presse, sur les plateaux TV, etc. ? Quelle place les médias accordent-ils notamment aux témoignages de malades, aux praticiens, à la recherche psychiatrique, aux traitements et à la prise en charge ?
  • Comment informer quand les sources - notamment les scientifiques, les professionnels de la santé mentale - sont en opposition ou en conflit, quand les traitements sont remis en cause, ne font pas l'unanimité ? Comment, par exemple, les médias rendent-ils compte des controverses scientifiques sur les thérapies cognitives ou de ce que certains dénoncent comme une médicalisation des difficultés scolaires et du mal-être professionnel ?
Axe 2 : Les représentations médiatiques de la santé mentale
Ce deuxième axe se concentre davantage sur les formes de discours produits par les médias d'information et sur leur réception. Des analyses de discours et de contenu, des études de cas et des études en réception seront par exemple les bienvenues.
  • Comment les médias d'information évoquent-ils les questions de santé mentale ? Sous quels angles et selon quelles modalités - enquêtes, reportages, rubriques spécialisées, sujets occasionnels - l'abordent-ils ?
  • Quelles représentations véhiculent les articles ? Comment ces discours sont-ils reçus ? Avec quelles conséquences ?
  • Quelles approches journalistiques tendent à entretenir des perceptions négatives de la santé mentale ou, au contraire, à éclairer le public sur celle-ci ? Dans quelle mesure une partie de la couverture médiatique est-elle perçue comme une forme de stigmatisation au sens de Goffman (1975) ?
  • Comment des termes de la psychiatrie, en particulier le lexique actuel ou ancien des pathologies mentales, sont-ils utilisés pour évoquer des situations et des personnes sans rapport réel avec la maladie mentale ? Dans quelle mesure et dans quelles circonstances tend-on à recourir à la psychiatrie pour « interpréter » des comportements sociaux ou politiques ?

Le regard peut également se déplacer vers les rubriques dédiées au bien-être, au mode de vie, qui ont fleuri dans la presse et abordent des questions liées aux comportements, à la personnalité des individus, au vivre ensemble, au développement professionnel, etc. Quel types de connaissances mobilise-t-on dans ces rubriques et quels postulats y développe-t-on ?


Axe 3 : Faire évoluer le regard sur la santé mentale : le rôle des médias

Les acteurs impliqués dans le domaine de la santé mentale et certains professionnels de l'information appellent à changer le regard sur celle-ci, à faire évoluer ses perceptions et ses représentations collectives. Les journalistes peuvent-ils accompagner de telles évolutions et, si oui, comment ? Dans quelle mesure un tel engagement peut-il s'accorder ou même converger avec la distanciation journalistique également revendiquée dans ce domaine ? 

Autant de questions qui appréhendent la médiatisation des troubles psychiques dans une approche plus éthique et sociale, une approche qui aborde les médias comme les acteurs d'un possible changement sans méconnaître leur spécificité professionnelle. Elle s'intéresse notamment aux initiatives existantes ou envisageables dans ce sens.

Des guides ou des recommandations à destination des professionnels de l'information sont par exemple élaborés par les soignants, voire parfois par des structures qui concourent à l'environnement des médias comme les conseils de presse. Quel est le rôle de tels guides ou de telles instances ? Quelle est l'efficacité de telles actions ? Faut-il favoriser des espaces d'échanges et de dialogue, des passerelles entre les psychiatres et les journalistes ? De telles préoccupations peuvent-elles se traduire dans la formation des journalistes ?

Plus généralement, ce troisième axe propose d'interroger, d'une part, les différents enjeux sociaux, économiques et politiques qui entourent la médiatisation de la santé mentale, de se pencher sur la nature politique des représentations culturelles et médiatiques, et d'autre part, sur la possibilité de les modifier et de faire évoluer les pratiques qu'elles façonnent.



Calendrier

15 février 2019 : date limite de soumission des articles complets
20 mars 2019 : retours des évaluations externes (double aveugle)
15 avril 2019 : date limite d'envoi des versions définitives

Les auteurs doivent faire parvenir leur contribution avant la date indiquée, un texte en français comptant entre 25 000 et 60 000 signes, précédé de résumés en français et en anglais (1 000 signes maximum, soit 150 mots).

Ils veilleront à respecter attentivement les normes typographiques de la revue (disponibles à http://cahiersdujournalisme.org/FicheNormes.pdf ) ainsi que ses règles spécifiques de citation des ressources en ligne ( http://cahiersdujournalisme.org/FicheCitaElec.pdf ).
Contacts

Les questions relatives à ce dossier et les articles proposés sont à adresser aux deux responsables délégués du dossier :
Alain Kiyindou : akiyindou@msha.fr

Les propositions et questions concernant les sections non thématiques de la revue (débats, articles autonomes, notes de recherches et recensions) doivent toujours être adressées à : editeurs.cahiers@pressetech.org
Références

Absil, Marie (2015). Les représentations de la santé dans l'histoire. Liège : Centre Franco Basaglia.

Alezarh, Charles (2005). Considérer l'autre comme "semblable". L'information Psychiatrique, 81, 4, 333-336.

Bienvault, Pierre (2017). Maladies psychiques, la violence des stéréotypes. La Croix, 06.09.2017, p. 6.

Bly, Nelly (2015). 10 jours dans un asile (Traduction Hélène Cohen). Paris : Éditions du Sous-Sol.

De Ryinck, Patrick (2017). Tous fous ? ! Parler autrement de la santé mentale. Bruxelles : Fondation Roi Baudouin.

Foucault, Michel (1972). Histoire de la folie à l'âge classique. Paris : Gallimard.

Goffman, Erving (1975). Stigmate ; les usages sociaux des handicaps. Paris : Éditions de Minuit.

Ipsos, FondaMental et Klesia (2014). Perceptions et représentations des maladies mentales. Paris : Fondation FondaMental.

Jost, François (2018). Télévision : de la libération de la parole à une parole sous surveillance. [En ligne] Inaglobal.fr, 09.04.2018.

Londres, Albert (2002). Chez les fous. Paris : Le Serpent à plumes.

Martinez Azumendi, Oscar (2005). Periodistas y reporteros gráficos como agentes de cambio en psiquiatría. Imágenes-denuncia para el recuerdo. Revista de la Asociación española de neuripsiquiatría, 25(96), 9-28.

Observatoire de la déontologie de l'information et Ajir-Psy (2018). Médias et psychiatrie. Mémo à l'usage des journalistes. (2018). Paris : ODI et Ajir-Psy. 

Whitley, Rob et Berry, Sarah (2013). Trends in newspaper coverage of mental illness in Canada : 2005-2010. The Canadian Journal of Psychiatry. 58(2),107-112.

jeudi 24 janvier 2019

Sexologie et idéologies


Sexologie et idéologies


Histoire, médecine et santé, Été 2018, n° 13

Sous la direction de Sylvie Chaperon

Toulouse, Presses universitaires du Midi, Méridiennes
[2018], 138 p.
Prix : 20 €

Revue soutenue par l’Institut des sciences humaines et sociales du CNRS.

Ce dossier explore les interconnexions entre idéologie et sexologie au cours du XXe siècle. Bien que les sexologues, qui sont souvent des médecins, tentent de légitimer leurs savoirs et pratiques par la science et la méthode expérimentale, il n’en demeure pas moins que la sexologie reste traversée d’enjeux idéologiques forts. Cette porosité de la science avec son contexte idéologique est particulièrement bien illustrée par la sexologie, discipline divisée et peu normalisée. Ainsi, dans le milieu progressiste entourant l’Université catholique de Louvain, apparaît dans les années 1950 et 1960 une sexologie catholique rassemblant théologiens et médecins, en faveur notamment de la contraception chimique. Elle jouera un rôle de premier plan dans la formation des sexologues des années 1960 et 1970. Le discours sexologique est également mobilisé par les mouvements sociaux ou les intellectuels sympathisants. Les lesbiennes y trouvent une matière importante pour se définir, par adhésion ou opposition.
Sommaire


Dossier : Sexologie et idéologies
Sous la direction de Sylvie Chaperon

Sylvie Chaperon
Sexologie et idéologies

Nicole G. Albert
Langage coercitif, pratiques émancipatrices : des lesbiennes sous l’œil de la clinique

Jean-Louis Guereña
Une polémique sur les théories sexuelles de Gregorio Marañón dans les années 1930

Wannes Dupont
The Case for Contraception: Medicine, Morality and Sexology at the Catholic University of Leuven (1930-1968)


Varia

Hélène Leuwers
Jehan Leclerc et les chirurgiens jurés de Paris : une rivalité professionnelle à l’Hôtel-Dieu (1498-1500)

Franck Collard
« En grande cure et diligence ». Les professionnels de la santé auprès de Charles VII


Comptes rendus

Montagne Véronique, Médecine et rhétorique à la Renaissance. Le cas du traité de peste en langue vernaculaire (Estela Bonnaffoux)

Deblock Geneviève, Le Bâtiment des Recettes / Braekman Willy L., Dat batement van recepten (Jenny Boulboullé)

Mortas Pauline, Une rose épineuse. La défloraison au XIXe siècle en france(Marie Walin)

Reid Fiona, Medicine in First World War Europe. Soldiers, Medics, Pacifists (Odile Roynette)

Foerster Maxime, The Politics of Love. Queer Heterosexuality in Nineteenth-Century French Literature (Pauline Mortas)

Histoires de la sexualité et de l'érudition

Histories of Sexuality and Erudition: Institutions, Texts, Practices

Call for Papers


Princeton, New Jersey, USA – May 10–11, 2019



This two-day workshop will explore links between sexuality and the lived practices of knowledge production across different contexts and cultures. How have conceptions of sexual difference and institutions of research and learning inflected each other? What role has sexuality played in the material and embodied constraints that shape knowledge production and transmission? Scholars have explored these questions—notably, in recent work on classical reception studies, gender in the history of science, and histories of humanism—and current work in progress continues to carry these approaches into other subfields.

In this workshop, we will bring together scholars from different fields to examine diverse, historically contingent cases at the juncture between the history of sexuality and the history of scholarship. Discussion will emphasize the historical and conceptual links between these cases, transcending lines of region, chronology, and specialization. In this way, we hope the workshop will further the development of individual projects and facilitate new collaborations.

We welcome contributions from scholars at any career stage, and about all times and places. We consider a diversity of papers and panels a concrete goal and not mere formal openness. We also encourage contributions from scholars who do not identify as intellectual historians or as historians of sexuality, but who have encountered the field’s challenges in their own work. More important is that papers are historically focused, with identifiable intellectual and institutional contexts that can be clearly explained to participants who have little or no prior knowledge of the subject.

This two-day workshop will be held at Princeton University on May 10–11, 2019. Papers of around 5,000 words will be pre-circulated two weeks in advance of the event. Participants will be organized into thematic panels. Each participant will provide an opening statement before workshopping feedback. The workshop will end in a concluding discussion moderated by two senior scholars.

Possible themes include, but are by no means limited to:
  • Pedagogy and pedagogical literature
  • School discipline
  • Childhood
  • Coeducation
  • Classical reception; canon constructions
  • Morality, theology, and religion
  • Space and architecture
  • Archives and libraries
  • Laboratories and experiments
  • Bibliography
  • Shame, stigma
  • Gender, sexuality, and the law
  • Circulations (of sexual practices, of identifications)
  • Aesthetics and identity
  • Sociability and sexuality
  • Practices (of sex, of education)
  • Ethnography and its ethnographers
  • Epistemologies
  • Erudite sexualities and asexualities

Those wishing to participate should submit a maximum 300-word abstract and a short (~150 words) bio, and any questions, to emr2213@columbia.edu by February 1, 2019. Hotel accomodation and meals will be provided. Funds will also be available for travel, although they may not cover full transportation expenses Further information will be provided on the conference website, sexualityerudition.wordpress.com, as it becomes available.

Conference organizers: Paul Babinski (German, Princeton), Benjamin Bernard (History, Princeton), Emily Rutherford (History, Columbia).

mercredi 23 janvier 2019

Psychotrope américain

American Psychotrope

Revue française d’études américaines 2018/3 (N° 156)




Belin
Mise en ligne : 11/12/2018
ISBN : 9782410014037





Introduction
“Turning” the American Mind
Nicholas Manning


Magic Mushroom Clouds: The Atomic Bomb as American Psychotrope
Lindsey Michael Banco


Tipsy with Water: Emerson’s Poetic Intoxication
Yves Gardes

“The Prime Minister of the Grisly King of Terrors, Death”: Alcohol in the Nineteenth-Century Reform Imagination
Scott C. Martin


Les sociétés de l’opium : regards croisés sur la fumerie new-yorkaise au xixe siècle
Irène Delcourt


Literature and Psychedelics: a Pharmacological Subversion of Authentic Life. With an example from William S. Burroughs
Pierre-Louis Patoine

“The lingua franca of the inward bound” : plaisirs solipsistes sous l’emprise de la langue chez David Foster Wallace
Sylvie Bauer


R. Gordon Wasson and the Publicity Campaign to Introduce Magic Mushrooms to Mid-Century America
Stephen Siff

Séminaires de Cambridge

History of Medicine Seminars

Lent Term 2019
Department of History and Philosophy of Science
University of Cambridge



**History of Modern Medicine and Biology**
Organised by Jenny Bangham, Mary Brazelton and Nick Hopwood.

22 January          Salim Al-Gailani (HPS, Cambridge)
Folic acid between science, policy and the market: mainstreaming pre-conceptional vitamins in the 1980s and ‘90s

12 February       Elizabeth Hallam (University of Oxford)
Anatomy museum on the move

26 February       Mathias Grote (Humboldt University, Berlin)
Total knowledge? Handbooks and encyclopedism in the 20th-century life sciences


** Generation to Reproduction **
Organised by Nick Hopwood and Dániel Margócsy.

29 January          Carolin Schmitz (HPS, Cambridge)
From cures to courts of justice: medical encounters, the issue of generation, and social order in early modern Spain

5 March                               Sally Sheldon (University of Kent)
Changing understandings of the human fetus over five decades of legal abortion


** Early Science and Medicine **
Organised by Dániel Margócsy.

5 February         Hannah Murphy (King's College London)
Surface thinking: skin in early modern medicine

19 February       Anita Guerrini (Oregon State University)
Giants and national identity in early modern Europe

12 March                            Gabor Gelleri (University of Aberystwyth)
Ladies at sea: seasickness and the female body


Reminder: Fourteenth Cambridge Wellcome Lecture in the History of Medicine
17 January, 4pm
Marta Hanson (Johns Hopkins University)
Heaven and Earth are Within One's Grasp: The Healer's Body-as-Technology in Classical Chinese Medicine


Seminars are held in Seminar Room 1, Department of History and Philosophy of Science, Free School Lane, Cambridge CB2 3RH.
Tea and biscuits are available from 4:40pm; seminars run from 5:00 to 6:30pm.