Le 5ème Colloque International de Pathographie
se déroulera à Bergues (Nord), du 9 au 12 mai 2013, en partenariat avec l’association ASPABERG.
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Introduction
La paléopathologie,
c’est-à-dire l’étude médicale des restes humains anciens issus de
fouilles archéologiques ou de collections muséographiques, se révèle de
plus en plus une discipline scientifique d’importance. Associée à
l’histoire de la médecine et des maladies, à l’archéologie, à
l’anthropologie physique et à l’histoire, à la sociologie et à la
démographie, elle explore toutes les voies de recherche possibles et
imaginables pour identifier des maladies à partir de fragments plus ou
moins complets de squelettes et de momies. Elle s’intéresse autant à des
cas isolés qu’à de vastes nécropoles, apportant à chaque fois des
informations radicalement différentes et utilisant à chaque coup des
méthodes adaptées et orientées.
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La pathographie : l’Histoire dit-elle la réalité ?
Les cas isolés et
bien documentés sur le plan historique rentrent dans le cadre de la
pathographie, une sous-discipline de la paléopathologie. Cette
spécialité a été définie à l’occasion du 1er Colloque International de
Pathographie (Loches, Avril 2005) comme l’étude médicale des individus
pour lesquels nous disposons d’informations pertinentes sur les
circonstances de leur vie, de leur décès, sur leur aspect physique
(portraits disponibles ou description passée à la postérité), etc. Bien
loin d’étudier un individu dont on ignore tout, en pathographie, on ne
travaille pas tout à fait à l’aveugle. Le principal risque est
évidemment d’être influencé par toutes ces données centrées sur
l’individu étudié. C’est par un travail multidisciplinaire et des
échanges permanents entre chercheurs que ces biais d’étude peuvent être
minorés.
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A quelles questions la pathographie est-elle susceptible de répondre ?
Il est souvent
nécessaire d’authentifier les restes humains d’individus passés à la
postérité. Leur renommée est souvent la cause d’importantes
perturbations funéraires, chaque génération cherchant à collecter des
reliques, à prélever des souvenirs historiques, à examiner (par
curiosité morbide) ce qu’il reste d’un sujet fameux et, parfois, à
détruire rageusement, ses cendres. La pathographie permet également de
démêler le vrai du faux. Autrement dit, grâce à de nombreuses études
scientifiques, elle est en mesure de dire si l’Histoire rapporte des
légendes, des fantasmes ou des faits réels. Toutes les spécialités
médicales et biologiques sont susceptibles d’être mises en jeu, avec une
méthodologie générale inspirée de la médecine légale : microscopie
(optique et électronique à balayage), radiographie (standard et
scanner), bactériologie, virologie, parasitologie, toxicologie (analyses
élémentaires et organiques), biologie moléculaire (études
paléogénétiques), etc. Le but est d’arriver à un résultat tout aussi
fiable qu’avec un patient vivant. Sont ainsi résolus des problèmes
pratiques comme l'identification de restes historiques (tête momifiée
d'Henri IV, par exemple), la recherche d’un empoisonnement (Agnès Sorel,
Diane de Poitiers, famille des Médicis à Florence, tsarines du Kremlin à
Moscou, etc.), d’un traumatisme crânien, d’une maladie héréditaire,
d’une infection létale ou invalidante, etc. Tout ce qui n’était
qu’anecdotes historiques, traditions hagiographiques ou données
biographiques peut ainsi être vérifié, critiqué et, parfois, confirmé.
Les techniques utilisées sont souvent des techniques de pointe, et les
études paléopathologiques (et notamment pathographiques) participent à
développer et affiner ces moyens d’investigation, au service immédiat
des vivants. Finalement, au lieu de tester ces nouvelles technologies
sur des cobayes, on use de maîtresses royales ou de condottiere vieux de
plusieurs siècles…
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Pour une bibliographie complète, consulter : Charlier P., « Paléopathologie et pathographie. Pourquoi autopsier nos ancêtres ? », in Charlier P. (Dir.), 1er Colloque International de Pathographie, Loches, Avril 2005, De Boccard, Paris, Collection Pathographie (1), 2006, pp. 5-27.
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Colloques
Tous les 2 ans
depuis 2005 se déroulent des colloques internationaux de Pathographie.
Les actes de ces colloques sont publiés aux éditions de Boccard (11 rue
de Médicis, 75006 Paris). Ces rencontres sont volontairement accessibles
au grand public, les communications étant données en langage clair et
compréhensible pour « faire sortir la Science du laboratoire ».
Antérieurement à Loches (2005 et 2007), Bourges (2009),
Saint-Jean-de-Côle (2011), la prochaine édition aura lieu à Bergues les
9-12 mai 2013.
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Programme temporaire
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Les conférences se dérouleront à La Poudrière du moulin, bâtiment du 17ème siècle construit par Vauban, jouxtant le canal de la Colme, en plein centre historique de Bergues.
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9 mai 2013 (entrée libre)
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16h – 18h
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Accueil des congressistes
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18h
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Ouverture officielle du colloque
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18h30
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Conférence inaugurale du Dr Philippe Charlier : « Le cœur de Saint-Louis »
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19h30
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Inauguration de l’exposition « Autopsie de l’art premier » (musée de Bergues) et visite commentée
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20h30
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Cocktail dînatoire
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10 mai 2013 (journée réservée aux congressistes)
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9h – 12h
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Conférences (programme en cours d’élaboration)
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12h – 14h
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Déjeuner libre
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14h – 17h
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Conférences (programme en cours d’élaboration)
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17h
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Pause
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18h – 19h30
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Concert
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> 19h30
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Dîner libre
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11 mai 2013 (journée réservée aux congressistes)
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9h – 12h
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Conférences (programme en cours d’élaboration)
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12h – 14h
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Déjeuner libre
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14h – 19h
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Découverte de Bergues (visite guidée ou libre) et/ou de Dunkerque (capitale régionale de la culture 2013)
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19h30 – 21h30
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Dîner flamand à la taverne Le Brueghel
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21h30 – 22h30
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Promenade nocturne sur les remparts
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12 mai 2013 (journée réservée aux congressistes)
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9h – 12h
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Conférences (programme en cours d’élaboration)
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12h – 13h
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Conférence de clôture par Fanny Rengot (Ecole du Louvre) sur « Rites de mort, iconographie mortuaire en Flandres »
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13h
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Clôture du colloque
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A l'occasion du
colloque de 2013, les actes du colloque précédent (St Jean de Côle,
2011) seront publiés et remis aux congressistes.
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Inscription
Les inscriptions
sont possibles dès maintenant (les communiquants n'en sont pas
exemptés). Les tarifs ci-dessous sont proposés (ils sont inchangés par
rapport à ceux de 2011) :
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Tarif plein (125 € par personne) incluant :
- le matériel d'accès au colloque ;
- l'accès à l'exposition temporaire ;
- l'accès aux conférences ;
- le cocktail et le dîner des 9 et 11 mai 2013 ;
- les actes du 4ème Colloque International de Pathographie ;
- une place pour le concert du 10 mai 2013.
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Tarif accompagnant (65 € par personne) incluant :
- l'accès à l'exposition temporaire ;
- l'accès aux conférences ;
- le cocktail et dîner des 9 et 11 mai 2013 ;
- une place pour le concert du 10 mai 2013.
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Tarif réduit
(95 € par personne au lieu de 125 €) pour les étudiants de moins de 25
ans, les chômeurs et les habitants de la Communauté de communes de
Bergues, sur présentation d'un justificatif au moment de l'inscription).
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Merci de joindre à
votre règlement (par chèque établi à l'ordre de l'AFPP = Association
Française de Paléopathologie et de Pathographie), une fiche de
renseignements comportant vos coordonnées (notamment votre e-mail).
L'ensemble est à envoyer à l'adresse suivante :
Dr Philippe Charlier
Service de Médecine Légale
CHU R. Poincaré
104 boulevard R. Poincaré
92380 Garches
France
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Attention !
Compte-tenu du déroulement du colloque dans un Monument Historique, le nombre de places sera limité !
Ne tardez donc pas à vous inscrire !
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Pour organiser votre hébergement sur place, et pour tout renseignement complémentaire :
ou appelez
directement l'office de tourisme au +33 (0)3 28 68 71 06 pour gérer en
direct votre réservation d'hôtel, de gîte ou de chambre d'hôte.
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