mardi 5 février 2013

Congrès international de pathographie

Le 5ème Colloque International de Pathographie 
se déroulera à Bergues (Nord), du 9 au 12 mai 2013, en partenariat avec l’association ASPABERG.
.
Introduction
La paléopathologie, c’est-à-dire l’étude médicale des restes humains anciens issus de fouilles archéologiques ou de collections muséographiques, se révèle de plus en plus une discipline scientifique d’importance. Associée à l’histoire de la médecine et des maladies, à l’archéologie, à l’anthropologie physique et à l’histoire, à la sociologie et à la démographie, elle explore toutes les voies de recherche possibles et imaginables pour identifier des maladies à partir de fragments plus ou moins complets de squelettes et de momies. Elle s’intéresse autant à des cas isolés qu’à de vastes nécropoles, apportant à chaque fois des informations radicalement différentes et utilisant à chaque coup des méthodes adaptées et orientées.
.
La pathographie : l’Histoire dit-elle la réalité ?
Les cas isolés et bien documentés sur le plan historique rentrent dans le cadre de la pathographie, une sous-discipline de la paléopathologie. Cette spécialité a été définie à l’occasion du 1er Colloque International de Pathographie (Loches, Avril 2005) comme l’étude médicale des individus pour lesquels nous disposons d’informations pertinentes sur les circonstances de leur vie, de leur décès, sur leur aspect physique (portraits disponibles ou description passée à la postérité), etc. Bien loin d’étudier un individu dont on ignore tout, en pathographie, on ne travaille pas tout à fait à l’aveugle. Le principal risque est évidemment d’être influencé par toutes ces données centrées sur l’individu étudié. C’est par un travail multidisciplinaire et des échanges permanents entre chercheurs que ces biais d’étude peuvent être minorés.
.
A quelles questions la pathographie est-elle susceptible de répondre ?
Il est souvent nécessaire d’authentifier les restes humains d’individus passés à la postérité. Leur renommée est souvent la cause d’importantes perturbations funéraires, chaque génération cherchant à collecter des reliques, à prélever des souvenirs historiques, à examiner (par curiosité morbide) ce qu’il reste d’un sujet fameux et, parfois, à détruire rageusement, ses cendres. La pathographie permet également de démêler le vrai du faux. Autrement dit, grâce à de nombreuses études scientifiques, elle est en mesure de dire si l’Histoire rapporte des légendes, des fantasmes ou des faits réels. Toutes les spécialités médicales et biologiques sont susceptibles d’être mises en jeu, avec une méthodologie générale inspirée de la médecine légale : microscopie (optique et électronique à balayage), radiographie (standard et scanner), bactériologie, virologie, parasitologie, toxicologie (analyses élémentaires et organiques), biologie moléculaire (études paléogénétiques), etc. Le but est d’arriver à un résultat tout aussi fiable qu’avec un patient vivant. Sont ainsi résolus des problèmes pratiques comme l'identification de restes historiques (tête momifiée d'Henri IV, par exemple), la recherche d’un empoisonnement (Agnès Sorel, Diane de Poitiers, famille des Médicis à Florence, tsarines du Kremlin à Moscou, etc.), d’un traumatisme crânien, d’une maladie héréditaire, d’une infection létale ou invalidante, etc. Tout ce qui n’était qu’anecdotes historiques, traditions hagiographiques ou données biographiques peut ainsi être vérifié, critiqué et, parfois, confirmé. Les techniques utilisées sont souvent des techniques de pointe, et les études paléopathologiques (et notamment pathographiques) participent à développer et affiner ces moyens d’investigation, au service immédiat des vivants. Finalement, au lieu de tester ces nouvelles technologies sur des cobayes, on use de maîtresses royales ou de condottiere vieux de plusieurs siècles…
.
Pour une bibliographie complète, consulter : Charlier P., « Paléopathologie et pathographie. Pourquoi autopsier nos ancêtres ? », in Charlier P. (Dir.), 1er Colloque International de Pathographie, Loches, Avril 2005, De Boccard, Paris, Collection Pathographie (1), 2006, pp. 5-27.
.
Colloques
Tous les 2 ans depuis 2005 se déroulent des colloques internationaux de Pathographie. Les actes de ces colloques sont publiés aux éditions de Boccard (11 rue de Médicis, 75006 Paris). Ces rencontres sont volontairement accessibles au grand public, les communications étant données en langage clair et compréhensible pour « faire sortir la Science du laboratoire ». Antérieurement à Loches (2005 et 2007), Bourges (2009), Saint-Jean-de-Côle (2011), la prochaine édition aura lieu à Bergues les 9-12 mai 2013.
.
Programme temporaire
.
Les conférences se dérouleront à La Poudrière du moulin, bâtiment du 17ème siècle construit par Vauban, jouxtant le canal de la Colme, en plein centre historique de Bergues.
.
9 mai 2013 (entrée libre)
16h – 18h
Accueil des congressistes
18h
Ouverture officielle du colloque
18h30
Conférence inaugurale du Dr Philippe Charlier : « Le cœur de Saint-Louis »
19h30
Inauguration de l’exposition « Autopsie de l’art premier » (musée de Bergues) et visite commentée
20h30
Cocktail dînatoire

10 mai 2013 (journée réservée aux congressistes)
9h – 12h
Conférences (programme en cours d’élaboration)
12h – 14h
Déjeuner libre
14h – 17h
Conférences (programme en cours d’élaboration)
17h
Pause
18h – 19h30
Concert
> 19h30
Dîner libre

11 mai 2013 (journée réservée aux congressistes)
9h – 12h
Conférences (programme en cours d’élaboration)
12h – 14h
Déjeuner libre
14h – 19h
Découverte de Bergues (visite guidée ou libre) et/ou de Dunkerque (capitale régionale de la culture 2013)
19h30 – 21h30
Dîner flamand à la taverne Le Brueghel
21h30 – 22h30
Promenade nocturne sur les remparts

12 mai 2013 (journée réservée aux congressistes)
9h – 12h
Conférences (programme en cours d’élaboration)
12h – 13h
Conférence de clôture par Fanny Rengot (Ecole du Louvre) sur « Rites de mort, iconographie mortuaire en Flandres »
13h
Clôture du colloque

A l'occasion du colloque de 2013, les actes du colloque précédent (St Jean de Côle, 2011) seront publiés et remis aux congressistes.
.
Inscription
Les inscriptions sont possibles dès maintenant (les communiquants n'en sont pas exemptés). Les tarifs ci-dessous sont proposés (ils sont inchangés par rapport à ceux de 2011) :
.
Tarif plein (125 € par personne) incluant :
- le matériel d'accès au colloque ;
- l'accès à l'exposition temporaire ;
- l'accès aux conférences ;
- le cocktail et le dîner des 9 et 11 mai 2013 ;
- les actes du 4ème Colloque International de Pathographie ;
- une place pour le concert du 10 mai 2013.
.
Tarif accompagnant (65 € par personne) incluant :
- l'accès à l'exposition temporaire ;
- l'accès aux conférences ;
- le cocktail et dîner des 9 et 11 mai 2013 ;
- une place pour le concert du 10 mai 2013.
.
Tarif réduit (95 € par personne au lieu de 125 €) pour les étudiants de moins de 25 ans, les chômeurs et les habitants de la Communauté de communes de Bergues, sur présentation d'un justificatif au moment de l'inscription).
.
Merci de joindre à votre règlement (par chèque établi à l'ordre de l'AFPP = Association Française de Paléopathologie et de Pathographie), une fiche de renseignements comportant vos coordonnées (notamment votre e-mail). L'ensemble est à envoyer à l'adresse suivante :
Dr Philippe Charlier
Service de Médecine Légale
CHU R. Poincaré
104 boulevard R. Poincaré
92380 Garches
France
.
Attention !
Compte-tenu du déroulement du colloque dans un Monument Historique, le nombre de places sera limité !
Ne tardez donc pas à vous inscrire !
.
Pour organiser votre hébergement sur place, et pour tout renseignement complémentaire :
ou appelez directement l'office de tourisme au +33 (0)3 28 68 71 06 pour gérer en direct votre réservation d'hôtel, de gîte ou de chambre d'hôte.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire