dimanche 10 décembre 2017

La médecine militaire face à la guerre russo-japonaise


Préserver la santé des armées dans le Japon moderne. La médecine militaire face à la guerre russo-japonaise.


Soutenance de thèse de Ken Daimaru

J'ai le plaisir de vous inviter à ma soutenance de thèse en histoire contemporaine, intitulée : "Préserver la santé des armées dans le Japon moderne. La médecine militaire face à la guerre russo-japonaise."

Elle se tiendra le samedi 16 décembre 2017 à partir de 9h, dans la Salle des thèses Paul Ricœur, bâtiment B 016, de l’Université Paris Nanterre, 92000 Nanterre, (Arrêt RER A Nanterre - Université).

Le jury est composé de :
Annette Becker (Université Paris Nanterre) Christian Goeschel (Université de Manchester) Emmanuel Lozerand (Institut national des langues et civilisations orientales) Michael Lucken (Institut national des langues et civilisations orientales) Alessio Patalano (King’s College de Londres) Anne Rasmussen (Université de Strasbourg) Naoko Shimazu (Birkbeck, Université de Londres, Yale-NUS College)

Vous trouverez ci-après le résumé de thèse.

Un cocktail viendra clôturer cette matinée. Merci de bien vouloir m'indiquer par retour de mail (kendaimaru@mac.com) votre présence à ce dernier.


Résumé de thèse :
Cette thèse consiste à interroger les expériences de la guerre russo-japonaise (1904-1905), grâce au rapprochement de deux objets historiques : l'histoire de la guerre et l'histoire de la médecine. Son objectif est de documenter et d’analyser l'organisation du Service de santé de l’armée impériale japonaise et les pratiques médicales qui en découlent au tournant du vingtième siècle. En examinant la professionnalisation de la médecine militaire pendant l’ère Meiji (1868–1912) et son implication pendant le conflit de 1904-1905, il s'agit de comprendre la production culturelle des discours, des objets et des images liées aux maladies et aux blessures de guerre. Cette analyse repose sur les regards croisés des différents acteurs (Japonais et observateurs internationaux) sur le corps blessé et malade, que les atteintes soient physiques ou psychiques. Les résultats montrent comment le bouleversement sur le champ de bataille, induit par l’augmentation de la puissance de feu et la réorganisation tactique et stratégique suscitée par cette dernière, est aussi le pendant d’une médicalisation des activités combattantes, de la recherche militaire et de la production d’expertises. Le paradigme du « combat aseptique » et le succès de la lutte contre les maladies servent à légitimer le rôle de la médecine dans les armées. Par ailleurs, la transformation des formes de violence de guerre accentue aussi la fragilité des médecins sur le champ de bataille, où les effets de l’industrialisation progressent. À l’épreuve de la professionnalisation, de la spécialisation et des pratiques individuelles, cette thèse discute les apports et les limites des stratégies adoptées par les médecins japonais pour préserver la santé des armées face à la violence de la guerre industrielle.

Mots-clés : Armées – Services médicaux et sanitaires, Histoire du Japon, Guerre Russo-Japonaise (1904-1905), Circulation internationale des experts et des savoirs, Histoire du corps, Photographie médicale

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire