Préserver la santé des armées dans
le Japon moderne. La médecine militaire face à la guerre russo-japonaise.
Soutenance de thèse de Ken Daimaru
J'ai le plaisir de vous inviter à ma soutenance de thèse
en histoire contemporaine, intitulée : "Préserver la santé des armées dans
le Japon moderne. La médecine militaire face à la guerre russo-japonaise."
Elle se tiendra le samedi 16 décembre 2017 à partir de
9h, dans la Salle des thèses Paul Ricœur, bâtiment B 016, de l’Université Paris
Nanterre, 92000 Nanterre, (Arrêt RER A Nanterre - Université).
Le jury est composé de :
Annette Becker (Université Paris Nanterre) Christian
Goeschel (Université de Manchester) Emmanuel Lozerand (Institut national des
langues et civilisations orientales) Michael Lucken (Institut national des
langues et civilisations orientales) Alessio Patalano (King’s College de
Londres) Anne Rasmussen (Université de Strasbourg) Naoko Shimazu (Birkbeck,
Université de Londres, Yale-NUS College)
Vous trouverez ci-après le résumé de thèse.
Un cocktail viendra clôturer cette matinée. Merci de bien
vouloir m'indiquer par retour de mail (kendaimaru@mac.com)
votre présence à ce dernier.
Résumé de thèse :
Cette thèse consiste à interroger les expériences de la
guerre russo-japonaise (1904-1905), grâce au rapprochement de deux objets
historiques : l'histoire de la guerre et l'histoire de la médecine. Son
objectif est de documenter et d’analyser l'organisation du Service de santé de
l’armée impériale japonaise et les pratiques médicales qui en découlent au
tournant du vingtième siècle. En examinant la professionnalisation de la
médecine militaire pendant l’ère Meiji (1868–1912) et son implication pendant
le conflit de 1904-1905, il s'agit de comprendre la production culturelle des
discours, des objets et des images liées aux maladies et aux blessures de
guerre. Cette analyse repose sur les regards croisés des différents acteurs
(Japonais et observateurs internationaux) sur le corps blessé et malade, que
les atteintes soient physiques ou psychiques. Les résultats montrent comment le
bouleversement sur le champ de bataille, induit par l’augmentation de la
puissance de feu et la réorganisation tactique et stratégique suscitée par
cette dernière, est aussi le pendant d’une médicalisation des activités
combattantes, de la recherche militaire et de la production d’expertises. Le
paradigme du « combat aseptique » et le succès de la lutte contre les maladies
servent à légitimer le rôle de la médecine dans les armées. Par ailleurs, la
transformation des formes de violence de guerre accentue aussi la fragilité des
médecins sur le champ de bataille, où les effets de l’industrialisation
progressent. À l’épreuve de la professionnalisation, de la spécialisation et
des pratiques individuelles, cette thèse discute les apports et les limites des
stratégies adoptées par les médecins japonais pour préserver la santé des
armées face à la violence de la guerre industrielle.
Mots-clés : Armées – Services médicaux et sanitaires,
Histoire du Japon, Guerre Russo-Japonaise (1904-1905), Circulation
internationale des experts et des savoirs, Histoire du corps, Photographie
médicale
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