lundi 16 juin 2025

Les matérialités de la maladie à travers le monde médiéval

Materialities of Disease Across the Medieval World: Images, Objects, and Remains



ed. Lori Jones

Arc Humanities Press


This interdisciplinary volume offers new ways to think about how disease and death, and healing and health, were considered, experienced, displayed, and portrayed across the global medieval world. Reaching across conventional disciplinary, historiographical, and geographical boundaries, Materialities of Disease investigates a broad selection of visual and material artefacts emerging from across the globe—from Western Europe, Western Africa, and Anatolia, to Japan, India, China, and New Spain.

This volume focuses on non-textual narratives about disease that can be read in historical images, objects, human remains, archaeological remains, architectural spaces, materia medica, and other surviving artefacts. Taken together, these contributions, which are diverse and interdisciplinary, highlight and nuance some of the recent critical advances in scholarship being made in and for medical history across many fields 

dimanche 15 juin 2025

Une histoire de la diététique

Une histoire de la diététique. D’Hippocrate au Nutri-Score


Bruno Laurioux


CNRS Éditions
2025


Aujourd’hui, la diététique est partout. Cette pratique, que l’on associe souvent à la modernité et à des préoccupations contemporaines, a en réalité une longue histoire. Elle remonte à plus de deux mille ans. Si le discours diététique a beaucoup évolué au fil du temps, l’alimentation y a toujours tenu une place centrale.
Dès l’Antiquité, on trouve des listes d’aliments assortis de leurs propriétés médicales et des régimes spécifiques destinés à telle maladie, telle saison, voire tel individu, pour se soigner ou maintenir son corps dans un état de santé optimal. D’un siècle à l’autre, les vertus d’un aliment ont pu se métamorphoser en vices – la viande et le sucre étant emblématiques de ces retournements de discours.
En combinant histoire intellectuelle et histoire sociale, on comprend les origines de certains de nos modes de consommation : pourquoi le melon, longtemps tenu pour très dangereux, devait-il impérativement se manger en début de repas et accompagné d’un verre de vin fort ? Mais aussi, quelles sont les relations complexes qu’a entretenues le végétarisme avec divers mouvements de réformes religieuses ou avec l’anarchisme ? Ou encore en quoi la calorie est-elle devenue l’outil d’une quantification de la nutrition proprement politique ? Parce qu’elle fait évoluer une société à laquelle elle doit aussi s’adapter, la diététique est un objet éminemment culturel.

samedi 14 juin 2025

Les Carnets d'histoire de la médecine n°6

Les Carnets d'histoire de la médecine n°6


Mai 2025


La littérature comme la philosophie ont fait du cœur le siège des émotions, des sentiments et du courage.

Achille au cœur bouillant, Richard Cœur de lion, Rodrigue en sont quelques exemples illustres. Mais si l’étymologie nous apprend effectivement que « courage » vient de cor (le cœur), l’origine du topique n’est pas claire. On doit la première description anatomique du cœur à un médecin anonyme de l’école hippocratique (fin du IVe s.-début IIIe s. avant J.C.). Les philosophes antiques attribuaient à l’organe des vertus spécifiques de chaleur et d’énergie, quand les physiologistes lui conféraient source de vie et siège de l’esprit vital, et s’attachaient à expliquer ses fonctions. Ces présupposés ont subsisté pendant des siècles. À telle enseigne que cet organe reste de nos jours le réceptacle d’affects positifs, autant à travers le langage (« de tout cœur, le cœur y est, mettre du cœur à l’ouvrage, tenir à cœur », …) qu’à travers la valeur métaphorique qu’il conserve. Le retentissement médiatique de la première transplantation cardiaque réalisée en Afrique du Sud par Christiaan Barnard fin 1967 fut à ce titre emblématique:
la fascination qu’une grande partie du monde éprouva alors n’était pas tant liée à la prouesse technique du geste qu’à l’idée d’avoir transféré le cœur même de la vie justement – et l’âme, qui sait ? – d’un humain à un autre. Cet événement qui marqua presque autant les esprits que le premier pas sur la Lune un an et demi plus tard fit de ce chirurgien un héros, en l’occurrence aussi photogénique que Neil Armstrong.
Le portrait du premier fit d’ailleurs la une du magazine Time du 15 décembre 1967, le portrait du second fit celle de Life du 4 juillet 1969, l’un avec un cœur au-dessus de la tête, l’autre dans un quartier de lune. C’est dire la puissance symbolique de cet organe et de cet astre.
Enfin, en ces temps où certains voudraient contraindre et museler la recherche, nous avons également le plaisir de publier deux études inédites que nous ont proposées des médecins-historiens. Elles montrent comment des réseaux ont été constitués et ont agi aux XVIIIe et XIXe siècles en France et à travers
l’Europe, et nous invitent à réfléchir sur la nécessaire liberté de diffuser le savoir, notamment dans les sciences médicales

vendredi 13 juin 2025

Le planning familial

Le planning familial : continuités, ruptures et transformations (1956-2026)

Appel à communications


4-5 JUIN 2026 - UNIVERSITÉ D’ANGERS


À l’occasion des 70 ans du Mouvement français pour le Planning familial, un colloque pluridisciplinaire aura lieu à l’Université d’Angers les 4-5 juin 2026. Il abordera l’histoire longue et mouvementée de cette association d’éducation populaire occupant une place essentielle dans l’espace de la cause des femmes. Son rôle a été et reste déterminant sur les enjeux de contraception, d’avortement et d’éducation sexuelle. Centré sur les 70 ans écoulés, le colloque évoquera toutefois aussi le temps d’avant les droits reproductifs, en particulier les avortements clandestins, et fera le point sur la situation actuelle, en particulier sur les menaces inédites pesant sur les droits récemment acquis. Toutes les échelles d’étude du Planning en France sont les bienvenues, du local à l’international. Toutes les approches des sciences humaines et sociales également. Au-delà des chercheuses et chercheurs, le colloque est ouvert aux militant·es du Planning familial intéressé·es par leurs histoire, notamment au niveau des associations départementales. Les communications à plusieurs voix sont bienvenues. 

Axe 1 – Histoire et sociologie de l’organisation et de ses publics 

Créé en 1956 sous le nom La Maternité heureuse, devenu en 1960 Mouvement français pour le Planning familial (MFPF), le Planning familial s’est progressivement structuré, à partir de 1961, comme un acteur mêlant action militante et accompagnement des publics. Il articule un travail de plaidoyer pour les droits ainsi que la santé sexuels et reproductifs à une pratique de terrain assurée par des équipes bénévoles et/ou salariées formées. Présent aujourd’hui en métropole comme dans les départements et régions d'outre-mer, il repose sur un maillage territorial porté par les associations départementales (AD), coordonnées à des niveaux régional et national. Il est affilié à l'IPPF (International Planned Parenthood Federation), fondé dès 1952. Cet axe propose d’analyser les évolutions de l’organisation à ses différents échelons, les transformations de sa gouvernance, les réformes statutaires successives, ainsi que les programmes développés et les redéfinitions de son périmètre d’action. Quels sont les représentations, les discours et les outils produits par le mouvement ? Les propositions sur les publics accueillis par le Planning familial sont particulièrement bienvenues. Quels sont leurs profils et leurs attentes ? Comment sont-ils pris en compte dans les pratiques militantes et professionnelles ? Quels sont les nouveaux publics du Planning ? Quelles pratiques à l’égard des personnes en situation de handicap ? Les dynamiques internes du mouvement méritent également d'être explorées, en particulier les rapports entre générations militantes, les relations entre bénévoles et salarié·es, traversées par des tensions mais aussi par des formes de coopération. Les trajectoires individuelles, les biographies militantes et les récits d’associations locales peuvent nourrir une histoire incarnée du mouvement. Les propositions portant sur les moments de crise (l'après obtention de la loi sur la contraception en 1967 par exemple, ou encore l'attaque subie en 2022 suite à la parution d'affiches sur la santé des personnes trans) ou de conséquences de changements politiques locaux ou nationaux (par exemple le moment 1981) sont les bienvenues. Enfin, cet axe invite à interroger le rapport du Planning à la production de savoirs : savoirs militants, professionnels ou expérientiels mobilisés dans ses pratiques quotidiennes, ses formations ou ses prises de position publiques. 

Axe 2 – Combats 

Depuis sa création, le Planning familial est engagé dans une pluralité de luttes, tant à l’échelle locale, nationale et internationale : accès à la contraception, l’avortement, éducation à la sexualité, la lutte contre les violences ou encore la santé des personnes LGBTQIA+. Il transpose et décline ses engagements dans des plans stratégiques réfléchis à partir d’un socle de valeurs partagées, définis en congrès tous les 4 ans. Ses combats s’inscrivent dans une diversité de contextes sociaux, générationnels et géographiques, ce qui peut générer des tensions, des désaccords internes, et obliger à des adaptations. Certaines causes font débat. La laïcité, la transidentité ou le travail du sexe et méritent un examen attentif aux discontinuités historiques, aux mécanismes de la construction des causes elles-mêmes hors et dans le Planning. C’est aussi à travers le lien avec les institutions, les pouvoirs publics et légiférants que les combats doivent être saisis : évaluer l’influence du Planning, cerner ses combats gagnés, perdus, ou menacés. 

Axe 3 – Alliances et adversités 

Depuis sa création, le Planning familial entretient des relations avec un grand nombre d’actrices et d’acteurs. Son réseau n’a cessé de se reconfigurer au fil des décennies et des causes défendues : associations féminines, féministes, partenaires de terrain, organisations politiques, syndicats, professions de santé ou encore organisations religieuses, qui varient grandement d'une antenne à l'autre. Il est également confronté à une multiplicité de critiques, diversement situées au sein des institutions (notamment médicales), du champ politique ou des réseaux militants dits "anti-choix" ou "antigenre". Cet axe propose d'examiner la pluralité de ces rapports – qu'il s'agisse d'alliances durables, de convergences ponctuelles, de liens plus ambivalents, mais aussi de rapports conflictuels – à l'aune des contextes historiques, des thématiques investies (contraception, avortement, éducation à la sexualité, antiracisme, droits LGBTQI+, travail du sexe, etc.) et des échelles d'action. Les communications pourront explorer les rapports de force qui traversent l'action associative, les pressions exercées à travers les financements et les tentatives de disqualification, mais aussi les ressources mobilisées en réponse : solidarité inter-associative, recours au droit, intensification de l'engagement, stratégies de visibilité ou de contournement. 

***
L'intérêt pour l'histoire et la sociologie du MFPF ne date pas d'aujourd'hui. Il est aussi possible de proposer une analyse diachronique des travaux qui lui ont été dédiés, notamment, au rythme de ses anniversaires. De nouvelles recherches sont rendues possibles par la transmission des archives confédérales au Centre des archives du féminisme et par la numérisation des périodiques du Planning (bientôt accessibles sur la perséide FemEnRev). L'histoire écrite à partir de sources internes gagnerait à être complétée par l'analyse des regards extérieurs (la télévision, par exemple, grâce aux archives de l'INA, les vidéos militantes conservées au Centre audiovisuel Simone de Beauvoir).
Enfin, cet anniversaire sera l’occasion de lancer une collecte d’archives et d’objets provenant du Planning familial et de recueillir des témoignages militants.
 

Calendrier 

Les propositions de communications (1500 à 3000 signes) comprenant un titre, un résumé et une biographie succincte ainsi que l’axe concerné devront être envoyées avant le 1er octobre 2025. Les réponses seront données le 1er novembre 2025. Afin de pouvoir publier au plus vite les actes du colloque, il sera demandé aux intervenant·es de donner leur contribution écrite en même temps que leur contribution orale.


Contact : colloque_70ans_planning@protonmail.com


Site du colloque : Maison de la recherche Germaine Tillion, 5 bis Bd Lavoisier 49045 Angers cedex 01
 

Organisation
Soutenu par l’Institut universitaire de France, ce colloque est organisé par Christine Bard (UMR TEMOS - Temps Mondes et Sociétés) - Université d’Angers avec Chrystel Grosso, Mel Noat et Lydie Porée.
 

Conseil scientifique
Le conseil scientifique du colloque est composé de : Yaël Amsellem-Mainguy (sociologie), Andro Armelle (sociologie et démographie), Nathalie Bajos (sociologie et démographie), Christine Bard (histoire), Marion Binet (sociologie), Sandra Brée (histoire et démographie), Lisa Carayon (droit), Sylvie Chaperon (histoire), Justine Chaput (démographie), Blandine Charbonneau (Planning), Karine Espineira (sociologie), Leslie Fonquerne (sociologie), Albane Gaillot (Planning), Fanny Gallot (histoire), Chrystel Grosso (Planning), Alban Jacquemart (sociologie), Aurore Krol (science politique), Camille Masclet (sociologie), Lilian Mathieu (sociologie), Pauline Mortas (histoire), Mel Noat (Planning), Julie Pagis (sociologie), Myriam Paris (sociologie), Bibia Pavard (histoire), Lydie Porée (histoire), Mathias Quéré (histoire), Juliette Rennes (sociologie), Alice Romerio (science politique), Lucile Ruault (sociologie), Caroline Rusterholz (histoire), Laura Tatoueix (histoire), Cécile Thomé (sociologie), Mathieu Trachman (sociologie), Lucia Valdivia (science politique / sociologie).

jeudi 12 juin 2025

Le dernier numéro de la Revue canadienne d'histoire de la santé

Revue canadienne d'histoire de la santé / Canadian Journal of Health History 

Vol. 42, No. 1


Articles


“If There Is One Class of Patients that Government Aided Hospital Should Make Room and Care for, It Is Maternity Cases”: Infectious Disease, Maternal Health, and Public Health in the History of Saskatchewan's Earliest Hospitals, 1895–1919
Helen Vandenberg, Letitia Johnson

La mécanothérapie dans le Grand établissement thermal de Vichy au début du XXe siècle : entre médication physique méthodique et enjeux publicitaires
Frédéric Dutheil

Diversity and Discrimination in Dentistry: The University of Toronto Faculty of Dentistry
Catherine Carstairs

“The Massacre of the Tonsil”: Tonsillectomies and Medical Malpractice in Mid-20th-Century Canada
R. Blake Brown

Former des médecins in English au service des Canadiens français : le cas de la Faculté de médecine de l'Université d'Ottawa, 1945–1965
Kim Girouard, Susan Lamb

Canada and the Netherlands: Rhetoric versus Reality in the Evolution of Solidarity Underpinning Universal Health Coverage
Gregory P. Marchildon, Roland Bertens

Legitimizing AIDS as a Disability: The AIDS and Disability Action Project in British Columbia, 1987–1991
Matthew J. McLaughlin


Obituaries/Annonces nécrologiques

Barbara Natalie Clow (1959–2025): A Tribute to a Fellow Medical Historian (and More)
J.T.H. Connor


Book Reviews/Comptes rendus


The Doctor's World: The Life and Times of Claver Morris, 1659–1727
Lori Jones

Pharmacopoeias, Drug Regulation, and Empires: Making Medicines Official in Britain's Imperial World, 1618–1968
Abigail Beckett

Frantz Anton Mesmer : le magnétiseur des Lumières
Isabelle Coquillard

Psychonauts: Drugs and the Making of the Modern Mind
Bridget Thompson

The History of MDMA
Zoë Dubus

Cette science nécessaire. Dissections humaines et formation médicale au Québec
Laurence Talairach

Military Medicine and the Hidden Costs of War
Nancy Carvell

Foreign Bodies: Pandemics, Vaccines and the Health of Nations
J.T.H. Connor

mercredi 11 juin 2025

La santé au cœur du patrimoine

La santé - au cœur du patrimoine
 

Histoire Québec 30-4, Juin 2025

Ce numéro du magazine met en lumière le patrimoine lié à la santé. Juliette Delrieu présente cinq vases d’exposition de la pharmacie W.-E. Brunet de Québec, récemment acquis par la Société québécoise d’histoire de la pharmacie. Joseph Graham explore les figures de la santé de Sainte-Agathe. Jo Ann Gagnon et Donat Savoie analysent l’impact de la tuberculose chez les Inuits, tandis qu’Emily Mack examine l’effet social du diagnostic d’hystérie chez les femmes. Alexandre Klein et Annie-Pier Brunelle clôturent le dossier sur le matrimoine des communautés religieuses. En supplément, Delia Oltean s’intéresse aux costumes de bains, Richard M. Bégin à l’hôtel British d’Aylmer, et Jocelyn Duff à un chemin des Premières Nations à Montréal. Le numéro présente aussi une nouvelle chronique ethnologique de Pierrette Maurais sur des trésors archivistiques de la Côte-du-Sud, ainsi qu’une chronique Mots d’ici de Gabriel Martin, qui se penche sur l’expression speak white.

mardi 10 juin 2025

Médecins, patients et éthique dans la médecine coloniale et postcoloniale

Ethical regimes. Doctors, patients and ethics in colonial and postcolonial medicine




Call for Papers



Conference


Venue: Boerhaave Museum, Leiden

Conference date: 22 and 23 January 2026

Abstract submission deadline: 1 November 2025

Organizers: Fenneke Sysling and Caroline Schep

Webpage: https://www.universiteitleiden.nl/en/news/2025/05/cfp-ethical-regimes.-doctors-patients-and-ethics-in-colonial-and-postcolonial-medicine

Keynote: prof. Projit Mukharji


We are pleased to announce a call for papers for a conference focused on ethical practices in medical research and treatment in the colonial and postcolonial context. This conference seeks to explore the ethical practices of medical professionals conducting research in diverse colonial and postcolonial settings, and the role of their patients and subjects. This call invites scholars from a variety of disciplines—including history, anthropology, medical ethics, and (post)colonial studies—to contribute their research and insights.

European colonies and countries within a western sphere of influence were critical sites for the development of modern medical science. This means that they were also places where medical experimentation and treatment took place, and colonial medical research left a legacy of profound ethical concerns. Among the best-known cases now widely regarded as unethical are the Guatemala syphilis experiments or the experimental treatment of Africans for sleeping sickness. However, not all colonial medical practices were equally harmful, and some reveal the complicated relationship between high-risk experimentation and efforts to provide the best possible treatments for patients.

In the post-World War II and postcolonial era, ethical practices were increasingly formalized in codes of conduct. Before that time they were more often shaped by informal ideas and tacit practices, yet this does not mean they cannot be studied. In this conference, we aim to discuss the various ways in which these ideas and practices can be approached. How did medical and ethical practices differ (if they did) between the motherland and the colony? How did medical professionals describe and justify the risks they took? We welcome papers, for example, that explore specific scandals, analyze newspaper coverage, investigate the language of virtue and vice in medical discourse, and examine resistance and refusals of subjects.

One focus in this conference is on the concept of ‘ethical regimes’, introduced by Radin and Kowel (2015). Their ethical regime is not a normative concept that separates ethical from unethical regimes but describes the entirety of structures and values that govern ethical decisions. How did colonial politics, social hierarchies, and professional cultures influence ethical decision-making in medical research? What roles did religious beliefs, local customs, and imperial ideologies play? We are particularly interested in how ethical regimes varied across different sites, colonies, institutes, disciplines, or individuals.

A second focus of this conference is on patients, subjects and intermediaries. What ‘troubling encounters’ took place between doctors and patients? How can we recover patient perspectives? What role did intermediaries play? What motivated people to participate in experiments? How was consent obtained or organized? Did subjects voice dissent in religious, cultural or psychological terms? What options were available for them to resist?

We welcome papers on any region and on any field of biomedicine, and on any period from the 17th to the 20th century.


Topics of interest include, but are not limited to:

• Colonial medical experimentation on local populations (e.g., vaccines, treatments for tropical diseases, forced medical procedures, the introduction of new drugs) • The role of specific sites: the missionary hospital, the plantation, jails, leprosy asylums, etc.

• Ethical regimes. Can certain medical practices be explained because of their specific ethical regime: their national, colonial, disciplinary, social, political context?

• The ways in which medical knowledge was impacted by specific ethical practices or resistance • Differences and similarities. Were Western soldiers treated the same way as subjects in the colonies?

• Change and continuity: how did colonial practices influence the postcolonial era? What changes did postcolonial generations of medical scientists make?

• Ethics on the move: what happened to their ethical practices when medical scientists traveled from the West to the (post)colonial world?

• The role of consent, coercion, refusal and resistance in colonial medical practices.

• Historiographical approaches to studying (post)colonial medical ethics: How can we study the history of medical ethics?



Submission guidelines

Abstracts (no longer than 300 words), accompanied by a 3 sentence biography, can be submitted to Fenneke Sysling (f.h.sysling@hum.leidenuniv.nl) and Caroline Schep (j.e.schep@hum.leidenuniv.nl). The deadline for submitting abstracts is 1 November 2025.

Travel and accommodation costs for selected speakers will be fully reimbursed.

lundi 9 juin 2025

Les cultures marchandes de la santé

Mercantile Cultures of Health. Hygiene and Commerce in the Late-Medieval «Zibaldoni»
 

Talk by Massimo Sbarbaro


22 July 2025 – 5 PM (CEST)


Register : https://csmbr.fondazionecomel.org/events/online-lectures/mercantile-cultures-of-health/ 

In the late Middle Ages, merchants were not solely engaged in the trade of textiles, spices, and finances—they were also key transmitters and practitioners of medical knowledge. This lecture explores the deep entanglement between commerce and medicine by analyzing trade manuals, personal memoirs, and zibaldoni compiled by merchants between the fourteenth and fifteenth centuries.

In an era marked by long journeys, widespread epidemics, and precarious hygiene, merchants needed to manage not only goods and credit, but also health—both their own and that of their commercial networks. Medicinal spices and drugs such as theriac, aloe, opium, and pepper were traded widely and featured prominently in commercial inventories and instructions.

Using sources like Pegolotti’s Pratica della mercatura, Morelli’s Ricordanze, and merchant zibaldoni, this lecture reveals a culture of health embedded in the practices of major trading houses. Merchants learned to assess the quality of remedies, adapt to regional health risks, and preserve therapeutic substances across their international branches.



Their personal notebooks often recorded vernacular medical recipes, family experiences of illness, and even prescriptions from renowned physicians. Far from being passive intermediaries, merchants acted as curators and disseminators of practical, multilingual, and experience-based medical knowledge.

This mercantile health culture—bridging learned and lay traditions—offered not only economic resilience but also strategies for bodily survival. In the conclusions, I will argue that in the late medieval world, managing health was as integral to merchant identity as navigating markets or maintaining ledgers.




About the Speaker ...

Massimo Sbarbaro is a specialist in digital humanities and late medieval history.

He holds a PhD from Trieste and is pursuing a second doctorate in digital linguistics at the University of Ljubljana. His research merges computational methods and historiography to analyse 13th–15th-century fiscal systems and notarial sources. He has published on coinage and taxation, including a forthcoming book on the Fourth Crusade and is active in conferences in Italy and Slovenia.