Appel à candidatures
Faculté des lettres, langues et sciences humaines
11 bd Lavoisier l 49045 ANGERS cedex 01
Tél. 02 41 22 64 21 l www.univ-angers.fr/lettres
Objet : Allocation doctorale – Histoire - Université d’Angers – Laboratoire
TEMOS – CPJ Child Studies
Cette thèse s’inscrit dans le projet global de la Chaire « Child studies » centrée sur l’enfance irrégulière en contexte colonial et postcolonial (La Réunion, Madagascar, les Caraïbes) au 19e et 20e siècles.
La recherche examine l'organisation de la justice des mineurs dans les territoires antillais et guyanais de 1946 à la fin des années 1970. Un moment charnière : ces territoires devenant alors des départements français après avoir été des colonies.
11 bd Lavoisier l 49045 ANGERS cedex 01
Tél. 02 41 22 64 21 l www.univ-angers.fr/lettres
Objet : Allocation doctorale – Histoire - Université d’Angers – Laboratoire
TEMOS – CPJ Child Studies
Cette thèse s’inscrit dans le projet global de la Chaire « Child studies » centrée sur l’enfance irrégulière en contexte colonial et postcolonial (La Réunion, Madagascar, les Caraïbes) au 19e et 20e siècles.
La recherche examine l'organisation de la justice des mineurs dans les territoires antillais et guyanais de 1946 à la fin des années 1970. Un moment charnière : ces territoires devenant alors des départements français après avoir été des colonies.
Comment la nouvelle justice pour enfants, créée en 1945, s'est-elle implantée dans ce contexte particulier d’une décolonisation sans indépendance ? La question de l'héritage colonial occupe une place centrale dans cette réflexion.
Un autre volet important de la recherche porte sur les différentes institutions correctionnelles présentes aux Antilles et en Guyane : religieuses, laïques, répressives ou éducatives. Dès les années 1930, on compte au moins deux maisons de correction sur ces territoires, dont l'organisation s'inspire directement des institutions métropolitaines. Après la départementalisation, ces établissements continuent leur mission sous la direction de religieux.
Il n’existe encore aucun élément sur les motifs précis du placement des enfants (entre 7 et 21 ans) : petite délinquance, vagabondage, maltraitances familiales, etc. Nous ne possédons pas non plus d’information concernant le quotidien des pensionnaires : scolarité, formations, travaux, discipline et punitions.
Les recherches menées en métropole et à La Réunion démontrent pourtant la richesse des archives judiciaires. Ces documents permettent le plus souvent de brosser des portraits croisés des jeunes justiciables et d’entendre même le murmure de leurs voix, comme en témoigne cette lettre poignante de 1866 d’un adolescent placé au pénitencier de La Réunion : « J'ai eu le malheur de perdre mon père et ma mère. Je n'ai plus de parents qui s'occupent de moi. J'ai été pris, il y a à peu près sept ans, à une heure indue dans les rues et j'ai été condamné au pénitencier comme vagabond et orphelin jusqu'à ma majorité. Mais ayant trouvé une personne généreuse, Madame Sylvère Eugénie, qui veut s'occuper et avoir soin de moi jusqu'à ce que je saurai me guider par moi-même… »
L'ambition principale de cette thèse est la volonté de faire une histoire à « hauteur d’enfants ». Permettre ainsi de mieux comprendre la manière dont les jeunes justiciables antillais et guyanais vivent leurs existences aux lendemains de la départementalisation (et de la Seconde Guerre mondiale). Resituer cette jeunesse – qualifiée de déviante – dans leur environnement global : contexte familial, conditions d'habitat, pratiques de loisirs, relations amicales et amoureuses. Analyser, ensuite, leur perception de l’intervention judicaire et leurs relations avec les différents professionnels : juges des enfants, assistantes sociales, éducateurs, éducatrices. Etudier, enfin, leurs réactions fassent aux mesures de placement (soumission, résistance, rébellion, etc.).
Date de démarrage : septembre 2025
Date de fin de projet : décembre 2028
Pour candidater, prendre contact avec Véronique Blanchard
(veronique.blanchard@univ-angers.fr)
Un autre volet important de la recherche porte sur les différentes institutions correctionnelles présentes aux Antilles et en Guyane : religieuses, laïques, répressives ou éducatives. Dès les années 1930, on compte au moins deux maisons de correction sur ces territoires, dont l'organisation s'inspire directement des institutions métropolitaines. Après la départementalisation, ces établissements continuent leur mission sous la direction de religieux.
Il n’existe encore aucun élément sur les motifs précis du placement des enfants (entre 7 et 21 ans) : petite délinquance, vagabondage, maltraitances familiales, etc. Nous ne possédons pas non plus d’information concernant le quotidien des pensionnaires : scolarité, formations, travaux, discipline et punitions.
Les recherches menées en métropole et à La Réunion démontrent pourtant la richesse des archives judiciaires. Ces documents permettent le plus souvent de brosser des portraits croisés des jeunes justiciables et d’entendre même le murmure de leurs voix, comme en témoigne cette lettre poignante de 1866 d’un adolescent placé au pénitencier de La Réunion : « J'ai eu le malheur de perdre mon père et ma mère. Je n'ai plus de parents qui s'occupent de moi. J'ai été pris, il y a à peu près sept ans, à une heure indue dans les rues et j'ai été condamné au pénitencier comme vagabond et orphelin jusqu'à ma majorité. Mais ayant trouvé une personne généreuse, Madame Sylvère Eugénie, qui veut s'occuper et avoir soin de moi jusqu'à ce que je saurai me guider par moi-même… »
L'ambition principale de cette thèse est la volonté de faire une histoire à « hauteur d’enfants ». Permettre ainsi de mieux comprendre la manière dont les jeunes justiciables antillais et guyanais vivent leurs existences aux lendemains de la départementalisation (et de la Seconde Guerre mondiale). Resituer cette jeunesse – qualifiée de déviante – dans leur environnement global : contexte familial, conditions d'habitat, pratiques de loisirs, relations amicales et amoureuses. Analyser, ensuite, leur perception de l’intervention judicaire et leurs relations avec les différents professionnels : juges des enfants, assistantes sociales, éducateurs, éducatrices. Etudier, enfin, leurs réactions fassent aux mesures de placement (soumission, résistance, rébellion, etc.).
Date de démarrage : septembre 2025
Date de fin de projet : décembre 2028
Pour candidater, prendre contact avec Véronique Blanchard
(veronique.blanchard@univ-angers.fr)
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