mercredi 7 décembre 2016

Les psychotropes et la construction empirique de la notion de maladie mentale

Psychotropes et la construction empirique de la notion de maladie mentale


Appel à communications


Symposium proposé par Carlos Parada

Congrès de la Société Française d’Histoire des Sciences et des Techniques
le 19-20-21 avril à Strasbourg


Le Cogrès de la SFHST (https://sfhst.hypotheses.org/) aura lieu à l’Université de Strasbourg le 19-20-21 avril 2017. Cette manifestation rassemble tous les 3 ans plus de 200 congressistes pendant 3 jours pour un état des lieux de la discipline « Histoire des sciences et des techniques » en France et en Europe. 

OUVERTURE DE L'APPEL À COMMUNICATIONS INDIVIDUELLES AUX SYMPOSIA : vous pouvez déposer vos abstracts jusqu'au 5 janvier 2017. Le résumé devra être soumis directement sur la plate-forme:


Au sortir de la Seconde Guerre la psychiatrie s’interrogeait sur la nature et la validité des catégorisations des troubles mentaux, jamais corroborées par aucun lien anatomo-clinique entre les tableaux dépeints et une chaîne causale vérifiable. Ceci s'accompagna :

– du développement des théories psychiques, comme la psychanalyse ;

– de l'intensification d’une recherche par l’expérimentation de différents moyens thérapeutiques (drogues, psychochirurgies etc.) dès 1945.

En 1952, après toute sorte d’expérimentations chimiques (LSD, mescaline, amphétamines, narcoanalyse, etc.) furent découverts les effets des dits neuroleptiques. Ces molécules apportèrent deux nouveautés notables, peu soulignées par les historiens :

1 – Jusque-là, tous les traitements psychiatriques se faisaient exclusivement par cure (à l’exception de la lobotomie). Les neuroleptiques introduisirent les traitements à durée indéterminée.

2 - Cet usage à long terme eut une influence considérable aussi bien sur la pratique que sur les représentations de la folie comme maladie mentale par la supposition d’un défaut chimique sensible aux neuroleptiques administrés.

Il s'agit d'analyser et de discuter l'impact de ces outils technologiques sur les notions de maladie mentale, ses polarisations et ses controverses (le tout psychique, le tout social, le tout organique). 
Depuis 70 ans la découverte qui de la structure du cerveau, qui de la molécule, qui du gène responsable de la maladie mentale sont régulièrement annoncées. Aujourd’hui, les dites neurosciences prennent le relais des promesses d'élucidation et de soin, avançant encore dans la direction de la naturalisation de la folie qu'il convient de débattre.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire