Conférence de Kmar Bendana
Date : 29 Mai, 2024Heure: 18h - 19h30 (Heure d’Egypte)
Intervenante:
Kmar Bendana est historienne, Professeure émérite à l’Université de la Manouba et chercheuse associée à l’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain. Au fil de ses recherches sur l’histoire intellectuelle et culturelle de la Tunisie contemporaine, elle a embrassé de nombreux thèmes et objets : magazines, cinéma, universités, institutions culturelles,traduction, psychiatrie. Sur ce dernier sujet, Bendana a donné plusieurs conférences et écrit l’article « Sur les traces de Frantz Fanon à Tunis » dans la revue Algérie Littérature/Action en 2012. Elle a analysé en historienne la révolution de 2011 en Tunisie au fil de riches publications, à l’instar de son dernier ouvrage, Parler en historienne après 2011. On peut suivre ses travaux sur le blog “Histoire et culture dans la Tunisie contemporaine“.
Résumé
La période coloniale offre un cadre de réflexion intéressant pour observer le roisement des conditions et contraintes d’exercice du métier de psychiatre. La psychiatrie,cette « médecine de l’âme », née au milieu du XIXème siècle, se développe audébut du XXème siècle en France et en Europe. Le contexte tunisien, sous protectorat français à partir de 1881, connaît les premières retombées de l’institutionnalisation des mesures sanitaires. A partir du début du XXème siècle, la Tunisie enregistre des échos de cette spécialité médicale qui se nourrit des progrès des études psychologiques, de l’invention de la psychanalyse puis d’une diffusion des idées et des connaissances sur l’inconscient, les pathologies de comportement, le traitement des maladies mentales. A travers le parcours de deux médecins, considérés comme des pionniers de la psychiatrie en Tunisie, je propose de restituer la façon dont chacun s’est comporté, en son temps, comme médecin psychiatre en situation coloniale et a vécu les liens de domination qu’elle engendre.
Salem Ech-Chadly, (1896-1954) est un Tunisien nationaliste qui fait des études de médecine en France puis se spécialise pour devenir « médecin aliéniste ». Frantz Fanon, (1925-1961) est un médecin français ayant pris la nationalité algérienne et devenu membre du FLN algérien. Il a séjourné et travaillé en Tunisie de 1957 à 1961. L’un et l’autre ont exercé au sein d’une institution hospitalière créée en 1924 sous le label : Hôpital des maladies mentales de La Manouba et chacun a fait face, à sa manière, aux pratiques de la psychiatrie coloniale.
Inscription en ligne:
https://cnrs.zoom.us/meeting/register/tJcrcuGhrT0tGNWcO6Gt5qtCq1wiPy1u4I8G?fbclid=IwAR1oqp-0imJmVGKrIcgTUG80020iAw-UydX5uBFWKIAdylC2gsSCcK4Px38#/registration
Kmar Bendana est historienne, Professeure émérite à l’Université de la Manouba et chercheuse associée à l’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain. Au fil de ses recherches sur l’histoire intellectuelle et culturelle de la Tunisie contemporaine, elle a embrassé de nombreux thèmes et objets : magazines, cinéma, universités, institutions culturelles,traduction, psychiatrie. Sur ce dernier sujet, Bendana a donné plusieurs conférences et écrit l’article « Sur les traces de Frantz Fanon à Tunis » dans la revue Algérie Littérature/Action en 2012. Elle a analysé en historienne la révolution de 2011 en Tunisie au fil de riches publications, à l’instar de son dernier ouvrage, Parler en historienne après 2011. On peut suivre ses travaux sur le blog “Histoire et culture dans la Tunisie contemporaine“.
Résumé
La période coloniale offre un cadre de réflexion intéressant pour observer le roisement des conditions et contraintes d’exercice du métier de psychiatre. La psychiatrie,cette « médecine de l’âme », née au milieu du XIXème siècle, se développe audébut du XXème siècle en France et en Europe. Le contexte tunisien, sous protectorat français à partir de 1881, connaît les premières retombées de l’institutionnalisation des mesures sanitaires. A partir du début du XXème siècle, la Tunisie enregistre des échos de cette spécialité médicale qui se nourrit des progrès des études psychologiques, de l’invention de la psychanalyse puis d’une diffusion des idées et des connaissances sur l’inconscient, les pathologies de comportement, le traitement des maladies mentales. A travers le parcours de deux médecins, considérés comme des pionniers de la psychiatrie en Tunisie, je propose de restituer la façon dont chacun s’est comporté, en son temps, comme médecin psychiatre en situation coloniale et a vécu les liens de domination qu’elle engendre.
Salem Ech-Chadly, (1896-1954) est un Tunisien nationaliste qui fait des études de médecine en France puis se spécialise pour devenir « médecin aliéniste ». Frantz Fanon, (1925-1961) est un médecin français ayant pris la nationalité algérienne et devenu membre du FLN algérien. Il a séjourné et travaillé en Tunisie de 1957 à 1961. L’un et l’autre ont exercé au sein d’une institution hospitalière créée en 1924 sous le label : Hôpital des maladies mentales de La Manouba et chacun a fait face, à sa manière, aux pratiques de la psychiatrie coloniale.
Inscription en ligne:
https://cnrs.zoom.us/meeting/register/tJcrcuGhrT0tGNWcO6Gt5qtCq1wiPy1u4I8G?fbclid=IwAR1oqp-0imJmVGKrIcgTUG80020iAw-UydX5uBFWKIAdylC2gsSCcK4Px38#/registration
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