Pourquoi il est impératif d’abolir le dispositif psychiatrique
Appel à communications
Colloque dans le cadre du 91e congrès de l'Acfas.
Ottawa
14 mai 2024
“Le discours dominant sur la psychiatrie dans les sociétés occidentales
propose que l’asile soit une institution du passé et que nous vivons
dans une ère de désinstitutionnalisation des asiles psychiatriques. Ce
discours suppose que nous sommes arrivés à un point où les « malades
mentaux » ont des droits et sont traités avec dignité , et où les
contentions physiques et chimiques sont des mesures exceptionnelles
déployées envers les « patients » afin de les protéger ou de protéger
autrui. Le dispositif psychiatrique est censé aider les personnes en
détresse , par contre la réalité est toute autre.
La psychiatrie a
toujours été liée aux questions de la vie et de la mort des patients
psychiatriques en définissant qui était anormal , quelles vies
méritaient d’être vécues et quelles vies méritaient d’être oubliées ou
tuées . Dans nos sociétés contemporaines néolibérales, cette obsession
de la psychiatrie pour l’a/normalité se traduit par l’exclusion et
l’exécution systémique de strates populationnelles, telles que les Noirs
, Autochtones , les pauvres , les gens considérés d’un(e) sex e
sexualité déviant(e), etc. C’est dans ce contexte que s’inscrit notre
colloque . Il se veut un lieu de réflexion au sujet de la relation entre
la psychiatrie, la violence et la mort dans une perspective
interdisciplinaire : historique, géographique, philosophique,
antiraciste et postcoloniale.
En s’appuyant sur les théories
développées par Frantz Fanon, Judith Butler, Achille Mbembe et d’autres
nous proposons de réfléchir à l’abolition de la psychiatrie, de
retracer sa brutalité , et d’exposer les séquelles contemporaines
engendrées par la psychiatrie. Toutes les propositions visant une
critique abolitionniste de la psychiatrie sont les bienvenues.
Nous
encourageons la soumission de propositions venant d’étudiants,
d’activistes antipsychiatriques, et de membres de groupes sous
représentés, notamment de femmes, de commun autés LGBTQ +, de peuples
autochtones, de personnes en situation de handicap, de membres de
minorités visibles ou de groupes racisés Suite au colloque, nous
planifions consolider les communications sous forme de publication dans
un format qui reste à déterminer.
Notre colloque se tiendra le mardi
14 mai 2024 en mode hybride (en personne et en ligne) dans le cadre des
activités du 91e congrès de l’Acfas . Il sera composé de communications
orales d’une durée de 30 minutes suivi d’un 10 minutes de discussion. À
la suite de toutes les communications , il y aura une période de 60
minutes pour approfondir les perspectives théoriques au sujet de
l’abolition de la psychiatrie et de développer des collaborations. Les
propositions doivent respecter le format suivant
• Le titre doit compter 180 caractères (espaces compris) maximum
• Le résumé doit compter 1500 caractères (espaces compris) maximum
• Inclure le nom, l’affiliation et le courriel des participants
Les propositions doivent être acheminées par courriel à l’adresse suivante avant le 12 février 2024 : jdoming2@uottawa.ca
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