Le spéculum, la canule et le miroir. Avorter au MLAC, une histoire entre féminisme et médecine
Lucile Ruault
ENS Éditions
2023
Dans l’après-68, des dizaines de comités du Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception ont pratiqué des avortements hors de la sphère médicale. Au moyen d’une ethnographie historique combinant un large corpus d’entretiens rétrospectifs et d’archives, l’ouvrage éclaire la constitution de l’avortement en problème de santé en s’intéressant aux possibles que l’histoire a écartés. L’étude de MLAC dissidents – des groupes de non médecins ayant revendiqué une pratique abortive jusqu’en 1984 (à Aix-en-Provence, Lille, Lyon et Paris) – propose une analyse incarnée qui embrasse, dans un même mouvement, l’instauration du monopole médical sur l’avortement et les résistances à ce processus selon une orientation féministe.
Introduction
Partie I. Spéculum. Genèse des mobilisations
Chapitre 1 – Approche moderne de l'avortement et dépossession des femmes
Chapitre 2 – L'essor du mouvement pour la liberté d'avorter
Partie II. Canule. De l'avortement à l'IVG
Chapitre 3 – L'engagement de médecins critiques dans la lutte
Chapitre 4 – Les dé/recloisonnements entre univers médical et profane
Chapitre 5 – L'héritage médical de la lutte. Ou l'enchâssement des engagements politique et professionnel
Partie III. Miroir. Dissidences pour la liberté de disposer de son corps
Chapitre 6 – Les MLAC dissidents
Chapitre 7 – Épistémologie des savoirs abortifs
Chapitre 8 – Pouvoir s'avorter entre femmes : l'horizon utopique à l’épreuve
Conclusion – Possibles avortés
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