Ce livre débute par la découverte fortuite en 2012, d’une valise oubliée remplie de plaques de verre photographiques. L’auteur repère que de nombreux clichés ont été pris à l’asile départemental du Rhône, à Bron, actuel Centre Hospitalier Spécialisé du Vinatier. Le photographe amateur était Hippolyte Laurent qui y fut infirmier, puis chef de quartier au début du XXe siècle. Ce fonds iconographique exceptionnel de 423 plaques dont 270 prises à l’asile, daté de la période 1903-1914, a été déposé et numérisé aux Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon. Il constitue une source précieuse d’informations sur la vie et le fonctionnement de l’asile de Bron à la Belle époque.
Les photographies sont essentiellement des portraits et images de groupes d’infirmiers des deux sexes, d’employés et de patients. Les scènes de travail ou de loisirs, souvent représentées avec facétie, sont liées au fonctionnement de l’asile ou à des événements familiaux. Infirmiers et infirmières résidaient dans les divisions où ils travaillaient, dans le cadre du service continu (24h/24). La vie était assez communautaire y compris avec les patients. Dans ce vaste espace ordonné de l’asile de Bron, où l’on circulait à vélo, on distingue un quartier cellulaire mais aussi des lieux ouverts et des patients au travail en dehors de leurs divisions. Des photos montrent la présence de l’écrit entre les mains des infirmiers des deux sexes, réfutant l’idée d’un semi-illettrisme de ces personnels. Une évolution de la profession infirmière se dessine en 1906. N’ayant jamais été qualifiés de simples gardiens ou gardiennes, certains accèdent même à une formation brevetante. Le service continu, source d’un turn-over important, est allégé. Les chefs de quartier peuvent se marier, mais sans la certitude d’obtenir un logement sur place. L’auteur a entrepris une recherche d’identification des lieux, dates et personnages et un travail de contextualisation historique.
Cette recherche questionne le regard rétrospectif et critique porté sur l’asile, comme lieu d’oubli, de surmortalité, d’inefficacité thérapeutique ainsi que les stéréotypes sur l’enfermement, ses modalités, la chronicité et la normalisation forcée. Cet ouvrage original est à la fois une enquête « policière », un recueil de photographies et un récit de micro-histoire.
Les photographies sont essentiellement des portraits et images de groupes d’infirmiers des deux sexes, d’employés et de patients. Les scènes de travail ou de loisirs, souvent représentées avec facétie, sont liées au fonctionnement de l’asile ou à des événements familiaux. Infirmiers et infirmières résidaient dans les divisions où ils travaillaient, dans le cadre du service continu (24h/24). La vie était assez communautaire y compris avec les patients. Dans ce vaste espace ordonné de l’asile de Bron, où l’on circulait à vélo, on distingue un quartier cellulaire mais aussi des lieux ouverts et des patients au travail en dehors de leurs divisions. Des photos montrent la présence de l’écrit entre les mains des infirmiers des deux sexes, réfutant l’idée d’un semi-illettrisme de ces personnels. Une évolution de la profession infirmière se dessine en 1906. N’ayant jamais été qualifiés de simples gardiens ou gardiennes, certains accèdent même à une formation brevetante. Le service continu, source d’un turn-over important, est allégé. Les chefs de quartier peuvent se marier, mais sans la certitude d’obtenir un logement sur place. L’auteur a entrepris une recherche d’identification des lieux, dates et personnages et un travail de contextualisation historique.
Cette recherche questionne le regard rétrospectif et critique porté sur l’asile, comme lieu d’oubli, de surmortalité, d’inefficacité thérapeutique ainsi que les stéréotypes sur l’enfermement, ses modalités, la chronicité et la normalisation forcée. Cet ouvrage original est à la fois une enquête « policière », un recueil de photographies et un récit de micro-histoire.
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