Textes recueillis par Laurent Danon-Boileau à la bibliothèque de Sainte-Anne
Éditions Fario
96 pages
Format : 12x19
EAN : 9791091902601
Paru en janvier 2021
Entre les écrits du délire, témoignages de la souffrance et de l’épouvante, et les égarements passagers des hommes raisonnables, on aimerait que subsiste une frontière. Ces « textes sans sépulture », recueillis dans des revues médicales de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe, montrent qu’il n’en est rien et qu’il faut renoncer à toute limite rassurante.
Si leur lecture ne laisse jamais oublier le combat avec les monstres du corps et de l’esprit, ils restent souvent d’une beauté sidérante. Cette beauté, comme l’anonymat de leurs auteurs, indubitablement, dérange. Ils possèdent sans conteste une qualité littéraire sans que l’on puisse précisément dire de quel art ou de quelle transgression ils procèdent. Mais n’est-ce pas là le trait premier de toute écriture qui vaille ?
La plupart des écrits rassemblés ici proviennent d’observations psychiatriques publiées entre 1850 et 1930. Ces deux dates ne sont pas indifférentes. La première correspond au début de l’intérêt des cliniciens pour ce qu’ils nomment, en consignant ses discours, « la folie raisonnante », la seconde marque la fin des observations précises incluant, lorsqu’ils existent, les écrits des patients eux-mêmes.
Ces textes se passent de tout commentaire. Ils sont ici livrés tels quels et ne sont accompagnés ni d’une anamnèse ni d’une description nosologique de leurs auteurs. Pas davantage d’une analyse qui risquerait, au demeurant, d’être une explication tronquée, injuste et arbitraire.
Si leur lecture ne laisse jamais oublier le combat avec les monstres du corps et de l’esprit, ils restent souvent d’une beauté sidérante. Cette beauté, comme l’anonymat de leurs auteurs, indubitablement, dérange. Ils possèdent sans conteste une qualité littéraire sans que l’on puisse précisément dire de quel art ou de quelle transgression ils procèdent. Mais n’est-ce pas là le trait premier de toute écriture qui vaille ?
La plupart des écrits rassemblés ici proviennent d’observations psychiatriques publiées entre 1850 et 1930. Ces deux dates ne sont pas indifférentes. La première correspond au début de l’intérêt des cliniciens pour ce qu’ils nomment, en consignant ses discours, « la folie raisonnante », la seconde marque la fin des observations précises incluant, lorsqu’ils existent, les écrits des patients eux-mêmes.
Ces textes se passent de tout commentaire. Ils sont ici livrés tels quels et ne sont accompagnés ni d’une anamnèse ni d’une description nosologique de leurs auteurs. Pas davantage d’une analyse qui risquerait, au demeurant, d’être une explication tronquée, injuste et arbitraire.
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