Jacqueline Feldman
Paris, L'Harmattan, 2020.
Ce livre retrace, à travers la vie de Françoise Laborie, la relation forte d’une femme au savoir et à la science, parvenue, comme beaucoup d’autres femmes de sa génération, au « plafond de verre » dans l’Institution de recherche : entrée au CNRS en chimie moléculaire dans le respect et l’enthousiasme de la Science-Progrès, elle est déçue d’y trouver des relations de pouvoir où elle se sent très mal armée. Elle participe à mai 68 et à la critique de la science par les scientifiques eux-mêmes, devient sociologue, et trouve « son bon objet de recherche » avec les Nouvelles Techniques de Reproduction : elle s’engage alors dans la bataille de valeurs qu’elles suscitent, qui concerne à la fois les relations entre science et société et le féminisme. Une grande partie de ses articles est reproduite, ainsi que quelques-uns des tableaux qu’elle a peints.
Jacqueline Feldman, une des initiatrices du MLF, est passée, comme Françoise Laborie des sciences exactes (physique théorique) aux sciences sociales. Elles se sont rencontrées à Impascience, revue de constatation des sciences post mai 68. Ensemble, elles ont organisé un séminaire d'"interrogations sur les savoirs et les sciences", questions réservées d'ordinaire aux philosophes et aux grands noms de la science.
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