Mémoire et oubli au siècle des Lumières
Appel à candidatures
Séminaire international des jeunes dix-huitièmistes
Lausanne,
25 au 29 mai 2020
Faculté des lettres Centre SHC
La Société internationale d’étude du dix-huitième siècle (SIEDS) sollicite des contributions de chercheurs se rattachant à tous les domaines de la recherche dix- huitiémiste dans le cadre d’un Séminaire international d’une semaine.
D’abord connu sous le nom de Séminaire Est-Ouest, cet événement réunit chaque année des jeunes chercheurs provenant de plusieurs pays. En 2020, cette rencontre aura lieu à Lausanne (Suisse), et sera co-organisée par l’Université de Lausanne (Centre des Sciences historiques de la culture), l’Université du Québec à Montréal (UQAM), le Groupe de recherche en histoire des sociabilités (GRHS), le Centre interuniversitaire de recherche sur la première modernité, XVIe-XVIIIe siècle (CIREM 16-18) et la SIEDS.
Le Séminaire se déroulera du lundi 25 au vendredi 29 mai 2020 à Lausanne.
Ces rencontres sont placées sous la direction scientifique de Pascal Bastien (Histoire, UQAM), Marc André Bernier (Lettres, Université de Québec à Trois-Rivières),
Bela Kapossy (Collège des humanités, École Polytechnique Fédérale de Lausanne),
Dave Lüthi (Histoire de l’art, SHC UniL), Danièle Tosato-Rigo (Histoire, SHC UniL)
et Simone Zurbuchen (Philosophie, Lettres UniL).
La thématique générale du Séminaire sera :
Mémoire et oubli au siècle des Lumières
Problématique
Le séminaire international des jeunes dix-huitiémistes de la SIEDS entend réfléchir aux usages de la mémoire collective et individuelle dans tous les aspects de la société des Lumières, incluant la distorsion, l’oubli d’aspects contemporains du passé remémoré, jusqu’à la Damnatio memoriae.
Questionné par la Querelle des Anciens et des Modernes, le recours au passé n’a cessé,
au XVIIIe siècle, de servir de cadre de référence pour les questions de morale, d’arts et littérature, de politique, de droit ou de religion. Il déterminait par ailleurs largement l’identité sociale, acquise par héritage. Loin d’être figé, le passé était en permanence réactualisé ou (ré)inventé,
par le biais de chroniques, écrits personnels ou normatifs, contes et chansons, sermons, images
et rituels les plus divers (prestations de serment, processions annuelles...).
De l’écriture à l’alimentation, en passant par le paysage ou patrimoine bâti et la décoration, quels marqueurs du passé ont utilisé les hommes et les femmes au XVIIIe siècle ? Qu’en ont-ils écarté, plus ou moins consciemment ? Comment les partisans de réformes du XVIIIe siècle ont-ils, en le bousculant, articulé leur rapport au passé ? Et dans quelles circonstances le souvenir d’un fait, d’une personne ou d’un groupe a-t-il pu s’imposer sur d’autres, concurrents, tombés dans l’oubli ?
Faits de discours, représentations et pratiques, mémoire et oubli sont le territoire d’enquête de qui veut saisir les prémisses de l’archéologie, l’invention de la tradition, les processus de prescription de l’oubli et la loi du silence, la survivance des archaïsmes et les anachronismes,
la narration, l’interprétation, tout comme la matérialité de la remémoration. C’est donc autant à l’engagement qu’à la dépendance envers le passé, au plan collectif et individuel, que le séminaire entend réfléchir.
Soumettre une proposition
Les propositions doivent procéder d’un projet de recherche original (une thèse de doctorat par exemple) qui concerne l’un des axes de la thématique. Comme il s’agit non pas d’un colloque, mais bien d’un séminaire, chaque participant disposera d’environ une heure pour présenter son texte ainsi que sa problématique qui feront ensuite l’objet d’une discussion en commun. Les deux langues officielles du Séminaire sont l’anglais et le français.
Les propositions de chercheurs qui sont au début de leur carrière universitaire (doctorat ou équivalent soutenu depuis moins de six ans) seront considérées en priorité sur les autres.
Les membres du Comité organisateur ne retiendront qu’un maximum de 15 propositions.
Chaque proposition doit comporter les pièces suivantes :
_ un bref curriculum vitæ où figure la date d’obtention du doctorat (PhD ou l’équivalent) ; _ une liste des principales publications et des communications prononcées
au cours des trois dernières années ;
_ une courte description de l’intervention (environ 2 pages à interligne simple) ; _ une lettre de recommandation.
Les jeunes chercheurs ayant déjà pris part à une édition précédente du Séminaire ne pourront pas soumettre une nouvelle candidature pour l’édition 2020.
Hébergement et transport
Les frais d’hébergement seront couverts dans leur intégralité par les organisateurs, qui s’occuperont de la réservation des chambres d’hôtel. Les frais de transport seront toutefois à la charge des participants.
Publication des Actes
Comme chaque année, les actes de ce séminaire sont destinés à paraître chez Honoré Champion (Paris), dans la collection « Lumières internationales »
Échéancier
Nous invitons les candidats à soumettre leur proposition avant le 10 janvier 2020.
Les demandes doivent être transmises par courriel aux principaux organisateurs du Séminaire, Pascal Bastien (bastien.pascal@uqam.ca) et Danièle Tosato-Rigo (Daniele.Tosato-Rigo@unil.ch)
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