Catherine JAMI
Éditeur : Editions de Boccard
406 pages ; broché
ISBN 978-2-85757-077-6
Les élites lettrées de la Chine impériale ont de tout temps été des acteurs centraux dans l’histoire des savoirs scientifiques et techniques. Or on sait que les examens impériaux et la fonction publique induisaient pour eux un schéma bien particulier de mobilité géographique : les examens menaient les candidats de leur district de naissance à la capitale de leur province, puis à la capitale de l'empire. Les lauréats étaient affectés à des postes dans les provinces de l’empire, puis régulièrement mutés au cours de leurs carrières. Fruit d’un travail collectif, les études réunies dans cet ouvrage s’interrogent sur la manière dont l’itinéraire d’un individu a pu contribuer non seulement au transfert des savoirs, mais aussi à leur construction, posant la question pour les fonctionnaires, puis pour d’autres groupes socioprofessionnels — lettrés employés à titre privé par des hauts fonctionnaires, artisans, médecins — et pour les empereurs eux-mêmes. Des domaines aussi variés que la sériciculture, les travaux hydrauliques, la médecine, la céramique ou les statistiques sont abordés. Sont aussi analysés dans la même perspective les itinéraires de certains acteurs de la mondialisation des savoirs —missionnaires chrétiens, médecins coloniaux et étudiants chinois de retour de l’étranger. En appliquant à l’étude des rencontres entre la Chine et le reste du monde une problématique construite pour l’étude de l’« intérieur » de l’empire, où se rencontraient des cultures locales, cet ouvrage propose une manière d’intégrer la Chine à une histoire mondiale des sciences.
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