lundi 23 octobre 2017

Une histoire croisée des médecines alternatives et de la médecine académique

Pour en finir avec les médecines « parallèles ». Une histoire croisée des médecines alternatives et de la médecine académique (XIXe-XXe siècles)


Journée d’études 

Mardi 21 novembre

Le Mans-Université 
Salle Pierre Belon (BU) - 10h-17h00
Contact : herve.guillemain@univ-lemans.fr

Les médecines dites parallèles font l’objet depuis quelques années d’une relecture historique qui les sort du double écueil de l’hagiographie et de la dénonciation stérile de pratiques non scientifiques. Elles peuvent être considérées, par-delà leurs différences techniques et la variété de leurs contextes d’émergence, comme un objet historique cohérent connecté aux évolutions de la médecine moderne et lié par une même culture critique à l’égard des conceptions académiques et industrielles de la santé. Si le statut de leurs acteurs les place assurément aux frontières du professionnalisme et de l’amateurisme, la sociologie des groupes qui les portent et les interrogations qu’ils soulèvent dans le domaine de la santé leur confèrent en réalité une position centrale dans une optique d’histoire sociale de la santé. La relation entre une orthodoxie – dont on pourrait évidemment discuter l’homogénéité présumée – et cette hétérodoxie – dont on commence à esquisser au contraire la cohérence –, doit être interrogée sans négliger tous les points de contacts réels entre ces deux pôles du champ de la santé. L’expansion de la seconde est souvent liée aux évolutions internes de la première. Nombre des fondateurs de ces pratiques alternatives émanent des cercles de la médecine académique. Ce faisant, cette réinscription historique des pratiques dites « parallèles » au cœur du récit devrait être pensée selon un modèle cyclique, et non sur un modèle linéaire et/ou binaire. Aux périodes de marginalisation succèdent des périodes d’intégration aux pratiques médicales, expérimentales et hospitalières. La journée d’études explorera les manières de produire un nouveau récit sur ces pratiques à partir d’exemples récemment exhumés par les historiens : acupuncture, naturisme, homéopathie, médecine des plantes, médecines orientales, ostéopathie, végétarisme, radiesthésie…


Accueil à partir de 9H30

10h00

Hervé Guillemain (Le Mans université, CERHIO FRE 2004) – Introduction de la journée

Lucia Candelise (UMR Chine, Corée et Japon - EHESS/CNRS) "L'acupuncture en France (fin XIXe et XIXe siècle) : figures clés et circulation des savoirs.”

Ida Bost (Laboratoire d'Ethnologie et de Sociologie Comparative, Nanterre) "Des herboristes aux pharmaciens : autopsie d'une relation complexe (France, XIXe-XXe siècle)".

Discussion

11h15

Sylvain Villaret (Le Mans Université, VIPS² EA 4636) « Prendre une voie parallèle : un remède salutaire pour une médecine "condamnée" : le cas de la médecine naturiste française (XVIIIe siècle – première moitié du XXe siècle).

Olivier Faure (Lyon III - LAHRA), "Le moment 1830 des médecines "hétérodoxes" en France".

Discussion

12h30 Pause déjeuner

14h00

Léo Bernard (E.P.H.E., Paris Sciences & Lettres, Laboratoire d’Études sur les Monothéismes), « La médecine néo-hippocratique des années 1930 : le temps d’une rencontre. »

Arnaud Baubérot (Université Paris-Est Créteil, CRHEC EA 4392), "La santé par l'alimentation. Pour une histoire du végétarisme contemporain"

Discussion

15h15

Nicole Edelman (Paris-Ouest Nanterre, HAR), "Les apories du somnambulisme magnétique (1784-1895)"

Hervé Guillemain (Le Mans Université – CERHIO FRE 2004), « Une volonté de faire science. Les praticiens de la radiesthésie médicale dans l’entre deux guerres »

Discussion

16h30 Café

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