La santé publique, un moyen historique de réguler les sociétés
Conférence de Didier Nourrisson (Université Lyon 1)
Lundi 3 avril 2017 à 17h
Lundi 3 avril 2017 à 17h
Université du Québec à Montréal, salle A1715.
Résumé : La santé publique est née en France au XVIIIe siècle, dans le monde des Lumières (philosophiques et médicales) et dans la crainte de la dépopulation. C’est le premier hygiénisme, un hygiénisme plutôt bienveillant et humaniste.
Une seconde vague s’est développée avec les découvertes pastoriennes d’un monde invisible capable de contaminer l'ensemble de la société et de provoquer sa mort et sa « dégénérescence ». La médecine prend alors résolument la tête de ce second hygiénisme à but prophylactique et politique : le virus révolutionnaire paraît aussi dangereux que le bacille de Koch ou du choléra.
Une troisième politique de santé publique est enclenchée après la désastreuse seconde guerre mondiale qui manifeste une peur du risque grandissante. La législation (sécurité routière, lutte contre les maladies sociales, c’est-à-dire comportementales) intensifie et justifie les campagnes de « prévention des risques » (alcoolisme, tabagisme, drogues, sida). Le XXIe siècle débutant entretient la peur et la répression de toutes les toxicomanies.
Résumé : La santé publique est née en France au XVIIIe siècle, dans le monde des Lumières (philosophiques et médicales) et dans la crainte de la dépopulation. C’est le premier hygiénisme, un hygiénisme plutôt bienveillant et humaniste.
Une seconde vague s’est développée avec les découvertes pastoriennes d’un monde invisible capable de contaminer l'ensemble de la société et de provoquer sa mort et sa « dégénérescence ». La médecine prend alors résolument la tête de ce second hygiénisme à but prophylactique et politique : le virus révolutionnaire paraît aussi dangereux que le bacille de Koch ou du choléra.
Une troisième politique de santé publique est enclenchée après la désastreuse seconde guerre mondiale qui manifeste une peur du risque grandissante. La législation (sécurité routière, lutte contre les maladies sociales, c’est-à-dire comportementales) intensifie et justifie les campagnes de « prévention des risques » (alcoolisme, tabagisme, drogues, sida). Le XXIe siècle débutant entretient la peur et la répression de toutes les toxicomanies.
Séance exceptionnelle du nouveau séminaire
interdisciplinaire « La santé en débat. Rencontres autour des recherches
francophones en sciences humaines et sociales sur la santé », organisé
par Pierre-Marie David (Université Paris Diderot), Gabriel Girard
(IRSPUM) et Alexandre Klein (Université Laval) dans le cadre des
activités du réseau Québec Sciences Sociales et Santé (Q3S) et en association avec le
réseau de recherches Historiens de la santé et le Centre d’Histoire des Régulations Sociales (UQAM).
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