mercredi 20 avril 2016

État, santé publique et médecine à la fin du XIXe siècle

État, santé publique et médecine à la fin du XIXe siècle français

Isabelle Cavé

L'Harmattan
Collection : « Médecine à travers les siècles»
ISBN : 978-2-343-08899-0 • 336 pages


Il faudra attendre la première moitié de la IIIe République (1870-1914) pour que la société française se dote d’une très forte juridiction sanitaire. Les lois de santé publique sont votées, en nombre, peu de temps après les découvertes en microbiologie de Pasteur (entre 1855 et 1870) puis l’action efficace des hygiénistes à diffuser les résultats de leurs enquêtes médicales auprès des autorités concernées. Dans le même temps, les épidémies de peste, de choléra, de variole et de typhoïde terrassent d’effrois morbides les populations humaines.
Dans ce livre consacré à l’histoire d’une société qui se médicalise de façon radicale (corpus d’archives originales en main), la loi du 15 février 1902 renvoyant à la protection de santé publique prend une très large part au récit. Il s’agit du tout premier texte du code de la santé qui résume les préoccupations de salubrité visant à venir à bout des épidémies et des maladies contagieuses. De ce vaste chantier de prophylaxie sanitaire, il reste à constater que les organismes et les autorités de l’époque ne s’accordent pas toujours sur les principes d’organisation, ou que la population demeure rétive à appliquer les réglementations lorsque le mal frappe. C’est pourquoi le principe de vaccination et de revaccination est de nouveau imposé à la population.
Désormais, les médecins doivent déclarer toute maladie contagieuse constatée chez leur clientèle.
L’organisation soudaine des services de santé publique s’impose et l’assainissement des logements insalubres (conférant la loi de 1850 relative aux logements insalubres) reste d’actualité pour lutter contre la tuberculose. Enfin, la loi de 1902, synthèse de cette politique de santé publique nouvelle, impose le raccordement des maisons au tout-à-l’égout dans les villes de plus de 20 000 habitants pour lutter, en particulier, contre la typhoïde.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire