Séminaire autour du livre de Colin Jones,
The Smile Revolution in Eighteenth Century Paris, Oxford University Press, 2014.
En présence de l’auteur
Le mercredi 11 novembre 2015, 14h00-16h00
Salle A-6290, Pavillon Hubert-Aquin, UQAM
1255 rue Saint-Denis
La « révolution du sourire » étudiée par Colin Jones suggère que ce serait ainsi la France des Lumières qui, au profit de toute l’Europe occidentale, inventa le sourire. Sous l’ancien régime dentaire qui prévalut jusque là, le sourire était considéré comme suspicieux, souvent repoussant. Les sourires édentés étaient la norme et proposaient une représentation rebutante, voire diabolique, du rire. Le sourire à bouche ouverte était caractéristique des classes les plus populaires, au contraire d’une élite plus réservée capable de contenir ses émotions. Or, dans le Paris du XVIIIe siècle, cette culture du visage fit l’objet d’une lente évolution. La politesse, de nouveaux idéaux de sensibilités et d’expression des émotions, la mise en valeur de la beauté physique – révélatrice de l’identité individuelle – et, enfin, l’émergence d’une médecine dentaire, conduisirent à une véritable révolution du sourire. Colin Jones sollicite la littérature, l’histoire de l’art, l’histoire de la médecine et l’histoire sociale et politique pour proposer une histoire du sourire qui traverse le Paris des Lumières, de la Révolution et de la Terreur, laquelle le remit profondément en cause.
COLIN JONES est professeur d’histoire sociale et culturelle de la France des Lumières à la Queen Mary University of London. Il est l’auteur de très nombreux travaux sur l’histoire de Paris, l’histoire de la médecine et l’histoire de la Révolution française. Après Paris. Biography of a City (Penguin, 2004) et The Smile Revolution, il prépare actuellement une micro-histoire du 9 Thermidor.
La conférence sera offerte en anglais, mais les échanges seront menés dans les deux langues, conformément au bilinguisme passif du GRHS.
La conférence sera offerte en anglais, mais les échanges seront menés dans les deux langues, conformément au bilinguisme passif du GRHS.
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