mercredi 23 septembre 2015

Les histoires

Les histoires

Appel à communications 

Réunion annuelle 2016 de la Société historique canadienne
Université de Calgary - 30 et 31 mai & 1er juin

« La vérité sur les histoires est que c’est tout ce que nous sommes. » C’est ce qu’a déclaré Thomas King lors de sa Conférence Massey en 2003, The Truth about Stories. La façon dont on s’y prend pour raconter nos histoires façonne nos vies et nous aide à donner un sens à notre univers. Les historiens ont appris à « bien faire l'histoire », mais la façon dont ceux-ci écrivent et présentent l’histoire est influencée par la façon dont ils s’immiscent dans l'histoire, développent une relation professionnelle et personnelle avec leurs sujets et ont accès aux dossiers. Les questions que les historiens posent sont, en grande partie, fondées sur les idées reçues, que ce soit au sujet d’événements, de structures, ou dans le cadre de la longue durée. Les sources archivistiques et approches méthodiques inédites engendrent continuellement de nouvelles interprétations du passé. La polémique sur comment s’y prendre pour favoriser une histoire plus inclusive se poursuit au sein de la profession, sans qu’il en soit toujours question dans les débats publics sur le passé.

Le comité de programme désire explorer la façon dont l'étude de l'histoire implique à la fois la recherche et l’art de conter. Vous êtes invités à soumettre des propositions de communication qui portent sur de nouveaux champs de recherche en histoire. Les communications qui font enquête sur la façon dont la recherche est racontée, exprimée ou communiquée aux chercheurs et au public sont particulièrement prisées. Voici quelques questions à considérer:

Raconter des histoires : Qui donne le droit à une personne de raconter une histoire? De quelle façon doit-elle être racontée? Quelles sont les forces et les limites des formes narratives? Comment se forme la relation entre les historiens et les individus qui font l’objet de leur étude et avec qui ils travaillent? Est-ce que le public cible dicte ce qui sera inclus ou exclu du récit?

Histoires révisées : Est-ce qu’une nouvelle approche peut faire place à une révision d’idées qui étaient auparavant bien reçues? Est-ce que les recherches et les méthodes innovantes produisent des récits originaux et de quelle façon ont-elles délogé les histoires plus traditionnelles et, sinon, est-ce que cela devrait être le cas? Quelles sont certaines de ces interprétations et méthodologies élaborées par les historiens qui œuvrent au Canada aujourd'hui?

Histoires inédites : Quels sont les domaines de l'histoire qui sont actuellement négligés? De quelle façon est-ce que les technologies numériques et l'histoire orale offrent-elles de nouvelles façons captivantes de partager le passé. De même, est-ce que l’évolution de la technologie inclue et exclue des histoires dans ces nouvelles formes narratives? L'oralité est-elle négligée dans l'enregistrement et l'écriture de l'histoire? Est-ce que certaines histoires devraient demeurer inédites?

Histoires personnelles : Quelles sont les forces et les limites de la biographie dans l’interprétation du passé? La tradition occidentale de la biographie impose-t-elle de nouvelles règles aux histoires des Autochtones, et quelles sont les valeurs qui sont perdues dans ce processus? Comment s’y prennent les historiens dans leur interaction avec les communautés et les individus? De quelle façon est-ce que les histoires s’intègrent-elles aux localités et comment créent-elles des paysages?

Préserver les histoires : Comment procédons-nous pour recueillir et conserver les histoires dans les archives et les musées? Comment pouvons-nous aborder la question des silences dans les archives? Est-ce que les ressources actuelles supportent la collecte d’archives et quelles sont les incidences de celles-ci sur les Premières nations démunies de ressources et les archives communautaires?

Histoires nationales : De quelle façon l'histoire nationale s’entrecroise-t-elle avec l'histoire régionale, transnationale, internationale et mondiale? Comment est-ce que les récits dans les histoires nationales et communautaires établissent-ils des identités collectives et quelles sont les histoires qui sont marginalisées dans le développement de ces interprétations du passé?

Les propositions individuelles sont les bienvenues, mais nous vous incitons à organiser des panels, en particulier ceux qui comportent des interprétations et des méthodes divergentes dans l'intérêt d'un débat sain. La date limite pour les propositions est le 15 octobre. Veuillez envoyer vos propositions ou toutes questions à cha.shc2016@ucalgary.ca.

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