Soutenance de thèse de Claire Garnier
Mardi 9 juin 2015
à 8h30, dans la salle C-6143 (pavillon Lionel Groulx de l’Université de Montréal)
Composition du jury :
Co-Directeur de thèse
Bernard Dompnier,
Professeur d’histoire moderne (émérite)
Université Blaise Pascal - Clermont 2
Co-Directrice de thèse
Dominique Deslandres,
Professeure titulaire, histoire moderne
Université de Montréal
Rapporteurs :
Scarlett Beauvalet,
Professeure d’histoire moderne
Université de Picardie Jules Verne
Elsa Dorlin
Professeure de Science Politique
Université Paris 8
Président du Jury :
Ollivier Hubert,
Professeur agrégé, histoire canadienne
Université de Montréal
Représentante de la Faculté :
Anne Pullen Sansfaçon,
Professeure Agrégée, école de service social
Université de Montréal
à 8h30, dans la salle C-6143 (pavillon Lionel Groulx de l’Université de Montréal)
Composition du jury :
Co-Directeur de thèse
Bernard Dompnier,
Professeur d’histoire moderne (émérite)
Université Blaise Pascal - Clermont 2
Co-Directrice de thèse
Dominique Deslandres,
Professeure titulaire, histoire moderne
Université de Montréal
Rapporteurs :
Scarlett Beauvalet,
Professeure d’histoire moderne
Université de Picardie Jules Verne
Elsa Dorlin
Professeure de Science Politique
Université Paris 8
Président du Jury :
Ollivier Hubert,
Professeur agrégé, histoire canadienne
Université de Montréal
Représentante de la Faculté :
Anne Pullen Sansfaçon,
Professeure Agrégée, école de service social
Université de Montréal
Résumé
Comment les établissements
hospitaliers d’Ancien Régime marquent-ils les corps des personnes qui y
séjournent et y officient ? À partir du milieu du XVIIe siècle,
l’espace français fait l’objet d’une réforme hospitalière menée de concert par
l’Église de la Réforme catholique et l’État en voie d’absolutisme. La création
des Hôpitaux Généraux dans l’ensemble du royaume, jusqu’en terre coloniale, a
pour effet de progressivement préciser le rôle des Hôtels-Dieu, et de
contribuer à la mise en place d’un réseau d’institutions hospitalières au sein
desquelles se côtoient laïcs et religieux, soignants et malades, hommes et
femmes. Afin d’appréhender les principales situations où ce processus se met en
place, nous avons analysé les établissements parisiens sur lesquels les
volontés étatique et religieuse s’expriment pleinement, un territoire
provincial – l’Auvergne – qui, éloigné du centre du pouvoir royal, adapte le
fonctionnement hospitalier à son territoire, et un espace colonial – la vallée
du Saint-Laurent au Canada – où l’implantation des institutions hospitalières
répond à la fois à la volonté de l’Église missionnaire et des autorités
coloniales, tout en devant répondre aux besoins d’une population particulière.
Notre thèse propose de montrer
comment ces différents pouvoirs que sont l’Église, la volonté soignante et le
genre s’entremêlent au sein des hôpitaux, et s’exercent sur l’ensemble des
personnes qui participent à la vie des établissements depuis le début de cette
réforme hospitalière jusqu’à la fin du XVIIIe siècle
Pour ce faire, cette thèse
convoque des documents divers issus des fonds d’archives des hôpitaux et des
communautés hospitalières. En croisant les textes prescriptifs et les sources témoignant
des pratiques hospitalières, ce travail montre que les corps des agents de
l’institution comme ceux des usagers subissent un processus de disciplinement
relativement similaire, tout particulièrement dans le domaine religieux. Elle
souligne de plus la répartition du pouvoir entre les femmes et les hommes qui
évolue, au cours de la période étudiée, au bénéfice de ces derniers sous
l’effet d’un phénomène de professionnalisation des métiers soignants encadrés
par les autorités laïques.
En comparant trois territoires,
cette thèse montre de plus comment les institutions s’adaptent à des contextes
différents. Elle permet ainsi de faire ressortir, notamment à travers une
analyse de l’espace hospitalier, les similitudes entre la situation auvergnate
et la situation canadienne, du moins au cours des décennies de paix pour la
colonie. En revanche, la colonie se distingue nettement de la métropole par le
primat accordé au religieux tout au long de la période, qui s’achève avec la
Conquête, tandis que les établissements métropolitains, d’abord ceux de Paris
puis d’Auvergne, témoignent d’une orientation qui accorde de plus en plus de
place et de pouvoir aux questions médicales laïques.
Mots-clés :
Hôpitaux, Réforme catholique, Hospitalières, Augustines, Filles de la Charité,
médical, corps, genre, architecture.
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