mercredi 7 janvier 2015

Les sciences du vivant

Sciences du vivant : construction et représentations des savoirs. XVIIIe-XXe siècles.

Journée d'étude



Jeudi 15 janvier 2015

Université de Toulouse II-Le Mirail
Maison de la Recherche, Salle D29

Science du regard par excellence, l’anatomie prend son essor avec la Renaissance sous l’impulsion du traité de Vésale mettant en exergue l’observation personnelle lors de la dissection du corps humain. Dans le même temps et dans toute l’Europe, les Théâtres d’anatomie se multiplient, tandis que les Cabinets de curiosités accumulent des naturalia collectés aux quatre coins du monde. L’homme prend conscience de l’extraordinaire diversité des êtres vivants, s’en émerveille et commence le répertoire des espèces. C’est l’avènement d’un regard concret et objectif se posant sur les choses terrestres. En outre les mondes de l’infiniment petit, tels que ceux des spermatozoïdes ou de tout autre animalcule, sont perçus grâce au microscope optique. La nature tout entière interpelle, garde des mystères et les salons du siècle des Lumières s’agitent de débats houleux comme celui sur la génération spontanée. 

C’est seulement à partir du XIXe siècle que l’anatomie humaine pourra soutenir une nouvelle médecine plus raisonnée. L’homme va faire un grand pas dans les connaissances biologiques en réalisant des études comparées de structures. L’animal devient alors une sorte de miroir dans lequel l’homme cherche à mieux comprendre les principes de sa propre architecture organique et de sa morphogenèse. De nouvelles disciplines explosent : Anatomie comparée, Paléontologie comparée, Embryologie comparée. Leurs fruits, nés à la croisée de toutes leurs analyses, seront l’identification de paradigmes du vivant, tel ce plan fondamental d’organisation morphologique repérable dans la grande majorité des êtres animés dont l’être humain. Ou bien encore, telle l’initiation précoce, dès la cellule-oeuf, de l’orientation et de la polarisation d’un embryon. 

Le rapprochement entre philosophie et anatomie est l’objet d’interrogations pour l’historien. C’est l’étonnant glissement d’une anatomie strictement descriptive vers une anatomie interprétative, théorique en quelque sorte. L’anatomie philosophique s’inscrit dans l’ambitieuse tentative de découvrir une cohérence, structurelle et fonctionnelle, au sein de la biodiversité, de découvrir l’harmonieux équilibre du vivant dont nous ne sommes qu’un maillon. 
De nos jours, toutes ces connaissances offrent à la santé humaine les bénéfices d’efficacités réparatrices et parfois salvatrices. Ces nouveaux savoirs traduits en images sont largement diffusés, tendent à conquérir notre quotidien et à irriguer de nouveaux espaces culturels de la société. Un surprenant exemple, unique en son genre et régional, illustrera ce dernier aspect.





Matin

9h30 : Accueil des participants.

9h45 : Yves Lignereux. Présentation de la journée.

10h00 : Colette Bistch. Un anatomiste trop peu connu, Pierre Lyonnet (1708-1789) : son regard précurseur sur le plan d’organisation des animaux.

11h00 : Jean-Claude Beetschen. De l'oeuf à l'embryon : les prémices de l'organisation anatomique ultérieure.

Après-midi

14h00 : Jean-Yves Bousigue. Achille Lavocat, l’anatomie philosophique vue par un vétérinaire.

14h45 : Colette Bistch. Des savoirs sur le vivant imprègnent l’art des vitraux contemporains de Rodez

15h45 : Conclusion de la journée.

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