Appel à communications
Le terme « vulgarisation » a souvent des connotations négatives liées à l’étymologie du terme. Pourtant à partir du XIXe siècle on a encouragé la diffusion des savoirs en dehors de leur domaine d’émergence ainsi que leur transmission à des catégories sociales variées, soit par articles destinés à des lecteurs cultivés, soit par des ouvrages abordables pour un public plus populaire, soit par l’enseignement. La valorisation de la science et le développement du positivisme encouragent le public cultivé à s’intéresser à des savoirs spécifiques. Des revues et journaux non spécialisés (Le Globe, La Revue des Deux Mondes…) rendent compte de débats ou de la publication d’ouvrages scientifiques lorsqu’ils peuvent intéresser un lectorat important. A partir des années 1850 se développe une presse spécialement dédiée à la vulgarisation, tandis que l’esprit positiviste stimule les échanges. Des réseaux et des salons font alors se rencontrer écrivains et scientifiques. Les savoirs empruntés au domaine que nous appelons maintenant « sciences de la vie » circulent très vite dans des cercles élargis alors même que la discipline biologique tarde à fixer ses frontières et que le terme « biologie » reste d’un emploi irrégulier et concurrencé par d’autres termes jusqu’à la fin du XIXe siècle.
Quels sont les canaux de diffusion des savoirs biologiques au XIXe siècle voire le rôle des institutions ? quel retentissement ont-ils dans la culture et la société ? quelles sont les formes utilisées (articles, conférences, illustrations…)? quel travail la vulgarisation des savoirs biologiques accomplit-elle sur les signes ? la fiction littéraire a-t-elle un rôle dans leur popularisation, dans l’invention d’images et de nouveaux mythes ? Ce sont à la fois les enjeux, les moyens, et l’impact d’une vulgarisation naissante des savoirs biologiques que pourront aborder les communications de ce colloque. La progressive spécialisation des sciences au XXe siècle, la complexité des recherches modernes ont modifié l’accès au savoir et sa diffusion. Toutefois une réaction contre la fermeture disciplinaire et les clivages ainsi que la curiosité d’un public plus large pour les questions qui touchent au vivant, l’invention de nouveaux médias ont contribué au développement de ce qu’on préfère désormais appeler la médiation scientifique. Quelles sont les fonctions, les stratégies et la finalité de la médiation scientifique en ce qui concerne les savoirs du vivant ? Quelles sont les modèles de pensées, les notions, les recherches qui ont le plus d’impact sur les interrogations philosophiques, les questions de société ? Comment la littérature s’empare-t-elle de certains de ces savoirs ?
Les interventions de scientifiques, de spécialistes de la littérature du XXe et XXIe siècle nous permettront aussi d’appréhender la transformation d’un paradigme comme celui d’évolution qui a eu un rôle majeur à la fois dans la vulgarisation scientifique, dans les sciences humaines et la littérature. Par rapport à un tel paradigme, par rapport aux constructions et aux savoirs vedettes du XIXe siècle quels sont aujourd’hui les savoirs qui mobilisent le mieux la recherche et l’imaginaire scientifiques ainsi que par ailleurs l’imaginaire culturel ou littéraire ? La médiation scientifique a construit un nouvel espace d’échange, elle utilise de nouveaux moyens de diffusion. Les communications pourront aborder à la fois les moyens actuels de la médiation, et les savoirs qui font l’objet de cette médiation, leur intérêt et leur impact pour un public au-delà de leur champ disciplinaire, leurs potentialités imaginaires, leur plasticité pour un usage esthétique.
Ce colloque réunira à la fois des scientifiques, historiens de sciences et des littéraires spécialistes du XIXe siècle ou de l’époque contemporaine.Quels sont les canaux de diffusion des savoirs biologiques au XIXe siècle voire le rôle des institutions ? quel retentissement ont-ils dans la culture et la société ? quelles sont les formes utilisées (articles, conférences, illustrations…)? quel travail la vulgarisation des savoirs biologiques accomplit-elle sur les signes ? la fiction littéraire a-t-elle un rôle dans leur popularisation, dans l’invention d’images et de nouveaux mythes ? Ce sont à la fois les enjeux, les moyens, et l’impact d’une vulgarisation naissante des savoirs biologiques que pourront aborder les communications de ce colloque. La progressive spécialisation des sciences au XXe siècle, la complexité des recherches modernes ont modifié l’accès au savoir et sa diffusion. Toutefois une réaction contre la fermeture disciplinaire et les clivages ainsi que la curiosité d’un public plus large pour les questions qui touchent au vivant, l’invention de nouveaux médias ont contribué au développement de ce qu’on préfère désormais appeler la médiation scientifique. Quelles sont les fonctions, les stratégies et la finalité de la médiation scientifique en ce qui concerne les savoirs du vivant ? Quelles sont les modèles de pensées, les notions, les recherches qui ont le plus d’impact sur les interrogations philosophiques, les questions de société ? Comment la littérature s’empare-t-elle de certains de ces savoirs ?
Les interventions de scientifiques, de spécialistes de la littérature du XXe et XXIe siècle nous permettront aussi d’appréhender la transformation d’un paradigme comme celui d’évolution qui a eu un rôle majeur à la fois dans la vulgarisation scientifique, dans les sciences humaines et la littérature. Par rapport à un tel paradigme, par rapport aux constructions et aux savoirs vedettes du XIXe siècle quels sont aujourd’hui les savoirs qui mobilisent le mieux la recherche et l’imaginaire scientifiques ainsi que par ailleurs l’imaginaire culturel ou littéraire ? La médiation scientifique a construit un nouvel espace d’échange, elle utilise de nouveaux moyens de diffusion. Les communications pourront aborder à la fois les moyens actuels de la médiation, et les savoirs qui font l’objet de cette médiation, leur intérêt et leur impact pour un public au-delà de leur champ disciplinaire, leurs potentialités imaginaires, leur plasticité pour un usage esthétique.
Modalités de soumission
Les propositions (400 mots maximum au format .doc), accompagnées d'un titre, de 5 mots clés, d'une courte notice (200 mots maximum), sont à envoyer à gisele.seginger@msh-paris.fr
au plus tard le 1er septembre 2014.
Coordinateurs
Christine Maillard
Gisèle Séginger
Comité scientifique
Christine Baron (université de Poitiers) ;
Claude Blackaert (CNRS-Centre Alexandre Koyré) ;
Laurence Dahan Gaïda (université de Besançon) ;
Christine Maillard (université de Strasbourg) ;
Rafael Mandressi (CNRS-Centre Alexandre Koyré) ;
Hugues Marchal (université de Bâle) ;
Laurence Talairach-Vielmas (université de Toulouse/centre Alexandre Koyré) ;
Gisèle Séginger (université Paris-Est Marne-la-Vallée / Fondation Maison des sciences de l’homme)
Calendrier
Remise des propositions de communication et d’une courte notice biblio-biographique : 1er septembre 2014
Date de la remise des articles définitifs : 20 décembre 2014
Date de la publication des articles (sous réserve d’acceptation par le comité scientifique) : juin 2015
Le colloque aura lieu les jeudi 4 et vendredi 5 décembre 2014 à la Maison des Sciences de l’Homme de Paris et est organisé dans le cadre du réseau inter-MSH VIVANLIT Penser le vivant Les échanges entre littérature et sciences de la vie de la fin du XVIIIe siècle à l’époque contemporaine.
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