Soutenance de thèse d'Irène Salas
SAMEDI 12 JUILLET, 14H
Lieu : INHA - Salle W. Benjamin
Adresse :2, rue Vivienne - 75002 Paris
Jury :
Jury :
Yves Herstant, directeur de thèse, EHESS ;
Luisa Capodieci, Université Paris 1 ;
Dominique Couzinet, Université Paris 1 ;
Rafael Mandressi, CNRS ;
Tom Conley, Université d’Harvard ;
Wes Williams, Université d’Oxford.
À la Renaissance, la peau – souvent oubliée dans les récentes études sur le corps – se prête à de nouvelles approches, suscite de nouvelles rêveries, contribue à de nouveaux savoirs. Notre propos est de montrer comment ce singulier organe peut devenir un objet théorique privilégié pour la pensée de l’époque, que structurent de grands couples conceptuels : surface/profondeur, intérieur/extérieur, être/paraître, visible/invisible, sensible/intelligible, corporel/spirituel.
Dans cette enquête, qui ne néglige ni les enveloppes végétales et animales (pellicule, écorce, fourrure, cuir, coquille, carapace) ni les « secondes peaux » que peuvent être les tissus, les fards, les parures ou les armures, ont été pris pour guides non seulement des philosophes et des médecins, mais plus encore des écrivains et des peintres. Car si la peau semble disparaître sous le couteau des anatomistes, en revanche les arts de la plume, du pinceau et du burin ont su la mettre en pleine lumière : «épiphanie » dont témoignent aussi bien Montaigne, Ronsard ou Shakespeare que Léonard de Vinci, Michel-Ange ou Titien… Sans oublier les humanistes dont l’imagination a pu se nourrir d’histoires légendaires : comme celles des écorchés Marsyas et saint Barthélémy, ou celle d’Épiméthée qui interroge la nature de l’humain.
Une attention particulière a été prêtée à la peau en tant que « support-surface » de l’écriture et de la peinture : car elle a offert aux écrivains et aux artistes l’occasion de réfléchir à leur propre pratique, à la corporéité de l’image et du langage, aux qualités plastiques de la représentation.
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