vendredi 13 juin 2014

Une histoire de l'épilepsie

Une histoire de l'épilepsie aux XIXe et XXe siècles. Définition et développement d'une pathologie entre neurologie et psychiatrie

Soutenance de thèse de Karine Le Jeune

Thèse préparée sous la codirection de Jean-Claude DUPONT, Professeur, Université de Picardie et Stéphane TIRARD, Professeur, Université de Nantes.

La soutenance se déroulera le lundi 16 juin 2014 à 14h à la Faculté des sciences et des techniques de l'Université de Nantes, Centre François Viète.Salle des séminaires, 2 rue de la Houssinière, 44322 Nantes


Le jury sera composé de
Vincent BARRAS, Professeur, Université de Lausanne
Jean GAYON, Professeur, Université Paris I
Jean-Noël MISSA, Directeur de recherche, Université Libre de Bruxelles
Patrick LATOUR, Docteur en médecine, Etablissement médical de La Teppe


L’étude diachronique de l’épilepsie aux XIXe et XXe siècles permet de situer le problème de la définition de cette maladie dans le questionnement plus général des rapports entre neurologie et psychiatrie tout au long de cette période. Avec la naissance de la médecine hospitalière, le début du XIXe siècle est marqué par un essor sans précédent de l’étude des patients épileptiques, confiés aux soins des aliénistes. À partir des années 1850, une approche neurophysiologique de l’épilepsie émerge et concurrence celle des aliénistes. L’épilepsie devient alors, dans le dernier tiers du XIXe siècle, un enjeu de légitimité entre les aliénistes et les tenants de la neurologie naissante. Ces derniers s’« approprient » l’épilepsie, aidés en cela dans les années 1930 par l’essor conjoint de l’électroencéphalographie et de la neurochirurgie, qui bouleversent l’appréhension de la maladie. Cependant, des incertitudes et des difficultés demeurent, même une fois le niveau d’analyse repoussé à l’échelle moléculaire, à partir des années 1950. Ces incertitudes et difficultés récurrentes, relatives en particulier à l’étiologie et au traitement, semblent être du même ordre pour les pathologies dites psychiatriques. Cette caractéristique amène à s’interroger sur la spécificité de l’épilepsie vis à-vis de ces pathologies, ainsi que sur la volonté de dépassement de la dichotomie neurologie/psychiatrie qui paraît se dessiner à l’heure actuelle.

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