Une histoire de
l'épilepsie aux XIXe et XXe siècles. Définition et
développement d'une pathologie entre neurologie et psychiatrie
Soutenance de thèse de Karine Le Jeune
Thèse préparée sous la
codirection de Jean-Claude DUPONT,
Professeur, Université de Picardie et Stéphane TIRARD, Professeur,
Université de Nantes.
La soutenance se
déroulera le lundi 16 juin
2014 à 14h à la Faculté des
sciences et des techniques de l'Université de Nantes, Centre François Viète.Salle des séminaires, 2 rue de la
Houssinière, 44322 Nantes
Le jury sera composé de
Vincent BARRAS,
Professeur, Université de Lausanne
Jean GAYON,
Professeur, Université Paris I
Jean-Noël MISSA,
Directeur de recherche, Université Libre de Bruxelles
Patrick LATOUR,
Docteur en médecine, Etablissement médical de La Teppe
L’étude diachronique de l’épilepsie aux XIXe et XXe siècles
permet de situer le problème de la définition de cette maladie dans le questionnement plus général des rapports
entre neurologie et psychiatrie tout au long de cette période. Avec la naissance de la médecine hospitalière, le début du
XIXe siècle est marqué par un essor sans précédent de l’étude des patients épileptiques, confiés aux soins des
aliénistes. À partir des années 1850, une approche neurophysiologique de l’épilepsie émerge et concurrence
celle des aliénistes. L’épilepsie devient alors, dans le dernier tiers du XIXe siècle, un enjeu de légitimité entre les
aliénistes et les tenants de la neurologie naissante. Ces derniers s’« approprient » l’épilepsie, aidés en cela dans les années
1930 par l’essor conjoint de l’électroencéphalographie et de la neurochirurgie, qui bouleversent l’appréhension de la
maladie. Cependant, des incertitudes et des difficultés demeurent, même une fois le niveau d’analyse repoussé à
l’échelle moléculaire, à partir des années 1950. Ces incertitudes et difficultés récurrentes, relatives en
particulier à l’étiologie et au traitement, semblent être du même ordre pour les pathologies dites psychiatriques. Cette
caractéristique amène à s’interroger sur la spécificité de l’épilepsie vis à-vis de ces pathologies, ainsi que sur la volonté de
dépassement de la dichotomie neurologie/psychiatrie qui paraît se dessiner à l’heure actuelle.
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