samedi 12 octobre 2013

Traitements littéraires de la maladie

Maux écrits, mots vécus. Traitements littéraires de la maladie

Appel à communications

Journée d’Études
Porto – Faculté des Lettres de L’Université de Porto
22 avril 2014


La place constante, et aux nombreuses variations, de la maladie au sein de la littérature nous invite à étudier le rapport étroit tissé de tout temps entre littérature et médecine, à nous pencher sur les œuvres pour y découvrir, voire préciser au miroir profond qu’offre la lecture, le traitement littéraire dont font l’objet les maux qui ont accompagné le fil de l’histoire. Que l’on songe aux illustrations des épidémies de l’humanité dans les livres de la Bible ou aux appropriations plus récentes du thème du fléau chez Albert Camus, Gabriel García Márquez ou José Saramago, à la prégnance thématique de la tuberculose dans la littérature romantique et jusqu’à Thomas Mann, aux différentes déclinaisons de la mélancolie, de Rousseau à Kafka, aux configurations de l’épilepsie chez Dostoïevski, aux variations de la folie, des pages de Nietzche aux pièces de Thomas Bernhard, ou plus récemment des maladies chroniques, comme le cancer et le sida, d’Une mort très douce, de Simone de Beauvoir au Protocole compassionnel d’Hervé Guibert, la littérature se constitue en corps-à-corps avec la maladie dont elle transpose, traduit ou complexifie les dimensions historiques, sociales, culturelles et personnelles.
La représentation de la maladie traverse par ailleurs tout un filon d’œuvres de médecins-écrivains livrant sous différentes formes les affres de la profession, la nature des maladies et les symptômes qui les accompagnent, la relation médecin-patient… Quelles incarnations prennent ces thèmes quand ils sont brassés dans un rapport sui speciei entre art et science, vécu et fiction ?
Que la littérature se relie à la maladie en général ou à un vécu personnel en particulier, force est de reconnaître, ne serait-ce que parce que la littérature sert moins  à nommer les choses qu’à les recréer, qu’elle excède la maladie et devient autrement significative, jusqu’à s’éclairer en « Position de chair » chez Artaud, sans dissociation entre folie et raison, comme c’est le cas chez Pessoa, ou en éclatements de l’intérieur chez Henri Michaux. Y a-t-il des affinités particulières entre l’expérience de la folie et celle de l’écriture (Juan Rigoli) ou cette manière folle, selon la conceptualisation de Gérard Dessons, n’est-elle d’autre que l’énergie du langage, ce « grand constituant anthropologique » dont émane l’œuvre littéraire?
Que signifie, et surtout comment signifie l’usage des mots, de la langue et de la parole quand  langage et monde sont en relation réciproque d’invention, en relation réciproque de vie ?
Cette journée d’étude offre une occasion de réflexion et de recherche sur ces questions suivant les axes ci-dessous, que les communications pourront entrecroiser :
·         La maladie et ses représentations littéraires ;
  • Le corps écrit, la relation corps et langage ;
  • Épidémie et pandémie vues par la littérature ;
  •  Écriture et traitement de soi 
  • Maladies du corps humain et du corps social
  • Médecins écrivains et médecins fictifs ;
  • Folie, langage, création.
LANGUES DES COMMUNICATIONS :
Français et portugais.

CALENDRIER :
31 janvier 2014 : date limite pour présenter des propositions de communication (20 minutes maximum) (résumé de 200 mots maximum et une brève notice biobibliographique de 15 lignes maximum escomptés).
28 février 2014: date limite pour la réponse du Comité Scientifique.
15 mars 2014 : programme définitif.

ORGANISATION :
Maria João Reynaud (Un. Porto)
Maria de Fátima Outeirinho (Un. Porto)
José Domingues de Almeida (Un. Porto)
Maria de Jesus Cabral (Un. Coimbra)

COMITÉ SCIENTIFIQUE :
Maria de Jesus Cabral (Un. Coimbra)
Gérard Danou (Un. Paris Diderot)
Gérard Dessons (Un. Paris 8)
Pierre Zaoui (Un. Paris Diderot)
Isabel Fernandes (Un. Lisboa)
Maria João Reynaud (Un. Porto)
Maria de Fátima Outeirinho (Un. Porto)
José Domingues de Almeida (Un. Porto)

Envoi des propositions de communications :
Toutes les propositions de communication seront soumises à l’évaluation du Comité Scientifique. Prière d’indiquer l(es) axe(s) de travail retenu(s). Les communications admises ne dépasseront pas 20 minutes.
Afin de soumettre votre proposition de communication, sous forme d’un résumé de 200 mots accompagné d’un court CV, prière de nous joindre uniquement sur le courriel suivant : mauxecrits@letras.up.pt

Inscription : 50,00 € (à acquitter sur place).

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