dimanche 13 octobre 2013

Histoire des activités physiques et sportives

Nouvelles valeurs et nouvelles pratiques dans les activités physiques et sportives

Appel à communications

Les biennales de l’AFRAPS
Jeudi 20 et vendredi 21 mars 2014
ENS de RENNES

Si les années 1980 ont été le berceau de nouvelles activités physiques, le XXIe siècle accueille une génération de pratiquants qui peuvent, parfois, circonscrire leurs implications en dehors des cadres traditionnellement institués. Les analyses sociologiques décèlent bien souvent une quelconque attache au milieu fédéral, mais c’est véritablement dans son détachement que le consommateur sportif puise dans « l’open bar » des pratiques nouvelles, émergeantes voire expérimentales. Les propos de Jacques Ulmann selon lesquels « En éducation physique, les idées comptent davantage que les gestes, elles se renouvellent plus qu’eux » semblent avoir pris du plomb dans l’aile avec la « différenciation et la diversification » de l’offre sportive (Pociello, 1995). Le mouvement change. Son appréhension scientifique également. Le rapport de force, si tant est qu’il y en ait un, entre le monde de l’éducation physique et le monde du sport (fédéral ou libre) s’est inversé. Existe-t-il pour cette génération de jeunes pratiquant(e)s un sens à l’expression « sport de base » ? Le « génie de la temporisation » de Daniel Denis (1999) fait-il encore son oeuvre ? Le « nouvel âge du sport » (Revue Esprit, avril 1987) est maintenant majeur. Il s’émancipe et appelle à une reconnaissance. Il draine avec lui un ensemble de valeurs qui compose avec son temps et avec son positionnement générationnel. Les réflexions anthropologiques permettraient alors d’interroger l’évolution du rapport symbolique du pratiquant à ses pratiques. Assiste-t-on à une évolution consubstantielle des valeurs et des imaginaires mis en jeu au sein des activités physiques et sportives ? 

L’éducation physique de l’arrière-grand papa n’est certainement pas morte, mais elle subsiste en s’arrangeant de la mutation accélérée par la sportivisation et de la post-sportivisation de la discipline scolaire. Penser les activités physiques par une séparation de l’espace sportif et de l’EPS serait sans doute omettre à quel point l’élève est un enfant. Les cultures s’interpénètrent et jouent des coudes pour instruire ou éduquer le jeune pratiquant. Ce constat appelle à explorer ces nouvelles pratiques et nouvelles valeurs sous un angle scolaire. De manière indéniable, la survenue de compétences propres au sein des récents programmes d’EPS du second degré marque le point d’orgue d’une diversification des activités physiques enseignées, faisant cohabiter et s’enchevêtrer des pratiques dîtes plutôt traditionnelles, d’autres plus nouvelles. La question fortement controversée du groupement n°5 entre dans cette perspective et occupera une place majeure dans les réflexions engagées. 

Penser l’élève sans omettre l’enfant suggère également toute la plus-value susceptible d’être apportée par le champ des sciences humaines et des sciences de l’intervention. Les travaux d’ordre psychologique, corolaires à la transformation des activités et des valeurs d’un pratiquant, nous permettent de ne pas faire fi de la dimension éminemment singulière des choix opérés. De telles perspectives seront également à même d’envisager les nouvelles valeurs et les nouvelles pratiques comme indissociables d’un contexte social dont nous gagnerions à appréhender la complexité. 

En complément des sciences humaines et sociales, les sciences de la vie semblent également en mesure d’apporter un regard intéressant sur ces problématiques. En effet, les outils numériques et les connaissances physiologiques récents induisent des modalités de pratiques et d’entraînement nouvelles. Ces modalités de pratiques innovantes constitueront peut-être les usages courants de demain, modifiant non seulement l’activité en elle-même mais également les valeurs qui la sous-tendent. 

Comme il est d’usage, l’Association Francophone de Recherche en Activités Physiques et Sportives tiendra ses biennales en mars 2014. Elles seront accueillies au sein de l’ENS de Rennes et organisées par le département Sciences du Sport & Education Physique. La portée pluridisciplinaire est au coeur de ces rendez-vous. Afin de permettre la réunion et la discussion des acteurs des STAPS quels que soient leurs espaces d’évolution (SHS ou SVS ; théoricien ou praticien ; apprenant ou professeur des universités, etc.), la logique qui gouverne à ces temps de réflexion répond au désir d’échanges. 

Sa déclinaison offre plusieurs axes thématiques. Qu’il s’agisse des pratiques appréhendées dans le cadre de l’enseignement de l’éducation physique, dans le cadre fédéral ou dans une pratique « libre ». Chaque champ scientifique est à même d’appréhender les valeurs voire la déontologie qui gouvernent à leur démarche et d’interroger l’histoire comme les potentialités de ces activités nouvelles. 


Liste indicative des sous-thèmes possibles :

- Les nouveaux programmes d’EPS : la focalisation sur les pratiques de pleine nature et les activités d’entretien et de remise en forme est-elle réelle ou fantasmée ?

- Le sport scolaire : quelles évolutions passées et futures ?

- L’entraînement de 1950 à 2050 : méthodes anciennes, modernes et futures

- Aspects motivationnels et émotionnels de la pratique des nouvelles activités physiques

- Le numérique dans les activités physiques et l’entraînement

- Transformation des pratiques sociales et mutation de leurs valeurs, à l’école comme au club.



Comité d’organisation

RENAUD Jean-Nicolas, MATELOT David, PRIOUX Jacques, GRALL Julie, LE FAUCHEUR Alexis, MARTIN Caroline, BRAULT Sébastien, DE MULLENHEIM Pierre-Yves, KIRZIN Olivier, DELAS Yann, CHARRIER Maxime.

Comité scientifique

GLEYSE Jacques (Montpellier), COGERINO Geneviève (Lyon), BUI-XUAN Gilles (Lille), VIEILLE-MARCHISET Gilles (Strasbourg), VIVIER Christian (Besançon), ROBENE Luc (Bordeaux), SEVE Carole (IGEN), PRIOUX Jacques (Rennes), LE FAUCHEUR Alexis (Rennes), RENAUD Jean-Nicolas (Rennes), PECHILLON Eric (Rennes) (sous réserve)

SOUMETTRE UNE COMMUNICATION ORALE OU UN POSTER

La durée des communications est fixée, pour l’heure, à 20 minutes.

Les propositions présenteront clairement :

- auteur(s) : nom, statut, institution et adresse électronique,

- titre de la communication,

- résumé,

- 5 mots clés maximum,

- communication orale ou poster.

Le texte ne dépassera pas 3000 signes, espaces et notes de bas de page compris.

Les références bibliographiques mobilisées (5 au maximum) seront indiquées en fin de résumé.


CALENDRIER :

Envoi des propositions de communication : jusqu’au 15 décembre 2013

Retour des expertises : 1er février 2013

Envoi des textes supports aux communications : 1er mars 2014. Afin de préparer au mieux les débats, ces textes seront communiqués aux modérateurs des sessions.

PUBLICATION :

Ces biennales donneront lieu à la publication d’un ouvrage collectif édité sous l’autorité de l’AFRAPS. L’ouvrage comprendra les textes issus des différentes conférences à condition qu’ils constituent des textes originaux n’ayant pas été publiés antérieurement.

ADRESSE POSTALE :

Jean-Nicolas RENAUD
Département 2SEP
ENS de Rennes
Avenue R. Schuman
35170 BRUZ

INFORMATIONS PRATIQUES :

Les deux journées de la Biennale se dérouleront les jeudi 20 et vendredi 21 mars 2014 à l’ENS de Rennes
Avenue R. Schuman
35170 BRUZ


CONTACTS ET SOUMISSION DES RESUMES :

Jean-Nicolas RENAUD : jean-nicolas.renaud@bretagne.ens-cachan.fr et David MATELOT : david.matelot@ens-cachan.org


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