Henry MOUYSSET
Préface de F. Audoin-Rouzeau
(alias Fred Vargas)
Nouvelles Presses du Languedoc,
2013
La grande peste de 1720 à Marseille a marqué durablement les esprits. Mais qui se souvient que l’épidémie a gagné et ravagé l’actuelle Lozère, si loin dans les terres ?
Cet ouvrage détaille pour la première fois la lutte menée par les autorités pour stopper la contagion, qui semblait menacer tout le royaume. Les listes de morts se multiplient et s’allongent de village en village, puis les vagues d’accalmie et de recrudescence se succèdent. Cela malgré le blocus imposé à peine de mort, derrière murs et fossés construits à la hâte, les expulsions et le « brûlements » des maisons, dans une atmosphère, parfois, de chasse aux sorcières et de chacun pour soi, mais aussi de grand dévouement.
L’auteur explique enfin pourquoi médecins et autorités se sont lourdement trompés, mais aussi quelles ont été leurs intuitions positives et leurs réflexions efficaces. Il ajoute de riches annexes pour ceux qui veulent aller plus loin : listes, statistiques, schémas, transcriptions de documents, etc., le tout inédit.
L’auteur : c’est en découvrant de vieilles traces d’incendie sur les murs de sa petite maison de Lozère, qu’Henry Mouysset fut pour la première fois confronté à l’histoire de la peste en Gévaudan. Comme toutes celles du village, elle avait été brûlée, en 1721 sur ordre des autorités, pour avoir hébergé des pestiférés.
Enseignant, il entreprit alors des recherches sur le sujet, auxquelles il associa ses élèves. Ensemble ils remportèrent le concours « L’Historien de demain », organisé par les Archives nationales.
La préfacière : Frédérique Audoin-Rouzeau est archéozoologue, chercheur au CNRS, spécialiste de l’histoire des relations entre l’homme et les animaux.
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